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question

- La personne qui proclame bien haut "Je ne représente que moi-même" captera-t-elle un jour autant d'attention médiatique qu'un type qui prétend s'exprimer au nom de la moitié de la population ?

- Quand des gens comme toi la leur accorderont.

-  Tu sais, ce n'est pas aussi simple que ça. Et puis... imagine ce qui s'est passé avec le féminisme ou – tant qu'on y est – le mouvement pour les droits civiques si personne n'avait jamais le droit de parler "au nom" d'un groupe quelconque sans le consentement certifié unanime dudit groupe ? D'accord, certains des illuminés actuels sont comme des parodies des anciens leaders, mais ça ne veut pas dire que nous en serions là où nous en sommes si les producteurs des journaux télévisés avaient dit : "Désolé, révérend Luther King, désolé, miss Germaine Greer, désolé, monsieur Charles Perkins, mais si vous ne pouvez pas éviter ces généralisations excessives et circonscrire vos déclarations à votre cas personnel, nous allons être obligés de vous couper l'antenne."

Auteur: Egan Greg

Info: L'Enigme de l'univers

[ démocratie ] [ altruisme électoraliste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mimétisme

- Comment définissez-vous la notion de "maltraitance des enfants" ?
- Pour moi il s'agit de maltraitance quand un enfant n'est pas respecté, est humilié, trompé ou abusé sexuellement. D'ailleurs, dans tous ces cas on ne me contredit que rarement. Par contre, je n'arrive pas à informer les parents sur le fait que frapper un enfant constitue un cas de maltraitance qui n'est pas dénué de conséquences. Partout on appelle cette pratique éducation. On pratique les châtiments corporels depuis des millénaires et on les considère comme une manière d'éduquer au mieux les enfants. Presque tous les parents d'aujourd'hui ont été battus quand ils étaient enfants et malheureusement ils étaient obligés d'apprendre très tôt de leurs parents que cette pratique était inoffensive et juste. Alors, cette "connaissance" erronée est enregistrée par le cerveau et la plupart des gens ont de la peine à l'effacer. Comprendre le contraire, cela signifierait de remettre en question leurs propres parents et cela effraierait la plupart des gens. Ils s'attendent à être punis justement parce que la vérité était interdite à l'enfant.

Auteur: Miller Alice

Info:

 

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individu-collectif

- La personne qui proclame bien haut " Je ne représente que moi-même " captera-t-elle un jour autant d'attention médiatique qu'un type qui prétend s'exprimer au nom de la moitié de la population ?

- Quand des gens comme toi la leur accorderont.

-  Tu sais, ce n'est pas aussi simple que ça. Et puis... imagine ce qui s'est passé avec le féminisme ou – tant qu'on y est – le mouvement pour les droits civiques si personne n'avait jamais le droit de parler " au nom " d'un groupe quelconque sans le consentement certifié unanime dudit groupe ? D'accord, certains des illuminés actuels sont comme des parodies des anciens leaders, mais ça ne veut pas dire que nous en serions là où nous en sommes si les producteurs des journaux télévisés avaient dit : " Désolé, révérend Luther King, désolé, miss Germaine Greer, désolé, monsieur Charles Perkins, mais si vous ne pouvez pas éviter ces généralisations excessives et circonscrire vos déclarations à votre cas personnel, nous allons être obligés de vous couper l'antenne. "



 




Auteur: Egan Greg

Info: L'Enigme de l'univers

[ question ] [ dangereuses simplifications ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

jugement dernier

A cette heure, il y avait aussi, partout, des hommes qui arrivaient en vue de la mort. Ceux qui s’étaient gouvernés par des principes, et ceux qui, mollement, s’étaient abandonnés aux hasards, ceux qui s’étaient torturés pour rien et ceux qui n’avaient eu d’autre souci que jouir, ceux qui avaient fait le mal et ceux qui ne l’avaient pas fait, tous, quand ils arrivaient en vue de la Grande Muraille, prenaient entre eux une ressemblance qui était un aveu. On ne voyait plus bien en quoi ils différaient et avaient différé les uns des autres. On voyait moins encore à quoi il leur avait servi de chercher à différer, de chercher à dépasser, de vouloir ceci plutôt que cela, de croire ceci plutôt que cela ; tout cela, en fin de compte, était la même chose ; cela n’avait été, pour les uns comme pour les autres, qu’une façon de passer le temps, et maintenant ces hommes, qui avaient marché disséminés et hostiles, se rapprochaient et se groupaient comme font des hommes qui sont obligés de passer par la même porte.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, pages 295-296

[ absurdité ] [ indifférenciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

richesse

[...] En Corée, le costume national est blanc. Les costumes du noble et du coolie sont pareillement blancs. C'est l'enfer pour les femmes chargées du blanchissage, mais cela va plus loin. Le coolie ne peut pas garder propres ses vêtements blancs. Il travaille et il se salit. Le blanc sali de son costume est le signe distinctif de son infériorité. Le vêtement du noble est d'un blanc immaculé. Cela veut dire qu'il n'a pas besoin de travailler. Et cela veut dire en outre que quelqu'un d'autre doit travailler pour lui. Sa supériorité n'est pas fondée sur son habileté à chanter ou à faire de la politique, sur les courses à pied auxquelles il a participé ni sur les lutteurs qu'il a vaincus. Sa supériorité repose sur le fait qu'il n'a pas à travailler et sur le fait que d'autres sont obligés de travailler pour lui. Et ainsi le fainéant coréen s'enorgueillit de ses vêtements blancs tout propres pour la même raison que le Chinois s'enorgueillit de ses ongles monstrueux, et que la femme et l'homme blancs s'enorgueillissent de leurs maisons luisantes de propretés.

Auteur: London Jack

Info: Révolution : Suivi de Guerre des classes

[ apparence ] [ Asie ]

 

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folie collective

Ce qui s'est passé à Nyamata, dans les églises, dans les marais et les collines, ce sont des agissements surnaturels de gens bien naturels. (...) Le directeur de l'école et l'inspecteur scolaire de mon secteur ont participé aux tueries à coups de gourdins cloutés. Deux collègues professeurs, avec qui on s'échangeait des bières et des appréciations sur les élèves auparavant, ont mis la main à la pâte, si je puis dire. Un prêtre, le bourgmestre, le sous-préfet, un docteur, ont tué de leurs mains.

Ces intellectuels n'avaient pas vécu au temps des rois Batutsis. Ils n'étaient volés ou brimés de rien, ils n'étaient les obligés de personne. Ils portaient des pantalons de cotonnade plissés, ils se reposaient comme il faut, ils se transportaient en véhicule ou à vélomoteur. Leurs épouses portaient des bijoux et connaissaient les habitudes citadines, leurs enfants fréquentaient des écoles blanches.

Ces gens bien lettrés étaient calmes, et ils ont retroussé leurs manches pour tenir fermement une machette. Alors, pour celui qui, comme moi, a enseigné les Humanités sa vie durant, ces criminels-là sont un terrible mystère.

Auteur: Munyankore Jean-Baptiste

Info: CIté in "Dans le nu de la vie" de Jean Hatzfeld

[ sanglante ratonnade ] [ tuerie ] [ génocide ] [ racisme sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

fondateur de la psychanalyse

Vous croyez que Freud est plus autoritaire que Charcot ? – alors que Freud, autant qu’il le peut, renonce à la suggestion pour laisser le sujet intégrer ce dont il est séparé par des résistances. En d’autres termes, est-ce chez ceux qui méconnaissent la résistance qu’il y a moins d’autoritarisme ou chez celui qui la reconnaît comme telle ? J’aurais plutôt tendance à croire que quelqu’un qui, dans l’hypnotisme, cherche à faire du sujet son objet, sa chose, à le rendre souple comme un gant pour lui donner la forme qu’il veut, pour en tirer ce qu’il veut, est, plus que Freud, poussé par un besoin de dominer et d’exercer sa puissance. [...]

Penser que la carrière de Freud a été une compensation de son désir de puissance, voire de sa franche mégalomanie, dont il reste d’ailleurs des traces dans ses propos, je crois que c’est... Le drame de Freud, au moment où il découvre sa voie, ne peut pas se résumer ainsi. Nous avons tout de même assez appris dans l’analyse pour ne pas nous sentir obligés d’identifier Freud rêvant de dominer le monde à Freud initiateur d’une vérité nouvelle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 47-48

[ résumé nuancé ] [ anti-réductionnisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rythmes de travail

On calcule qu'au moyen âge les gens ne travaillaient guère plus de la moitié de l'année. Il y avait cent quarante et une fêtes chômées (cf. Levasseur, op. cit., p.239, et Liesse, le Travail, 1889, p. 253, sur le nombre de jours ouvrables en France avant la Révolution). L'extension monstrueuse de la journée de travail caractérise le début de la révolution industrielle, les travailleurs étant obligés de concurrencer les premières machines. Auparavant, en Angleterre, la journée de travail allait de onze ou douze heures au XVe à dix heures au XVIIe (cf. H. Herkner, "Arbeitszeit", in Handwörterbuch für die Staatswissenschaft, 1923, I, 889 sq.). En bref "les travailleurs ont connu pendant la première moitié du XIXe des conditions d'existence pires que celles subies auparavant par les plus infortunés" (Edouard Dolléans, Histoires du travail en France, 1953). Le progrès accompli à notre époque est généralement surestimé puisque nous le mesurons à un véritable "âge des ténèbres". Il est possible, par exemple, que l'espérance de vie telle qu'elle est aujourd'hui dans les pays les plus civilisés corresponde seulement à ce qu'elle était dans certains siècles de l'antiquité. Nous n'en savons évidement rien, mais la longévité de nombreux personnages célèbres invite à poser la question.

Auteur: Arendt Hannah

Info: Condition de l'homme moderne

[ historique ] [ labeur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sport

L'avènement de Roger Federer fut, pour un tennis fan helvète comme moi, le rêve à l'état pur.
D'autant que notre "mister perfect", de par la fluidité et l'équilibre de son jeu, démontra, par contraste avec le féroce Nadal - immense champion lui aussi - que l'aspect esthétique pourrait bien être plus important que le résultat à tout prix. Les foules sont cruelles, mais elles ont aussi du goût. Le sport est un spectacle n'est-ce pas ?
Alors que l'espagnol dépassait sans cesse ses limites mentales et physiques, payant cette abnégation par des arrêts obligés dus aux limites de son organisme tourmenté, Federer conservait l'apparence d'un équilibre imperturbable et surtout, gardait l'affection du public qui voyait en lui, que ce soit conscient ou pas, l'incarnation d'un idéal zen.
La prime à l'harmonie dans un cosmos asphyxié par le résultat et le rendement..
La forme sur le fond dans la compétition aveugle de la vie.
On se réjouit que Rafa revienne, mais on a peur que son apogée atteinte, il n'atteigne plus jamais au niveau qui fut le sien. Désormais il risque, comme Roger l'a avoué après ses problèmes de dos, "d'avoir peur de son corps".
Trouvera-t-il son équilibre, une sagesse qui lui permettra de durer. Est-ce trop tard ?
Vivra verra...

Auteur: Mg

Info: 4 juillet 2009

[ suisse ]

 

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manipulation

Nous faisions une télévision barbare et vulgaire comme le veut la nature de ce média. Les Américains n’avaient plus rien à nous apprendre, en fait c’était nous qui repoussions les frontières du trash. Mais, de temps à autre, l’immémoriale âme russe émergeait des profondeurs. À un certain moment, nous avons eu l’idée d’un grand show patriotique. En demandant à notre public de nous indiquer ses héros, les personnages sur lesquels se fonde l’orgueil de la mère Russie, nous nous attendions aux grands esprits : Tolstoï, Pouchkine, Andreï Roublev, ou que sais-je, un chanteur, un acteur comme cela arriverait chez vous. Mais que nous ont donné les spectateurs, la masse informe du peuple habitué à courber le dos et baisser le regard ? Que des noms de dictateurs. Leurs héros, les fondateurs de la patrie, coïncidaient avec une liste d’autocrates sanguinaires : Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Lénine, Staline. On a été obligés de falsifier les résultats pour faire gagner Alexandre Nevski, un guerrier au moins, pas un exterminateur. Mais celui qui a recueilli le plus de voix fut Staline. Staline, vous vous rendez compte ? C’est là que j’ai compris que la Russie ne serait jamais devenue un pays comme les autres. Non pas qu’il y ait eu un vrai doute.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Le mage du Kremlin

[ aveuglement patriotique ] [ opinion publique ] [ propagande ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste