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mythologie

Le Forgeron Primordial est donc Vulcain, souvent rapproché de Tubal-Caïn, maître des forgerons. Vulcain conserve la racine du titre chaldéen de Caïn qu’on peut, suivant les indications de René Guénon, rapprocher du titre de Khan signifiant "pouvoir sur le monde" ainsi que du symbolisme axial de la Montagne qui lui est lié. Dans le même ordre d’idées, nous pouvons aussi rapprocher Vulcain d’Erlik Khan, son équivalent au Turkestan et dans toute l’Asie centrale, seigneur du monde souterrain et des volcans, dieu de la forge, du feu et du fer également identifié à Vénus et Lucifer. Pour Jean Robin, "QaiN" signifie d’une part "posséder, acheter, créer", mais aussi "lance" ce qui est le symbole de l’Axis Mundi, de sorte que, "Tubal-Caïn, tout en étant le nom du premier forgeron, peut aussi selon le lieu désigner la "possession de la terre"".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 414

[ comparée ] [ étymologie ] [ Héphaïstos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Quand la lune resplendira
Nous sortirons pour voguer sur les eaux.
Le clapotis des vagues nous atteindra sans doute,
Il y aura même un peu de vent, je crois.

Quand nous gagnerons le large il fera sombre sans doute,
Et le son de l'eau gouttant le long des rames
Nous l'entendrons, je crois, comme une chose très intime
- Au milieu des blancs laissés par tes paroles.

La lune tendra l'oreille sans doute,
Peut-être même descendra-t-elle un peu,
Et lorsque nous rapprocherons nos lèvres
Nous l'aurons, je crois, juste au-dessus de nos têtes.

Et toi toujours, tu parleras sans doute,
Mots légers ou boudeurs
Que j'écouterai, je crois, dans leurs moindres détails
- Sans que mes mains en cessent de ramer.

Quand la lune resplendira
Nous sortirons pour voguer sur les eaux.
Le clapotis des vagues nous atteindra sans doute,
Il y aura même un peu de vent, je crois.

Auteur: Chuya Nakahara

Info: Poèmes, Sur le lac

[ apaisement ] [ calme ] [ poème ]

 

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cauchemar

Un rêve : deux groupes d'hommes étaient aux prises. Le groupe auquel j'appartenais s'était saisi d'un adversaire, un gigantesque homme nu. Cinq d'entre nous le maintenaient, l'un par la tête, les autres par les bras et les jambes. Nous n'avions malheureusement pas de couteau pour le tuer, nous demandâmes hâtivement à la ronde si quelqu'un en possédait un, personne n'en avait. Mais pour une raison quelconque, il importait de ne pas perdre de temps et comme il y avait un poêle à proximité et que sa porte de fonte, d'une taille extraordinaire, était rouge, nous y traînâmes l'homme et nous prîmes son pied que nous approchâmes de la porte jusqu'à ce qu'il commençât à fumer, puis nous le retirâmes et le laissâmes fumer pour recommencer aussitôt à le rapprocher de la porte. Nous procédâmes ainsi avec monotonie, jusqu'au moment où je me réveillai, non seulement baigné de sueur froide, mais encore claquant positivement des dents.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal

[ songe ]

 

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déphasage

Depuis le muet, le cinéma a perdu énormément. Le son, c'est une perte. Il faut comprendre que le son, c'est uniquement du son, pas le sens des paroles. Si un acteur récite le bottin, on fera attention à sa voix, à sa façon de bouger, à beaucoup de choses qui seront plus intéressantes et plus directes que le sens des paroles. Dès qu'il y a du sens, on s'éloigne des corps, des acteurs, de la vie... et donc du scénario. Dans les films muets, les dialogues sont d'une importance capitale, à cause non pas de leur sens, mais du rapport des acteurs à eux. Au montage, il nous arrivait souvent de remplacer le son par une musique quelconque, et tout devenait évident : la scène fonctionnait ou ne fonctionnait pas. Le son est un obstacle à la compréhension intime du film. En faisant réciter un texte de quelqu'un d'autre au personnage, en vidant le sens du texte, j'ai l'impression de me rapprocher un peu du cinéma muet.

Auteur: Desplechin Arnaud

Info: Entretien paru dans "Positif", n°377, juin 1992

[ focalisation ] [ septième art ] [ vampirisation ] [ image-son ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

transport ferroviaire

Nous roulons protégés dans l'égale lumière

Au milieu de collines remodelées par l'homme

Et le train vient d'atteindre sa vitesse de croisière

Nous roulons dans le calme, dans un wagon Alsthom,



Dans la géométrie des parcelles de la Terre,

Nous roulons protégés par les cristaux liquides

Par les cloisons parfaites, par le métal, le verre,

Nous roulons lentement et nous rêvons du vide.



A chacun ses ennuis, à chacun ses affaires;

Une respiration dense et demi-sociale

Traverse le wagon; certains voisins se flairent,

Ils semblent écartelés par leur part animale.



Nous roulons protégés au milieu de la Terre

Et nos corps se resserrent dans les coquilles du vide

Au milieu du voyage nos corps sont solidaires,

Je veux me rapprocher de ta partie humide.



Des immeubles et des gens, un camion solitaire:

Nous entrons dans la ville et l'air devient plus vif;

Nous rejoignons enfin le mystère productif

Dans le calme apaisant d'usines célibataires.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Célibataires, https://www.youtube.com/watch?v=435UpN6eFf4

[ tgv ] [ cohabitation sociale ] [ tension latente ] [ urbanisation ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation néolibérale

Il y a trente ans, les grandes entreprises britanniques, dans toutes les grandes villes, acceptaient les coûts de l'apprentissage et de l'éducation technique comme une sorte d'investissement général dont elles s'acquittaient volontiers ; maintenant c'est "Je ne peux pas et ne veux pas payer", dans les petites comme dans les grandes entreprises […].

Ce recul de la formation est à rapprocher de la possibilité pour les employeurs, surtout depuis 2004, de profiter des efforts fournis dans ce domaine par d'autres pays européens, grâce à la liberté de circulation dans l'UE. […]

Le recul du financement de la formation par les employeurs a aussi une autre raison […] : les entreprises voyant arriver sans rien débourser une population diplômée toujours plus nombreuse, il faudrait que l'enseignement universitaire soit vraiment inepte pour qu'elles voient un intérêt à payer des formations alternatives […]. Même si un diplôme a peu de compétences directement applicables, son haut niveau d'études atteste qu'il va probablement savoir acquérir rapidement les compétences spécifiques à son poste, et aussi qu'il a la discipline requise pour venir au travail régulièrement et à l'heure, quelles que soient les matières qu'il a étudiées.

Auteur: Goodhart David

Info: 6. ÉCONOMIE DU SAVOIR ET DÉMORALISATION ÉCONOMIQUE : Un secteur universitaire hypertrophié.

[ formatage académique ] [ Fourches caudines universitaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

agriculture

Le soleil et la sève végétale parlent continuellement, dans les champs, de ce qu’il y a de plus grand au monde. Nous ne vivons pas d’autre chose que d’énergie solaire ; nous la mangeons, et c’est elle qui nous maintient debout, qui fait mouvoir nos muscles, qui corporellement opère en nous tous nos actes. Elle est peut-être, sous des formes diverses, la seule chose dans l’univers qui constitue une force antagoniste à la pesanteur ; c’est elle qui monte dans les arbres, qui par nos bras soulève des fardeaux, qui meut nos moteurs. Elle procède d’une source inaccessible et dont nous ne pouvons pas nous rapprocher même d’un pas. Elle descend continuellement sur nous. Mais quoiqu’elle nous baigne perpétuellement nous ne pouvons pas la capter. Seul le principe végétal de la chlorophylle peut la capter pour nous et en faire notre nourriture. Il faut seulement que la terre soit convenablement aménagée par nos efforts ; alors, par la chlorophylle, l’énergie solaire devient chose solide et entre en nous comme pain, comme vin, comme huile, comme fruits. Tout le travail du paysan consiste à soigner et à servir cette vertu végétale qui est une parfaite image du Christ.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 427

[ vision cosmique ] [ homme-végétal ]

