Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 94926
Temps de recherche: 0.123s

pouvoir

La politique est le moyen pour des hommes et des femmes sans principes, de diriger des hommes et des femmes sans mémoire (…)

Il y a deux types de voleurs:

Le voleur ordinaire, c’est celui qui vole votre argent, votre portefeuille, votre montre, etc.

Et il y a le voleur politique: celui qui vous vole votre avenir, votre éducation, votre santé, votre sourire.

La grande différence entre ces deux types de voleurs, c’est que le voleur ordinaire vous choisit pour vous voler, alors que le voleur politique, c’est vous qui le choisissez pour qu’il vous vole.

Et l’autre grande différence: c’est que le voleur ordinaire est traqué par la police, tandis que le voleur politique est le plus souvent protégé par un convoi de police.

Auteur: Voltaire

Info:

[ chiasme ] [ démocratie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. 

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: L'obsolescence de l’homme. 1956

[ pnl ] [ manipulation ] [ infobésité ] [ culture de l'émoi ] [ nivellement pas le bas ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

arrivée

Nul ne le vit débarquer dans la nuit unanime, nul ne vit le canot de bambou s’enfoncer dans la fange sacrée, mais, quelques jours plus tard, nul n’ignorait que l’homme taciturne venait du Sud et qu’il avait pour patrie un des villages infinis qui sont en amont, sur le flanc violent de la montagne, où la langue zende n’est pas contaminée par le grec et où la lèpre est rare. Ce qu’il y a de certain c’est que l’homme gris baisa la fange, monta sur la rive sans écarter (probablement sans sentir) les roseaux qui lui lacéraient la peau et se traîna, étourdi et ensanglanté, jusqu’à l’enceinte circulaire surmontée d’un tigre ou d’un cheval de pierre, autrefois couleur de feu et maintenant couleur de cendre. Cette enceinte est un temple dévoré par les incendies anciens et profané par la forêt paludéenne, dont le dieu ne reçoit pas les honneurs des hommes. L’étranger s’allongea contre le piédestal. Le soleil haut l’éveilla. Il constata sans étonnement que ses blessures s’étaient cicatrisées ; il ferma ses yeux pâles et s’endormit, non par faiblesse de la chair mais par décision de la volonté. Il savait que ce temple était le lieu requis pour son invincible dessein ; il savait que les arbres incessants n’avaient pas réussi à étrangler, en aval, les ruines d’un autre temple propice, aux dieux incendiés et morts également ; il savait que son devoir immédiat était de dormir. Vers minuit, il fut réveillé par le cri inconsolable d’un oiseau. Des traces de pieds nus, des figues et une cruche l’avertirent que les hommes de la région avaient épié respectueusement son sommeil et sollicitaient sa protection ou craignaient sa magie. Il sentit le froid de la peur et chercha dans la muraille dilapidée une niche sépulcrale et se couvrit de feuilles inconnues.



 

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Les ruines circulaires, in Fictions

[ incipit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

fric

Quand on s'évade sans argent, on n'est jamais tiré d'affaire. On a simplement changé de prison, c'est comme si on se cachait dans les dépendances, dans les annexes, on finit toujours par être repris. La liberté, ce n'est plus une question de distance, d'espace, ça devient brusquement une question d'argent, et rien d'autre.

Auteur: Ryck Francis

Info: Le compagnon indésirable / Le secret

[ sujétion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

désamour

...elle était prête à avoir un autre enfant, un nouvel être qui ait besoin d’elle. Mais entre-temps, le co-créateur s’était éclipsé. Leur couple avait cessé d’être conjugal ; son corps ne se conjuguait plus au sien ; il n’y avait plus de grammaire entre eux.

Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie, p 444

[ tandem ] [ paire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

concours littéraire

Carla Namwali Serpell  est une femme de lettres zambienne qui enseigne aux États-Unis. Sa nouvelle The Sack remporta en 2015 le prix Caine de la meilleure fiction africaine en anglais.

Expliquant que "la fiction n'est pas un sport de compétition", elle décida de partager les 15 000 $ de prix avec les autres écrivains en lice, Masande Ntshanga, FT Kola, Elnathan John et Segun Afolabi.

Auteur: Internet

Info: Sur Babelio

[ ironie ] [ altruisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

(…) ce qui a ruiné ce pays, c’est l’efficacité – le culte de l’efficacité des Britanniques. Les premiers colons n’étaient ni intelligents, ni princiers. Ce n’étaient pas des rois. L’empire était une mascarade. C’était des colonisateurs, et pour cela, la force brute suffit, pas de quoi se vanter quand on l’a. Le pouvoir n’est qu’un accident qui dépend de la faiblesse des autres. Ils ont fait main basse sur tout ce qu’ils pouvaient par simple plaisir. Du vol avec violence, du meurtre prémédité à grande échelle, et ces sales bazungu qui s’y livraient à l’aveugle – des hommes s’attaquant à d’autres hommes dans les ténèbres. La conquête de l’Afrique, qui consistait à la voler à des gens qui avaient le tient plus foncé et le nez plus plat, est immonde, man. Et pire encore, c’est l’idée qu'il y avait derrière, non pas la curiosité ou l’amour, mais juste la foi en une idée – quelque chose qu’ils ont exalté, devant lequel ils se sont inclinés, auquel ils nous ont sacrifiés...


Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie

[ complexe de supériorité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

morts-vivants

L'idée de zombie est née au royaume du Kongo puis elle s'est propagée dans le Nouveau Monde, apportée par les bateaux d'esclaves : nzambi (un Dieu) ou zumbi (un fétiche) - quoi qu'il en soit, cela n'appartient pas au monde des vivants. Ressuscité d'entre les morts par un sorcier, un bokor, le zombie est un esclave dépourvu de volonté. Il peut être envoyé pour accomplir une tâche ou tuer un voisin. C'est une bête invincible condamnée à errer par-delà le monde en commentant le mal par procuration. Quand un zombie vous attaque, plante ses crocs dans votre chair, sait-il ce qu'il fait ? Pas vraiment.

Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie

[ sans âme ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

diptères

Les hommes ne faisaient que passer. Ceux qui restaient avaient tendance à mourir. À la saison sèche, la chaleur était étouffante et la soif qu’elle engendrait exigeait d’être étanchée avec diligence. Durant les pluies, de novembre à mars, l’endroit était un véritable marécage. Les moustiques se rassemblaient en hordes, bourdonnant comme un orchestre allemand, la trompe si pointue qu’elle pouvait percer le cuir d’un éléphant : des anophèles, énergiques et sans discrimination. (...)

Dans ces parages, flemmards, lords et malotrus étaient traités avec une stricte impartialité, car le moustique est un vrai démocrate qui ne se soucie guère de savoir par quel hasard de naissance vous vous trouvez là ou si le sang qu'il siffle est rouge ou bleu.


Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie

[ insectes ] [ nuisibles ] [ égalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Matha n'avait jamais envisagé que le fait d'être une femme la contrarierait ainsi, que ce serait un obstacle qu'elle devrait franchir chaque fois qu'elle voudrait apprendre quelque chose : lire un livre, hurler les réponses, fabriquer une bombe, aimer un homme, se battre pour la liberté. (...)

Elle n'avait jamais imaginé qu'être une femme, c'était toujours, quelque part, être une sorcière bannissable.

Auteur: Namwali Serpell

Info: The Old Drift

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel