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restaurant

Nous avions tous les deux envie d'un bon morceau de bœuf.
- La petite entrecôte.
- Quelle cuisson ?
- Moitié bien cuite, moitié saignante.
Il cligna des yeux.
- Je vous demande pardon ?
- Vous la coupez en deux et vous en laissez cuire une plus que l'autre.
Il fronça les sourcils.
- Je ne pense pas que l'on puisse faire ça.
- Vu les prix, vous devriez amener la vache vivante à notre table et pratiquer un sacrifice rituel. Ne discutez pas.

Auteur: Hamilton Laurell Kaye

Info: Anita Blake, tome 7 : Offrande brûlée

[ dialogue ]

 

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émotion

Quelque chose trembla en lui qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais ressenti et qui le débordait. Ça hérissait ses poils jusqu'à la racine de ses cheveux. Les larmes inondèrent ses yeux noirs en même temps qu'il s'avouait son admiration pour son gamin. C'était effrayant. [ ..] In extremis, il réussit il réussit à ravaler ses pleurs sous ses paupières et à les manger dans ses yeux. Ça le brûlait tellement qu'au moment où il les rouvrit, il crut avoir perdu la vue.

Auteur: Seigle Jean-Luc

Info: En vieillissant les hommes pleurent

[ hommes-par-hommes ]

 

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séparation

"On n'aime personne que pour des qualités empruntées" : selon Pascal, c'est à l'amour des autres que l'on emprunte, dans un jeu de dupes, nos propres qualités. Parfaitement impropres. C'est pourquoi la séparation est cruelle. Soudain, je cesse d'être cette personne attirante, intelligente, généreuse ou drôle. Non pas que je l'aie vraiment été, mais je l'étais à tes yeux. C'est la certitude de mon identité qui vacille. L'illusion d'un moi s'évanouit. Qui suis-je encore maintenant que je ne suis plus rien pour toi ?

Auteur: Marin Claire

Info: Rupture(s), p 42

[ déstabilisante ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

écriture

Celui qui en toutes choses appellerait toujours un chat " un chat " serait un homme franc et pourrait être un honnête homme, mais non pas un bon écrivain. Car, pour bien écrire, le mot propre et suffisant ne suffit pas. Il ne suffit pas d'être clair et d'être entendu : il faut plaire, il faut enchanter, il faut séduire et mettre des illusions dans tous les yeux. J'entends des illusions qui éclairent, et non des illusions qui trompent en dénaturant les objets.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets t.2, p.208, nrf/Gallimard, 1994

[ recette ]

 
Mis dans la chaine

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érosion

De nombreuses choses ne sont pas autorisées au monastère, et pourtant aucune ne manquera, ni le vin de Valachie ou de Hongrie, ni la vodka, ni le tabac qu'on laissera passer en fermant les yeux. Les interdits sont inopérants en toutes circonstances. En fait, ils fonctionnent au début, mais ensuite la nature humaine leur donne un coup de griffe. De son long doigt, elle creuse un trou, petit d'abord, puis, faute de résistance, elle l'agrandit jusqu'à ce que l'orifice soit plus grand que la matière autour.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: In "Les livres de Jakob", p. 356-355

[ lois ] [ règlements ] [ vains efforts ] [ ascèse difficile ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

contemplation

Une lune pâle s'est installée haut dans le ciel. Près de la berge, mon regard a été attiré par des bruits d'eau. Des loutres flottaient sur le dos en croquant un poisson. Elles étaient nombreuses, peut-être une dizaine, drapées de varech. Des petits dormaient sur le ventre de leur mère, insouciants. J'ai fermé les yeux. Ce monde est vraiment étrange. Il cache sa violence derrière des scènes attendrissantes, des animaux à l'allure débonnaire et un calme apparent. C'est ce qui fait sa force.

 

Auteur: Gain Patrice

Info: Terres fauves

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

saison

Il y a une magie du premier gel. Un matin d'hiver le froid s'est brusquement abattu sur la campagne. On hésite à sortir car une lumière inhabituelle descend du ciel. (...) Il faut aller voir ce qu'il s'est passé dans le jour qui se lève, se vêtir chaudement, pousser la porte, frissonner, sortir quand même ; refermer la porte derrière soi. Le vent du nord mord le visage ; l'éclat de la terre et du ciel, légèrement rosé, éblouit, fait mal aux yeux. Il a gelé.

Auteur: Signol Christian

Info: les vrais bonheurs

[ nature ]

 

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homme-par-femme

KRALIK : Il y a beaucoup de choses que vous ignorez à mon sujet, mademoiselle Novak. En fait, il se pourrait qu'on ne se connaisse pas du tout, vous et moi. (Il la regarde droit dans les yeux.) On fait rarement l'effort, hélas, de gratter sous la surface des choses. KLARA : Monsieur Kralik, je me garderais bien de gratter VOTRE surface. Je sais exactement ce que je trouverais : une vitrine vide à la place du coeur, des colonnes de chiffres raturés en guise d'âme.

Auteur: Laszlo Miklos

Info: La Boutique au coin de la rue, Acte III, Scène 2

[ dévoilé ] [ calculateur ]

 

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langage

Coste plissa les yeux. Il y a trois types d'utilisation du français. Le français entre amis, celui avec les insultes en guise de ponctuadon. Le français en famille, un peu plus riche. Enfin, le français utilisé en milieu professionnel, plus châtié et codifié. Maîtriser les trois dans le 93, c'est déjà être polyglotte. Mais le pauvre Colin semblait n'en connaître qu'un, celui avec les insultes. Même si le gamin faisait bien des efforts aujourd'hui, Coste s'attendait malgré tout à saigner des oreilles d'ici une phase ou deux.

Auteur: Norek Olivier

Info: Territoires

[ triade ] [ camouflages ] [ faille apparente ] [ défaut ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

maman

Quand je suis rentré, ma mère montait l'escalier. Elle allait se coucher. Elle m'a souri et elle m'a demandé si tout s'était bien passé, chez Anne-Sophie. Les larmes me sont instantanément montées aux yeux. C'était la première fois que je me rendais compte à quel point ma mère pouvait être touchante. A que point elle a dû être jolie il y a une vingtaine d'années. Et à quel point tout cela est fragile. D'une fragilité telle que nous préférons tous multiplier les activités et les contrats d'assurance-vie pour l'oublier.

Auteur: Blondel Jean-Philippe

Info: Blog

[ émotion ] [ gratitude ]

 

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