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indépendance

On ne pourra donc jamais me fiche la paix et me laisser vivre à ma guise, comme je l'entends ! Si ma liberté gêne quelqu'un ou le monde, moi, je m'en fous, vous savez, on peut me fusiller, je préfère ça. D'ailleurs, ça ou autre chose, ou rien, ça m'est égal. Etre ici, ou ailleurs, en liberté ou en prison, l'important c'est de se sentir heureux ; d'extérieure, la vie devient intérieure, son intensité reste la même et, vous savez, c'est bizarre où le bonheur de vivre va parfois se nicher.

Auteur: Cendrars Blaise

Info: Moravagine

 

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états-unis

Tu sais, toutes les villes américaines sont identiques. Des foules de gens pressés, des odeurs incroyablement tenaces. L’été les rues sont poussiéreuses, l’hiver elles se transforment en ruisseaux de fange. Les voitures sont bruyantes et les pensions crasseuses, et à tous les coins de rues, on voit des dames en robe de soir côtoyer les plus misérables des chiffonniers. Il y a des Irlandais et des Chinois, des Italiens et des nègres, personne ne se connait et tout le monde s’en fiche. On y trouve toutes les choses imaginables, à l’exception de l’air pur.

Auteur: Karl Iagnemma

Info: Les expéditions

[ crasse ] [ saleté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

policier

Ce n’est pas que je me fiche de tout en dehors de mon boulot, c’est plutôt que le boulot de flic ne vous laisse jamais en paix. À force de côtoyer la mort, la misère et la souffrance, on n’est plus capable de les laisser au vestiaire en rentrant chez soi. Ces trucs-là ne partent pas au lavage et ne s’évanouissent pas quand votre amoureux vous serre dans ses bras. Ils vous polluent au point de vous rendre toxique, alors vous vous mettez en retrait de façon à n’infecter personne. Une partie de vous-même reste soigneusement enfermée au fond d’un placard.

Auteur: Patterson James

Info: La villa rouge

[ gendarme ] [ recul ]

 

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coup de foudre

La sensation de la connaître depuis toujours me submerge soudain. Je suis subjuguée par sa personnalité. Je bondis brutalement de ma chaise pour venir sur la sienne et l'embrasser fougueusement. Nos lèvres généreuses deviennent incontrôlables. Nos langues s'apprivoisent rapidement, fiévreusement. Dans ma tête, j'entends cette petite voix qui me souffle " c'est trop tôt ", mais mon corps se fiche éperdument de ce conseil et poursuit son initiative. Je me sens comme transportée. Chaque centimètre de sa peau m'électrise de la tête aux pieds, chacun de ses baisers m'enivrent. Mon coeur s'enflamme, bascule. Je n'ai jamais rien vécu d'aussi magique, d'aussi puissant.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ lesbienne ]

 

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femmes-hommes

C'était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n'éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l'obscurité, lorsqu'un bouton manquait à ses vêtements, elle l'entendait dire : "Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l'aimer, l'autre pour lui coudre ses boutons." Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n'effrayait plus personne, et lâchait ce qu'il avait sur le coeur : "Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c'est parce que j'en ai assez de me brûler la langue."

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: L'Amour aux temps du choléra

[ couple ] [ humour ]

 

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viol

Ménécratis la douce était toute alanguie :
Son bras faisait un cercle autour de son visage :
Je ne pus m'empêcher de sauter sur son lit.
Puis, ayant assouvi la moitié de ma rage,
La belle enfant sortit enfin de son sommeil
Et fit dans mes cheveux un terrible ravage.
Mais elle eut beau lutter, je parvins à mes fins.
Elle me dit alors, pris par un gros chagrin :
"Tu t'es bien fait plaisir ! Dire que je refusais
Ton désir malgré l'or que tu me proposais.
Fiche le camp d'ici, rejoins d'autres minettes !
Des baiseurs de Cypris, voilà ce que vous êtes !"

Auteur: Paul le Silentiaire

Info: Après l'amour

 

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au revoir

J'ai plus mal.
J'ai perdu tant de sang.
Je suis vidé. Mon sac est léger.
J'ai plus mal et je fiche mon camp.
Dans les jardins d'mon père, les lilas sont fleuris...
Je rentre à la maison.
C'est moi, là.
Petit bonhomme qui part.
Loin... Loin...
Salut, les gars. Au revoir, à tertous !
Je mets les bouts.
Adieu les frangins.
Plus mal.
Plus de fusil.
Plus de sang.
C'est bien fini, et pour toujours, de cette guerre infâme.
Vous bilez pas. Laissez filer.
Je glisse entre vos doigts.
Je suis l'eau qui coule.
Doucement, doucement.
Vers la mer.
Doucement.
Je m'en retourne.
A la lumière...

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Tranchecaille

[ mourir ] [ poème ]

 

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écriture

La règle du jeu : tout apprendre, tout lire, s’informer de tout et, simultanément, adapter à son but les Exercices d’Ignace de Loyola ou la méthode de l’ascète hindou qui s’épuise, des années durant, à visualiser un peu plus exactement l’image qu’il crée les yeux fermés. Poursuivre, à travers des milliers de fiches, l’actualité des faits : tâcher de rendre leur mobilité, leur souplesse vivante, à ces visages de pierre. Lorsque deux textes, deux affirmations, deux idées s’opposent, se plaire à les concilier plutôt qu’à les annuler l’un par l’autre; voir en eux deux facettes  différentes, deux états successifs du même fait, une réalité convaincante parce qu’elle est complexe, humaine parce qu’elle est multiple.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Voici comment elle dit avoir écrit les Mémoires d’Hadrien, In : Le royaume de Emmanuel Carrère

[ processus ] [ méthodologie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

confession

A vingt ans, je me croyais passionné : on se passionne à cet âge-là. Mais maintenant, quand j'en viens à me considérer franchement, je constate que je fais vraiment partie de ceux qui n'ont jamais eu de sentiments profonds ni de volonté ferme. Tout m'est profondément indifférent. J'essaie parfois de me déprimer en pensant que le monde est une fosse à rat, que les hommes sont de dégénérés singes pathétiques dont les idéaux laborieusement fabriqués sont des absurdités et ne trouvent aucune rime dans la réalité, que toute la vie n'est qu'une mauvaise blague qui met du temps à se terminer. Mais ça ne me contrarie pas. Je m'en fiche. C'est déplorable. Il faut s'en soucier. Les personnes de qualité s'en soucient.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Crome Yellow

[ auto-évaluation ] [ regret ]

 

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décadence

- Tu t'excites, grand-père.
- C'est vrai, ce que je dis. Quand est-ce qu'on aurait vu, avant, que les gens du village s'aident pour de l'argent ? On construisait une maison, on montait un poêle, et ça s'appelait de l'aide. Si le propriétaire avait de la gnôle, il la servait, et s'il en avait pas, c'était pas la peine ; la fois d'après c'était lui qui venait aider. Mais maintenant, tout est pour de l'argent. On laboure un potager - dix roubles. On apporte du foin - dix roubles. Et si tu as la chance de bien tomber et qu'on se fiche pas de toi, alors, c'est moins cher - un rouble. On travaille pour l'argent et on vit pour l'argent. Partout, on cherche le profit. C'est pas une honte, ça ?

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: De l'Argent pour Maria

[ solidarité ]

 

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