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Etats-Unis

- T'aimes bien les ricains, hein, Roy ? (...)
- Ouais. J'avoue. Plaisir coupable.
- Pourquoi coupable ?
- On est en France. Ça fait mauvais effet d'aimer les Ricains. Sont venus dézinguer du Boche sur nos belles plages normandes vu qu'on a pas été foutus de le faire nous-mêmes, y nous ont collé du Coca en intraveineuse et fait bouffer du cinéma pop-corn alors que nous, "les Français", on coule des bronzes en lisant du Voltaire, alors on se sent supérieurs. Voltaire, j'sais pas, j'ai pas lu. Paraît qu'c'est un mec brillant. Perso, un coup d'oeil en coin de Brando, j'trouve ça plus tripant et j'ai pas envie de m'excuser. Ça déplaît aux bouffeurs de camembert ? Ben, qu'ils restent dans leur village de Gaulois à s'enculer entre cousins. Moi, quand j'écoute Sam Cooke dans mon Chesterfield en buvant mon whisky, j'me sens dans un vieux film en noir et blanc et ça m'plaît. J'suis loin du snobisme parisien puant. D'toute façon, j'habite à Belleville. Ça sent plus la pho que le bœuf bourguignon alors venez pas me parler du drapeau français et laissez-moi prendre mon pied sur ma musique ricaine et si j'ai envie de m'appeler Roy, ça m'regarde, j'vous fais pas chier parce que vous vous coltinez des noms de merde comme Marcel ou Robert sur votre carte du FN...

Auteur: Philippon Benoît

Info: Cabossé

[ éloge ] [ ouverture ]

 
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mondes consensuels

Il est admis et souvent démontré que tout nouveau concept ne se fait accepter que progressivement par une communauté. Aidé par un langage, et autres signes partagés par tous, le groupe doit se faire à l'idée. Ainsi des extraterrestres, plus précisément les gris, un nombre grandissant y croit, leur existence est acquise selon eux, d'ailleurs beaucoup de voyageurs astraux disent les rencontrer. Bon, pas de problème en ce qui me concerne, mais tant que je n'en n'aurai pas rencontré un, si possible en présence de mon chien afin que sa réaction corrobore la mienne d'une certaine façon, il m'est impossible d'avoir un avis tranché là-dessus.

A ce point de mes informations il est pareillement concevable que les "petits-gris" sont une simple projection de l'imaginaire humain. Sans aller vers de plus extendues considérations sur d'autres niveaux, vibratoires par exemple, d'où pourraient être issus tout un tas d'entités exotiques, ce que je ne nie pas non plus à priori. Je suis aussi prêt à accepter l'idée que notre réalité est projetée continuement, par exemple certains voyageurs de l'astral disent rencontrer de plus en plus des contrées, très réalistes, du type du château de Poudlard d'Harry Potter. Je suis prêt même à imaginer que ce qui précède est susceptible de s'enchevêtrer dans tous les sens.

Tout est dans tout. Et inversément.

Auteur: Mg

Info: 2 mars 2021

[ ouverture ] [ shc ] [ méta-intellect ]

 

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gamins

- Un autre truc fascinant, reprit-il en s'inclinant vers Elizabeth, c'est que les enfants ont des aptitudes d'apprentissage qui dépassent largement celles des adultes. Vous savez d'où ça vient ? Se préparant à un laïus scientifique, la jeune femme fit signe que non. - parce qu'ils sont ouverts d'esprit. Parce qu'ils ont un appétit insatiable de savoir. Les grandes personnes, elles, se croient revenues de tout. Les gens prennent de l'âge, vident leur mémoire et, au lieu d'élargir leur champ de vision, choisissent ce qui vaut ou non la peine d'être cru, selon eux, alors que ces choses ne se choisissent pas: elles s'imposent à nous. Voilà pourquoi ils se retrouvent à la traîne par rapport aux enfants. Leur cynisme, leur scepticisme et leur esprit étriqué, tout cela les ralentit. Ils ne pensent qu'à s'en sortir au jour le jour, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Les à-côtés, ils s'en fichent. Mais, Elizabeth, souffla Ivan, les yeux écarquillés, irradiant d'un enthousiasme qui fit frissonner son auditoire, ce sont justement les à-côtés qui font la vie. (...) Vous savez, seuls les enfants comprennent exactement la marche du monde. Ils voient au-delà de ce que voient les adultes, sont ouverts à l'inconnu, ne connaissent pas l'hypocrisie et, en toutes circonstances, vous remettent à votre place d'une phrase, d'un simple regard.

