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bon sens

Le mal. — Examinez la vie des hommes et des peuples, les meilleurs et les plus féconds, et demandez-vous si un arbre qui doit s’élever fièrement dans les airs peut se passer du mauvais temps et des tempêtes : si la défaveur et la résistance du dehors, si toutes espèces de haine, d’envie, d’entêtement, de méfiance, de dureté, d’avidité, de violence ne font pas partie des circonstances favorisantes, sans lesquelles une grande croissance, même dans la vertu, serait à peine possible ? Le poison qui fait périr la nature plus faible est un fortifiant pour le fort — aussi ne l’appelle-t-il pas poison.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Le Gai Savoir, 1901, 19

[ harmonie ] [ extrêmes ]

 
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insulte

Kebi dit : J'ai eu plein de cadeaux, c'était cool. J'ai eu ceux de mon copain ce matin
Mio dit : c'est quoi ?
Kebi dit : Des casseroles, avec un kamasutra et du biactol
Mio dit : ouah. Dur ma pauvre
Kebi dit : pourquoi dur ?
Mio dit : ben si mon mec m'offre ça je risque de mal le prendre perso
Kebi dit : naaaaaaaan mais le biactol c'est que j'en avait plus en fait
Mio dit : donc si je résume bien : tu cuisine mal, t'es nulle au lit, t'as des boutons plein la gueule, et en plus t'es conne ?

Auteur: Internet

Info:

[ méchanceté ] [ bêtise ] [ dialogue-web ]

 

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toubibs

Au nom de la nature, Montaigne efface la frontière de la maladie et de la santé. Les maladies font partie de la nature; elles ont leur durée, leur cycle de vie, auquel il est plus sage de se soumettre que de prétendre le contrarier.

Le refus de la médecine fait partie de la soumission à la nature. Montaigne modifie donc le moins possible ses habitudes quand il est malade.

Vient alors la flèche du Parthe : les médecins ne vivent pas mieux ni plus longtemps que nous ; ils souffrent les mêmes maux et n'en guérissent pas davantage.


Auteur: Compagnon Antoine

Info: Un été avec Montaigne, p 124

[ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pragmatisme

Le bonheur est un mot qui n’existe pas dans la langue des Alakalufs*, ni aucun vocable similaire. On a faim ou on est rassasié, on est malade ou bien portant, on a chaud ou on a froid, on se serre les uns contre les autres sous la peau de phoque, dans la hutte, et de cette chaleur animale de la chair naît une sorte d’apaisement de l’âme qu’on partage sans l’exprimer. Mais le bonheur ? On rit quelquefois, on chante, mais comme cela ne dure jamais et se paye ensuite chèrement, les Alakalufs ne l’ont pas défini par un mot. En revanche ils en ont cent pour exprimer l’angoisse.

Auteur: Raspail Jean

Info: Qui se souvient des hommes..., *ethnie de la Terre de Feu, désormais éteinte

[ survie ] [ réalisme ]

 

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piégé

Hervé, le deuxième conseiller en patrimoine financier, est particulièrement nerveux. Il sait qu'il n'a pas été à la hauteur durant ce premier trimestre. Marie a de la peine pour lui. La petite cinquantaine, en fin de carrière, elle le sent particulièrement désespéré par son travail, par ses clients, par le rythme qu'imposent les nouveaux diktats de l'entreprise. Il voudrait ne plus continuer, mais il n'a pas le choix. Il doit assurer le remboursement de son crédit immobilier, fournir de l'argent de poche à son adolescente ingrate, entretenir sa femme avec laquelle il n'envisage plus aucun avenir amoureux depuis des années et garder un peu d'argent pour sa passion, l’ornithologie.

Auteur: Bayard Inès

Info: Le malheur du bas, pp 27-28, Albin Michel, 2018

[ situation sociale ] [ famille ] [ guêpier ] [ nasse ]

 

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dérision

Aucun progrès moral ne vient à bout de nos entrailles, c'est là que la raison de toute chose se ramasse et que les éléments de l'ordre se renferment, avec leur barbarie originelle. Ce qui fut bon avant cinquante siècles est bon à cette heure, ainsi du trône et de l'autel, qui dureront autant que les humains, malgré les intervalles où l'on croit au changement. Le monde est vide et la métamorphose de ce vide, appelée Dieu, ne change rien aux préalables et ne saurait remédier au défaut d'harmonie, inhérent au système, la Providence est une illusion et le progrès moral n'est qu'un délire, l'ordre corrompt l'homme plus qu'il ne l'humanise.

Auteur: Caraco Albert

Info:

[ société ] [ organisation ] [ efficacité ]

 

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mégapole

Là où la lune m’avait donné l’illusion de la beauté et du charme, la lumière crue du jour ne me révéla que le sordide, l’aspect étranger et la malsaine prolifération d’une pierre qui s’étendait en largeur et en hauteur.
Une multitude de gens se déversaient dans ces rues qui ressemblaient à des canaux. C’étaient des étrangers trapus et basanés, avec des visages durs et des yeux étroits, des étrangers rusés, sans rêves et fermés à ce qui les entourait. Ils n’avaient rien de commun avec l’homme aux yeux bleus de l’ancien peuple des colons, qui gardait au fond du cœur l’amour des prairies verdoyantes et des blancs clochers des villages de la Nouvelle-Angleterre.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: in H. P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie de Michel Houellebecq. [Description de NY par HPL]

[ racisme ]

 
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thérapie

Le fait de tomber amoureuse lui révélait combien elle était bizarre, enfermée dans ses préoccupations quotidiennes. Chaque fois qu'Edward lui demandait : "Comment tu te sens ?", ou bien : "À quoi tu penses ?", elle avait toujours du mal à répondre. Lui avait-il donc fallu tout ce temps pour découvrir qu'il lui manquait une simple aptitude mentale que tout le monde possédait, un mécanisme si ordinaire que personne n'en parlait jamais, un rapport immédiat et sensuel aux êtres et aux autres, ainsi qu'à ses propres besoins, à ses propres désirs ? Toutes ces années durant, elle avait vécu totalement isolée, à la fois en elle-même et d'elle-même, sans jamais vouloir ni oser regarder en arrière.

Auteur: McEwan Ian

Info: Sur la plage de Chesil

[ désinhibant ] [ libérateur ]

 

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espérance

C'était là évidemment une de ces idées qu'on traite dédaigneusement de "romantique". Eh bien ! fort éloigné d'avoir honte de ces idées, j'affirme encore aujourd'hui que, ma vie durant, mes conceptions romantiques m'ont plus rapproché de la réalité que les rares idées non romantiques que je n'ai pu accepter qu'en me faisant violence. Quelle sottise que ces dénominations traditionnelles ! Veut-on leur reconnaître malgré tout droit de cité, je l'admets, mais je crois avoir remarqué à tout propos que le soi-disant réaliste occupe dans le monde une position tout aussi inaccessible qu'un retranchement de ciment et de béton, alors que le soi-disant romantique se présente comme un jardin public où la vérité trouve libre accès.

Auteur: Roth Joseph

Info: La crypte des Capucins

[ idéalisme ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

Anna Karina est une comédienne non sans gentillesse, non sans charme dans le genre mémère, mais sans le moindre talent d'actrice.
Vu à la télévision "La blonde ou la rousse" (George Sidney), d'une exécrable vulgarité, souligné par une V.F ordurière, qui met sans arrêt dans la bouche du héros le verbe foutre.
Sinatra devient ainsi un grossier personnage.
Rita Hayworth mal doublée, mal dirigée, mal filmée et mal maquillée, devient quelconque.
Kim Novak a l'air d'une motte de saindoux.
L'autre soir, Marguerite Duras passait à la télé, s'étant fait la gueule de Gide, et expliquait que son roman, "Détruire, dit-elle", avait été très facile à écrire sitôt qu'elle avait trouvé le personnage de Stein.
Cela m'a plongé dans une hilarité inexcusable.

Auteur: Manchette Jean-Patrick

Info: Journal 1966-1974

[ vacherie ]

 

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