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anti-démocratie

Moi j'ai jamais voté de ma vie !... Ma carte elle doit y être encore à la Mairie du "deuxième"... J'ai toujours su et compris que les cons sont la majorité, que c'est donc bien forcé qu'ils gagnent !... Pourquoi je me dérangerais dès lors ? Tout est entendu d'avance... Jamais j'ai signé de manifeste... pour les martyrs de ceci... les torturés de par là... Vous pouvez être bien tranquilles... c'est toujours d'un Juif qu'il s'agit... d'un comité youtre ou maçon... Si c'était moi, le "torturé" pauvre simple con d'indigène français... personne pleurerait sur mon sort... Il circulerait pas de manifeste pour sauver mes os... d'un bout à l'autre de la planète... Tout le monde, au contraire, serait content... mes frères de race, les tout premiers...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un Massacre

[ antisémitisme ] [ bêtise universelle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

poème

Souviens-toi toujours de la mort
Souviens-toi, non pas pour pleurer
Mais, - pour que tu saches -
Tout ce qu'il reste encore ... à rire
Et... pour te réjouir.

Souviens-toi toujours de la mort
Non pas pour trouver insensé
Ce que tu dois faire,
Mais te dépêcher,
Puisqu'il y a du travail sous ce ciel.

Et ne te promène pas
Désoeuvré et abruti,
Dans ces pièces que... tu crois à toi.
Demain,
Dans la petite ou la grande,
Toi aussi, tu te coucheras... sur la table
Dans le cercueil tout neuf,
Pour... devenir poussière,
Et être évoqué seulement
Dans les avis de décès,
Les entretiens et les discours...

Souviens-toi toujours de la mort
Pour te rappeler pourquoi
Et ce que tu veux faire dans le monde.

Auteur: Emine Kevork

Info: Souviens-toi toujours de la mort, Trad. Louise Kiffer

[ conscience ]

 

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pensée-de-femme

Je n'ai certainement pas été la meilleure des mères. Cela va sans dire. Pas plus que je n'ai décidé d'être une mauvaise mère. C'est arrivé, c'est tout. En fait, être une mauvaise mère est un jeu d'enfant comparé au fait d'être une bonne mère, ce qui représente une lutte de tous les instants, un combat perdu d'avance ; longtemps après que les enfants étaient allés au lit, je me sentais tourmentée par ce que j'avais fait ou pas fait durant ces heures où nous étions bloqués ensemble. Pourquoi avais-je laissé Grace faire pleurer Mia ? Pourquoi n'avais-je pas ordonné à Mia de se taire pour faire cesser ce bruit ? Pourquoi m'étais-je réfugiée dans un coin tranquille à la moindre occasion ? Pourquoi les avais-je harcelées pour qu'elles se dépêchent - juste pour pouvoir me retrouver seule ?

Auteur: Kubica Mary

Info: Une fille parfaite, p. 108-109

[ maman ]

 

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dépossession

Eh bien, j'adore le théâtre et je travaille au cinéma... Car un acteur de cinéma n'est qu'un bonhomme de cire livré aux mains de l'opérateur et du metteur en scène, qui sont les seuls vrais artistes de cinéma. L'opérateur qui, grâce à la photographie, enjolive ou enlaidit, rapetisse ou grandit, éclaire ou assombrit. Le physique de l'acteur est l'oeuvre artistique du photographe. Son instinct, son mouvement, sa vie, sont entre les mains du metteur en scène qui, grâce au découpage, réduit au néant, si bon lui semble, ce que l'artiste propose. Ajoutez à cela la préoccupation du micro, de la caméra, du maquillage, de la lumière qui fait pleurer les yeux, l'absence du public qui enlève toute réaction sincère... Non, croyez-moi, pour un acteur, le cinéma est un métier.. le théâtre est un art !

Auteur: Berry Jules

Info: in "Cinémonde", n°159, 5 novembre 1931 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.552-553

[ septième art ] [ comparaison ] [ actorat ] [ comédien ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

détails

Or les souvenirs d'amour ne font pas exception aux lois générales de la mémoire, elles-mêmes régies par les lois plus générales de l'habitude. Comme celle-ci affaiblit tout, ce qui nous rappelle le mieux un être, c'est justement ce que nous avions oublié (parce que c'était insignifiant et que nous lui avions ainsi laissé toute sa force). C'est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l'odeur de renfermé d'une chambre ou dans l'odeur d'une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-mêmes ce que notre intelligence, n'en ayant pas l'emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. Hors de nous? En nous pour mieux dire, mais dérobée à notre propre regard, dans un oubli plus ou moins prolongé.

Auteur: Proust Marcel

Info: Dans "Nom de pays : le nom"

[ hologramme ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mélancolie

C'était peut-être le vin ou le ciel triste. En démarrant, je pensai à mon père qui était rentré un soir à la maison après avoir perdu son travail et qui s'était mis à pleurer cependant que ma mère s'efforçait de le réconforter. Je pensai à un Noir de Seattle qui ne voulait pas être un violeur d'enfants mais qui, ne pouvant s'en empêcher, m'avait dit qu'il allait se tuer, ce qu'il avait fait en s'immolant par le feu. Je pensai à une petite fille qui s'était noyée dans un lac près de Seattle et aux cris de sa mère quand on avait tiré de l'eau le cadavre de son enfant. Je pensai à un monde où la vie est toujours trop dure, où on nous demande d'en supporter davantage qu'on en est capable. Je chialai comme un môme. Pour personne en particulier, pour nous tous.

Auteur: Hugo Richard F.

Info: La mort et la belle vie

[ déprime ] [ grégaire ] [ empathie ]

 

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résumé

L'ancien meilleur apprenti pleureur final Krapotze espérait encore être élu Grand Suicideur, pendant qu'il emmenait son fidèle complice chez Frauline-l'Illuminatrice, là où elle ne pourrait donner naissance à l'unique brodeur de linceul pour oiseaux, le grand Rapetissé, qu'après avoir refusé d'en pleurer la future disparition et rendu sa liberté à l'unique larme encore prisonnière de son âme. Et quand devenus traqueur et poursuiveur de voleurs et de truqueurs de rêves, Krapotze et son complice réussiront à n'être ni grandis ni perdus par leur sublime vanité à vouloir incarner les prodigieuses ombres acharnées à poursuivre l'ombre noire de l'Arracheur de mémoire, personne ne pourra plus les empêcher d'entrevoir encore une fois la Sauveuse, revenue des confins du seul vrai rêve qu'aura été leur vie, pour leur souffler d'oublier que c'était grâce à elle qu'ils étaient nés pour disparaître et qu'ils comprendraient enfin pourquoi elle connaissait toujours tout sans jamais rien reconnaître.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: 4ème de couverture de "Réverbérations", éd. Zoé

[ surréaliste ] [ révélation finale ] [ petits métiers ] [ onirisme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

alcool

Vers huit heures, s'amenaient les accros de service. Les yeux mouillés et le teint ocre, ils n'avaient pas besoin de commander. Léon connaissait leurs habitudes. Leurs préférences. Il déposait devant eux un ballon de rouge ou de blanc, rarement un demi, et il les observait porter le verre à leurs lèvres d'une main tremblante. Certains étaient contraints de se pencher sur le bar, incapables qu'ils étaient de soulever le ballon sans tout foutre par terre. Alors, le premier verre sifflé et un peu apaisés, ils s'imbibaient méthodiquement jusqu'à reprendre une apparence plus ou moins humaine. À partir de là, ils redevenaient presque eux-mêmes et se mettaient enfin à parler, sourire, pleurer. À vivre, quoi. Il y en a dans tous les bars, des comme ça, et à les voir, on ne trouve pas de grandes différences entre eux et les camés. Dope ou biberon, à grosses doses, c'est du pareil au même.

Auteur: Maravelias Eric

Info: La faux soyeuse

[ drogue ] [ médicament ]

 

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humour

C'est Placido Domingo qui rencontre Luciano Pavarotti :
- Alors, qué cé que tou déviens, maintenant ?
- Eh bé, pour moi, ça va trés fort. J'ai fait uno souper concerto à Milano, 400.000 personnes, 42 rappels, lé poublic était fou ! Et tou sais, la vierge dé Milano, elle a pleuré ! Des larmes sont sorties dé la pierre! Les gens criaient: Miracolo ! Miracolo ! Tout lé monde s'est mis à génoux dévant moi, le bonheur ! Et toi ?
- Eh bé, j'ai fait oun pétit concerto à Rio de Janeiro. Il y avait solément 800.000 personnes. J'ai fait 82 rappels, tou té rends compte ! Et puis là, Jésus, en haut dé la colline, est descendou mé voir, il m'a serré dans ses bras, il m'a dit : "Bravo ! Bravo ! Ton spettacolo, il est souper, pas comme l'autre imbécilé à Milano qui a fait pleurer ma mère.."

Auteur: Internet

Info:

[ musique ] [ chanteur classique ]

 

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barbarie

Le 14 avril, Blood and Guts est promu général quatre étoiles. C'est l'aboutissement de toute une vie, la réalisation d'un rêve d'enfant, mais le cœur n’y est pas vraiment : outre le fait que la guerre touche à sa fin, Patton est écœuré par l’ignoble spectacle des camps. Au sujet de Buchenwald, il écrit : "Sincèrement, les mots me manquent pour décrire l’horreur de ces lieux. J'ai convoqué la presse pour que les journalistes rapportent au monde entier la sauvagerie dont les Boches ont fait preuve." Un jeune officier, Steven Kentridge, témoigne de l'impact de la bestialité nazie sur Patton : "II ne pouvait pas encaisser la vue de tout ça, au point d'en être malade à vomir. Je l’ai vu pleurer lorsqu'un survivant, si décharné qu’il ressemblait à un mort vivant, s’est mis au garde-à-vous devant lui et l’a salué. Le général lui a rendu son salut, mais il n’a pas osé lui serrer la main, de peur de la lui briser."

Auteur: Kadari Yannis

Info: Patton

[ camp de concentration ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel