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homme-animal

Nul n’a encore pu enregistrer avec certitude un état similaire au sommeil paradoxal chez les poissons, les amphibiens, les reptiles. […] Qu’est-ce qui fait donc que les poissons n’ont pas eu besoin d’inventer le sommeil paradoxal ? […] Je pense que [l’énigme] se situe au niveau de la neurogenèse : chez les animaux à sang froid, les cellules nerveuses vont se diviser pendant toute la vie. Prenez une carpe de soixante ans, son cerveau se divise encore ! Chez les homéothermes, au contraire, passé le 21e jour pour le raton et le chaton [….] et le 3e mois pour l’homme, toutes les cellules cessent de se diviser et n’ont plus qu’un seul avenir : mourir.

Auteur: Jouvet Michel

Info: Le sommeil et le rêve

[ mammifères rêveurs ] [ physiologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

revanche

Un individu a ressenti le rejet étant enfant ; il se peint un futur dans lequel il se voit accueilli et accepté. Enfant, il s’est débattu contre l’impuissance ; il compense alors naturellement l’insulte à son être par une image d’un futur dans lequel il est puissant et en position de chef. Par ses fantaisies et ses rêveries, l’esprit tente de renverser une réalité peu favorable et inacceptable en créant des images qui exaltent l’individu, renforcent son moi. La personne qui concentre une part importante de son énergie sur ses images et ses rêves perd de vue leur origine infantile, sacrifie le présent aux chimères. Les images sont un but fictif. Leur réalisation est un objectif hors de portée.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 28

[ ego blessé ] [ surmoi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mise en abyme

Frédéric dis-je, voûté, chétif, incurvé, en binocles, la bouche nerveuse agitée de tics, les mains dans les poches – le type même de l’intellectuel à la campagne… Cependant, dans ce contraste, le paysage n’était plus victorieux, les arbres perdaient de leur assurance, le ciel semblait mitigé, la vache n’offrait plus la résistance prévue, la toute-éternité de la campagne semblait maintenant troublée, incertaine, entamée… et Frédéric, oui, Frédéric, paraissait maintenant plus réel que l’herbe. Plus réel ? Pensée fatigante, inquiétante, sale pour tout dire, un peu hystérique aussi, et même provocante, envahissante, destructrice… et je me demandais d’où elle me venait, cette pensée, de Frédéric, ou bien de la guerre, de la révolution, de l’occupation… ou de l’un et de l’autre, des deux ?

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: La Pornographie

[ observateur observé ] [ secondéité secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

thérapie

Un individu ordinaire ne joue aux courses que parce qu’il ne supporte plus la chaîne de montage, le faciès hébété de son contremaître, la brutalité de son propriétaire, et la disparition du plaisir des sens ; que parce qu’il n’a plus le choix qu’entre le fisc, la dépression nerveuse et le cancer ; que parce qu’il en a ras le cul de ces vêtements qu’on ne peut porter que trois fois, et ras le cul aussi de boire de l’eau qui a un goût de pisse, de se faire soigner à la vitesse grand V par des médecins nullissimes qui l’expédient ensuite dans des hôpitaux-mouroirs ; bref, l’homme ordinaire ne joue aux courses que parce que les politiciens puent de la gueule…

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal d'un vieux dégueulasse

[ loterie ] [ espérance ] [ jeux d'argent ]

 

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écriture

Si vous voulez écrire une histoire fantastique avec des dieux scandinaves, des robots empathiques et des dinosaures télépathiques, vous pouvez le faire. Vous désirez aussi y mettre un vampire et une licorne lesbienne ? Allez-y, allez-y. Rien n'est interdit. Mais la possibilité infinie du genre est un piège. Il est facile de se laisser distraire par les accessoires scintillants à votre disposition et d'oublier ce que vous êtes censé faire: raconter une bonne histoire. Ne vous méprenez pas, la magie, c'est cool. Mais une mère un peu nerveuse qui chante une berceuse à son enfant la nuit alors que quelque chose se déplace silencieusement dans l'obscurité devant sa maison ? Voilà une histoire. Bien géré, c'est plus dramatique que n'importe quelle armée d'apocalypse ou de gobelins.

Auteur: Rothfuss Patrick

Info:

[ recette ] [ suspense ]

 
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êtres humains

Un jour qu'on lui demandait de quels points de vue il jugeait ses officiers, il dit : "Je distingue quatre espèces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux. Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-là doivent aller à l'état-major. Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90% de toute armée et sont aptes aux tâches de routine. Celui qui est intelligent et en même temps paresseux se qualifie pour les plus hautes tâches de commandement, car il y apportera la clarté intellectuelle et la force nerveuse de prendre des décisions difficiles. Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres."

Auteur: Enzensberger Hans Magnus

Info: Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allemande

[ catégorisés ] [ bêtise ] [ commandement ]

 

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transfiguration

Les gens animés par une foi authentique se remarquent par une qualité qui passe rarement inaperçue : la grâce. Celui qui a la foi est gracieux dans ses mouvements parce que sa force vitale s’écoule avec aisance et liberté à l’intérieur de son corps. Ses manières sont gracieuses parce qu’il n’est pas polarisé sur son ego ou sur son intellect, sa position sociale ou sa puissance. Il fait un avec son corps et, par le biais de son corps, avec toute forme de vie et avec l’univers. Il rayonne de vie. Il a une place dans son cœur pour tout enfant, car chaque enfant représente son futur. Et il respecte les "aînés" parce qu’ils sont la source de son être et les piliers de sa sagesse.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 298

[ idéal ] [ paradoxe ]

 

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inspiration

La nuit précédant le dimanche de Pâques de cette année-là (1920), je me réveillai, allumai et griffonnai quelques notes sur une petite feuille de papier fin. Puis je me rendormis. À six heures, le lendemain matin, je me souvins que, pendant la nuit, j’avais écrit quelque chose d’important, mais je ne pus déchiffrer mon gribouillage. La nuit suivante, à trois heures, l’idée revint. C’était le protocole d’une expérience pour déterminer si oui ou non l’hypothèse d’une transmission chimique, que j’avais émise dix-sept ans auparavant, était juste. Je me levai sur-le-champ, me rendis au laboratoire et fis une expérience simple sur le coeur d’une grenouille, selon le plan nocturne. [...] Les résultats obtenus devinrent le fondement de la théorie de la transmission chimique de l’impulsion nerveuse.

Auteur: Loewi Otto

Info: “An Autobiographical Sketch, ”Perspective in Biology and Medicine (Autumn 1960).

[ rêve ] [ songe ] [ découverte ] [ maturation ] [ eurêka ]

 
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biologie

Jadis des spirochètes microscopiques devaient nager furieusement pour survivre. Aujourd'hui, des millions d'années plus tard, emballés dans un organes appelé cerveau, leurs vestiges nucléotides et protéiniques conçoivent et dirigent les action d'un amalgame hautement complexe d'associations bactériennes évoluées appelées être humains. Des groupes d'humains sédentaires et réunis dans des communautés, des villes et une toile d'araignée de communications électromagnétiques, ont peut-être déjà commencé à former un réseau qui s'éloigne autant de la pensée que celle ci se trouvé éloignée du ballet nautique coordonné des spirochètes. Les hommes n'ont pas plus de chance d'êtres conscients de la totalité d'une telle organisation de groupe que n'en ont les composants individuels des cellules nerveuses - les microtubules, vestiges putatifs des spirochètes - de comprendre leur propre mission dans la conscience humaine.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel. Le cerveau symbiotique. P. 164

[ cerveau Internet ] [ spéculation ] [ méta-réseaux ]

 
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fatigue chronique

Un dépressif n’a pas confiance en son corps. Il a appris à le contrôler et à le maîtriser. Il croit qu’il est nécessaire de le stimuler, de le contraindre, pour qu’il fonctionne normalement. Lors d’un accès dépressif, le malade n’est plus capable de tels efforts. Il ne comprend pas que son corps est alors épuisé par un long asservissement aux demandes d’un ego hypertrophié. Pour lui, sa dépression est due à l’effondrement de sa volonté plutôt qu’à un épuisement du corps ; son principal souci est donc de retrouver à tout prix courage et fermeté. Il tente d’atteindre ce but, quitte à sacrifier le repos physique qui lui permettrait de récupérer ses énergies. Une telle attitude retarde son rétablissement, mais c’est là le mécanisme même de la dépression.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 106

[ cercle vicieux ] [ impitoyable ]

 
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