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pensée-de-femme

Devrait-elle évoquer les nuits sans sommeil, le nombre de fois qu'elle doit se laver les mains en une journée, la lessive à étendre, à plier, les sacs dans lesquels il faut mettre puis ôter les vêtements de rechange, couches et lingettes, la cicatrice tordue qui court sur son ventre et semble la narguer, la solitude absolue, les heures qu'elle passe agenouillée par terre, un hochet, une clochette ou un cube à la main, si bien qu'elle a parfois envie d'arrêter des femmes plus âgées dans la rue pour leur demander comment elles s'y prenaient, comment elles ont réussi à traverser cette période ? A moins qu'elle ne mentionne cet élan féroce auquel elle ne s'attendait pas, ce sentiment que le terme 'amour', bien trop réducteur, est impuissant à décrire, car, parfois, elle croit qu'elle pourrait s'évanouir tant elle a besoin de cet enfant qui lui manque cruellement quand il n'est pas juste à côté d'elle - cette sorte de folie, de possession qui la pousse souvent à se faufiler dans la pièce où il vient de s'endormir juste pour le regarder, pour s'assurer que tout va bien, pour lui parler tout bas.

Auteur: O'Farrell Maggie

Info: Cette main qui a pris la mienne, p. 313-314

[ maman ]

 

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logique sémiotique

Si le signe n'était pas lié à son objet, hors l'esprit qui pense à eux séparément, il ne remplirait pas du tout la fonction d'un signe. Supposons que la relation du signe à son objet ne réside pas dans une association mentale, il doit y avoir une double relation directe du signe à son objet, indépendamment du mental qui utilise le signe. Dans le deuxième de ces trois cas dont nous venons de parler, cette dualité n'est pas dégénérée, et le signe signifie son objet du seul fait d'être réellement connecté avec lui. Tous les signes naturels et les symptômes physiques sont de cette nature. J'appelle pareil signe un index, un doigt pointé indiquant le genre de classe.
L'index n'affirme rien ; il dit seulement "Là !" Il s'empare en quelque sorte de nos yeux et les dirige de force vers un objet particulier, et c'est là qu'il s'arrête. Les pronoms démonstratifs* et relatifs sont des indices presque purs, parce qu'ils désignent des choses sans les décrire, de même que les lettres d'un diagramme géométrique et les nombres indicatifs qui en algèbre distinguent une valeur des autres sans dire quelles sont ces valeurs.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: "On The Algebra of Logic : A Contribution to the Philosophy of Notation " dans The American Journal of Mathematics 7 (1885), p. 180 - 202 *ceux-ci. ceux-là, par exemple

[ langage ] [ mathématiques ] [ analogie ] [ classification ] [ grammaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sevrage

Les gens n'ont aucune idée de ce qu'on ressent quand on est en manque. C'est épouvantable, vraiment horrible. (...) Ton corps se retourne comme un sac et se fait la guerre à lui-même trois jours durant. Après ça se tasse, mais ce sont les trois jours les plus longs de ta vie, et tu n'arrêtes pas de te demander pourquoi tu t'infliges ça alors que tu pourrais être en train de vivre ta putain de vie normale de rock star bourrée de fric. Mais non, tu as choisi de vomir tes tripes et de grimper aux murs. Pourquoi tu t'infliges ça ? Je me le demandais bien. Et je me le demande toujours. Ça grouille de bêtes sous ta peau, tes intestins se révoltent, tu ne peux pas empêcher tes membres de s'agiter dans tous les sens, tu te dégueules et te chies dessus simultanément, et il y a de la merde qui s'écoule de ton nez et de tes yeux. Si tu es raisonnable, la première fois que tu vis ça, t'es bien obligé de reconnaître: "Je suis accro." Mais ça ne t'empêchera quand même pas de replonger, aussi raisonnable sois-tu.

Auteur: Richards Keith

Info: Life

[ drogue ] [ héroïne ] [ témoignage ] [ souffrance ]

 

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drague

Bob : Hé Elo, tu sais pas ou on peut acheter un t-shirt ac' marqué I Love Bob dessus ?
Elodie dit : tu sais sans doute que je ne suis qu'une pauvre petite fi-fille toute timide et que... Je t'ai d'jà expliqué que sortir avec quelqu'un du lycée c'est carrément inenvisageable.. J'y arriverai pas.. Et euuuh.. Je veux pas que tu le prenne mal paske je t'aime vraiment beaucoup, j'adoooooore te parler et j'veux pas que ça s'arrête, tu vois.. Même si je sais que ce sera plus pareil, c'est pour ça que j'avais peur que tu me la pose, cette fameuse question.. (putain j'ai les mains qui tremble je tape pas sur les bonnes touches >_<) Enfin, je pense que ça serait pas une bonne chose paske ça refera surement comme la dernière fois que je suis sortie avec qqun.. J'arrivai tellement pas à assumer tout ce qu'il y avait autour.. Pffiou tu dois me prendre pour une folle... En tout cas, je crois que tu as à peu prèsa réponse.. je vais manger, je reu toute... bisouus..
Bob dit : Oué ok c'est cool, mais pour mon t-shirt tu sais pas alors ?

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ] [ malentendu ]

 

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langage

Tu sais comment ton cerveau se transforme en bouillie ? Ça commence quand tu es enceinte ? Tu ris, pleine d'émerveillement et de ruminations, et tu te réprimandes : "Moi et mon cerveau de femme enceinte !"  Et puis tu accouches et ton cerveau ne retrouve pas sa place. Mais tu allaites, alors tu ris, comme si tu étais membre d'un club exclusif ? Moi et mon cerveau maternel ! Puis tu arrêtes d'allaiter et la terrible vérité s'impose : Ton cerveau normal ne reviendra jamais. Tu as changé ton vocabulaire, ta lucidité et ta mémoire... contre la maternité. Tu sais, quand tu te retrouves au milieu d'une phrase et que tu te rends compte que tu auras besoin d'un certain mot et que t'y arrives pas, mais t'es en plein dedans, tu fonces et puis tu t'arrêtes parce que t'es arrivée à la fin, et le mot n'est pas là ? Et c'est pas même un mot à dix dollars, comme polémique ou shibboleth, mais un mot à deux dollars, comme caractéristique, ce qui fait que tu finis par dire "incroyable" ?

C'est ainsi qu'on rejoint la bande de crétins qui qualifient tout de génial*.

Auteur: Semple Maria

Info: Today Will Be Different. *amazing

[ routine communautaire ] [ poncif ] [ manie ] [ réflexe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

synéchisme

... ce qui, en dehors de la mort, pourrait se produire pour chaque homme, se produira pour chaque homme avec elle. En même temps, la mort limite le nombre de nos risques et de nos déductions personnelles, rendant donc leur résultat moyen incertain. L'idée même de probabilité et de raisonnement repose sur l'hypothèse que ce nombre est indéfini mais immense. Nous voilà donc avec la même difficulté qu'auparavant, et je n'en vois qu'une solution. Il me semble que nous sommes poussés à cela, que la logique exige inexorablement que nos intérêts ne soient pas limités. Ils ne doivent pas s'arrêter à notre propre destin, mais doivent embrasser la communauté tout entière. Cette communauté, encore une fois, ne doit pas être limitée, mais doit s'étendre à toutes les races d'êtres avec lesquels nous pouvons entrer en relation immédiate ou servir de médiateur intellectuel. Elle doit s'étendre, même de manière vague, au-delà de cette époque géologique, au-delà de toutes les limites. De fait celui qui ne sacrifierait pas sa propre âme pour sauver le monde entier, est, il me semble, illogique dans ses déductions, en tout cas en terme de collectif. La logique est ancrée dans le principe social.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Doctrine of Chances, 1878

[ ouverture ] [ grégarisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

onanisme

Un jour un jeune pasteur, vient me trouver et me dit : - J'ai un problème, tu me connais, tu sais que je fais de mon mieux, je suis attentif à donner un bon enseignement, je veux être honnête, mais hélas, j'ai un combat, je suis esclave de la masturbation. J'ai prié, jeûné, rien à faire, je suis prêt d'arrêter mon ministère, car je ne veux pas parler de pureté et de sainteté dans mes sermons alors que je suis esclave de pensées impures qui ne trouvent leur assouvissement que dans la masturbation... Quel conseil croyez-vous que je lui ai donné ??? Celui-ci : - Mon ami, la prochaine fois que tu seras "obligé" de te masturber, ne te cache pas, fais-le sous le regard de Dieu et dit lui, "Seigneur, cette envie est plus forte que moi, si toi tu ne me délivres pas, je suis obligé de le faire." Et s'il n'intervient pas, fais-le. Que croyez-vous qu'il lui soit arrivé ? ... Fut-il délivré à la première fois, la deuxième, je ne sais pas. Mais toujours est-il que le dimanche suivant, avant de prêcher, il me fit un clin d'oeil et son message était léger et paisible.

Auteur: Leanne Payne

Info:

 

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homme-animal

L'école qu'il fallait construire se trouvait dans un village de Karens, au nom cool de Keng Hom (Ragoût parfumé). Gens chiens cochons volailles vivaient ensemble en bonne intelligence. Les cochons n'étaient pas parqués mais libres de se nourrir à leur guise. En revanche, les carrés de légumes étaient entourés de solides clôtures tressées serré. Les experts en développement à la page avaient dit à ces Karens que les gens développés, vous savez, ils parquent leurs cochons: les clôtures autour des plants potagers, ça ne se fait pas. Les Karens leur avaient répondu qu'agir de la sorte était absurde: les cochons, ils avaient des jambes pour se déplacer, alors autant les laisser aller où ils voulaient, non? Quant aux légumes, c'est bien connu, ils ne peuvent pas marcher, de sorte que les protéger d'une clôture, c'était le bon sens même. En outre, les légumes, quand ils sont dans un enclos, ils ne protestent pas, mais les cochons - comme les Karens crédules qui avaient suivi les conseils des experts en développement n'avaient pas tardé à s'en apercevoir -, si on les parque, ils n'arrêtent pas de grogner, ils ne sont pas heureux, et ils s'échappent souvent. Telle était la sagesse du terroir.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, p. 329

[ bon sens ] [ littérature ]

 

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déclaration d'amour

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit

Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux.

Auteur: Aragon Louis

Info: Poème à Elsa

[ poème ]

 

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soumission

[…] Lacan s’appuie sur le récit biblique du sacrifice d’Isaac par Abraham. Rompant avec les interprétations édifiantes sur l’oblativité (le don de son fils à l’Elohim), il montre le ressort de ce récit : "Aller sacrifier son petit garçon à l’Elohim du coin, à l’époque c’était courant." Autour d’Israël, il était coutumier de sacrifier le plus cher à son Baal ; en Israël, c’était défendu, mais la répétition de l’interdit indique bien que ça sacrifiait dur, les rois comme le peuple.
[…] [Abraham] est dans l’angoisse du désir de l’Autre dont il a reçu un enfant sans autre appui que la promesse, et qui l’a fait père par une femme bréhaigne. Il pare à cette angoisse par le "sacrifice" de son unique. Pendant trois jours et trois nuits, il marche sans broncher, en croisé se vouant à la jouissance de l’Autre […]. Or, sur la montagne du sacrifice la main de l’ange d’Elohim arrête son bras. Ce geste qui barre est le "non" de la loi du désir : pas de savoir sur la jouissance de l’Autre (côté perversion), pas de demande de l’Autre à satisfaire comme identifiée à son désir (côté névrose). Ainsi, ce "non" ouvre-t-il une béance entre désir et jouissance.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 132

[ obéissance ] [ ignorance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson