Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 51
Temps de recherche: 0.0417s

langage

Mais tout ce que vous sentez, et jusque dans vos tripes, comme vous dites à très juste titre, ne peut même prendre sa suite de réactions vago-sympathiques qu’en fonction de la chaîne de questions que vous aurez introduites. C’est en cela que vous êtes un homme. Toutes les particularités, les bizarreries, le rythme même de vos réactions vago-sympathiques tient à la façon dont les questions se sont introduites dans votre histoire historisée-historisante, dès que vous savez parler. Ça va bien au-delà de la formation de dressage. [...]

C’est en tout cas à partir de la valeur que votre réaction tripale a prise la première fois, qu’une différenciation se fera au niveau de vos tripes et de votre tube digestif, et qu’à jamais la chaîne des effets et des causes sera autre. Si ce n’est pas ce que nous enseigne la psychanalyse, elle ne nous enseigne rien du tout.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 295-296

[ somatique ] [ influence ] [ sensations conscientisées ] [ interprétation des signaux corporels ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

inceste

Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n'arrive pas à penser, ne ressent rien. S'il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l'impression qu'on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu'un vide écœurant, mais c'est tout ce qu'elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d'infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n'importe quoi, il n'y aurait aucune limite à la peine qu'elle pourrait causer, sauf qu'en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.

Auteur: Tallent Gabriel

Info: My Absolute Darling

[ accouphène ]

 

Commentaires: 0

musique

Dans son album, Bitter Tears, il (Johnny Cash) choisira de placer plusieurs chansons de Peter La Farge, dont "The ballad of Hira Hayes", qui sera classé N°3 dans les charts country. Qui était Hira Hayes ? Un indien Pima, qui engagé dans les Marines pendant la seconde guerre mondiale, s'était illustré à Iwo Jima. C'est lui qui avec quatre autres marines et un marin, avait hissé le drapeau américain sur l'île conquise au prix de sanglants sacrifices. La photo de cet exploit fit le tour du monde. Nommé caporal, Hira Hayes avait été accueilli comme un héros à son retour aux Etats-Unis. Et puis, (comme ses camarades d'ailleurs) oublié. Et même, estimera t'il, discriminé, chômeur, sans domicile fixe, tombé dans l'alcoolisme, il mourra à l'âge de 32 ans, son corps sera retrouvé dans un fossé. Johnny Cash, servi par La Farge, va mettre toutes ses tripes dans la triste ballade de ce soldat passé à la trappe. La chanson sera largement boycottée par les radios.

Auteur: Sanders Alain Potier

Info: Les couleurs de l'homme en noir. Johnny Cash

[ anecdote ] [ guerre ] [ trajectoire humaine ]

 

Commentaires: 0

amoureuse

Beaucoup de gens noircissent des pages et des pages pour raconter la magie de leur premier baiser, avec tous les détails possibles sur l'ambiance - couchers de soleil, plages paradisiaques, flocons de neige, etc. —, mais personne n'explique jamais que le moment unique, incroyable et indescriptible a lieu plus tard, quand on rentre chez soi. Le trajet. Les pieds qui ne touchent pas terre, le cœur qui s'emballe.

Parce que, quand cela arrive à ceux qui en rêvent depuis une éternité, qui pleurent devant les comédies romantiques, qui attendent leur première histoire depuis longtemps, tout est beau et émouvant. Mais quand cela arrive à une fille de dix-sept ans, née en 1999, qui écoute les Pink Floyd et la musique grunge des années quatre-vingt-dix, qui n'a jamais mis de jupe, qui ne se maquille pas et qui préfère mille fois Fight Club à Twilight, eh bien, "émouvant" n'est pas le mot juste.

Ça la retourne comme une chaussette. Ça lui arrache les tripes. Ça détruit ses certitudes.

Auteur: Galiano Enrico

Info: Et pourtant, le bonheur est là

[ éprise ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

alcool

Fils, ne fais jamais confiance à un homme qui ne boit pas parce qu'il est probablement du type vertueux, le genre de mec qui pense savoir en permanence ce qui est bien ou mal. Certains d'entre eux sont des braves types, mais au nom de la bonté, ils causent la plupart des souffrances dans le monde. Ce sont les juges, les importuns. Et, fils, ne fais jamais confiance à un homme qui boit mais refuse de se saouler. Ceux-là ont généralement peur de quelque chose au fond d'eux, que ce soit une lâcheté qu'ils s'imaginent, quelque folie, ou d'être simplement méchant et violent. Tu ne peux pas faire confiance à un homme qui a peur de lui-même. Mais fiston, tu peux faire confiance à un homme qui s'agenouille à l'occasion, la tête dans les WC. Il y a des chances qu'il apprenne quelque chose sur l'humilité et sa bêtise naturelle, sur son aptitude à survivre. Il est sacrément difficile pour un homme de se prendre au sérieux alors qu'il dégueule ses tripes dans une cuvette de chiottes sale.

Auteur: Crumley James

Info:

[ test révélateur ] [ cuite ] [ vulnérabilité ] [ humilité de l'imperfection ] [ ivresse ] [ excès ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

sevrage

Les gens n'ont aucune idée de ce qu'on ressent quand on est en manque. C'est épouvantable, vraiment horrible. (...) Ton corps se retourne comme un sac et se fait la guerre à lui-même trois jours durant. Après ça se tasse, mais ce sont les trois jours les plus longs de ta vie, et tu n'arrêtes pas de te demander pourquoi tu t'infliges ça alors que tu pourrais être en train de vivre ta putain de vie normale de rock star bourrée de fric. Mais non, tu as choisi de vomir tes tripes et de grimper aux murs. Pourquoi tu t'infliges ça ? Je me le demandais bien. Et je me le demande toujours. Ça grouille de bêtes sous ta peau, tes intestins se révoltent, tu ne peux pas empêcher tes membres de s'agiter dans tous les sens, tu te dégueules et te chies dessus simultanément, et il y a de la merde qui s'écoule de ton nez et de tes yeux. Si tu es raisonnable, la première fois que tu vis ça, t'es bien obligé de reconnaître: "Je suis accro." Mais ça ne t'empêchera quand même pas de replonger, aussi raisonnable sois-tu.

Auteur: Richards Keith

Info: Life

[ drogue ] [ héroïne ] [ témoignage ] [ souffrance ]

 

Commentaires: 0

refuge

Pourtant, en repensant maintenant à ces trois années, je me rends compte qu’elles n’étaient nullement gaspillées. Sans même le savoir, j’ai appris alors dans la solitude ce qui fait l’essentiel du métier de mathématicien - ce qu’aucun maître ne peut véritablement enseigner. Sans avoir eu jamais à me le dire, sans avoir eu a rencontrer quelqu’un avec qui partager ma soif de comprendre, je savais pourtant, "par mes tripes" je dirais, que j’étais un mathématicien : quelqu’un qui "fait" des maths, au plein sens du terme - comme on "fait" l’amour. La mathématique était devenue pour moi une maîtresse toujours accueillante à mon désir. Ces années de solitude ont posé le fondement d’une confiance qui n’a jamais été ébranlée - ni par la découverte (débarquant à Paris à l’âge de vingt ans) de toute l’étendue de mon ignorance et de l’immensité de ce qu’il me fallait apprendre : ni (plus de vingt ans plus tard) par les épisodes mouvementés de mon départ sans retour du monde mathématique ; ni, en ces dernières années, par les épisodes souvent assez dingues d’un certain "Enterrement" (anticipé et sans bavures) de ma personne et de mon oeuvre, orchestré par mes plus proches compagnons d’antan...

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ discipline passion ] [ spécialité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pute

Véronique Cheminot, célèbre naguère au quartier latin sous le nom expressif de la Ventouse, était une splendide goujate que dix années, au moins, de prostitution sur vingt-cinq, n’avaient pu flétrir. Et Dieu sait pourtant l’effroyable périple de ce paquebot de turpitudes !



Née dans un port breton, d’une ribaude à matelots malencontreusement fruitée par un cosmopolite inconnu, nourrie, on ne savait comment, dans cet égout, polluée dès son enfance, putréfiée à dix ans, vendue par sa mère à quinze, on l’avait vue se débiter dans toutes les halles à poisson de la luxure, se détailler à la main sur tous les comptoirs du stupre, pendre à tous les crocs de la grande triperie du libertinage.



Le boulevard Saint-Michel l’avait assez connue, cette rousse audacieuse qui avait l’air de porter sur sa tête tous les incendies qu’elle allumait dans les reins juvéniles des écoles !



Elle ne passait pas généralement pour une bonne fille. Quoiqu’elle eût fait d’étranges coups de tête pour des hommes qu’elle prétendait avoir aimés, cette avide guerrière se livrait à de terrifiques déprédations qui la rendaient infiniment redoutable aux familles. À l’exception de quelques rares et singuliers caprices qui lui faisaient mettre parfois dans son lit des vagabonds sans asile, — et qu’on expliquait inexactement par la fangeuse nostalgie de sujétion particulière à ces réfractaires, — ses caresses les plus authentiques étaient d’une vénalité escaladante, qui montait jusqu’au lyrisme. Elle avait gardé cette ingénuité de croire fermement que les hommes qui la désiraient étaient tous des apoplectiques d’argent qu’aucune saignée ne pouvait jamais anémier.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 78-79

[ parcours ] [ proies préférées ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Dans quelques heures, moins de vingt-quatre sans doute, pour moi, tout sera fini. Je ne sais pas encore si ce sera la balle d'un sniper du Raid ou mes tripes qui voleront dans un grand boum... Toujours est-il que je bénis celui qui a placé cette dynamite... car il m'a permis de donner un cours à ma fantaisie.... Combien ont eu le temps suffisant pour coucher sur le papier... ceux qui se savaient une mort qu'ils assument, j'en fais partie... Prisonnier de mes rêves mes plus fous je suis mal assis sur une petite chaise de bambins. 4 heures maintenant... dans la pénombre de cette petite classe aux rideaux bouchant le jardin rempli d'hommes en noir et aux fenêtre scotchées des dessins de ces bambins... des taches pour masquer toute vue, les magnifiques gribouillages de ces petits hommes qui oublieront tout dans quelques heures, quelques jours... Alors revenons à cette mort dont je sens à peine mais sûrement la faux s'affuter sur ma nuque. Mort je le suis, il fallait l'être. Je m'y suis préparé. Cette farce ne suffira pas, au-delà de cette école où ils ont peut-être réalisé le danger d'une bombe humaine. HB, tel que moi... Je dois de toute façon y passer... Longtemps, très longtemps j'ai cherché un moyen de gagner beaucoup d'argent et vite. Au casino j'ai toujours flambé en quelques minutes la petite mise que je pouvais jouer. Pendant des nuits, des jours, des semaines et des mois, depuis longtemps, j'avais imaginé, non, plutôt rêvé, ma plus grosse mise : ma foutue vie sur le tapis. Alors, que m'importe... Pour une fois, j'aurai connu le bout du bout d'un projet grandiose...

Auteur: Schmitt Erick

Info:

[ suicide ] [ Human Bomb ]

 

Commentaires: 0

instinct

Réflexes automatiques
La plupart de nos expériences "venant des tripes", telles qu'aimer instantanément - ou détester de suite par jugement lors de la rencontre d'une personne nouvelle sont bonnes. Des chercheurs de Leeds prétendent que ces sentiments - ou intuitions - sont vrais et que nous devrions les prendre au sérieux.
Selon le team mené par le professeur Gerard Hodgkinson du Centre for Organisational Strategy, Learning and Change at Leeds University Business School, l'intuition est le résultat de la manière dont notre cerveau traite et recherche l'information à un niveau subconscient. C’est donc un vrai phénomène psychologique qui nécessite davantage d'étude pour nous aider à améliorer son potentiel.
On a recensé beaucoup de cas où l'intuition a empêché des catastrophes, tout comme certains cas de rétablissements remarquables lorsque les médecins ont suivi leurs sentiments intuitifs. Pourtant, historiquement, la science a toujours ridiculisé le concept de l'intuition, le mettant dans la même boîte que la parapsychologie, la phrénologie et autres pratiques pseudo scientifiques.
Par l'analyse d'un éventail de documents de recherches examinant ce phénomène, les chercheurs concluent que l’intuition vient de ce que le cerveau, s'appuyant sur des expériences antérieures ainsi que sur des signes externes, prend une décision si rapidement que cette réaction est à un niveau non-conscient. Tout ce dont nous nous rendons compte c'est un sentiment général comme quoi ce quelque chose est exact ou erroné.
"Les gens expérimentent habituellement cette intuition vraie quand ils sont sous une forte pression ou dans une situation de la surcharge d'information ou de danger est aigu, ainsi l'analyse consciente de la situation peut être difficile ou impossible" dit le prof. Hodgkinson.
Il cite ce cas d'un conducteur de formule un qui freina brusquement en arrivant dans une courbe resserrée sans savoir pourquoi – qui, par conséquence a évité la collision avec des voitures arrêtées sur la voie, sauvant probablement sa vie.
"Le conducteur n’a pas pu expliquer pourquoi il a senti qu'il devrait s'arrêter, mais cette intuition fut beaucoup plus forte que son désir de gagner la course," dit le prof Hodgkinson."Il a subi l'analyse de psychologues après, où il lui a été montré la vidéo de l'événement afin de revivre mentalement. Rétrospectivement il s'est rendu compte que la foule, qui normalement l'aurait encouragé, ne le regardait pas mais regardait de l'autre côté de manière statique. C'était la cause. Il ne l'avait pas consciemment traitée, mais il avait vu que quelque chose s'était passé."
Hodgkinson pense que toutes les expériences intuitives se basent sur l'évaluation instantanée de tel ou telle sélection d’informations, externes ou internes - mais sans spéculer quand a savoir si ces décisions intuitives sont nécessairement les bonnes.
"Les humains ont clairement besoin de processus de pensée conscients et non-conscients, mais comment savoir si l’un ou l’autre est intrinsèquement `meilleur 'que l'autre." dit-il.

Auteur: Internet

Info: British Journal of Psychology, 2005, via Fortean TImes

[ vitesse ] [ première impression ]

 

Commentaires: 0