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rupture

Quand un homme vous dit : " C'est fini", c'est comme s'il vous lâchait un gros rocher sur la tête, mais au moins on sait qu'on a pris un gros rocher sur la tête. Lorsqu'il se contente de disparaître sans rien dire, c'est comme si un filet de sable vous coulait dessus. D'abord, on le nettoie d'un revers de la main. Puis on s'énerve un peu parce qu'on en a dans les cheveux. Et très vite, on en a plein la bouche et plein les yeux. Jusqu'à ce qu'on réalise qu'on est en train d'être enterré vivant. A tout prendre, je préfère le rocher.

Auteur: Coburn Jennifer

Info: Mon mari, mon ex et moi

[ incertitude ] [ couple ]

 

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solipsisme

Toute réalité est une construction, et même une reconstruction. Notre cerveau est scellé dans l'obscurité et le silence de la boîte crânienne, et il n'a accès au monde que par les capteurs que sont nos yeux... Tout ce que nous voyons, sentons, lui est transmis par des câbles électriques, nos synapses...

Et le cerveau reconstruit la réalité. Sur la base du nombre de ses synapses, le cerveau fais dix millions de milliards d'opérations par seconde. Bien moins qu'un ordinateur, mais avec plus d'interconnexions. Mais dans quelques années, on arrivera à simuler un cerveau humain, et ce programme arrivera à une certaine conscience...

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'anomalie. La vie est un songe dit-on, p 165

[ monade informatique ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homo

Lui toucher le cul. Étoffe noire légère qui ne fait pas obstacle au toucher, je m'échauffe pour ce gars de vingt ans qui ne s'aperçoit de rien et continue à sourire de son sourire d'éphèbe. Insistons. "T'as des problèmes?? Si tu veux bien me lâcher"?: mal élevé, sûr de me faire baisser les yeux. "On se connaît nous deux?? Ou tu te calmes ou je te massacre"?: en attendant je ne l'ai pas autorisé à me tutoyer, d'ailleurs il n'y a pas de mal à admirer ce qui est beau. Ce n'est pas la première fois qu'on me crache à la figure.

Auteur: Siti Walter

Info:

[ drague ] [ réaction ] [ rejet ]

 

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érotisme

Rassurée, je fermai les yeux. Tina criait et tout mon corps était secoué de ces frissons que je connaissais. Puis les caresses se firent si profondes que... comment faisait-il? Je le regardai. Il m'avait ouvert les jambes et son visage était enfoncé entre mes cuisses ; il me caressait avec la langue. Bien sûr que je ne pouvais pas comprendre si je ne le regardais pas : ça, je ne pouvais pas le faire toute seule. Cette pensée me donna un frisson si profond que les cris de Tina se turent et c'est moi qui hurlait fort, plus fort qu'elle ne criait, elle, quand maman l'enfermait dans les cabinets...

Auteur: Sapienza Goliarda

Info: L'art de la joie

 

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couple heureux

On compte l’un pour l’autre, pas seulement parce qu’on s’aime, mais parce qu’on a des choses à dire, des choses à faire ensemble. C’est cela aimer vraiment ! Ce n’est pas du tout bêler qu’on voudrait se voir, que l’autre nous manque ; c’est préparer les rencontres pour qu’elles soient enrichissantes et qu’il ne s’y agisse pas uniquement de se regarder dans les yeux. 

Se regarder, il faut le faire, bien sûr, ça fait partie de l’amour, mais il n’y a pas que cela. Ou sinon, de l’amour, il ne reste que la maladie, pas la santé, le renouveau, le rebondissement de la vie, les découvertes, la préparation de l’avenir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 179

[ exploration du monde ] [ projets ] [ méta-romantisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources de couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Auteur: Eluard Paul

Info: La courbe de tes yeux... extrait de : Capitale de la douleur, 1926

[ poème ]

 

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audition

Il était avec sa grand-mère dans une loge du premier balcon, et deux étages plus haut Sergueï Petrovitch Brovarnik, un professeur de piano de l’école de Gleb, était couché par terre. Il considérait que pour écouter de la musique il fallait être déconnecté non seulement du monde extérieur, mais de son propre corps. Il arrivait au théâtre avec un drap et l’étendait sur le sol du dernier balcon, derrière le dernier rang de fauteuils. Il s’allongeait sur le drap et fermait les yeux. Il ne ratait aucun spectacle. Ayant pris goût à l’opéra, Gleb y voyait assez souvent Sergueï Petrovitch... Sergueï Petrovitch resta pour Gleb l’exemple du dévouement sincère à la musique. 

Auteur: Vodolazkine Evguéni

Info: Brisbane

[ architectures sonores ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

télévision

Lire, ne serait-ce qu'un journal, n'est plus vu comme un loisir, une détente. Voyez quelle corvée c'est. Il faut d'abord trouver le lieu de la chose à lire, la choisir parmi une infinité d'autres, se ménager ensuite un petit coin pour y voir, s'installer à son aise ; puis, ouvrir ou étaler la chose devant soi, s'astreindre à tourner les pages et, comble de supplice, parcourir la chose des yeux. Comme il est exigé, en supplément, de décoder les petits signes noirs à n'en plus finir, croyez-moi, il vaut mieux couper court et aller s'écraser devant l'écran de télé. Là, y'a pas de problème, et puisque tout l'monde le fait, fais le con !...

Auteur: Brie Albert

Info: Le mot du silencieux, La majorité incurieuse, Le Devoir

 

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rencontre

La séduction des yeux. La plus immédiate, la plus pure. Celle qui se passe de mots, seuls les regards s'enchevêtrent dans une sorte de duel, d'enlacement immédiat, à l'insu des autres, et de leur discours : charme discret d'un orgasme immobile, et silencieux. Chute d'intensité lorsque la tension délicieuse des regards se dénoue en mots par la suite, ou en gestes amoureux. Tactilité des regards où se résume toute la substance virtuelle des corps (de leurs désirs ?) en un instant subtil, comme en un trait d'esprit - duel voluptueux et sensuel, et désincarné à la fois - épure parfaite du vertige de la séduction, et qu'aucune volupté plus charnelle n'égalera par la suite.

Auteur: Baudrillard Jean

Info:

[ oeil ]

 
Mis dans la chaine

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maman

Elle réalise, là, sous mes yeux.
C'est moi qui ai posé le bébé sur elle. Et elle rit et elle pleure. Je la vois tomber amoureuse.
C'est comme si une nouvelle couleur venue de nulle part, comme si l'indigo de l'arc-en-ciel de mon enfance avait envahi toute la pièce.
Son visage est indigo, le bébé est indigo, les murs de l'hôpital deviennent indigo, et petit à petit mes mains sont indigo, puis mes bras, mes cheveux.
Une couleur nouvelle ruisselle sous mes yeux.
Alors mes larmes indigo coulent d'un coup. Et je reste un peu à pleurer avec elle. J'assiste à la naissance d'une mère. C'est presque plus émouvant que la naissance d'un enfant.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2

[ commencement ]

 

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