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courtoisie

La politesse repose sur une convention tacite de ne pas remarquer les uns chez les autres la misère morale et intellectuelle de la condition humaine, et de ne pas se la reprocher mutuellement ; d'où il résulte, au bénéfice des deux parties, qu'elle apparaît moins facilement. Politesse est prudence ; impolitesse est donc niaiserie ; se faire, par sa grossièreté, des ennemis, sans nécessité et de gaieté de coeur, c'est de la démence ; c'est comme si l'on mettait le feu à sa maison. Car la politesse est, comme les jetons, une monnaie notoirement fausse : l'épargner prouve de la déraison ; en user avec libéralité, de la raison.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851/Collection Quadrige/PUF1943 <p.141>

[ courtoisie ]

 

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transcendance

Il nous restera peut-être à apprendre... que notre tâche ne fait que commencer et qu'il ne nous sera jamais donné ne serait-ce que le fantôme d'une aide quelconque, si ce n'est celle du Temps indicible et inconcevable. Nous devrons peut-être apprendre que le tourbillon infini de la mort et de la naissance, auquel nous ne pouvons échapper, est le fruit de notre propre création, de nos propres recherches ; que les forces qui intègrent les mondes sont les erreurs du passé ; que l'éternel chagrin n'est qu'immuable soif d'un désir insatiable ; et que les soleils brûlés ne sont rallumés que par les passions inextinguibles de vies disparues.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Out of the East

[ nouveau paradigme ] [ philosophie poétique ] [ fausse route ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

analyse

La plupart des critiques d'art ont du mal à exprimer l'intérêt d'une peinture, ils ont besoin de bavarder, de théoriser. Ils sentent, mais comme ils ne savent pas, ils comblent, ils font des moulinets avec leur culture pour s'élever à la hauteur de ce qu'ils ressentent. Tout ça parce qu'ils n'osent pas parler d'eux, parce qu'ils ne vont pas chercher dans leurs profondeurs la minuscule attache qui les lie à ce qu'ils voient. Ils ne croient pas à cette bonne vieille méthode de l'authenticité, ils la raillent, soit qu'ils en aient peur, soit qu'il aient une idée de ce qui est décent, utile, prestigieux, totalement fausse. Une idée journalistique et sociale.

Auteur: Donner Christophe

Info: l'Empire de la morale, Grasset 2001, p. 259

[ superficiel ]

 

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femmes-hommes

- Hé, vieux, sois pas triste, d'accord ? Vous, les hommes plus âgés, des fois, vous savez, vous devenez tristes après. J'aime pas rendre les gens que je baise tristes, dit-elle d'un air aussi esseulé qu'une pluie fine sur des pins impassibles. D'accord ? - Tu ne me rends pas triste, dis-je, en me retenant de lui dire que la jeunesse était parfois plus triste que l'âge mûr, en me retenant de lui dire qu'elle me faisait me sentir vieux, plus vieux que les montagnes, plus érodé que les ravines qui serpentaient sur les versants grillés par le soleil. C'est une trop belle journée pour être triste. - Super, dit-elle d'une voix triste.

Auteur: Crumley James

Info: Fausse piste

[ post coïtum ] [ dialogue ] [ extrémités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

credo personnel

Nombreux sont ceux qui, des années durant, ont chéri en hobby personnel l'ombre vague d'une idée, trop vide de sens pour être considérée comme fausse ; ils l'ont néanmoins aimée passionnément, en ont fait leur compagne de jour comme de nuit, lui ont donné sa force et sa vie, abandonnant bien d'autres occupations pour elle. En somme ils ont vécu avec elle et pour elle, jusqu'à tant qu'elle devienne en quelque sorte chair de leur chair et substance de leurs os ; et puis se lève un matin clair où la voilà disparue, complètement, évaporée telle la belle Melusine de la fable, et l'essence de leur vie va s'en va avec elle.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Chance, Love, and Logic: Philosophical Essays

[ précaire ] [ singularité apostatique ] [ identité périssable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

post 68

Les conneries des années 60-70 ont fait des petits. Le gauchisme, mouvement puritain, est un des moments forts de l’évolution de la société vers la soumission enthousiaste à la Transparence. Déguisé a posteriori par les médias en "révolution sexuelle", le gauchisme quotidien faisait déjà de la fin du secret un dogme fondamental. Plus d’hypocrisies dans la vie conjugale. Plus de mensonges. Plus de liaisons cachées, c’est-à-dire bourgeoises. […] La nudité obligatoire (je me souviens de M. qui n’arrêtait pas, pendant les dîners, sous n’importe quel prétexte, de soulever son pull et de nous montrer ses seins) n’avait rien d’érotique. Elle était une des manifestations du nouvel ordre moral en train de se chercher.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 37-38

[ révéler ] [ surveiller ] [ fausse libération ] [ société de contrôle ] [ parisianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fierté

Ce qui explique en outre l'affluence de telles ribaudailles aux jours d'exécution, c'est que le protagoniste de la tragédie est toujours un parent, une connaissance, souvent un complice. On va voir pendre son cousin, rouer son ami, bouillir ce galant homme dont on passait la fausse monnaie. Manquer à cette fête serait une impolitesse. Pour un condamné, il est agréable d'avoir autour de son échafaud un public de figure connues. Cela soutient et ranime l'énergie. On ne veut pas être lâche devant des appréciateurs du vrai mérite, et l'orgueil vient au secours de la souffrance. Tel, ainsi entouré, meurt en Romain, qui ferait la femmelette s'il était dépêché incognito au fond d'une cave.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Le Capitaine Fracasse

[ exécution publique ]

 

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zen

Le bouddha reprit : - tu es comme lui ; la flèche des vues fausses, enduite du poison du désir et de la convoitise, a percé ton esprit ; je veux t'arracher cette flèche, à toi qui es mon disciple ; mais toi, tu refuses que je te l'enlève et tu veux chercher à savoir si le monde est éternel ou non éternel, fini ou non fini, etc. Tu ne trouveras pas ce que tu cherches, mais tu perdras la vie de sagesse ; tu mourras comme un animal et tu seras précipité dans les ténèbres...
Le moine, peu à peu, comprit à fond les paroles du BOUDDHA et il obtint la Voie.

Auteur: Crépon Pierre

Info: Enseignements du bouddha contes et paraboles

[ maitre ]

 

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deuil

Après avoir mis son fils au monde, Geraldina tomba malade d’une maladie sans explication. Elle ne souffrait pas, mais ses yeux larmoyaient sans arrêt et une sève jaune se formait autour de ses iris noirs. Elle fut fécondée trois fois après la naissance de Geraldo. Par trois fois elle souffrit de grosses hémorragies, elle ne retenait plus la vie dans son utérus. Les bébés perdus – toujours à quatre mois de gestation -, elle leur faisait des funérailles au bord du fleuve. Elle emballait le sang et les matières dans un petit sac en tissu, l’amarrait avec une ficelle de paille sèche et priait pour l’âme de l’être à qui elle n’avait pu donner le jour.

Auteur: Del Fuego Andréa

Info: Les Malaquias

[ fausses-couches ]

 

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télévision

Rien ne nous aliène à nous-mêmes et ne nous aliène le monde plus désastreusement que de passer notre vie, désormais presque constamment, en compagnie de ces êtres faussement intimes, de ces esclaves fantômes que nous faisons entrer dans notre salon d’une main engourdie par le sommeil – car l’alternance du sommeil et de la veille a cédé la place à l’alternance du sommeil et de la radio – pour écouter les émissions du matin au cours desquelles, premiers fragments du monde que nous rencontrons, ils nous parlent, nous regardent, nous chantent des chansons, nous encouragent, nous consolent et, en nous détendant ou en nous stimulant, nous donnent le la d’une journée qui ne sera pas la nôtre.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 148

[ médias ] [ divertissements ] [ discours étrangers ] [ dépossession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson