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irréflexion

Très jeune, j'ai été déçu par le sens que le monde moderne a donné à la politique. Et par ceux qui la font. j'ai le sentiment que, comme va le monde, les gens s'intéressent trop à la politique et pas assez à la philosophie. La norme semble non plus d'avoir une pensée, mais un avis. Un avis politique. Au lieu de se forger chaque jour une philosophie de vie propre, on se sent obligé de choisir un camp, on devient un partisan, et, dès lors, on cesse de penser. on se met une étiquette, on en colle à autrui, et l'on ne juge plus qu'à travers elles. On fait de la politique un outil de dissension, de dispute, quand elle ne devrait servir que nos intérêts communs. Les gens qui font de la politique et ceux qui les élisent ne le font plus pour des raisons philosophiques, mais partisanes. ils ne pensent plus à l'humanité, mais à leur portefeuille.

Auteur: Loevenbruck Henri

Info: J'irai tuer pour vous

[ raisonnement court ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

triade

A l'aube des années 80, la science-fiction peut-être grossièrement divisé en trois formes dominantes.
La "Hard-Science", directement issue des auteurs classiques des années 40, avec des auteurs tels que Larry Niven, actuellement le plus populaire aux USA, Jerry Pournelle, Ben Bova, John Varley, etc.
L'"heroïc-fantasy" inspirée des vieux textes d'Edgar Rice Burroughs, d'Abraham Merritt et des auteurs de "Weird Tales", a connu un essor fantastique au cours des dernières années. A l'heure actuelle il n'est pas exagéré de dire que près de la moitié des livres publiés sous l'étiquette SF aux États-Unis est en fait de l'héroïc-fantasy. Parmi les nouveaux auteurs qui s'y illustrent, on peut citer Carolyn J Cherryh, Tanith Lee, Jo Clayton, Brian Lumlay, sans oublier Robert Howard (décédé en 1936, je le rappelle) dont des collaborations posthumes paraissent sans-cesse, ici ou là.
Enfin, le vieux "Space-Opéra" est redevenu à la mode grâce au succès fantastique de films tels que la guerre des étoiles, Allien, Star Trek ou le trou noir...

Auteur: Sadoul Jacques

Info: message sur l'état de la science-fiction

[ littérature ]

 

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femmes-par-femmes

Dire qu'il y avait des gens assez bêtes pour se marier au bout de quelques semaines ! Fallait vraiment être givré...
Je sais de quoi je parle. Les promesses qu'on fait quand on est sur un petit nuage. Les cartons et les valises montés par l'escalier, les commodes et placards vidés pour faire de la place aux affaires d'un nouvel homme. L'espoir, toujours déçu, que cette fois, c'est du sérieux. Enfin un homme qui ne se défilera pas à la première occasion. Qui comprendra qu'il y a des jours avec et des jours sans. Son rasoir dans la salle de bain, son peigne, sa brosse. Ses vêtements à mettre à la machine avec les étiquettes à vérifier pour laver à la bonne température. Les CD inconnus alignés à côté des miens. Les plantes. Les tableaux à accrocher aux murs. En revanche, j'ai toujours refusé les meubles. Un petit bureau à la limite, un ordinateur. Le reste, il fallait le laisser au garde-meuble ou ailleurs.

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ couple ] [ emménager ]

 

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duplicité

Qui plus est le mensonge, le mensonge gratuit, sans même un véritable but, fait naturellement partie du style de l'homme fuyant, on est ici en présence d'un de ses traits spécifiquement "féminins". Et si l'on fait remarquer à un représentant de cette race de l'homme fuyant un tel comportement, l'individu s'étonne, tant ce comportement lui semble naturel, ou bien se sent agressé et réagit de manière quasiment hystérique. Car on ne veut pas être "dérangé". Chacun pourra constater, dans le cercle de ses relations, cette sorte de névrose, pour peu qu'il y prête attention. Et pourra ainsi remarquer combien certaines personnes qu'on avait l'illusion de considérer comme des amis sont devenues aujourd'hui, après la guerre, absolument méconnaissables. Quant à l'univers de la politique avec ses combines et la corruption qui ont toujours caractérisé les démocraties parlementaires mais qui sont encore plus évidentes aujourd'hui, ce n'est même pas la peine d'en parler, tant la race de l'homme fuyant, identique au-delà de toutes les étiquettes et des partis s'y meut à son aise.