 
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couple

Mon grand-père était apiculteur à Kalamazoo, Michigan, où j'ai grandi mais tout le monde a un grand-père apiculteur, cela ne signifie donc rien. D'ailleurs, mon grand-père me terrifiait. Il terrorisait tous ceux qui se trouvaient à portée de ses hurlements et je m'efforçais de ne pas me trouver en travers de son chemin, aussi n'est-ce pas de lui que je tiens mon amour des abeilles.
(...)
Ma grand-mère était une femme timide au visage mélancolique, épuisée par la vie commune avec un tel homme et qui essayait de se débrouiller avec la maigre allocation qu'il lui accordait pour faire marcher la maison. Elle ne se plaignait jamais, et avait presque le comportement d'une sainte. Elle lui survécut durant de nombreuses années et, une fois son mari mort, retrouva une certaine vitalité. Vers la fin de sa vie, elle rassembla ses petits-enfants autour d'elle.
"Je veux que vous vous rappeliez toujours votre grand-père", dit-elle.
Nous opinâmes du bonnet, l'air solennel. Elle nous fit signe de nous rapprocher.
"Je veux que vous vous rappeliez que c'était un vieux grigou, sale et mauvais comme la gale", reprit-elle d'une voix ferme, puis son regard se perdit au loin et un sourire satisfait éclaira son visage.

Auteur: Hubbell Sue

Info: Une année à la campagne

[ revanche ]

 

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christianisme

[...] la foi chrétienne repose sur trois fondements indissociables : la Tradition apostolique (orale), la Tradition biblique (écrite), la Tradition dogmatique (ecclésiale). [...] On pourrait, par exemple, rapprocher l’ecclésial du corps, la biblique de l’âme et l’apostolique de l’esprit, dans la mesure où l’Église est corps visible, la Bible signes et images, l’Apostolicité intelligence et vie. De même pourrait-on "approprier" plus spécialement l’Apostolicité au Saint-Esprit, en tant qu’elle est fondée par son irruption pentecostale, l’Écriture au Père, en tant qu’elle parle essentiellement de "Dieu", l’Ecclésiale au Fils, en tant qu’elle est "Jésus-Christ répandu et communiqué". Mais évidemment, chacune implique les deux autre et s’y retrouve. 

[...]

Or le mode ecclésial est la résultante synthétique des deux autres ; c’est avec lui que les chrétiens sont en contact immédiat. C’est donc aussi à son propos que devait se produire la première rupture, lorsqu’il s’est agi de savoir à quel mode de la Tradition on devait rester fidèle si l’on voulait continuer à recevoir la grâce salvatrice du Dieu incarné : à l’Église de fait, forme dernière et définitive de la Révélation, ou à l’Apostolicité, forme première, mais en elle-même inaccessible ? D’où le schisme, les Grecs ayant estimé que la fidélité à l’Ecclésialité romaine n’était plus compatible avec la fidélité à la Tradition apostolique. De même, au XVIe siècle, la révolte protestante oppose cette fois la fidélité scripturaire à la fidélité ecclésiale, n’hésitant pas, pour cela, à renoncer à la réalité déifiante de l’ordre sacramentel.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 97-98

[ triades ] [ orthodoxie ] [ protestantisme ] [ complémentarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Chaque fois qu’un état de besoin est suscité, le principe du plaisir tend à provoquer un réinvestissement dans son fond entre guillemets - puisqu’à ce niveau métapsychologique il ne s’agit pas de clinique - un réinvestissement hallucinatoire de ce qui a été antérieurement hallucination satisfaisante. C’est en cela que consiste le nerf diffus du principe du plaisir. Le principe du plaisir tend au réinvestissement de la représentation et donne aux Vorstellungen [représentations] une forme satisfaisante. L’intervention de ce qu’il [Freud] appelle principe de réalité peut donc être tout à fait radicale, elle n’est jamais qu’une seconde étape.

[…] L’appareil psychique, tel qu’il est décrit en somme à partir de son expérience de ce qu’il a vu surgir d’irréductible, du fond des substitutions hystériques, est ceci : c’est que la première chose que peut faire l’homme démuni, lorsqu’il est tourmenté par le besoin, est de commencer par halluciner sa satisfaction, et il ne peut rien faire d’autre que contrôler. Par bonheur il a fait en même temps à peu près les gestes qu’il fallait pour se rapprocher de la zone où cette hallucination coïncide avec un réel approximatif.

Voilà de quelle espèce de départ de misère, toute la dialectique de l’expérience, en termes freudiens - si l’on veut respecter les textes fondamentaux - s’articule. C’est ce que je vous ai dit en parlant du rapport du principe du plaisir et du signifiant. Car les Vorstellungen, d’ores et déjà, à l’origine, ont le caractère d’une structure signifiante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 3 février 1960

[ manque ] [ suppléance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson