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philosophe-sur-philosophe

[Selon Kant] Les idées métaphysiques (Dieu, le Monde, l’âme) sont de simples actes de la raison. En accomplissant ces actes, en pensant "Dieu", "Monde", "âme", la raison ne fait qu’obéir au besoin d’unité qui la régit : unité des phénomènes internes (l’âme), unité des phénomènes externes (le Monde), unité de tous les êtres (Dieu). Mais elle ne perçoit pas véritablement ces idées comme des réalités objectives qui lui seraient effectivement données et qu’elle pourrait donc, non seulement penser, mais encore connaître. Il faudrait pour cela que notre intelligence soit dotée d’un organe de perception intellectuelle, étant donné la nature non-sensible des réalités à percevoir. Une telle intuition intellectuelle n’est pas la nôtre, affirme Kant. Toutefois, par une inévitable illusion "spéculaire", nous croyons voir intellectuellement, comme si elles étaient présentes devant notre esprit, des réalités que nous ne faisons que construire en pensée, et auxquelles la foi seule (car elles existent "en-soi"), et non la science, nous permet d’accéder. Telle est la critique kantienne de la connaissance métaphysique.

Cette critique [...] nous paraît fausse à plusieurs égards. D’abord, parce que la raison humaine a le droit, à un certain degré, de traiter les concepts comme des choses, en tant précisément qu’ils en sont le reflet dans le miroir du mental, reflet dont l’adéquation est garantie par la Révélation et la Tradition universelle. D’où la légitimité de la scolastique. Fausse d’autre part, parce que, confondant la métaphysique véritable avec la scolastique wolfienne, Kant ignore que, depuis toujours, les grandes doctrines métaphysiques, du vedânta au platonisme et au thomisme en passant par le taoïsme ou le bouddhisme mâdhyamika, ont prévu et corrigé la tentation du chosisme spéculatif, avec une efficacité et une radicalité qui dépasse d’assez loin le criticisme kantien. Et la pratique dionysienne de l’anagogie en est précisément une preuve irréfutable. Enfin, il faudrait souligner combien est approximative la conception d’une intuition intellectuelle que Kant imagine sur le modèle de l’intuition sensible : avoir un objet devant soi. Mais au-delà de la connaissance par observation, il y a place pour la connaissance par participation. [...] L’objectivité métaphysique est intrinsèque et qualitative ; c’est l’objectivité de la vérité, nourriture de l’esprit. L’objectivité physique (ou empirique) – l’objectivité d’une chose – est extrinsèque et relative : elle n’est que le reflet de la précédente qui la fonde ontologiquement. L’intuition intellectuelle ne se démontre pas ; elle est la vie même de l’esprit. La nier, c’est nier l’expérience la plus foncière de toute intelligence humaine : automutilation.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 105-106

[ erreurs ] [ nominalisme-réalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Son nom ne devrait pas être "ruisseau" ou "rivière"... Mais "Mer".

Auteur: Beethoven Ludwig van

Info: à propos de Bach (ruisseau en allemand)

[ admiration. musique ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

credo

En quoi quelque crédo en un "monde inaccessible" à notre état de connaissances et de développement pourrait-il être castrateur. Dit autrement : qui peut être dérangé par un Dieu, indifférent en apparence ? Ou par des extraterrestres, éventuellement créateurs de l'homme et pareillement inatteignables. Ou tout autre projectionniste, intact de nos dogmes et autres blablateries écrites ?

Restons ouverts, nazes que nous sommes... conscients de nos limites. Et attisons la curiosité des jeunes puisque chaque découverte ou avancée élargit la représentation d'un univers dont nous sommes les enfants-miroirs, chaque progression et nouvelle compréhension des forces en interaction améliorant notre humilité. 

Parce que dans le réel terrestre véritable que voit-on, au niveau humain, en-deça de l'émergence de Gaïa ? Beaucoup de rapports de pouvoirs, d'envies... égoïsmes et frustrations... Jalousies. Comme si ces pulsions de puissance, ou d'impuissance, conduisaient l'homme. Jumelles de ce qu'il projette aussi sur la ou les divinités. 

Croyances "carotte ou bâton". Sempiternelle dualité. 

Et puis est venue au jour la double hélice de l'adn et sa prodigieuse mémoire, accumulée par l'utilisation d'un codage en base 4. Qui fait penser aux propriétés du carbone (ou tétravalence, ou double dichotomie, ou tétralemme...). Qui nous montre surtout, effet miroir encore - mais plus fin -, le développement d'une méthodologie de la Source. Tactique d'Une Poussée Qui Sonde, Tente, Essaye...  Retente, Expérimente d'autres pistes... Ose ailleurs... "Retient ce qui marche" dans les profondeurs incroyables de Ses mémoires combinées... pour Tenter encore et encore... et encore... sans cesser de réutiliser les anciennes recettes dans les impasses rencontrées... Développant ainsi des complexités inouïes, d'une profondeur temporelle si étendue que Chronos lui-même y perd sa stature.  

Curiosité Source, Tâtonnante, projettée par l'homme en reflet.

Question : cette progression est-elle totallement impersonnelle et neutre ? Sans médiation autre que ce que l'épigénétique nous révèle ?... Sans interventions externes - rares ou pas - destinées à éviter tel ou tel écueil. 

Peut-il en être autrement ? 

Nos représentations personnelles, on aura compris, s'orientent volontiers vers d'infinies hiérarchies avec niveaux et recoins inconnus, foisonnants et interagissants au sein d'univers-plurivers multipliés à l'infini. Avec possibilité d'ingérence extra-muros. De médiations entre les lignes. Tout est dans tout. 

Point de vue depuis la limitée assise d'un mammifère terrestre, qui croit penser parce que membre d'une espèce dotée d'une intelligence collective écrite.

Et donc, si on se focalise sur un concept "mono" en ce domaine, Dieu ressemble à une entité qui, par notre entremise de concert avec toutes les strates d'émergences biologiques : plantes, bestioles, civilisation humaine... Explore. 

En attendant de nouveaux points de comparaison extérieurs, planétaires, cosmiques - et autres êtres inimaginés ou ovnis. 

Un Mono qui Se découvre Elle-même. 

Sissi, Dieu est féminin. 

Quelqu'un pour démontrer le contraire ? 

Alors, pris sous cet angle d'Unicité Divine, ELLE seule existe, localement certes. Mais de manière un peu moins éphémère.

Avec ce constat. Ni athée - pourquoi pas un ou plusieurs dieu(x) ? Ni agnostique - oui, on se pose la question. Mais celui d'une incroyance fondamentale en "quelque chose de fixé". 

Tout "signe en ce sens" qu'aura pu voir pointer notre petit entendement ressemblant plus, après réflexion, à quelque biais de confirmation du self qui produit ces lignes.

Auteur: Mg

Info: déc 2022

[ théologie ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dualité

Les gnostiques d'Alexandrie enseignaient que, pour se délivrer d'un péché, il est nécessaire de l'avoir commis ; de façon analogue le bouddhisme tantrique de la Main Gauche conseille aussi bien la pratique des actes les plus dispensateurs de plaisir que celle des actes les plus répugnants : par exemple de se nourrir de viande d'éléphant, de cheval ou de chien, assaisonnée d'urine.

Le Tantra de la Main Droite déclare que nous devons sublimer nos passions pour qu'elles puissent être le véhicule du salut ; celui de la Main Gauche, par contre, estime que cette sublimation est inutile.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Qu'est-ce que le bouddhisme ?

 

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Ajouté à la BD par miguel

industralisation

Moins fasciné que Hugo face au grandiose industriel, Zola ramène Germinal de sa visite des mines d’Anzin, sur la frontière belge près de Valenciennes, pendant la grande grève de 1884. Anzin, la première compagnie minière de France, ouverte en 1757 par le bailli de Charleroi Jacques Desandrouin. Et la grève racontée par Zola accélère la reconnaissance des syndicats par les lois Waldeck-Rousseau. Les mineurs d’Anzin méritaient bien qu’on leur consacre ici trois lignes. Et Zola, un roman au titre génial – les germes du minéral – paru en feuilleton en 1884-1885. On connaît la réception, souvent rude, parfois enthousiaste, de son tableau d’enfants-mineurs faméliques, parqués dans des taudis, assommés par le travail, l’alcool et les grossesses précoces, "ce destin de bétail qui donne sa laine et qu’on égorge", auprès du public lettré. Un tableau des "passions bestiales" de populations "misérables et débauchées", ponctué de "grossièretés", qui "dégoûte" néanmoins le journaliste du Matin, lequel y voit une œuvre "décourageante, attristante". Il ne faut pas trop écorner la mythologie des mineurs, "héros du travail" pour les uns, "avant-garde du prolétariat" pour les autres, quand bien même ils crèveraient à 45 ans dans un dernier crachat de silicose. "Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur", clame le personnage de Souvarine, russe et nihiliste. Quant aux mineurs descendus du bassin minier à la mort de Zola (1902), ils accompagnent sa dépouille aux cris de "Germinal ! Germinal !". L’extrémisme industriel dépeint crûment par Zola ne pouvait susciter que des réactions extrêmes.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/pays-bas_14.pdf

[ contexte ] [ réception ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

édité

Les images et le texte imprimé avaient plus de réalité que les choses elles-mêmes. Seul ce qui était publié était vrai. Esse est percipi (on n'existe qui si on est photographié), c'était là le début, le centre et la fin de notre singulière conception du monde.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le livre de sable, p.106 , Folio

[ exister ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

combat

Lorsque les arbres se mettent en mouvement, c’est que l’ennemi approche. Lorsque les herbes, trop nombreuses, font obstacle, c’est que l’ennemi en prend l’apparence. Lorsque les oiseaux s’envolent, c’est que l’ennemi est en embuscade ; lorsque les animaux sauvages ont l’air affolés, c’est que l’ennemi est caché. Lorsque la poussière reste en suspension haute et fine, c’est que l’armée ennemie approche ; lorsqu’elle est basse et lourde, c’est que l’infanterie ennemie approche. Lorsqu’elle s’éparpille en lambeaux, c’est que l’ennemi ramasse du bois ; lorsqu’il y a peu de poussière et qu’elle vole de-ci, de-là, c’est qu’il y a un camp militaire.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 143

[ signes ] [ observation ]

 

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combat

Mystérieux et secret, il faut avancer sans laisser de traces ; semblable aux esprits, il faut progresser sans faire aucun bruit. C’est ainsi que l’on pourra se rendre maître du destin de l’ennemi. Pour avancer sans pouvoir être arrêté, il faut se précipiter dans les vides de l’ennemi. Pour fuir sans être poursuivi, il faut aller si vite qu’on ne peut être rattrapé.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 90

[ insaisissable ] [ discrétion ] [ habilité ] [ furtivité ] [ rapidité ]

 
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affrontement

Le mieux est de soumettre l’ennemi sans combattre. C’est pourquoi, à la guerre, le mieux est de s’attaquer aux plans de l’ennemi. Puis de s’attaquer à ses alliances. Puis de s’attaquer à ses armées.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 53

[ indirecte ] [ stratégie ] [ affaiblissement ]

 
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feinte

La guerre, c’est l’art de duper. C’est pourquoi celui qui est capable doit faire croire qu’il est incapable ; celui qui est prêt au combat doit faire croire qu’il ne l’est pas. Celui qui est proche doit faire croire qu’il est loin. Celui qui est loin doit faire croire qu’il est proche. Il faut attirer l’ennemi en lui faisant miroiter un avantage ; lorsqu’il est en pleine confusion, il faut s’en emparer. Lorsqu’il est groupé, il faut s’en garder. Lorsqu’il est puissant, il faut le fuir. Il faut le troubler en l’obligeant à agir avec emportement. Il faut profiter des éléments négatifs de son caractère pour le rendre trop sûr de lui. Lorsqu’il se repose, il faut le harceler. Lorsqu’il est uni, il faut le diviser. Il faut l’attaquer lorsqu’il n’est pas prêt, avancer là où il ne s’y attend pas. C’est ce qui donne la victoire au stratège, on ne peut rien transmettre à l’avance.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 35

[ stratégie ] [ tromper ] [ adaptation ]

 

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