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états-unis

On me traita de fou quand je décidai de laisser New York pour revenir dans mon petit village. Les gens disaient : celui qui laisse la compagnie de vingt millions de personnes pour aller habiter avec un millier de villageois est fou à lier. Les "singes savants", soit aux USA soit dans mon village, dirent cela de moi. Ils étaient tous convaincus que je serais reparti avant le Noël de la même année.
Mais, et je peux l’affirmer aujourd’hui que 43 ans sont passés, je ne retournerai jamais aux USA.
Ils ne pouvaient pas comprendre ce qui me torturait les entrailles : outre mon pays j’avais perdu mon sourire, ce qui est la chose la plus important pour un être humain. Dans l’obscurité je me regardais dans les murs et je dialoguais avec moi-même.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 31

[ mal du pays ] [ étranger ] [ urbain-rural ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art officiel

Aucun sculpteur n'a le droit de refuser son participation au concours organisé à cet effet. Dans un délai de neuf mois, cinquante-quatre artistes doivent présenter leur projets. Dieu merci, Ladislav Saloun est déjà mort ! disent les habitants de Prague à propos du sculpteur tchèque le plus réputé. Pour ne pas remporter le concours, Karel Pokorny, considéré comme son successeur, dessine le chef suprême avec les bras grands ouverts dans un geste amical, donnant ainsi à Staline un petit air de Jésus.

A présent, Otakar Svec façonne son modèle à la va-vite et - selon la rumeur - sous l'effet de deux bouteilles de vodka. C'est un honnête homme, aussi plagie t-il volontairement un projet d'avant-guerre représentant Miroslav Tyrs, un activiste bourgeois que le communistes n'apprécient guère.

Hélas, il gagne.

Auteur: Szczygiel Mariusz

Info: Gottland. A propos de la statue géante de Staline à Prague

[ beaux-arts ] [ absurde ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fellation

Je ne fréquentais pas, comme disaient mes vieux avec leur vocabulaire d'une autre époque. Ils ignoraient que je devais mes bons résultats aux DM de maths au fait que je suçais Florian en échange d'exercices impeccablement réalisés. Je gobais son cornichon en récitant mes verbes irréguliers d'anglais : cela me faisait gagner du temps sur mes devoirs. Réciter des verbes me permettait aussi de faire abstraction de l'odeur aigrelette de la transpiration qui collait à ses poils. Au verbe bite bit bitten, ça ne ratait pas, la sienne giclait et j'aurais à chaque fois volontiers mordu dans le morceau parce qu'il avait la manie de l'enfoncer loin dans ma gorge quand il se sentait venir. Je le suçais, il me filait les réponses des exercices. Rien qu'un deal. Mon coeur était ailleurs... Elle s'appelait Lise.

Auteur: Chocolatcannelle

Info: Confidences amoureuses et sexuelles d'une lesbienne

[ lesbienne ] [ prostitution ] [ parents ] [ malentendu ] [ enfant ]

 

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rigoler

Le vice olympien. - En dépit de ce philosophe qui, en bon Anglais qu'il était, a essayé de discréditer le rire auprès de tous les penseurs - "le rire, dit Hobbes, est une grave infirmité de la nature humaine, dont toute tête pensante devra s'efforcer de s'affranchir"-, j'oserai même établir une hiérarchie des philosophes d'après la qualité de leur rire - en plaçant au sommet ceux qui sont capables d'éclats de rire dorés. Et à supposer que les dieux philosophent, eux aussi, ce que plusieurs conclusions m'incitent fortement à croire, je ne doute pas qu'ils ne sachent aussi, tout en philosophant, rire d'une façon nouvelle et surhumaine - et aux dépens de toutes les choses sérieuses ! Les dieux sont espiègles : il semble que, même pendant les actes sacrés, ils ne puissent s'empêcher de rire.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal, 1886, Oeuvres II, Robert Laffont Bouquins 1990, 294 p.730

[ anges malicieux ]

 

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être humain

Agent Smith : Je souhaiterais vous faire part d'une révélation surprenante. J'ai longtemps observé les humains. Et ce qui m'est apparu, quand j'ai tenté de qualifier votre espèce, c'est que, vous n'étiez pas réellement des mammifères. Tous les mammifères sur cette planète, ont contribué au développement naturel d'un équilibre avec le reste de leur environnement. Mais vous, les humains, vous êtes différents. Vous vous installez quelque part, et vous vous multipliez. Vous vous multipliez jusqu'à ce que toutes vos ressources naturelles soient épuisées. Et votre seul espoir de réussir à survivre, c'est de vous déplacer jusqu'à un autre endroit. Il y a d'autres organismes sur cette planète qui ont adopté cette méthode. Vous savez lesquels ? Les virus. Les humains sont une maladie contagieuse, le cancer de cette planète. Vous êtes la peste, et nous, nous sommes l'antidote.

Auteur: Wachowski Andy

Info: film Matrix

[ maladie ] [ virus ]

 

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introspection

Si, petit homme, tu as de la profondeur en toi, mais tu l’ignores. Tu as une peur mortelle de ta profondeur, c’est pourquoi tu ne la sens ni ne la vois. C’est pourquoi tu es pris de vertige et tu chancelles comme au bord d’un abîme, quand tu aperçois ta propre profondeur. Tu as peur de tomber et de perdre ainsi ton "individualité" si jamais tu obéis aux pulsions de la nature. Quand, avec la meilleure bonne foi, tu tentes de parvenir à toi-même, tu ne trouves jamais que le petit homme cruel, envieux, goulu, voleur. Si tu n’étais pas profond dans ta profondeur, je n’aurais pas rédigé ce texte. Je connais ta profondeur, je l’ai découverte quand tu venais me voir pour confier au médecin tes misères. C’est cette profondeur en toi qui est ton avenir.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Ecoute, petit homme !

[ difficile ] [ malaise ] [ auto-évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paysage

L’ambiance de mystère maléfique de ces montagnes arides, et l’appel de cette mer du ciel opalescent aperçue entre leurs sommets fut une chose si subtile et ténue qu’on ne saurait l’exprimer en mots de tous les jours. C’était plutôt du domaine d’un vague symbolisme psychologique et de rapprochements esthétiques –une chose qui aurait mêlé poésie et peintures exotiques avec les mythes archaïques dissimulés dans les livres redoutés et interdits. Même le refrain du vent prenait un accent particulier de malignité consciente ; et il sembla une seconde que le son composite contînt un bizarre sifflement musical ou flûté, couvrant une gamme aussi large que le souffle qui balayait en tous sens les omniprésentes et sonores cavernes. Il y avait dans ce son une note trouble, évocatrice d’une répugnance aussi complexe et déplaisante que les autres sombres impressions.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans "Les montagnes hallucinées", page 66, traduction Simone Lamblin et Jacques Papy

[ synesthésie ] [ malaise ] [ immensité ] [ décor étrange ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Pour la plupart des gens, la réussite n'est jamais mauvaise. Je me souviens, à l'époque où Hitler avançait triomphant et sans rencontrer de résistance, comment bien des hommes honorables recherchaient et trouvaient des vertus en lui. Mussolini faisait marcher les trains à l'heure et Vichy collaborait pour le bien de la France, et, malgré tout ce qu'était Staline, il était fort. La force et la réussite sont au-dessus de la moralité et au-dessus de la critique. Il semble dès lors que ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on fait, mais comment on le fait et comment on l'appelle. Y a-t-il un contrôle chez les hommes, profondément enraciné en eux, qui arrête ou qui punit ? Il ne le semble pas. On ne punit que l'échec. En fait, aucun crime n'est commis à moins qu'un criminel ne soit pris.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'hiver de notre déplaisir, Deuxième partie, Chapitre III

[ malédiction ]

 

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perception

ANTÓN : Un jour, on était partis ramer en mer quand tout à coup... j'ai vu un truc hallucinant. Il y avait des baleines à tribord ! Je me suis mis à hurler comme un fou : "Baleines ! J'ai vu des baleines !" Ils ont tous regardé, mais... crois-le si tu veux, j'étais le seul à les voir. Elles étaient là et personne ne les voyait. Ton père m'a charrié avec ça. Chaque fois que je lui racontais un truc qui lui paraissait bizarre, il me disait que je voyais des baleines. Pourquoi pas ? C'est une manière de le dire... Une manière de dire que parfois deux personnes regardent du même côté et voient pourtant deux choses qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre... Je suppose que c'est comme ça que lui et moi on a commencé à s'éloigner...

Auteur: Isusi Javier de

Info: Voir des Baleines

[ différence ] [ déclic ] [ malentendu ] [ rapports humains ]

 

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erreur

<Noil> oh lala, Je suis dans la merde.
<Noil> vous voyez les types qui vous appellent pour vous vendre un salon ou un truc comme ça? Une bonne femme me sonne tout à l'heure, et demande à parler à ma mère. Y'a du bruit en fond, la femme a un accent et la communication mets un peu de temps à arriver. Pas de doute, c'est du télémarketing. Là je peux pas m'empêcher, je lâche comme un con "Désolé, elle est morte ce matin." en jubilant intérieurement.
<Noil> S'ensuit un énorme blanc pendant lequel je pense que la femme est en train de se pisser dessus. C'était marrant.
<Noil> sauf que ma mère rentre cette aprem et me demande: "Personne n'a appelé pour moi? J'attend un appel important du boulot"... Et je lui ai pas dit...
<Noil> Je vais me pendre.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ] [ maladresse ]

 

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