Auteur: Evola Julius

Info: L'arc et la massue (1971, 275p., éditions Pardes, p.20)

[ dévirilisation ] [ attitude néfaste ]

 

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effort

Me voici donc à mi-chemin, ayant eu vingt années -
En gros vingt années gaspillées, les années "de l'entre-deux guerres" -
Pour essayer d'apprendre à me servir des mots, et chaque essai
Est un départ entièrement neuf, une différente espèce d'échec
Parce que l'on n'apprend à maîtriser les mots
Que pour les choses que l'on n'a plus à dire, ou la manière
Dont on n'a plus envie de les dire. Et c'est pourquoi chaque tentative
Est un nouveau commencement, un raid dans l'inarticulé
Avec un équipement miteux qui sans cesse se détériore
Parmi le fouillis général de l'imprécision du sentir,
Les escouades indisciplinées de l'émotion. Et ce qui est à conquérir
Par la force et la soumission a déjà été découvert
Une ou deux fois, ou davantage, par des hommes qu'on n'a nul espoir
D'égaler - mais il ne s'agit pas de concurrence -
Il n'y a ici que la lutte pour recouvrer ce qui fut perdu,
Retrouvé, reperdu : et cela de nos jours, dans des conditions
Qui semblent impropices. Mais peut-être ni gain ni perte,
Nous devons seulement essayer. Le reste n'est pas notre affaire.

Auteur: Eliot Thomas Stearns

Info: Quatre quatuors, East Cocker, V, p. 183 - éd. du Seuil, traduit par Pierre Leyris - je propose l'étiquette "sans espoir", que je distinguerai de "désespéré" - plus haut, dans East Cocker, III, les vers 125-128 ("wait without hope") permettent (?) de comprendre cela

[ malgré tout ] [ sans espoir ] [ écriture ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

droits sociaux

Pour l’essentiel, à vrai dire, on a ainsi gagné les ouvriers au socialisme en leur disant qu’ils étaient exploités, alors que la vérité brutale était qu’à l’échelle mondiale, c’étaient eux les exploiteurs. Maintenant, selon toute apparence, le point a été atteint où le niveau de vie de la classe ouvrière ne peut pas être maintenu, et encore moins amélioré. Même si nous pressurons les riches jusqu’à les faire disparaître, la grande masse des gens devra consommer moins ou produire davantage. Mais peut-être que j’exagère le pétrin dans lequel nous nous trouvons. Peut-être, et je serais ravi de me voir démenti. Mais ce que je tiens à souligner, c’est que cette question, parmi les fidèles à l’idéologie de gauche, ne peut pas faire l’objet de débat véritable. La réduction des salaires et l’augmentation du temps de travail sont perçues comme des mesures fondamentalement anti-socialistes, qui doivent être écartées a priori, quelle que soit la situation économique. Suggérer qu’elles puissent être inévitables, c’est tout simplement risquer de se voir accoler ces étiquettes qui nous épouvantent tous. Il est bien plus prudent d’ignorer le problème et de faire comme si nous pouvions tout arranger en redistribuant la richesse existante.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 137-138

[ décroissance ] [ aveuglement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désidentification

Comme il n’y a aucun problème dans le moment présent, il n’y a pas de maladie non plus. Quand quelqu’un adopte une croyance vis-à-vis de votre état et vous colle ainsi une étiquette sur le dos, celle-ci amène l’état à s’installer pour de bon, lui donne du pouvoir et fait d’un déséquilibre temporaire une réalité apparemment immuable. La croyance confère non seulement réalité et consistance à la maladie, mais aussi une continuité temporelle qu’elle n’avait pas auparavant. En vous concentrant sur l’instant et en vous retenant de l’étiqueter mentalement, la maladie est réduite à un ou à plusieurs des facteurs suivants : la douleur physique, la faiblesse, l’inconfort ou l’invalidité. C’est ce face à quoi vous lâchez prise maintenant, et non pas à l’idée de la maladie. Permettez à la souffrance de vous ramener de force dans le "maintenant" dans un état d’intense et consciente présence. Utilisez-la pour arriver à l’éveil.
[…] Etes-vous gravement malade et ce que je viens de dire vous met-il en colère ? Alors, c’est le signe flagrant que votre maladie a fini par faire partie du sens que vous avez de vous-même et que vous protégez votre identité, en même temps que vous protégez votre maladie. La circonstance qui porte l’étiquette "maladie" n’a rien à voir avec ce que vous êtes vraiment.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" pages 234-235

[ croyance performative ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

L’adjectif "païen" traduit deux termes en usage à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge. L’un est d’origine grecque, hellène, et l’autre d’origine latine, paganus : si l’on en croit Philastrius, ils étaient interchangeables dans leur acception courante. "Être hellène en matière de religion" se disait au IVe siècle de ceux qui adoraient les dieux. L’expression était employée par les principaux concernés eux-mêmes, mais semble avoir eu une dimension péjorative et était surtout mise en avant par les adversaires du polythéisme. Depuis une décision prise sous Caracalla, en l’an 212, tous les hommes livres de l’Empire étaient considérés comme "citoyens romains", même s’ils habitaient Byzance ou l’Anatolie : qualifier les partisans de la vieille religion d’ "Hellènes", et non de "Romains", était une manière de les exclure, pour en faire des citoyens de second rang.
Le mot paganus a donné en français les termes "païen" et "paysan". C’est ce dernier sens qui était initialement accolé à paganus signifiant l’ "homme de la campagne, du terroir" (le territoire local se disait pagus). Plus tard, l’expression servit de qualificatif injurieux pour les idolâtres qui refusaient de se convertir au christianisme. A force d’être traités de cette façon, les "païens" ont accepté cette étiquette et, d’une insulte qu’elle était, y ont vu un titre de gloire et un cri de ralliement, bien que l’utilisation laudative du terme ne se soit répandue qu’à l’époque moderne, avec l’éveil du néopaganisme.

Auteur: Isabel Thibault

Info: Dans "Manuel de sagesse païenne", éd. Le passeur, 2020, pages 15-16

[ évolution des usages ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

Nous ne possédons rien au monde - car le hasard peut tout nous ôter - sinon le pouvoir de dire je. C'est cela qu'il faut donner à Dieu, c'est-à-dire détruire. Il n'y a absolument aucun autre acte libre qui nous soit permis, sinon la destruction du je.

Offrande : on ne peut pas offrir autre chose que le je, et tout ce qu'on nomme offrande n'est pas autre chose qu'une étiquette posée sur une revanche du je.

Rien au monde ne peut nous enlever le pouvoir de dire je. Rien, sauf l'extrême malheur. Rien n'est pire que l'extrême malheur qui du dehors détruit le je, puisque dès lors on ne peut plus le détruire soi-même. Qu'arrive-t-il à ceux dont le malheur a détruit du dehors le je ? On ne peut se représenter pour eux que l'anéantissement à la manière de la conception athée ou matérialiste.

Qu'ils aient perdu le je, cela ne veut pas dire qu'ils n'aient plus d'égoïsme. Au contraire. Certes, cela arrive quelquefois, quand il se produit un dévouement de chien. Mais d'autres fois l'être est au contraire réduit à l'égoïsme nu, végétatif. Un égoïsme sans je.

Pour peu qu'on ait commencé le processus de destruction du je, on peut empêcher qu'aucun malheur fasse du mal. Car le je n'est pas détruit par la pression extérieure sans une extrême révolte. Si on se refuse à cette révolte par amour pour Dieu, alors la destruction du je ne se produit pas du dehors, mais du dedans.

Auteur: Weil Simone

Info: La pesanteur et la grâce, p.35, Pocket-Agora no99

[ ego ] [ abandon ]

 
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art pictural

Velasquez, après cinquante ans, ne peignait plus jamais une chose définie. Il errait autour des objets avec l’air et le crépuscule, il surprenait dans l’ombre et la transparence des fonds les palpitations colorées dont il faisait le centre invisible de sa symphonie silencieuse. Il ne saisissait plus dans le monde que les échanges mystérieux, qui font pénétrer les uns dans les autres les formes et les tons, par un progrès secret et continu dont aucun bruit, aucun sursaut ne dénonce ni n’interrompt la marche.
L'espace règne. C'est comme une onde aérienne qui glisse sur les surfaces, s'imprègne de leurs émanations visibles pour les définir et les modeler, et emporter partout ailleurs comme un parfum, comme un écho d'elles qu'elle disperse sur toute l'étendue environnante en poussière impondérable.

Le monde où il vivait était triste. Un roi dégénéré, des infants malades, des idiots, des nains, des infirmes, quelques pitres monstrueux vêtus en princes qui avaient pour fonction de rire d'eux-mêmes et d'en faire rire des êtres hors la loi vivante, étreints par l'étiquette, le complot, le mensonge, liés par la confession et le remords. Aux portes, l'Autodafé, le silence..

Un esprit nostalgique flotte, mais on ne voit ni la laideur, ni la tristesse, ni le sens funèbre et cruel de cette enfance écrasée.

Velázquez est le peintre des soirs, de l'étendue et du silence. Même quand il peint en plein jour, même quand il peint dans une pièce close, même quand la guerre ou la chasse hurlent autour de lui. Comme ils ne sortaient guère aux heures de la journée où l'air est brûlant, où le soleil éteint tout, les peintres espagnols communiaient avec les soirées.

Auteur: Faure Elie

Info: L’histoire de l’Art, L’art Moderne, pp. 128-132. Extrait lu par Belmondo dans Pierrot le fou de Godard

[ maturité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel