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finesse

"Nell", poursuivit le gendarme, indiquant par son ton que la leçon se terminait, "la différence entre les ignorants et les personnes instruites est que ces dernières connaissent plus de faits. Mais cela n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient stupides ou intelligents. La différence entre les gens stupides et les gens intelligents - qu'ils soient bien éduqués ou non - c'est que les gens intelligents savent faire preuve de subtilité. Ils ne sont pas déconcertés par les situations ambiguës ou même contradictoires - en fait, ils s'y attendent et sont susceptibles de devenir méfiants lorsque les choses semblent trop simples. 

Auteur: Stephenson Neal

Info: "The Diamond Age: Or, a Young Lady's Illustrated Primer", p.283, Spectra 2003

[ empathie ] [ délicatesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lire

Ayant déversé des souvenirs plus ou moins disparates, je voudrais consigner ici celui d'un miracle banal, progressif, dont on ne se rend compte qu'après qu'il a lieu : la découverte de la lecture. Le jour où les quelque vingt-six signes de l'alphabet ont cessé d'être des traits incompréhensibles, pas même beaux, alignés sur fond blanc, arbitrairement groupés, et dont chacun désormais constitue une porte d'entrée, donne sur d'autres siècles, d'autres pays, des multitudes d'êtres plus nombreux que nous n'en rencontrerons jamais dans une vie, parfois une idée qui changera les nôtres, une notion qui nous rendra un peu meilleurs, ou du moins un peu moins ignorants qu'hier.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Quoi ? L'Eternité

[ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

externaliser

En écrivant ce que l'on risque d'oublier on le fixe et on décharge la mémoire de la tâche ingrate de tout retenir. De plus l'écriture porte remède à l'oubli à long terme: grâce à elle on fixe la mémoire des choses et on peut écrire l’histoire comme mémoire collective...

- C'est une grande invention !

- Ce n'est pas l'avis de Platon qui pense que ce remède à l'oubli est en fait un poison pour l'esprit qui fait trop confiance depuis à ces traces extérieures que sont les signes écrits aux dépens des traces intérieures que sont les vrais savoirs inscrits profondément dans l'âme, d'après lui. Bref l'écriture nous rendrait amnésiques et ignorants.

Auteur: Bonan Ronald

Info: Hamadryas

[ affaiblissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire collective

Ce qu'il y a de terrible dans l'Histoire, ou, plus exactement, ce qui la dénature, c'est qu'elle se fait d'après les écrits d'une classe moyenne de médiocre inspiration et, qui pis est, grossièrement moralisatrice. Ce ne sont que princesses vertueuses et dévotes, que princes limités à leur étroite vie d'impassible commandement. Leurs appétits, que l'on va chercher jusque dans le roulement des astres et non dans le simple témoignage humain, se réduisent à un paragraphe exemplaire ou odieux sur la page qu'on écrit. Le sectarisme, le mécanisme politique, la sensibilité déformante de l'historien contemporain, tout cela tend à produire des monstres et à combler ainsi l'attente d'une foule de gens morbides et ignorants.

Auteur: Bessa Luís Agustina

Info: In "Le confortable désespoir des femmes", éd. Métailié, p. 233-234 - trad. F. Debecker-Bardin

[ nivellement par le bas ] [ préjugés ] [ poncifs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

a-scolaires

Semblablement, ceux qui sont des imbéciles notoires, je me garde bien de les juger tels. Les érudits, les savants, sont ceux qui ont accepté et les imbéciles et les ignorants, ceux qui n'ont pas accepté... J'ai souvent remarqué, dans les études secondaires, que les élèves "imbéciles" butaient avec une grande sûreté sur le hasardeux, le spéculatif et le nœud de la théorie proposée. Ils posaient des questions au professeur là-dessus, qui leur réexpliquait la chose. Eux cependant restaient songeurs, aux rires et ricanements de la populace des forts en thème. Dans la suite, j'ai remarqué que ces théories renversées par de successifs savants l'étaient justement par cet endroit où l'imbécile de 15 ans avait mis le doigt.

Auteur: Michaux Henri

Info: Ecuador, Gallimard, 1929, p.77-78

[ bon sens ] [ pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Éternel

Il y a une force […] qui communique à l’univers son ordre et sa forme. Cette force se manifeste de diverses manières, et pour nous la rendre plus familière nous considérons chacune de ses manifestations comme un "dieu" et nous dirigeons notre âme vers telle ou telle de ces manifestations selon notre besoin. Ceux d’entre nous qui sont ignorants acceptent au premier degré l’existence de ces dieux comme s’il s’agissait d’êtres pourvus de visages et de personnalité. Les autres se rendent compte que ce sont des métaphores symbolisant les aspects de la force divine, et non pas une tribu de puissants esprits habitant quelque part dans les cieux. Mais il n’est personne parmi nous pour nier l’existence de la force en elle-même.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Dans "Le temps des changements", page 135

[ sentiment religieux ] [ représentation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Nous vivons dans une ère d'incertitude, de complexité et de paranoïa. D'incertitude, parce que, depuis quelques siècles, il y a carrément bien trop de connaissances disponibles pour qu'un seul être humain puisse les embrasser; nous sommes tous ignorants, si l'on va jusqu'au bout de ce raisonnement. La complexité multiplie cet effet parce que nos zones d'ignorance et nos points faibles interfèrent de manière imprévisible : les projets les plus innocents ont des effets secondaires imprévus. Et la paranoïa est le produit émergent de ces effets secondaires : le monde n'est pas tel qu'il paraît, et, de fait, il se peut que nous n'arrivions jamais à appréhender le monde tel qu'il est sans le filtrage réconfortant de nos opinions préconçues et de nos médias.

Auteur: Stross Charles

Info: Le Bureau des atrocités

 

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précurseur écologiste

Comme pour les jeunes de sa génération, ignorants du passé, le "problème écologique" avait été une véritable découverte, ce qu’on ne peut dire des vieux convertis sur le tard. Pour crier dans un journal de gauche [Charlie Hebdo] les méfaits du développement et ses gaspillages, à rebours de la mythologie du progrès matériel, il fallait avoir le courage et la liberté de s’opposer à son propre milieu. [Pierre] Fournier le disait dans le langage des jeunes, mais sans complaisance. Il n’annonçait pas les lendemains qui chantent, mais la fin des temps, pressentant peut-être que le sien était compté. La mort de Fournier est une lourde perte pour le mouvement écologique, car on ne voit guère aujourd’hui qui peut lui maintenir, avec son intransigeance, un sérieux qui n’est pas forcément celui des chiffres.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Le feu vert, 1980

[ radicalisme ] [ hommage post-mortem ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

destructivité

Il n’y a qu’une différence quantitative entre les guerres, faites par des armées professionnelles dans des espaces limités, et des guerres dirigées contre des populations entières à l’échelle de tout le globe ; entre l’utilisation des inventions techniques dans le but de libérer le monde de la misère, ou au contraire dans le but de la conquérir et de causer des souffrances ; entre le fait que des milliers de personnes sont massacrées dans des combats et que des millions sont scientifiquement exterminées avec l’aide de médecins et d’ingénieurs ; entre le fait que des exilés peuvent trouver refuge en traversant une frontière, ou qu’ils sont pourchassés tout autour de la terre ; entre le fait que des gens sont naturellement ignorants et le fait qu’ils sont rendus ignorants par une action quotidienne d’information et de divertissement. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 95

[ guerre totale ] [ conflit permanent ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religion

Le Pogge* n'aimait pas les moines. Il connaissait pourtant des frères remarquables, des hommes érudits et d'une grande rectitude morale, mais de manière générale, il les trouvait superstitieux, ignorants et d'une paresse désespérante. Pour lui, les monastères étaient des repaires d'individus inaptes à la vie dans le monde. Les nobles y envoyaient les fils qu'ils jugeaient inadaptés, trop frêles ou bons à rien ; les marchands y envoyaient leurs enfants attardés ou paralytiques ; et les paysans, des bouches impossibles à nourrir. Les plus robustes avaient au moins l'avantage de pouvoir exploiter les jardins ou les champs adjacents, mais pour la plupart, pensait le Pogge, c'était un ramassis de fainéants. Derrière les murs épais des cloîtres, ils marmonnaient leurs prières et vivaient des revenus de ceux qui exploitaient les vastes terres de leur monastère.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento, *érudit, humaniste et politique italien de la Renaissance

[ méfiance ] [ rebuts humains ]

 

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