Auteur: Ahern Cecelia

Info: Si tu me voyais maintenant

[ enfance ] [ ouverture ]

 

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rencontre

Leurs contacts plus fréquents à la suite de l'accord nuptial firent naître chez Don Fabrizio une curieuse admiration pour les mérites de Sedara. L'habitude finit par l'accoutumer aux joues mal rasées, à l'accent plébéien, aux vêtements farfelus et à l'odeur persistante de la sueur, et il eut ainsi tout loisir de se rendre compte de la rare intelligence de l'homme ; bien des problèmes qui semblaient insolubles au Prince étaient démêlés en moins de deux par don Calogero ; étant affranchi de certaines entraves que l'honnêteté, la décence et peut-être la bonne éducation imposent aux actions de beaucoup d'autres hommes, il avançait dans la forêt de la vie avec l'assurance d'un éléphant qui, déracinant les arbres et piétinant les tanières, progresse en ligne droite, sans prêter attention aux griffures des épines et aux gémissements des écrasés. Élevé, au contraire, dans des vallées amènes parcourues par des zéphyrs courtois des "S'il te plaît", "je te serais reconnaissant", "me ferais-tu la faveur", "tu as été très aimable", le Prince, maintenant, quand il parlait avec don Calogero se trouvait à découvert sur une lande balayée par des vents de sécheresse et, tout en continuant à préférer en son for intérieur les anfractuosités des montagnes, il ne pouvait s'empêcher d'admirer l'impétuosité de ces courants d'air qui tiraient des chênes-lièges et des cèdres de Donnafugata des arpèges jamais entendus auparavant.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Le Guépard

[ ouverture ] [ rapports humains ] [ différence ] [ sociologie ]

 

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quête

Si l'on veut tenter d'élargir les bases de notre connaissance de la nature, on est obligé de se risquer dans les recoins les plus obscurs et de trouver le courage de faire violence aux préventions de notre actuelle compréhension du monde. Quand Galilée découvrit à l'aide de sa lunette astronomique les satellites de Jupiter, il se heurta lui-même aussitôt violemment aux préjugés du monde savant de son temps. Personne ne savait ce qu'était cette lunette, ni quel en était le pouvoir. Jamais personne encore n'avait parlé de satellites de Jupiter. Bien entendu, chaque époque pense que toutes celles qui l'ont précédée avaient eu des préjugés, et aujourd'hui plus que jamais on pense la même chose avec tout aussi peu de raison que jamais. Que de fois a-t-on vu déjà condamner la vérité ! Il est triste mais vrai que l'homme n'apprend rien de l'histoire. Ce fait nous causera les pires difficultés, car si nous nous disposons à collecter un matériel empirique en vue de faire quelque lumière sur un sujet aussi ténébreux, nous pouvons être tout à faits sûrs de le trouver là où toutes les autorités nous ont assuré qu'il n'y avait rien à chercher.
Il est peu profitable de raconter quelques cas isolés et bizarres, si bien attestés soient-ils ; cela conduit tout au plus à faire prendre le narrateur pour un homme crédule.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Synchronicité et Paracelsica

[ ouverture ] [ obscurantisme ]

 

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beaux-arts

Grace à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de monde à notre disposition plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini, et qui bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont ils émanaient qu'il s'appelât Rembrant ou Veer Meer, nous envoient leur rayon spécial.

Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l’amour-propre, la passion, l’intelligence et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s’"observer", dont les apparences qu’on observe ont besoin d’être traduites, et souvent lues à rebours, et péniblement déchiffrées. Ce travail qu’avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d’imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c’est ce travail que l’art défera, c’est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, t. 8 : Le Temps retrouvé

[ ouverture ] [ quête ] [ création ] [ individuation ] [ singularité solipsiste ]

 

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écoute attentive

Denys possédait cette qualité inestimable à mes yeux : il savait écouter une histoire. L'art d'écouter une histoire s'est perdu en Europe. Les indigènes d'Afrique, qui ne savent pas lire, l'ont conservé. Les blancs eux ne savent pas écouter une histoire, même s'ils sentent qu'ils le devraient. S'ils ne s'agitent pas, ou s'ils ne peuvent pas s'empêcher de penser à une chose qu'ils doivent faire toutes affaires cessantes, ils s'endorment. Ces mêmes personnes peuvent fort bien demander quelque chose à lire, un livre ou un journal, et sont tout à fait capables de passer la soirée plongées dans quelque chose d'imprimé, et même de lire un conte. Ils se sont habitués à recevoir toutes leurs impressions par le truchement des yeux.

Denys, qui de manière générale avait l'ouïe très fine et avait développé ce sens durant ses safaris, préférait entendre une histoire plutôt que de la lire. Quand il arrivait à la ferme, il me demandait si j'avais de nouvelles histoires à raconter. En son absence, j'inventais des contes et des histoires. Le soir, il s'installait confortablement devant la cheminée, avec tous les coussins de la maison autour de lui, je m'asseyais en tailleur à côté de lui, telle Schéhérazade, et il m'écoutait raconter une longue histoire, du début à la fin. Il la suivait même mieux que moi, car lorsque, au moment décisif, un des personnages faisait son apparition, il m'interrompait pour me dire : "Cet homme est mort au début de l'histoire. Mais cela ne fait rien, continuez".

Auteur: Blixen Karen

Info: La Ferme africaine

[ concentration ] [ ouverture ]

 

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spiritualité

Dans cet énorme champ de vision nous ne pouvons que souligner que quelques points pratiques, d’ordre général, qui frapperont le chercheur au début de son enquête. Tout d’abord, il faut bien distinguer les rêves ordinaires du subconscient, des expériences. Les expériences ne sont pas des rêves, bien que nous ayons l’habitude de tout mélanger, ce sont des événements réels auxquels nous avons participé sur tel ou tel plan; ils se distinguent des rêves ordinaires par leur intensité particulière: tous les événements du monde physique, extérieur, si exceptionnels soient-ils, semblent pâles à côté de ces événements-là; ils laissent une impression profonde et un souvenir plus vivant que n’importe lequel de nos souvenirs terrestres, comme si nous avions soudain touché un mode de vie plus riche – pas nécessairement plus riche par la figuration extérieure ni par les couleurs, qui pourtant peuvent être d’un incroyable éclat (surtout dans le Vital), mais par le contenu. Quand le chercheur, au réveil, aura cette impression débordante, comme d’avoir baigné dans un monde chargé de signes, qui veulent dire plus d’une chose à la fois (nos événements du monde physique ne veulent dire qu’une chose à la fois, rarement plus) et devant lesquels on pourrait rester longtemps sans épuiser leur sens tant ils semblent chargés de ramifications invisibles et de profondeurs étagées; ou lorsqu’il aura assisté ou participé à certaines scènes qui semblent infiniment plus réelles que nos scènes physiques, toujours plates, comme si elles se cognaient tout de suite contre un fond dur et un peu photographique, il saura qu’il a eu une expérience véritable, non un rêve.

Auteur: Satprem Bernard Enginger

Info: "Sri Aurobindo Gose ou l'aventure de la conscience"

[ ouverture ] [ illuminations ]

 

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zen

Question: - Quand les gens entendent parler de cette luminosité qui se lève au moment de la mort, ils se demandent pourquoi on la nomme "claire lumière". Qu'est-ce que cela a à voir avec la lumière que nous connaissons ? Dalai Lama : - Je ne pense pas que la terminologie claire lumière doive être prise au pied de la lettre. C'est une sorte de métaphore qui a ses racines dans notre volonté de nommer les choses. Selon le bouddhisme toute conscience ou tout événement cognitif mental est censés être dans une nature de clarté et de luminosité. C'est donc de ce point de vue que le choix du terme lumière est utilisé. "Claire lumière" est le niveau le plus subtil de l'esprit, qui peut être considéré comme la base ou la source à partir de laquelle une expérience éventuelle de bouddhéité, de réalisation de la sagesse de Bouddha, pourrait survenir. La claire lumière est un état de l'esprit qui ne devient pleinement manifeste qu'à la suite de séquences, ou étapes de dissolution, par lesquelles l'esprit se libère de certaines entraves, décrites métaphoriquement par des mots comme lumière du soleil, clarté lunaire ou obscurité, qui pourront tenter de décrire les trois premières étapes d'une dissolution techniquement nommée, y compris le stade de claire lumière, les quatre vacuités. Au stade final de cette dissolution l'esprit est totalement libre de toute entrave, de tout facteur d'obscurcissement. Par conséquent, on peut l'appeler claire lumière. Une sorte de lumière. On peut également comprendre cette expression de claire lumière en termes de la nature même de l'esprit. L'esprit, ou la conscience, est un phénomène dépourvu de tout empêchement. Il est non obstrué.

Auteur: Dalaï Lama

Info:

[ NDE ] [ libération ] [ nirvana ] [ ouverture ] [ mort imminente ]

 

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codages comparés

Un dernier trait unit la science et la littérature, mais ce trait est aussi celui qui les divise plus sûrement que toute autre différence : toutes deux sont des discours (...) mais le langage qui les constitue, l'une (science) et l'autre (littérature) ne l'assument pas, ou si l'on préfère ne le professe pas de la même façon. Pour la science, le langage n'est qu'un instrument, que l'on a intérêt à rendre aussi transparent, aussi neutre que possible, assujetti à la matière scientifique (...) Ce n'est pas une coïncidence si, à partir du XVIe siècle, l'essor conjugué de l'empirisme, du rationalisme et de l'évidence religieuse (la Réforme), c'est-à-dire l'esprit scientifique (au sens très large du terme), s'est accompagné d'une régression de l'autonomie du langage, désormais relégué au rang d'instrument ou de "beau style", alors qu'au Moyen Age la culture humaine, sous les espèces du Septenium, se partageait presque à égalité les secrets de la parole et ceux de la nature.

Pour la littérature, au contraire, du moins celle qui s'est dégagée du classicisme et de l'humanisme, le langage ne peut plus être l'instrument commode ou le décors luxueux d'une "réalité" sociale, passionnelle ou poétique, qui lui prééxisterait et qu'il aurait à charge d'exprimer, moyennant de se soumettre à quelques règles de style : le langage est l'être de la littérature, son monde même : toute la littérature est contenue dans l'acte d'écrire, et non plus dans celui de "penser", de "peindre", de "raconter", de "sentir". Techniquement, selon la définition de Roman Jackobson, le "poétique" (cad le littéraire) désigne ce type de message qui prend sa propre forme pour objet, et non ses contenus.

Auteur: Barthes Roland

Info: Le bruissement de la langue

[ mathématiques ] [ lyrisme ] [ rationalisme ] [ ouverture ]

 

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