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incendie

Jusqu'à ce jour, je ne connaissais pas le feu, le vrai feu, le feu de plein air. Je n'avais jamais vu que des feux apprivoisés, des feux captifs dans un fourneau, des feux obéissants, qui naissent d'une pauvre allumette, et auquel on ne permet pas toutes les flammes. On les mesure, on les tue, on les ressuscite et, pour tout dire, on les avilit. Ils sont uniquement utiles. Et si on pouvait s'en passer, pour chauffer ou cuire, on en verrait plus chez les hommes. Mais là, en plein vent, au milieu des roseaux et des saules, notre feu fut vraiment le feu, le vieux feu des camps primitifs.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ conflagration ] [ catastrophe naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prison

(...) moi, Jérôme Bauche, je savais bien que c'était du faux, du vent, putasserie fardée, que jamais rien ne rachèterait la souffrance d'être enfermé dans une montagne de chair de cent cinquante kilos appelée Jérôme Bauche, une forteresse imprenable, bouclé là-dedans, oui, et torturé tous les jours, avec une cruauté raffinée, aucune issue, pas le moindre souterrain pour revoir la lumière du jour, j'avais beau essayer de gratter le sol, parfois, je n'arrivais qu'à m'écorcher les mains, les repas à heure fixe, pas le moindre rai de jour, je grattais la terre comme les bêtes, j'embrassais le salpêtre des murs, je me barbouillais avec mon propre sang (...).

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ introspection ] [ malheur ]

 

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déclaration d'amour

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources de couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Auteur: Eluard Paul

Info: La courbe de tes yeux... extrait de : Capitale de la douleur, 1926

[ poème ]

 

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pollution

Le 4 décembre 1952, un puissant anticyclone s'installe au-dessus de Londres. Une banale inversion de température se produit : de l'air froid est immobilisé sous une couche d'air chaud. Le fog, brouillard traditionnel londonien, commence à se former. Du fait de l'absence de vent, il stagne et se charge en particules issues du chauffage au charbon et des gaz d'échappement. En quelques jours, l'air devient irrespirable. La visibilité baisse tellement que la circulation est impossible. Le brouillard, devenu jaune, pénètre dans les bâtiments. Des spectacles et des séances de cinéma sont annulés. Lorsque le nuage se dissipe, le 9 décembre, il a tué environ douze mille personnes et fait des dizaines de milliers de malades.

Auteur: Saint-Exupéry Patrick de

Info: XXI, N° 14, Printemps 2011

[ écologie ] [ historique ] [ anecdote ]

 

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vie

Vivre était donc une expérience incroyable, où le plus beau jour de votre existence pouvait s'avérer le dernier, où coucher avec la mort vous garantissait de voir le matin suivant, et où quelques règles d'or s'imposaient avec constance: ne jamais marcher dans le sens du vent, ne jamais tourner le dos à une fenêtre, ne jamais dormir deux fois de suite au même endroit, rester toujours dans l'axe du soleil, n'avoir confiance en rien ni en personne, suspendre son souffle avec la perfection du mort vivant à l'instant de libérer le métal salvateur. Quelques variables pouvaient à l'occasion s'y glisser, la position du soleil dans le ciel, le temps qu'il faisait, et à qui on avait affaire.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, page 17

[ surprenante ] [ mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hallucinations

Arrivé vers le Louvre, je marchai jusqu’à la place, et, là, un spectacle étrange m’attendait. À travers des nuages rapidement chassés par le vent, je vis plusieurs lunes qui passaient avec une grande rapidité. Je pensai que la terre était sortie de son orbite et qu’elle errait dans le firmament comme un vaisseau démâté, se rapprochant ou s’éloignant des étoiles qui grandissaient ou diminuaient tour à tour. Pendant deux ou trois heures, je contemplai ce désordre et je finis par me diriger du côté des halles. Les paysans apportaient leurs denrées, et je me disais : "Quel sera leur étonnement en voyant que la nuit se prolonge…" Cependant, les chiens aboyaient çà et là et les coqs chantaient.

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voir

En un éclair il vit ce qu'était l'intelligence, recul de l'esprit sur la complexité et les bouillonnements infinis : capacité de se représenter en un instant tous les niveaux d'une situation. Du plan global cosmique intemporel aux plus infimes détails du réel immédiat... Vision simultanée de toutes les échelles dérivantes, se croisant, se mêlant... s'éloignant... à des vitesses différentes... Aperçu incroyable d'un monde transitoire, où tout peut être remis en question dans la seconde, que ce soit via l'explosion d'une supernova non loin du système solaire, le crash d'un avion... Ou à cause d'un frelon, plaqué au fond de ta gorge par un mauvais coup de vent, qui vient clore de manière inattendue ton existence alors que tu baillais tranquillement sur ta terrasse.

Auteur: MG

Info: 26 juin 2015

[ éblouissement ] [ discernement ] [ illumination ] [ simultanéïté ]

 
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aube

D'abord il n'y a que du noir dans le ciel, et ensuite vient le sang, la brèche de lumière matinale à l'extrémité du monde. Cette rougeur qui se répand fait pâlir la clarté des étoiles, les collines émergent de l'ombre et les nuages prennent consistance. La première averse de la journée descend d'un ciel taciturne et tire une mélodie de la ­terre. Les arbres se dépouillent de leur vêture d'obscurité, ils s'étirent, leurs doigts feuillus frémissant sous le vent, des flèches de lumière se propagent ici et là, cramoisies puis dorées. La pluie s'arrête, il entend les oiseaux s'éveiller. Ils clignent des yeux en secouant la tête, éparpillent leurs chants à travers le ciel. La vieille terre frissonnante se tourne lentement vers le soleil levant.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ aurore ] [ avant-jour ]

 

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morte saison

En hiver la terre pleure;

Le soleil froid, pâle et doux,

Vient tard, et part de bonne heure,

Ennuyé du rendez-vous.



Leurs idylles sont moroses.

- Soleil! aimons! - Essayons.

O terre, où donc sont tes roses?

- Astre, où donc sont tes rayons?



Il prend un prétexte, grêle,

Vent, nuage noir ou blanc,

Et dit : - C'est la nuit, ma belle! –

Et la fait en s'en allant;



Comme un amant qui retire

Chaque jour son coeur du noeud,

Et, ne sachant plus que dire,

S'en va le plus tôt qu'il peut.

Auteur: Hugo Victor

Info: En hiver la terre pleure

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

responsabilité

Ma conviction profonde est que le futur n'est écrit nulle part; il sera ce que nous ferons de lui. Et le destin? Le destin est à l'être humain ce que le vent est au voilier. Si le timonier ne peut décider d'où souffle le vent, ni avec quelle force, il peut en revanche orienter la voile. Et cela implique parfois une immense différence. Le même vent qui provoquera le naufrage de tel marin inexpérimenté, ou imprudent, ou mal inspiré, mènera tel autre à bon port. Nous pourrions presque en dire autant du "vent" de la mondialisation qui souffle sur la planète. Il serait absurde de vouloir l'entraver mais si nous naviguons adroitement, en tenant notre cap et en évitant les écueils, nous pourrons arriver "à bon port".

Auteur: Maalouf Armin

Info:

[ civilisation ]

 

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