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honte

<Ciaran> Je suis méchant....
<Vince> Qu'est-ce que t'as fait encore ?
<Ciaran> Bah prenons comme supposition de base qu'au taff, personne n'aime être emmerder quand tu vas faire la grosse commission...et personne veut se faire griller surtout.
<Ciaran> Donc tout à l'heure je vais pisser au toilettes et je remarque que la porte du fond (la où tu fais caca) a le verrou en place.
<Ciaran> Je mets trois plombes a me laver les mains et la personne ne sort toujours pas.
<Ciaran> Je mets donc ma théorie en pratique...Je laisse l'eau du lavabo couler pour faire croire qu'il y a quelqu'un.
<Ciaran> Ca fait 1/4 d'heure et toujours personne n'est sorti des toilettes xD.

Auteur: Internet

Info:

[ WC ] [ fiente ] [ gag ] [ dialogue-web ]

 

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progrès technologique

(...) du bricolage dominical au super-gadget à la James Bond se déploie tout le musée de l'accessoire miraculeux pour aboutir au gigantesque effort industriel de production d'objets et de gadgets, de "machins" quotidiens qui ne le cèdent en rien dans leur spécialisation maniaque à la bonne vieille imagination baroque des bricoleurs. Car que dire des machines à laver la vaisselle par ultra-sons qui décollent la crasse sans qu'on y touche, du grille-pain qui permet d'obtenir neuf degrés différents de brunissage, et de la cuiller mécanique à agiter les cocktails ? Ce qui n'était jadis qu'excentricité charmante et névrose individuelle devient, au stade sériel et industriel, une déstructuration quotidienne et incessante de l'esprit affolé ou exalté par les détails.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Le système des objets (1968, Gallimard, 288 p.)

[ destruction de l'originalité ] [ banalisation ]

 

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femmes-hommes

Des années à gratter la merde des cabinets avec un couteau de cuisine, à trouver les endroits où les haricots coûtent cinq centimes de moins la livre, à apprendre à se réveiller au moindre toussotement, à consacrer son intelligence à imaginer le moyen le plus efficace et le plus rapide pour repasser les chemises blanches des hommes ou pour laver et cirer le plancher le plancher de la cuisine ou à s'occuper de la maison et des gosses en travaillant en même temps pour économiser de l'argent en le cachant au poivrot pour que les mômes puissent aller un jour à l'université; tout cela ne demande pas simplement énergie, courage et intelligence, ça peut bel et bien constituer l'essence véritable d'une vie.

Auteur: French Marilyn

Info: Les bons Sentiments

[ pensées-féministes ]

 

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pipi

- Tu n'as pas de sang dans les urines?
- Non ! répondis-je, effrayé.
- Alors, pisse donc dans la dame-Jeanne. C'est bon pour les dents.
- L'urine?
- Les Anciens le savaient déjà : l'urine de grand garçon est ce qu'il y a de mieux pour blanchir les dents.
- Ne me dis pas qu'il faut la boire?
- Non, on se rince la bouche. Si tu étais plus lettré, tu saurais que Strabon relevait déjà cette coutume des peuples ibériques de se laver les dents à l'urine..., coutume que Rome a adoptée, et l'urine espagnole y est devenue à la mode. Oui, monsieur, les pissades de nos aïeux se sont exportées au cœur de l'empire dans de riches vases d'onyx.

Auteur: Alfonso Mateo-Sagasta

Info: Voleurs d'encre

[ dentifrice ]

 

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pensée-de-femme

J'observe le territoire comme on fait l'inventaire, je me prépare à la conquête. Si je réussis mon enchaînement, ce ne sera pas seulement un corps que j'accrocherai à mon tableau de chasse mais aussi des murs, un canapé, des assiettes, un pommeau de douche, des mètres carrés. Je suis venue pour confirmer une intuition - et des ambitions. Mes objectifs s'envolent : une âme se dompte au début seulement par les sentiments, ensuite c'est une question de géographie, d'avancée des domaines d'influence. Un jour je rencontrerai la famille de Morten, et sa famille m'aimera. Un jour je laverai les draps, je remplirai le frigo, je poserai mon empreinte, peut-être quelques photos encadrées dans le salon.
Du moins c'est le plan. Mais me connaissant, je vais renverser du vin rouge sur son laptop.

Auteur: Mazaurette Maïa

Info: La coureuse

[ femmes-hommes ] [ relation ]

 

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gratitude

C’est un SDF. Pour la première fois je regarde un sans abri dans les yeux, intensément. Pour la première fois aussi je réalise qu’il est facile de se retrouver dans cette situation et qu’il ne faut pas forcément être un marginal pour en arriver là… J’ai envie de lui parler. Ma pudeur m’en empêche. Lui demander où il dort cette nuit, ce qu’il mange dans la journée, comment il supporte de ne plus se laver, depuis combien de temps il est dans la rue et surtout, comment il put en arriver là. Je sais bien que ça n’est pas le moment, mais je cherche une pièce pour lui et me sens presque gênée de ne pouvoir donner plus. Ce que je reçois en échange n’a pas de prix. Son regard est bienveillant, son merci est sincère, il réchauffe mon coeur pendant quelques instants.

Auteur: Misraki Chris

Info: Le Tourbillon de ma vie

[ générosité ] [ clochard ]

 

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constipation

...je me dirige avec hâte aux toilettes, au fond du couloir, où je me retrouve face à l’implacable miroir à attendre mes mictions. Entre-temps, trois étudiants se présentent, se déboutonnent, pissent, se reboutonnent et partent sans se laver les mains, alors que je n’ai pas bougé et que je médite ces choses de la vie que les jeunes croient acquises. J’ai tous les symptômes du vieillissement - insomnie, craquements et raideurs articulaires (dans les neurones aussi). Je sais que bien des hommes plus âgés que moi confessent veiller la nuit, solitaires et patients, assis comme de vieilles femmes sur le siège fatidique à trois heures du matin, à attendre et attendre, jusqu’à ce qu’ils s’endorment, la tête dans les mains, pour s’éveiller plus tard en sursaut au son de leurs urines. A quelques semaines de la cinquantaine, il semble que je sois bientôt membre de ce club.

Auteur: Russo Richard

Info: Un rôle qui me convient

[ WC ] [ urinaire ]

 

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marchands d'armes

Il avait grandi dans le silence feutré de la grande bourgeoisie de province, celle qui se nourrit de la peur et de la sueur des hommes sans jamais se départir de ses oripeaux humanistes. Celle qui met sur la paille plusieurs centaines ou milliers de salariés sans donner l’impression de s’en laver les mains. Celle qui fournit en armes les deux belligérants d’un conflit tout en organisant des charters humanitaires pour les survivants. Les parents de Cyrian étaient de ceux-là : le groupe NATECNO fabriquait, entre autres, des missiles à nano-téléguidage et des bombes à phosphore, interdits par la Convention de Genève mais discrètement commercialisés par les États européens. Tandis que son père vendait ses merveilles technologiques conçues pour massacrer des milliers d’inconnus, sa mère présidait une association qui expédiait des soignants dans les régions du globe ravagées par les guerres. L’une s’appliquait à réparer ce que l’autre pulvérisait.

Auteur: Bordage Pierre

Info: Porteurs d'âmes

[ nantis ] [ investisseurs inconséquents ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

bagnole

L'Américain n'aime vraiment d'amour que son automobile : ni sa femme, ni son enfant, ni son pays, ni même son compte en banque en premier lieu... mais sa voiture. Parce que l'automobile est devenue (son) symbole sexuel national... Et c'est pourquoi il habitera dans un trou à rats, mais non seulement il la possèdera, de plus il la renouvellera chaque année dans sa virginité originelle, ne la prêtant à personne, ne laissant âme qui vive pénétrer dans la secrète intimité éternellement chaste et éternellement perfide de ses pédales et de ses leviers, n'ayant nulle part où aller lui-même dans cette voiture, et, même s'il y était forcé, il n'irait pas là où elle puisse être écorchée ou abîmée, passant toute la matinée du dimanche à la laver, à l'astiquer, à l'encaustiquer, parce que, en ce faisant, il caresse le corps de la femme, qui, depuis longtemps lui a refusé son lit.

Auteur: Faulkner William

Info: L'Intrus

[ fétichisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

adolescence

- Je voulais te demander un truc. Est-ce que tu sais dans quel sens on tourne la langue quand on embrasse un garçon ?

D'abord elle ouvre ses yeux, très très grand. Et puis elle rit. Je ne l'ai jamais vue rire comme ça. Alors je ris aussi. Si j'avais plus d'argent, j'appellerais le garçon et je crierais "Champagne", je claquerais dans mes mains, je ferais venir des petits-fours comme au mariage de ma grande cousine, des quantités, on mettrait la musique à fond dans le café, on danserait sur les tables, on inviterait tous les gens à notre fête, No irait se changer dans les toilettes, elle enfilerait une belle robe et des jolies chaussures, on fermerait les portes pour être tranquille et pour faire le noir, on monterait le son comme dans la chanson.

- T'as de ces questions ! Y a pas de sens pour embrasser, on n'est pas des machines à laver !

Auteur: Vigan Delphine de

Info: No et moi

[ question ] [ french kiss ] [ rouler une pelle ]

 

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