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analogie

À la figure du savant fou s'oppose celle du sage bibliothécaire. Pourquoi serait-il sage, le bibliothécaire ? C'est que le bibliothécaire sait qu'il ne sera jamais savant, car, lorsqu'il ouvre un livre, tous les autres restent fermés et il sait, le bibliothécaire, qu'il n'ouvrira jamais tous les livres. Le bibliothécaire aime les livres comme le marin aime la mer. Il n'est pas nécessairement bon nageur, mais il sait naviguer et il sait que ce n'est pas à la nage qu'on va le plus loin. L'océan du savoir qui grise tous les savants rend modeste le bibliothécaire.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ livre ] [ véhicule ]

 

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flatterie

...Cambyse avait demandé aux assistants ce qu'ils pensaient de son père Cyrus ; ils avaient répondu qu'il était supérieur à son père car maître de tout ce qu'avait possédé Cyrus il avait ajouté encore l'Egypte et la mer. Ainsi répondirent-ils, mais Crésus, qui assistait au conseil, n'avait pas approuvé leur jugement et avait dit à Cambyse "Pour moi fils de Cyrus, je ne trouve pas que tu sois l'égal de ton père, car tu n'as pas encore de fils tel que celui qu'il a en toi*". Enchanté de cette réponse Cambyse avait alors loué le jugement de Crésus.

Auteur: Hérodote

Info: L'Enquête, Livres I à IV, p 284, Folio classique. Trad. Andrée Barguet. *Cambyse restera sans descendance

[ servilité ] [ flagornerie ]

 

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racines

Sentir ses liens avec une terre, son amour pour quelques hommes, savoir qu'il est toujours un lieu où le cœur trouvera son accord, voici déjà beaucoup de certitudes pour une seule vie d'homme. Et sans doute cela ne peut suffire. Mais à cette patrie de l'âme tout aspire à certaines minutes. "Oui, c’est là-bas qu’il nous faut retourner". Cette union que souhaitait Plotin, quoi d’étrange à la retrouver sur terre ? L'Unité s'exprime ici en termes de soleil et de mer. Elle est sensible au cœur par un certain goût de chair qui fait son amertume et sa grandeur.

Auteur: Camus Albert

Info: Noces. A propos d'Alger

[ nostalgie ] [ enfance ]

 

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Islande

La petite ferme de Skál était isolée au pied des collines. À l'est, il n'y avait qu'une cinquantaine de kilomètres de terres agricoles avant les énormes falaises du Lómagnúpur. Et au-delà du Lómagnúpur il n'y avait pratiquement rien. Rien à part les noires plaines de sable glaciaire et les innombrables rivières, grandes et petites, qui se tortillaient et se frayaient tant bien que mal un chemin du glacier jusqu'à la mer. Les rivières de ces plaines de sable étaient profondes, tumultueuses et terriblement froides, et les franchir à gué revenait toujours à se remettre entre les mains de la providence.

Auteur: Cooper Dominic

Info: Nuage de cendres

[ paysage ] [ littérature ]

 

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mousson

Un petit garçon, Sin. Il a cinq ans, et déjà il a vu la haute mer. Il y a quelques jours, les grandes pluies ont commencé à tomber pendant la nuit. On eût dit qu’une cascade se déversait sur le toit. La maisonnée dort paisiblement sous le tumulte des eaux, on n’entend plus les habituelles stridulations des insectes, coassements de grenouilles, ronflements des adultes et paroles des dormeurs. Le bruit de la pluie a empli tout l’espace entre ciel et terre. Toute la nuit il a plu. C’était comme s’il n’y avait plus ni limite, ni frontière, ni début, ni fin.

Auteur: Kim Chew Ng

Info: Pluie

[ incipit ] [ fond sonore ]

 

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espérance

Contre le corps chaud et la tendresse de l'homme, le bébé avait bien dormi. Maintenant, il avait faim. Ses petites mains s'ouvrirent, se fermèrent, s'ouvrirent encore avec la grâce lente des anémones de mer.
(...)

L'homme marchait maintenant dans la plaine. Un sourire semblable à celui de la maman flottait encore dans ses yeux. La petite Marie ne le saurait sans doute jamais, elle avait offert à cet homme perdu une fabuleuse nuit de Noël et la force d'avancer un peu plus loin vers des villes inconnues.

Là-bas, sur les plateaux de lavande, les petites mains bleues de l'aube écartaient la nuit.

Auteur: Frégni René

Info: Le chat qui tombe et autres histoires. L'homme qui passe. pp 159, 161

 

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femmes-hommes

Il avait dit : "Je suis un homme" et cela signifiait beaucoup de choses pour Juana. Cela signifiait qu'il était à moitié fou et à moitié dieu. Cela signifiait que Kino se lancerait de toute sa force contre une montagne, précipiterait toute sa force contre la mer. Dans son âme de femme, Juana savait que la montagne resterait immuable tandis que l'homme se briserait ; que les marées se poursuivraient tandis que l'homme se noierait. Et cependant, c'est tout cela qui faisait de lui un homme, demi-fou, demi-dieu, et Juana avait besoin d'un homme ; elle ne pourrait pas vivre sans un homme.

Auteur: Steinbeck John

Info: La Perle

[ hommes-par-femmes ]

 

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couchant

Mariette déposa Diamantis sur le Vieux-Port, pas loin du Grand Bar Henri où il avait rendez-vous avec Nedim. Ils avaient roulé sans parler, en écoutant un chanteur italien qu'elle avait découvert tout récemment. Gianmaria Testa.

La chanson qu'elle préférait, c'était Come le onde del mare. Elle lui traduisit un couplet :

Certains soirs ont une couleur indéfinissable,

entre l'azur et l'amarante,

et ils vibrent d'un rythme lent, lent.

Et nous qui les attendons,

nous savons qu'ils sont prisonniers

comme les vagues de la mer.


Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Les Marins perdus

[ poème ]

 

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philosophie

Ce qui distingue les philosophes antiques des modernes - différence si frappante, et si défavorable aux derniers - vient de ce que ceux-ci ont philosophé à leur table de travail, au bureau, mais ceux-là dans des jardins, des marchés ou le long de je ne sais quel bord de mer. Et les antiques, plus paresseux, restaient longtemps allongés, car ils savaient que l'inspiration vient à l'horizontale : ils attendaient ainsi les pensées, que les modernes forcent et provoquent par la lecture, donnant l'impression de n'avoir jamais connu le plaisir de l'irresponsabilité méditative, mais d'avoir organisé leurs idées avec une application d'entrepreneurs. Des ingénieurs autour de Dieu.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées, 1940, Oeuvres, Quarto Gallimard 1995 p.360

[ actuelle ] [ technocrate ]

 

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au revoir

J'ai plus mal.
J'ai perdu tant de sang.
Je suis vidé. Mon sac est léger.
J'ai plus mal et je fiche mon camp.
Dans les jardins d'mon père, les lilas sont fleuris...
Je rentre à la maison.
C'est moi, là.
Petit bonhomme qui part.
Loin... Loin...
Salut, les gars. Au revoir, à tertous !
Je mets les bouts.
Adieu les frangins.
Plus mal.
Plus de fusil.
Plus de sang.
C'est bien fini, et pour toujours, de cette guerre infâme.
Vous bilez pas. Laissez filer.
Je glisse entre vos doigts.
Je suis l'eau qui coule.
Doucement, doucement.
Vers la mer.
Doucement.
Je m'en retourne.
A la lumière...

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Tranchecaille

[ mourir ] [ poème ]

 

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