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femmes-hommes

A la pause déjeuner, dans la cour, les élèves de terminale de Rosewood sont divisés, inconsciemment, en fonction du sexe. Les garçons sont actifs, jouent au foot, jonglent avec le ballon sans le laisser toucher le sol, se bagarrent, pour de bon ou non, se font le coup du bras mort ou s'attrapent par leur cartable pour se balancer. Les filles sont assises et bavardent, soit sur les bancs, soit sur l'herbe, par groupes de trois ou quatre. Quand elles prêtent attention aux garçons, c'est avec de la pitié ou de la confusion plus qu'avec une admiration béate, comme si elles et eux n'appartenaient pas seulement à des sexes différents, mais à deux espèces distinctes. Des chattes sagaces, fières, qui se lèchent les pattes en regardant avec dédain les épagneuls surexcités montés sur ressorts et les pitbulls agressifs cherchant à revendiquer des territoires qui ne pourront jamais être les leurs.

Auteur: Haig Matt

Info: Les Radley

[ jeunes ] [ différents ]

 

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judaïsme

L'abbé Grégoire [dans son "Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs", en 1788] consacre plusieurs pages à la condition de la femme chez les juifs. "Un autre obstacle à leur réforme, pense-t-il, c'est le peu d'estime qu'ils ont toujours eu pour les personnes du sexe." Il continue en écrivant que "la considération pour les personnes du sexe est la mesure du progrès d'une nation dans la vie sociale", après avoir cité la prière que les mâles juifs prononcent pour bénir Dieu qui ne les a pas faits femmes. Et Jacques Chirac [dans son discours sur la laïcité] de faire écho: "Le degré de civilisation d'une société se mesure d'abord à la place qu'y occupent les femmes." On finirait par croire que la France est féministe depuis le XVIIIe siècle. (...) Il ne reste rien à ajouter, sinon à souligner les similitudes observables dans le traitement des juifs et des musulmans sur une relative longue durée.

Auteur: Benbassa Esther

Info: Le président Chirac en nouvel abbé Grégoire, La République face à ses minorités, Les juifs hier, les musulmans aujourd'hui

 

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féminisme

Plaire aux hommes est un art compliqué, qui demande qu'on gomme tout ce qui relève de la puissance. Pendant ce temps, les hommes, en tout cas ceux de mon âge et plus, n'ont pas de corps. Pas d'âge, pas de corpulence. N'importe quel connard rougi à l'alcool, chauve à gros bide et look pourri, pourra se permettre des réflexions sur le physique des filles, des réflexions désagréables s'il ne les trouve pas assez pimpantes, ou des remarques dégueulasses s'il est mécontent de ne pas pouvoir les sauter. Ce sont les avantages de son sexe. La chaudasserie la plus pathétique, les hommes veulent nous la refiler comme sympathique et pulsionnelle. Mais c'est rare d'être Bukowski, la plupart du temps, c'est juste des tocards lambda. Comme si moi, parce que j'ai un vagin, je me croyais bonne comme Greta Garbo. Etre complexée, voilà qui est féminin. Effacée. Bien écouter. Ne pas trop briller intellectuellement. Juste assez cultivée pour comprendre ce qu'un bellâtre a à raconter.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ femmes-hommes ]

 

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couple

Comédie. Nous avons tous peur et en même temps grand besoin de l'"être-deux" pour affronter la vie. L'amour est la reconnaissance du Toi. Un besoin du Toi. D'une manière ou d'une autre, je perds toujours mon guide à mi-chemin sur la montagne. Je ne crois pas que je cherche un homme, mais un dieu. Je commence à éprouver un vide, qui correspond certainement à l'absence d'un dieu. J'ai déifié l'homme. L'un après l'autre, j'ai cherché un guide, un père, un chef, un soutien. J'ai un mari, un protecteur, des amants, un père, des camarades, mais il me manque encore quelque chose. Ça doit être Dieu. Mais je déteste un Dieu abstrait. Je veux un Dieu de chair, un Dieu incarné et fort, avec deux bras et un sexe. Et sans défauts. Ce qui prouve que j'ai mélangé mes amours humaines et divines, alors qu'elles ne veulent pas se mélanger; aussi, plus vite séparerai-je Dieu de l'homme, mieux se porteront les hommes que j'aime. J'ai aimé le génie, qui est ce qui se rapproche le plus de la divinité.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Journal de l'amour

[ hommes-par-femme ] [ quête d'absolu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Se lamenter sur un cadavre est aussi inconséquent que de verser des larmes sur une fleur qu'on vient de couper. L'horreur, ce n'est pas la mort mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur dernier soupir. Ils n'ont aucune considération pour elle et ne cessent de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience. Ils ne s'obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe. Sous leur crâne, on ne trouve que du coton. Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d'autres le soin de le faire. Du coton, vous dis-je, plein le cerveau ! Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse. Faites-leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l'oreille. La majeure partie des morts l'étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.
Vous voyez, sans les chevaux je perds mon sens de l'humour.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau, pp 17,18

[ détestable ] [ haine ] [ abrutissement ]

 
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femmes-entre-elles

Le Djembé serait une sorte de syndicat contre l'élément mâle. Son rôle est de faire pendant au préexistant Bwiti, société secrète des hommes permettant d'asseoir l'ordre social en s'assurant l'obéissance des femmes, des enfants et des esclaves. Les femmes, comme une revanche, et cependant toujours selon le même principe de société secrète, acquièrent le pouvoir de contrer l'appétit de puissance de leurs hommes. L'initiation des jeunes filles se fait dans les bois et revêt un caractère effrayant ; il s'agit d'éprouver si ces futures initiées peuvent supporter la douleur, consistant entre autres en des incisions au rasoir sur les cuisses, en frottements du corps avec des orties, en tatouages spéciaux. On ne connait pas très bien ces séances nocturnes, il semblerait tout de même que les jeunes filles, en âge de se marier, soient initiées au secret de l'amour ou, pour parler plus vrai, du sexe. Ces secrets ne peuvent être dévoilés sous peine de mort.

Ce que j'ai vu au village n'était donc pas une séance de guérison mais, bien au contraire, une séance d'initiation à la société du Djembé.

Auteur: Romero Francine

Info: Troublantes racines - Les femmes du Djembé d'abord

[ rite de passage ] [ gabonais ] [ femmes-entre-elles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

dors dans une pièce sans fenêtre avec un homme que tu ne vois pas. tu l'entends, il parle, il gémit. pour entendre ces sons, pars d'une fête avant le dessert, juste avant le dessert. un petit homme dit : "j'écris, oui, mais aux autres, des lettres d'amour, que des lettres d'amour.
et pourquoi on ne te répond pas ?
parce que ne suis pas aimé. "
vous l'aimez aussitôt et vous partez. lis kati molnar dans le métro, en déchiffrage, arrive dans le couloir silencieux avec une bougie, du linge qui sèche, de la buhée sur les fenêtres. l'homme est couché dans la pièce à côté, à gauche. reste devant la porte, puis au pied du lit, puis dans le lit habillée, puis dans le lit déshabillée, puis dans le corps, puis dans la peau, puis dans le sexe. il dit qu'il va partir, qu'il va jeter le matelas. "la prochaine fois que tu viendras il ne sera plus là." quelqu'un monte sur une échelle comme celle que ralph hilton te montre en 1982 dans un tableau de lui ou de enzo cuchi. il prononce cookie, ça ne doit pas s'écrire comme ça.

Auteur: Macher Sabine

Info: In "guerre et paix sans je", éd. Les Petits Matins, p. 75-76 - à noter : le texte est sans majuscules - et aussi sans le pronom "je", pour lequel un vide typographique est laissé

[ courant de conscience ] [ agrégat ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femme-par-homme

Moi, de mon côté, je balançais entre la satisfaction d’avoir une petite amie et la honte de son genre miteux et inexpérimenté. Elle me disait qu’elle aurait aimé savoir taper à la machine, travailler dans un grand magasin, gagner de quoi pouvoir prendre des vacances à la mer. Une fois, je lui avais acheté un bâton de rouge qui l’avait remplie de joie, et c’est cette fois-là que je m’avisai qu’on peut entretenir une femme, l’éduquer, l’amuser, mais qu’alors qu’on sait de quoi est faite son élégance, il n’y a plus de plaisir. Cate avait une robe usée et un sac éculé : il était touchant de l’écouter, si grand était le contraste entre sa vie et ses désirs ; mais la joie que lui donnait ce bâton de rouge m’agaçais, je comprenais bien que pour moi elle n’était que sexe. Sexe disgracié, sexe ennuyeux. Il était pénible de la savoir si mécontente et si ignorante. Elle se retenait parfois, mais d’autres fois elle avait des enthousiasmes stupides, de soudaines répugnances ou naïvetés, qui m’irritaient. L’idée d’être lié à elle, de lui devoir quelque chose, du temps, par exemple, me pesait à chaque fois.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La maison sur la colline, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, pages 237-238

[ amour-répulsion ] [ lassitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manque

Si le père doit trouver quelque part sa synthèse, son sens plein, c’est dans une tradition qui s’appelle la tradition religieuse. Ce n’est pas pour rien que nous voyons au cours de l’histoire se former la tradition judéo-chrétienne, qui est la seule à tenter d’établir l’accord entre les sexes sur le principe d’une opposition de la puissance et de l’acte, qui trouve sa médiation dans un amour. Hors d’elle, disons-le bien, toute relation à l’objet implique une tierce dimension. Nous la voyons articulée dans Aristote, mais elle fut ensuite éliminée par, dirai-je, l’Aristophane apocryphe, l’Aristote d’une théologie qu’on lui a attribuée bien plus tard. Chacun sait, et qu’elle existe, et qu’elle est apocryphe. Le terme aristotélicien essentiel à propos de toute la constitution de l’objet, et qui s’ajoute comme troisième principe à la forme, εἶδος, et à la matière, ὕλη, c’est στέρησις, la privation.

[...] Cette notion [la privation] est centrale pour comprendre que tout le progrès de l’intégration de l’homme comme de la femme à son propre sexe, exige la reconnaissance d’une privation. Privation à assumer pour l’un des sexes – pour l’autre, privation à assumer également pour pouvoir assumer pleinement son propre sexe. Bref, Penis-neid d’un côté, complexe de castration de l’autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 522

[ historique ] [ philosophie ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ] [ transcendance ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

La question n’était plus vraiment celle du rôle tenu par les partenaires, ce qui comptait c’était la "fréquence des pulsions d’intimité" (FPI). Au début de leur relation, dix ans plus tôt, Gros Ours avait une FPI de 3, et Petit Lapin une FPI de 2. En d’autres termes, Gros Ours ressentait des pulsions une fois tous les trois jours, sa FPI était donc de 3 ; Petit Lapin éprouvait quant à lui des pulsions tous les deux jours, sa FPI était donc de 2. Par "pulsion d’intimité", on entendait un élan amoureux, une attirance érotique. Sans une pulsion d’intimité de part et d’autre, pas de sexe. Mais FPI sonnait trop "médical". Dans le langage courant, on parlait plus volontiers de "rythme sexuel". La fréquence avec laquelle avaient lieu les rapports sexuels se calculait en multipliant les rythmes sexuels des deux partenaires ; dans le cas de Gros Ours et de Petit Lapin : 3 × 2 = 6, soit une "nuit de gala sexuel" tous les six jours. Ces nuits de gala correspondaient à des nuits de sexe où les pulsions d’intimité des deux amants coïncidaient. Si Petit Lapin voulait forcer Gros Ours à entrer en intimité, cela revenait à "coller un visage chaud sur un cul froid" : il essuyait un refus. Mais avec le temps, les relations entre les deux époux étaient devenues plus fades, comme un plat trop souvent servi ayant perdu toute saveur. Le rythme sexuel de Gros Ours était désormais de 7, et celui de Petit Lapin de 3. Soit 3 × 7 = 21. Leur nuit de gala ne se déroulait donc que tous les vingt et un jours.

Auteur: Ta-Wei Chi

Info: Perles

[ copulatoire ] [ libido descendante ]

 
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Ajouté à la BD par miguel