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medias

Oui. On se servait souvent de journalistes en manque de scoop pour intoxiquer l'opinion publique. Une recette qui ne passerait pas de mode de sitôt. Rien ne battrait jamais une foule en matière de stupidité. L'invention du reality show avait encore facilité la manipulation des masses. Dorénavant, les moutons bêlaient à longueur de journée devant les frasques de starlettes au Q. I. de moules ; mieux, ils en redemandaient. Le temps des vrais investigateurs avait vécu. Étouffé sous les réductions de coûts. Laminé par la concurrence entre des journaux qui n'existaient plus que comme support publicitaire pour les hydres les possédant. Mais surtout, tué dans l'oeuf par l'apathie programmée de l'homme de la rue.

Auteur: Whale Laurent

Info: Good bye Billy

[ manipulation ]

 

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école

La vie scolaire est une excellente préparation à l'acceptation de la bureaucratie adulte: son but est moins la transmission des connaissances que l'enseignement du respect de l'autorité, l'assimilation de ses techniques et le maintien de l'ordre.
Les élèves remuants sont définitivement classés dans la catégorie des "agités", regardés comme des phénomènes et souvent drogués. Les phénomène sont peut-être bien ceux qui parviennent à rester tranquilles sur leurs chaises, et témoignent de l'incroyable faculté d'adaptation de l'espèce humaine. La position assise dans un espace exigu est l'une des pires tortures que l'on puisse infliger à l'espèce humaine. Nous avons idolâtré l'organisation au détriment de l'individu, introduisant ainsi de force ce dernier dans des moules qui ne lui convenaient pas.

Auteur: Twitchell Hall Edward

Info: Au-delà de la culture

[ prison ]

 

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art pictural

(Petronius élève de J. Bosch parle du jardin des délices)

Le tableau n’abondait-il pas de symboles aquatiques? On y voyait coquillages, poissons et crabes. Ne représentaient-ils pas le mélange des fluides masculins et féminins, l’union de la chair? Depuis des siècles, les coquillages étaient un symbole d’amour, comme l’avait appris Petronius lors de sa formation, à cause de leur ressemblance avec le sexe de la femme. Si un peintre devait habiller un personnage féminin, il dissimulait les parties intimes derrière un coquillage. La moule, en revanche, était associée au diable. Dans la partie inférieure gauche du panneau, un homme portait son fardeau diabolique sur le dos, symbolisé par une moule géante dans laquelle copulaient deux êtres dont la semence procréatrice se cristallisait en trois perles.

Auteur: Dempf Peter

Info: Le mystère Jérôme Bosch, p 207

[ interprétation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

misanthrope

Mais à quoi bon prêcher ces milliards de somnambules, qui marchent au chaos d'un pas égal, sous la houlette de leurs séducteurs spirituels et sous le bâton de leurs maîtres ? Ils sont coupables parce qu'ils sont innombrables, les masses de perdition doivent mourir, pour qu'une restauration de l'homme soit possible. Mon prochain n'est pas un insecte aveugle et sourd, n'est pas un automate spermatique. Que nous importe le néant de ces esclaves ? Nul ne les sauve ni d'eux-mêmes, ni de l'évidence, tout se dispose à les précipiter dans les ténèbres, ils furent engendrés au hasard des accouplements, puis naquirent à l'égal des briques sortant de leur moule, et les voici formant des rangées parallèles et dont les tas s'élèvent jusqu'aux nues. Sont-ce des hommes ? Non, la masse de perdition ne se compose jamais d'hommes.

Auteur: Caraco Albert

Info:

[ dénigrement ] [ pessimisme ] [ désespoir ]

 

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vigilance

Vivre sur une île, c’est chercher. Ingrid avait cherché depuis sa naissance, elle avait cherché des baies, des œufs, du duvet, du poisson, des moules, des plombs, des ardoises, des moutons, des fleurs, des planches, des ramilles… Les yeux d’un îlien cherchent, que sa main ou sa tête soit occupée, avec ces coups d’œil incessants sur les îles et la mer qui s’accrochent au moindre changement, qui notent le signe le plus insignifiant, qui voient le printemps avant qu’il n’arrive et la neige avant qu’elle ne peigne ses touches blanches dans les crevasses et les creux, ils découvrent les bêtes avant qu’elles ne meurent et les enfants avant qu’ils ne tombent, ils voient les poissons invisibles dans la mer sous les nuées d’ailes blanches, la vue est le cœur battant de celui qui vit sur une île.

Auteur: Jacobsen Roy

Info: Mer blanche

[ regard ] [ attentif ] [ voir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Fonte de la civilisation. - La civilisation est née comme une cloche, à l'intérieur d'un moule de matière plus grossière, plus commune : fausseté, violence, extension illimitée de tous les individus, de tous les peuples, formaient ce moule. Est-il temps de l'ôter aujourd'hui ? La coulée s'est-elle figée, les bons instincts utiles, les habitudes de la conscience noble sont-ils devenus si assurés et si généraux qu'on n'ait plus besoin d'aucun emprunt à la métaphysique et aux erreurs des religions, d'aucunes duretés ni violences comme des plus puissants liens entre homme et homme, peuple et peuple ? - Pour répondre à cette question, aucun signe de tête d'un dieu ne peut nous servir : c'est notre propre discernement qui doit en décider. Le gouvernement de la terre en somme doit être pris en main par l'homme lui-même, c'est son "omniscience" qui doit veiller d'un oeil pénétrant sur la destinée ultérieure de la civilisation.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain, Oeuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990, 245 p.572

[ responsable ] [ libre ]

 

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rigoler

Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On rira d'un animal, mais parce qu'on aura surpris chez lui une attitude d'homme ou une expression humaine. On rira d'un chapeau ; mais ce qu'on raille alors, ce n'est pas le morceau de feutre ou de paille, c'est la forme que des hommes lui ont donnée, c'est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicité, n'a-t-il pas fixé d'avantage l'attention des philosophes ? Plusieurs ont défini l'homme "un animal qui sait rire". Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait rire, car si quelque animal y parvient, ou quelque objet inanimé, c'est par une ressemblance avec l'homme, par la marque que l'homme y imprime ou par l'usage que l'homme en fait.

Auteur: Bergson Henri

Info: Le rire, Quadrige, PUF 1940, p.2-3

[ comparer ] [ animal particulier ]

 

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femmes-par-homme

Depuis les tendrons de douze, treize printemps, au duvet encore à peine apparent jusqu'aux vieilles routières de maison, en passant par les lisses comme des oeufs et les velues comme des ourses, sans oublier les théâtreuses sur le retour et les nonnes dépravées en rupture de voeux, il avait goûté avec les unes et les autres à toute la palette des voluptés que le corps féminin peut offrir, moyennant quoi, à la longue, il s'était retrouvé avec des reins vidés, or ce jouisseur invétéré demeurait encore sur sa faim et à peine vit-il Tomi que, l'air concupiscent, il la serra contre lui, le membre déjà saillant, aux dimensions d'un avant-bras qui surprirent l'entremetteuse elle-même, puis, soulagé, se retira en laissant une vulve distendue : "eh bien, dites donc, c'est que vous me l'avez vilainement arrangée ! - Et mon cul ? N'importe comment, elle doit finir sous les pissenlits et nourrir les vers, pas vrai ? C'est égal, même une moule de trépassée, ça vous a du bon !" lança-t-il insolemment avant de disparaître.

Auteur: Akiyuki Nosaka

Info: Le Dessin au sable : Et l'apparition vengeresse qui mit fin au sortilège

[ littérature ] [ obsédé ]

 

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incarnation divine

Certes, la vie religieuse se présente chez l’obsessionnel sous une forme profondément remaniée, infiltrée de symptômes, mais par une sorte de curieuse conformité, cette vie religieuse, et spécialement la vie sacramentelle, se démontre parfaitement appropriée à donner aux symptômes de l’obsessionnel le sillon, le moule où il se coule si aisément, tout spécialement dans la religion chrétienne. [...] Chaque fois que Freud a eu un obsessionnel de formation chrétienne, que ce soit l’Homme aux rats ou l’Homme aux loups, il a bien montré l’importance du christianisme dans leur évolution comme dans leur économie. On ne peut pas ne pas voir que par ses articles de foi, la religion chrétienne nous met devant cette solution étonnante, hardie [...], culottée, qui consiste à faire supporter par une personne incarnée, homme-dieu, cette fonction du signifiant dont l’action est marquée sur la vie en tant que telle. Le logos chrétien en tant que logos incarné donne une solution précise au système des rapports de l’homme et de la parole, et ce n’est pas pour rien que le Dieu incarné s’est appelé le Verbe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 503-504

[ modalité de suppléance ] [ psychanalyse ] [ pouvoir sémantique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

À trente ans, Ophélie Labourette supplantait dans la mocheté et la disgrâce les culs de cynocéphales les plus tourmentés. Elle était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c'est-à-dire sans que jamais le moindre camion ne l'eût emboutie, ni qu'un seul virus à séquelles déformantes n'y creusât jamais ses ravages.
Jaillissant de sa tête en poire cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif patatoïde qu'un duvet noir séparait d'une fente imprécise qui pouvait faire illusion et passer pour une bouche.
Le corps était court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. De ce tronc morne s'étiraient quatre maigrelettes ; les membres inférieurs, plus particulièrement, insultaient le regard. Rien ne permettait de discerner la jambe de la cuisse. L'un et l'autre affûtées dans le même moule à bâtons, s'articulaient au milieu par la protubérance insolite d'un galet rotulien trop saillant. Un trait, un point, un trait, c'étaient des jambes de morse. Moins affriolantes que bien des prothèses. Avec, pour seul point commun avec des jambes de femmes, une certaine aptitude à la marche.

Auteur: Desproges Pierre

Info: Chroniques de la haine ordinaire 1985

[ humour ] [ mocheté ]

 
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