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travail

En été le troupeau montait à la montagne où l’herbe était plus fraîche. Là-haut nous produisions du fromage et les "ricotte" (fromage blanc) et je devais me lever à quatre heures du matin, prendre mon sac à dos et monter de l’altitude 1060 mètres du village jusqu’à 200 mètres où pâturaient nos bêtes. Je devais me charger les "ricotte" sur le dos pour les rapporter au village. J’y arrivais vers neuf heures du matin, trempé de sueur. Il me fallait cinq heures pour monter et redescendre la montagne, et je devais le faire un jour sur deux.
A mon retour au bistrot je m’attaquais à ma besogne journalière.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 25

[ souvenir ] [ enfance ] [ tâche ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

individuation

Je ne connais pas un homme, pas une femme, qui ne soit d’une manière qui lui est propre ce que son environnement fait de lui, que ce soit pour s’y conformer ou lui résister, ce qui revient géométriquement au même. Nous sommes des êtres sociaux et cela n’a rien à voir avec le fait de discuter au bistrot avec des amis ou des inconnus, mais tout avec l’incroyable porosité qui est la nôtre au monde extérieur et aux pressions que celui-ci exerce sur notre corps et sur notre esprit, qu’elles soient sociales, économiques, familiales, sentimentales, culturelles, événementielles ou tout ce qu’on veut. Si nous sommes quelque chose, nous sommes façonnés.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ résonance ] [ appartenance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Un jour, ma femme m'appelle, furieuse, sur mon portable :
- "Et bien, vieux soûlard, où est-ce que tu es ?"
Je réponds doucement :
- "Et bien, te souviens-tu de cette bijouterie où, il y a très longtemps, tu avais repéré une superbe bague sertie de diamants et tu en étais tombée dingue amoureuse.
Je t'avais dit à ce moment : "Un jour elle sera à toi". Mais à cette époque je n'avais pas encore assez d'argent pour te l'offrir.
Ma femme, calmée et soudainement toute émue, la voix presque sanglotante :
- "Oh oui, mon amour, je me souviens"
- "Eh bien, je suis dans le bistrot, juste à côté"

Auteur: Internet

Info:

[ couple ]

 

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saison

On est en hiver, donc, et l'on ne sort pas. On met des plaques en carton sur les pares-brise des voitures. Quand on les enlève, le matin, c'est gelé autour. On attaque les journées en arrondissant le dos, en rentrant le cou, front baissé. Jamais les rues n'ont paru si grises. On a perdu jusqu'au souvenir de l'été, lorsqu'il y avait des marchés de plein air, ou qu'on allait en chemise aux terrasses des bistros. Il semble, comme dans certains contes, que le soleil ne reviendra pas - qu'il a été volé. Les rares passants se croisent à Montmirail en échangeant des regards soupçonneux. L'homme est ainsi bâti qu'il accuserait d'autres hommes du temps qu'il fait.

Auteur: Holder Eric

Info: Mademoiselle Chambon

[ maussade ] [ grincheux ] [ météo ]

 

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bistro

La serveuse arriva. Vous avez choisi ?
- Excusez-moi, il me faut encore quelques minutes.
- Sans problème, dit-elle, prenez votre temps.
Elle disparut de mon champ de vision, compta jusqu'à cinq et revint. Vous avez choisi, maintenant ?
- Désolé, j'ai vraiment besoin de plus de temps.
- ça va, dit-elle et elle repartit.
Cette fois-ci, elle dut bien compter jusqu'à vingt mais j'étais toujours loin d'avoir compris les centaines d'options qui s'offraient à moi, heureux client de la Pizza Hut, quant elle revint prendre la commande.
- V's êtes pas du genre rapide, vous ! fit-elle remarquer gaiement.
J'étais gêné. Désolé, je ne suis plus dans le coup, je... je sors de prison.
Ses yeux s'agrandirent. Sans blague ?
- Oui, j'ai assassiné une serveuse qui me bousculait.

Auteur: Bryson Bill

Info: Motel Blues

[ répartie ] [ humour ]

 

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négociations commerciales

Du temps où je vous parle, les affaires, quelles qu’elles soient, étaient décorées. Pas de chemin de fer sans vins d’honneur. Pas de ciment sans apéritifs. Pour déplacer la moindre benne, il fallait son poids de vespétro*. Tout se faisait dans un décor de café, de bistrot et de cantine. Ne pas boire le coup c’était rater neuf affaires sur dix. De là d’ailleurs, et par des quantités d’autres choses, le billard, nous y viendrons. La matière première, à la base, c’était l’absinthe. Entendons-nous : les plans, les projets, les trucs sur le papier, c’était peut-être fait par des gens sobres ou de petits estomacs, c’est possible, quoique pas même certain, mais dès qu’on disait : exécution ! c’était en premier lieu le bistrot. Pour acheter, pour transporter, pour placer le matériel, pour embaucher, débaucher, payer, rectifier, organiser : c’était le bistrot en premier lieu.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 149 *liqueur italienne d'origine savoyarde ancienne

[ alcool ] [ picole ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

description

La ville [Naples] est rocheuse. Vue des hauteurs, où les signaux sonores ne parviennent pas, de Castell San Martino, elle dépérit dans le couchant, fusionnant avec la pierre. Seul un bout de rive serpente alors, derrière, les bâtiments s’empilent les uns sur les autres. A côté de villas, sur des fonds sillonnés d’escaliers, des cités-casernes, de six ou sept étages font figure de gratte-ciel. Dans le fond rocheux lui-même où l’on atteint la rive on a creusé des cavernes. Comme sur les tableaux d’ermites du trecento une porte apparaît ici et là dans les rochers. Est-elle ouverte, le regard pénètre alors dans de grandes caves, à la fois chambres et entrepôts. Plus loin des marches mènent à la mer, à des bistrots de pêcheurs installés dans des grottes naturelles. Une lumière trouble et un filet de musique montent de là-bas le soir.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Naples" in Images de pensée, page 11

[ ville ] [ italie ] [ décor ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

découragement

J’avais trente ans et je me sentais à bout de forces, désemparé et abattu, comme quand une entreprise en laquelle tu as cru échoue misérablement. Un travail, une histoire d’amour, un projet à plusieurs, un livre qui a demandé des années d’efforts. À l’époque, imaginer l’avenir me semblait une idée aussi aberrante que de prendre la route un jour où tu as de la fièvre, qu’il pleut dehors et que ta jauge d’essence est dans le rouge. J’avais beaucoup donné, et où était ma récompense ? Je passais le temps entre les librairies, les magasins de bricolage, le bistrot d’en face et mon lit, d’où je contemplais le ciel laiteux de Milan à travers la lucarne. Et surtout, je n’écrivais pas, ce qui pour moi est comme ne pas dormir ou ne pas manger : c’était un vide que je n’avais jamais expérimenté.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", page 19

[ fatigue ] [ capitulation ] [ sens de la vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contre-pied

Deux choses (je dis bien choses) m'ont fait plaisir à revoir. D'abord les bistrots. Je viens d'une ville où il n'y a pas un seul zinc, et le zinc mettra toujours Paris à un degré de civilisation au-dessus de celui de toute autre ville d'Europe ou d'Amérique. Ensuite, c'est incroyable, les curés. Le Parisien qui voit des curés chaque jour ne se doute pas de tout ce qu'il doit à la présence de ces messieurs. Le curé est évident et sans tromperie. Je viens justement de voir passer celui-ci, de Saint-Germain-des-Prés, celui qui souffle comme un phoque anémique mais gras, tous les six pas. C'est une des marionnettes essentielles de mon théâtre intérieur. Sans le curé, dont la seule vue fait jaillir en nous des flots de bonnes histoires, de sarcasmes, d'insultes, que de bonnes volontés se seraient égarées dans la dévotion !

Auteur: Daumal René

Info: "Ecrits de la bête noire", éd. Unes, p.8

[ anticléricalisme ] [ fausse louange ] [ ironie ] [ prêtres ] [ curaillons ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

vieillesse

Quand j'y repense, je m'émerveille que le Dr Gros ait supporté, fût-çe un tant soit peu, la raideur de mes jugements, mais le fait est qu'il semblait me porter de l'affection, à sa façon bourrue. Sans doute prenait-il un malin plaisir à titiller mon éthique étriquée et pointilleuse. Il faut dire aussi que, par mon éducation, j'étais en mesure de saisir ses jeux de mots et illustrations comiques qui passaient au-dessus de la tête de ses vieux amis à l'esprit mercantile. Mais je pense que la raison principale de son affection relevait d'un égoïsme nostalgique : il voyait en moi, dans mes ambitions comme dans mes limites, le jeune homme qu'il avait été avant que le temps et le destin ne réduisent son brillant esprit aux reparties de bistrot, et n'érodent l'ampleur de ses aspirations aux dimensions d'une prospère petite clinique de province.

Auteur: Trevanian

Info: L'été de Katya

[ résignation ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste