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politique

Les anarchistes ont des idées de gauche et un tempérament de droite, au lieu que les fascistes ont des idées de droite et un tempérament de gauche. L’anarchisme est aristocratique, et le fascisme plébéien.

L’anarchiste, qui ne croit qu’en sa propre destinée, est byronien ; le fasciste, qui révère l’État, est hégélien. L’anarchiste boit du vin de bourgogne et mange des truffes ; le fasciste boit de la bière et mange de la choucroute. L’anarchiste soigne sa ligne et pèse à cinquante ans le même poids que le jour où il a passé le conseil de révision ; le fasciste, au-delà de trente ans, prend du bide. Le fasciste aspire au pouvoir, et l’anarchiste au sublime. Il y a du bourgeois dans le fasciste ; dans l’anarchiste, du dandy. Et du stoïcien.

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: le taureau de phalaris (1987, 294 p., éditions de la table ronde, p.32)

 
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financiarisation

Il est généralement admis, que l'intérêt même du public, l'accès au casino doit être coûteux et difficile. Peut-être ce principe vaut-il en matière de bourse. Le fait que le marché de Londres ait commis moins d'excès que Wall Street provient peut-être moins d'une différence entre les tempéraments nationaux que du caractère inaccessible et très dispendieux de Throgmorton Street pour un Anglais moyen comparé à Wall Street pour un américain moyen. Les courtages onéreux des brokers, les lourdes taxes d'Etat sur les transferts qui accompagnent les transactions à la Bourse de Londres diminuent suffisamment la liquidité du marché pour en éliminer une grande partie des opérations qui caractérisent Wall Street. La création d'une lourde taxe d'Etat frappant toutes les transactions se révélerait peut-être la plus salutaire des mesures permettant d'atténuer aux Etats-Unis la prédominance de la spéculation sur l'entreprise.

Auteur: Keynes John Maynard

Info: Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936

[ économie ] [ taxe Tobin ] [ régulation ]

 

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personnage principal

On a souvent rapproché l'art de Dostoïevski des traditions du roman d'aventure européen. Cela peut se justifier dans une certaine mesure.

Entre le héros du roman d'aventures et le héros de Dostoïevski il existe une ressemblance formelle, très importante pour la structure du roman. Le héros du roman d'aventures ne répond pas, lui non plus, à la question : "qui est-il ?". Il n'a pas de qualités sociales ou individuelles fermes, se combinant en une image stable de son caractère, de son type, de son tempérament. Une telle image n'aurait fait qu'alourdir le sujet du roman et limiter la possibilité d'aventures. Tout peut arriver au héros-aventurier et lui-même peut devenir n'importe quoi. Lui non plus n'est pas substance, mais pure fonction des aventures et des intrigues. Il est aussi peu déterminé par son image que le héros dostoïevskien. 

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: La poétique de Dostoïevski. Chapitre IV : Les particularités de composition et de genre dans les œuvres de Dostoïevski.

[ liberté ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

N’oublions surtout pas que Schopenhauer, qui a traité la sexualité en ennemie personnelle (la sexualité, et aussi son instrument, la femme, cet "instrumentum diaboli") avait besoin d’ennemis pour rester de bonne humeur ; n’oublions pas qu’il avait une prédilection pour les paroles de colère, pour les paroles hargneuses, haineuses et bilieuse ; qu’il se fâchait pour se fâcher, par passion ; qu’il serait tombé malade, devenu pessimiste (— car il ne l’était pas, quoique ce fût là son plus chaud désir) sans ses ennemis, sans Hegel, sans la femme, sans la sensualité, sans la volonté de vivre, de rester en ce monde. Il y a à parier gros que sans tout cela Schopenhauer n’y serait pas resté, il se serait enfui : mais ses ennemis le tenaient, ses ennemis lui offraient toujours de nouvelles séductions dans l’existence, sa colère était, tout comme pour les cyniques de l’Antiquité, un baume, un délassement, sa rançon et son remède contre le dégoût, son bonheur.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale

[ détestations ] [ tempérament ] [ force vitale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portraits

Ils étaient tous les deux d'âge mûr, fiers et habillés de manière impeccable, mais la ressemblance s'arrêtait là. Alors que Keating paraissait aussi dur, net et tranchant que l'acier, Bancroft était comme de la pierre ancienne, poreuse et prompte à s'effriter, ses traits s'affaissant sous l'effet du temps et de la boisson. Son tempérament colérique, en revanche, n'était en rien altéré. Ce qu'on lisait dans les regards qu'il dardait sur Magnus ressemblait beaucoup à de la haine.

La façon dont Keating observait Tobias rappelait à Evelina un scientifique examinant une nouvelle forme d'algue. Tobias semblait faire de son mieux pour divertir la fille de Keating, mais Evelina voyait bien qu'il agissait par politesse. Il était préoccupé et tentait de le cacher tandis que la pauvre Alice déployait tous ses efforts pour le charmer. Eveline ressentit un pincement d'antipathie qui n'avait rien à voir avec Alice elle-même et tout avec sa proximité avec Tobias. Voyant Evelina désœuvrée, Magnus s'engouffra dans la brèche tel un requin aux onctueuses manières.

Auteur: Holloway Emma Jane

Info: Baskerville : Une étude en soie - deuxième partie

[ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fesse

Joseph écrit au sujet de la fertilité de Louis XVI et Marie-Antoinette : "Enfin, il n'est pas impuissant ni de corps ni d'esprit, mais le fiat lux n'est pas encore venu, la manière est encore en globe... Dans son lit conjugal, il a des érections fort bien conditionnées, il introduit le membre, reste là sans se remuer deux minutes peut-être, se retire sans jamais décharger, toujours bandant, et souhaite le bonsoir. Cela ne se comprend pas, car avec cela il a parfois des pollutions nocturnes, mais en place ni en faisant l'oeuvre jamais. Et il est content, disant tout bonnement qu'il ne faisait cela que par devoir et qu'il n'y avait aucun goût. Ah, si j'aurais pu être présent une fois, je l'aurais bien arrangé ! Il faudrait le fouetter pour le faire décharger de colère comme les ânes. Ma soeur avec cela a peu de tempérament et ils font deux francs maladroits ensemble". Androustos Georges, Le phimosis de Louis XVI aurait-il été à l'origine de ses difficultés sexuelles et de sa fécondité retardée ?

Auteur: Androustos Georges

Info: Histoire de la Médecine, Faculté de Médecine, Université d'Ioannina, Grèce

[ baise ] [ impuissance ] [ historique ]

 

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écoute

J’ai une amie qui fait du conseil conjugal. Elle n’a pas eu une grosse formation sauf en tant qu’enseignante, mais elle a un tempérament qui lui permet d’accepter […] le problème tel qu’il lui est présenté. Elle n’a pas besoin de se livrer à une enquête pour savoir si les faits sont vrais ou si le problème ne lui est présenté que d’un seul point de vue ; elle prend simplement ce qui vient, et endure le tout. Ensuite le client rentre chez lui ou chez elle en se sentant un peu différent, et souvent même en trouvant une solution à un problème qui lui avait paru sans espoir. Elle fait un meilleur travail que beaucoup de gens qui ont suivi une formation spéciale. Elle ne donne quasiment jamais de conseils, parce qu’elle ne saurait pas quel conseil donner et parce qu’elle n’est pas le genre de personne à le faire. En d’autres termes, les gens qui sortent de leur domaine de compétence peuvent être parfaitement efficaces s’ils sont capables de cesser aussitôt de donner des conseils.

Auteur: Winnicott Donald W. Woods

Info: La famille suffisamment bonne

[ attention ] [ thérapie ] [ réconfort ]

 

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relatif

La lecture est un processus créatif autour duquel le lecteur donne un sens au texte lu, complètent les lacunes qui existent même dans les romans les plus construits. Il n'y a pas deux lectures identiques de Guerre et Paix. Une bonne histoire est comme le fleuve d'Héraclite dans lequel on ne se baigne jamais deux fois. Un livre est différent à chaque lecture, qu'il s'agisse du même lecteur ou de deux lecteurs différents. On y met son caractère, son tempérament, son corps, sa vision, sa personnalité, la composition de son cerveau, sa sensibilité, sa culture, sa raison, son âge, son humeur. La qualité de l'éclairage compte aussi, tout comme le lieu de lecture : dans le balancement monotone d'un train, pendant des vacances de rêve aux Seychelles, dans un café bruyant, dans un hôpital en convalescence après une maladie grave, en prison pour purger une longue peine, au lit après avoir baisé, au lit avant de baiser. Le moindre changement de ces composantes induit une autre lecture, une nouvelle interprétation, une compréhension originale et singulière, particulière à un individu à un moment donné.

Auteur: Barbash Benni

Info: La vie en cinquante minutes

[ miroir ] [ lire ]

 

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humilité

Si ce célèbre Ancien qui riait de tout vivait de notre temps, il mourrait de rire, sans doute. Pour ma part, ces troubles ne m'incitent ni au rire, ni, non plus, aux larmes ; ils m'engagent plutôt à philosopher et à mieux observer ce qu'est la nature humaine. Car je n'estime pas avoir le droit de me moquer de la nature, et bien moins encore de m'en plaindre, quand je pense que les hommes, comme les autres êtres, ne sont qu'une partie de la nature, et que j'ignore comment chacune de ces parties s'accorde (conveniat) avec le tout et lui est conforme, comment, par ailleurs, chaque partie se rattache aux autres ; ce n'est que par ce défaut de connaissance que certains êtres de la nature, dont je n'avais qu'une perception incomplète et mutilée, et qui n'étaient guère ainsi conformes à un esprit philosophe, m'ont paru jadis vains, désordonnés et absurdes. Mais, maintenant, je laisse à chacun la liberté de vivre selon son naturel (ingenio) ; ceux qui le veulent, certes, peuvent mourir pour leur bien, pourvu qu'il me soit permis à moi de vivre pour la vérité.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: Lettre XXX à Henri Oldenbourg

[ voie ] [ nécessité ] [ tempérament ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsme

La bonté est un caprice de notre tempérament: nous n'avons pas le droit de rendre les autres victimes de nos caprices, même par humanité ou par tendresse. Les bienfaits sont quelque chose qu'on nous inflige: c'est pourquoi, froidement, je les exècre.

Si je ne fais pas de bien, par souci moral, je n'exige pas non plus qu'on m'en fasse. Si je tombe malade, ce qui m'ennuie le plus c'est que j'oblige quelqu'un à me soigner, chose que je répugnerais moi-même à faire pour un autre. Je ne suis jamais allé voir un ami malade. Et chaque fois que j'étais malade, je subissais chaque visite comme une gêne, une insulte, une violation injustifiable de mon intimité profonde. Je n'aime pas qu'on me fasse des cadeaux; on semble ainsi m'obliger à en faire à mon tour - aux mêmes gens ou à d'autres, peu importe (...)

Je m'estime heureux de n'avoir plus de famille. Ainsi ne suis-je pas contraint d'aimer qui que ce soit. Je n'ai de regrets que littérairement (...)

Je n'ai jamais aimé personne. Ce que j'ai le plus aimé, ce sont mes sensations.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ figure de la belle âme ] [ solipsisme ] [ autofiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson