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philosophe-sur-philosophe

Lorsque j’entends Heidegger parler du lethe (le recouvrement ou le retrait) comme quelque chose de plus "originaire" que l’essence de la vérité, je comprends ce que Lacan veut dire par réel.

Auteur: Richardson William

Info: Reading Heidegger, page 62

[ rapprochement conceptuel ] [ défini ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophe-sur-philosophe

La "vérité", pour Heidegger, est donc la "clairière" (historiquement déterminée) où nous apparaissent les choses dans un horizon de sens particulier, c’est-à-dire comme faisant partie d’un certain "monde" époqual. La vérité n’est donc ni "objective" ni "subjective" : elle désigne simultanément notre implication active dans le monde et notre ouverture extatique au monde qui laisse les choses advenir à leur essence. Plus fondamentalement encore, la vérité, considérée comme un mode époqualement déterminé de la révélation de l’être, ne repose précisément sur aucun fondement transcendantal (la Volonté divine, les lois de l’évolution de l’univers...) : elle est, dans son être même, un "événement", quelque chose qui arrive époqualement, qui a lieu, qui ne fait que "se produire".

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 115

[ définie ] [ relativité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

coupure signifiante

[...] ce qui est vraiment "inconscient" en l’homme, ce n’est pas l’envers de la conscience, le vortex "irrationnel", obscur et confus, des pulsions, mais le geste même de la fondation de la conscience, l’acte par lequel je me "choisis moi-même". C’est-à-dire : la décision grâce à laquelle cette multitude de pulsions s’unit pour me faire Un.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 106

[ défini ] [ concept psychanalytique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sons organisés

La musique est une langue étrangère que tout le monde connaît mais que seuls les musiciens peuvent parler.

Auteur: Sondheim Stephen

Info: Look, I Made a Hat : Collected Lyrics, 1981-201

[ idiome universel ] [ système tonal ] [ occidental ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor sonore

La masse bruissante d'une langue inconnue constitue une protection délicieuse, enveloppe l'étranger (pour peu que le pays ne lui soit pas hostile) d'une pellicule sonore qui arrête à ses oreilles toutes les aliénations de la langue maternelle : l'origine, régionale et sociale, de qui la parle, son degré de culture, d'intelligence, de goût l'image à travers laquelle il se constitue comme personne et qu'il vous demande de reconnaître.

Auteur: Barthes Roland

Info: L'Empire des signes, Sans paroles

[ idiome incompréhensible ] [ musique exotique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

management

La mobilisation subjective de l'individu dans l'organisation est encouragée par un style volontariste, marqué par l'utilisation de verbes et d'adjectifs d'action et d'obligation, affirmatif, avec le choix du présent plutôt que du conditionnel, et insistant sur un "cercle vertueux", ensemble de causes à effets améliorant le système tout entier. Ce style fait du discours managérial un langage d'action et d'obligation qui engage le sujet, laisse peu de latitude individuelle et limite les possibilités de réflexion sur l'action, alors même qu'il se targue parfois de la susciter.

Auteur: Vandevelde-Rougale Agnès

Info: La novlangue managériale

[ dévalorisation subjective ] [ injonction paradoxale ] [ contrainte ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

intégration

Mila comparait la tristesse à ces vieilles armoires dont on voudrait se défaire mais qui restent toujours à leur place, et dont finit par émaner une odeur typique qui imprègne la pièce. Avec le temps, on s'y habitue, et on finit par appartenir nous aussi à cette odeur.

Auteur: Carrisi Donato

Info: Le Chuchoteur

[ chagrin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nature

Le soleil allait bientôt se lever, l’air se réchauffer et se condenser en une brume de rosée étincelante, comme si la nature anticipait le jour. Ces détails avaient toujours surpris la femme. Quand elle mourrait, les petites perfections de la création lui manqueraient. Alors elle inspira longuement l’odeur de résine et de terre humide, fit un pas de côté et libéra ses intestins d’un pet bruyant, parce que l’un des avantages de la vieillesse est justement de pouvoir désacraliser la perfection de la création.

Auteur: Carrisi Donato

Info: La maison sans souvenirs

[ symbole ] [ flatulence ] [ aube ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

gratitude

Je tairais encore un peu mes rustres parents, ceux qui ne possédaient rien et m'ont tout donné. Je veux les protéger, Julian et Victoria, du jugement trop hâtif sur leurs manquements, leurs maladresses et leur pauvreté, mon seul héritage fut leur amour.

Auteur: Larrea Maria

Info: Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, p 205

[ enfant-parents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

émerveillement

Pour la première fois je mangeais à la cantine.

J’ai bientôt onze ans et je pousse un plateau le long de deux rails en métal. Il fallait faire vite, choisir entre la peste et le choléra, pressée par les grands. Sous mes yeux s'étalaient les splendeurs de la nourriture industrielle. Enfin la France s'exprimait dans mon assiette : cordons bleus, carottes râpées, hachis Parmentier, concombre à la crème, céleri rémoulade. Tous ces mets exotiques étaient pour moi synonymes de modernité et de liberté. Salé, acide, tiède. Je jubilais de faire mon entrée dans le monde grâce à la cuisine du réfectoire. […] Je rencontrais des jeunes filles fraîches et françaises qui pourraient me faire sortir de mon territoire hispanique moyenâgeux entouré de barbelés. La première à me tendre la main portait le prénom prometteur de Flavie. En me liant à elle, je tournais le dos aux autres comme moi, les filles du rez-de-chaussée, espagnoles, portugaises et yougos. Je devenais un peu française.

Rêvant de m'appeler Sophie ou Julie, je tenais parfaitement mon rôle de jeune fille modèle devant les parents des copines qui m'invitaient à dîner, à dormir. Je jouais au singe savant. Oh, qu'elle est cultivée pour une fille de femme de ménage ! […] J’avais grandi comme une souris de laboratoire en captivité, j'avais enfin trouvé la sortie du labyrinthe que mes parents avaient construit autour de moi.

Auteur: Larrea Maria

Info: Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, pp 75-76

[ enfantin ] [ adolescent ] [ libération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel