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périple intérieur

Je voyage à travers l’or des jours et les ombres de la mémoire vers des rivages inconnus. Je poursuis le grand voyage immobile dans le silence de mon appartement, entre les déserts violets de lavande et toutes les silhouettes que j’ai dû croiser un jour dans les pays que j’ai traversés et les livres que j’ai lus, qui sont en moi comme des villes vibrantes de peur, de désir et de lumière.

Auteur: Frégni René

Info: La fiancée des corbeaux

[ sédentaire ] [ casanier ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

shoah

Les persécutions qu'il a subies durant la deuxième guerre mondiale n'ont pas affaibli le judaïsme ; elles l'ont fortifié.

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: le taureau de phalaris (1987, 294 p., éditions de la table ronde, p.158)

[ ironie de l'histoire ]

 
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individu

Plus un artiste est grand et plus il est captif de son univers singulier. Tout au long de son oeuvre, il se bat avec un certains nombres d'obsessions, d'idées fixes (...)

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: le taureau de phalaris (1987, 294 p., éditions de la table ronde, p.146)

 

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politique

Les anarchistes ont des idées de gauche et un tempérament de droite, au lieu que les fascistes ont des idées de droite et un tempérament de gauche. L’anarchisme est aristocratique, et le fascisme plébéien.

L’anarchiste, qui ne croit qu’en sa propre destinée, est byronien ; le fasciste, qui révère l’État, est hégélien. L’anarchiste boit du vin de bourgogne et mange des truffes ; le fasciste boit de la bière et mange de la choucroute. L’anarchiste soigne sa ligne et pèse à cinquante ans le même poids que le jour où il a passé le conseil de révision ; le fasciste, au-delà de trente ans, prend du bide. Le fasciste aspire au pouvoir, et l’anarchiste au sublime. Il y a du bourgeois dans le fasciste ; dans l’anarchiste, du dandy. Et du stoïcien.

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: le taureau de phalaris (1987, 294 p., éditions de la table ronde, p.32)

 
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harmonie

Mais Hedwige avait une bouche ferme, bien équilibrée et qui respirait la sérénité et le recueillement ; une bouche qui vivait en paix avec les yeux, avec toutes les parties du visage et de l'âme.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.107)

[ beauté féminine ] [ féminité ] [ plénitude faciale ] [ grâce ]

 
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prédiction

Un jour viendra où une bonne pluie lavera les rues de toute cette racaille !

Auteur: Scorsese Martin

Info: Propos de Travis Bickle dans Taxi driver (1976, Martin Scorcese) évoquant certaines populations grouillantes dans un New-York nocturne

[ nettoyage ] [ purification ] [ délinquance ]

 

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attrait

Il y a en elle je ne sais quoi de pauvre et de puéril ; il y a dans son regard je ne sais quel air souffrant et hasardeux qui m'attire.

Auteur: Fournier Alain

Info: Le grand meaulnes (1913, 249 p., collection "Le livre de poche")

[ visage féminin ] [ douleur ] [ fascination ] [ romantisme ] [ passion ]

 

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langage

Nous allâmes ainsi jusqu'à la lumière en causant de choses qu'il est beau de taire, comme il était beau d'en parler alors.

Auteur: Dante Alighieri

Info: Oeuvres complètes, Dante (2002, le livre de poche, 1038 p., la divine comédie, partie 1 : l'enfer)

[ transgression verbale ] [ expression orale ]

 

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avion

Le vice de tout comprendre, d'apercevoir la complexité des choses, qui rend les vieillards incapables d'action, l'amour du détail, du petit, où se perdait notre temps talmudique et féminin, est aboli et grâce à la vie aérienne, nous reviendrons aux grandes synthèses de pensée et d'art des hautes-époques.

(...) Simplicité des lignes, audace et instabilité des formes, originalité des conceptions et moyens bornés de l'exécution, il promène au-dessus de nos têtes son génie primitif.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.76, texte "réflexions en l'air"))

[ dimension qualitative ] [ retour en arrière ] [ anéantissement par les airs ]

 
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désignation idiomatique

Ce qui frappe d’abord l’homme "moderne", rompu à la théorie et à la science linguistique d’aujourd’hui, et pour lequel le langage est extérieur au réel, pellicule fine et sans consistance sinon conventionnelle, fictive, "symbolique", c’est que dans les sociétés "primitives", ou comme on dit "sans histoire", "pré-historiques", le langage est une substance et une force matérielle. Si l’homme primitif parle, symbolise, communique, c’est-à-dire établit une distance entre lui-même (comme sujet) et le dehors (le réel) pour le signifier dans un système de différences (le langage), il ne connaît pas cet acte comme un acte d’idéalisation ou d’abstraction, mais au contraire comme une participation à l’univers environnant. Si la pratique du langage suppose réellement pour l’homme primitif une distance par rapport aux choses, le langage n’est pas conçu comme un ailleurs mental, une démarche d’abstraction. Il participe comme un élément cosmique du corps et de la nature, confondu avec la force motrice du corps et de la nature. Son lien avec la réalité corporelle et naturelle n’est pas abstrait ou conventionnel, mais réel et matériel. L’homme primitif ne conçoit pas nettement de dichotomie entre matière et esprit, réel et langage, et par conséquent entre "réfèrent" et "signe linguistique", et encore moins entre "signifiant" et "signifié" : pour lui, ils participent tous au même titre d’un monde différencié.

Des systèmes magiques complexes, telle la magie assyrienne, reposent sur un traitement attentif de la parole conçue comme une force réelle. On sait que dans la langue akkadienne "être" et "nommer" sont synonymes. En akkadien, "quoi que ce soit" s’exprime par la locution "tout ce qui porte un nom". Cette synonymie n’est que le symptôme de l’équivalence généralement admise entre les mots et les choses, et qui sous-tend les pratiques magiques verbales. Elle transparaît aussi dans les exorcismes liés à l’interdiction de prononcer tel ou tel nom ou mot, aux incantations dont on exige la récitation à voix basse, etc.

Plusieurs mythes, pratiques et croyances révèlent cette vision du langage chez les primitifs. Frazer (the Golden Bough, 1911-1915) constate que dans plusieurs tribus primitives le nom, par exemple, considéré comme une réalité et non pas comme une convention artificielle, "peut servir d’intermédiaire — aussi bien que les cheveux, les ongles ou toute autre partie de la personne physique — pour faire agir la magie sur cette personne". Pour l’Indien d’Amérique du Nord, d’après ce même auteur, son nom n’est pas une étiquette, mais une partie distincte de son corps, comme l’œil, la dent, etc., et par conséquent un mauvais traitement de son nom le blessera comme une blessure physique. Pour sauvegarder le nom, on le fait entrer dans un système d’interdictions, ou de tabous.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Le langage, cet inconnu, pp. 56-57

[ réalité encodée ] [ vocable dagyde ] [ premier degré performatif ] [ philologie diachronique ] [ codage du réel ]

 
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