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intellectualisme

L'idéologie du structuralisme a dévasté l'enseignement. Elle considère que la langue est déjà là, avant même notre naissance, hors de l'histoire ! La théorie du genre procède également du structuralisme négateur d'histoire et de réalité : pas de corps, pas de sexe, pas de biologie, pas d'hormones, pas de testostérone, mais de la langue et de l'archive. Nous ne serions que des constructions culturelles. C'est de cette idéologie datée mais active comme un déchet nucléaire dont il faudrait se débarrasser ; ensuite, on pourrait poser la question du grec et du latin.

Auteur: Onfray Michel

Info: Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016 ISBN 978-2-204-10929-1, p. 22

[ hors-sol ] [ déconnecté ]

 

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vacherie

Joffrin pense avec deux neurones. Au-delà, il craint la surchauffe… Dans son cerveau, il y a le bien (progressiste) et le mal (populiste). Le bien, c’est qu’il pense à un instant T -car tout dépend de l’instant chez ce monsieur chez qui, le croirait-on, il y eut un instant Chevènement! Il y eut d’autres instants T chez lui. Mais il se cramponne depuis longtemps à l’instant T, dit "Bernard Tapie" C’est celui du "Vive la crise!". Souvenez vous, c’était, sous Mitterrand qui se ralliait à la droite, un Joffrin s’y ralliant lui aussi.

Auteur: Onfray Michel

Info: https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/de-la-joffrinadologie?mode=video à propos de Laurent Joffrin

[ girouette ] [ arrivisme ] [ journaliste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-végétal

Les plantes vivent, souffrent, elles réagissent aux stimuli. Seul l'anthropomorphisme empêche cette conclusion - qui met à mal l'argument des végétariens qui accordent à l'animal un statut ontologique refusé aux végétaux eux aussi capables de souffrir - autrement dit : à expérimenter l'affect qui met en péril leur existence. On sait en effet aujourd'hui que les acacias communiquent et agissent en fonction des informations données par leurs semblables. Il existe un langage des plantes en dehors de ce que les plantes disent symboliquement aux hommes, qui permettait à Maurice Maeterlinck de parler jadis d'intelligence des plantes.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 187

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Je me souviens de la buée sur les carreaux de la fenêtre de la cuisine, du froid dehors, de la neige et des odeurs du repas en train de se faire. De la purée dans laquelle je faisais un petit puits pour que ma mère y fasse couler une ou deux cuillerées de sauce et que mon père y laisse tomber un peu de l’échalote crue qu’il éminçait dans sa propre assiette. La maison, le feu de la cuisinière était un brasier dans la petit pièce – dehors était l’hiver, dedans, quelque chose qui ressemblait, peut-être, au bonheur.

Auteur: Onfray Michel

Info: La raison gourmande

[ nostalgie ] [ simplicité ]

 

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femmes-hommes

La misogynie judéo-chrétienne, outre la genèse de la femme, contamine également la question de l'origine du mal. L'histoire a édifié des centaines de générations, des millions de personnes, via le catéchisme, l'histoire de l'art, les messes, les sermons, la théologie, la morale vernaculaire, voire la philosophie : le péché originel, la faute primitive, la désobéissance à Dieu, la transgression de la Loi, la damnation, la fuite du paradis relèvent de l'entière responsabilité de la première femme succombant à la tentation, entraînant le premier homme et engageant l'humanité tout entière dans le Mal absolu pour la durée des temps terrestres.

Auteur: Onfray Michel

Info: Théorie du corps amoureux, p.112

[ christianisme ]

 

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mutation Internet

La déréliction d’une époque s’accompagne de la déréliction du langage. Quand plus rien ne fait sens, pourquoi les mots le feraient-ils, eux et eux seuls ? Le congédiement de l’histoire et des humanités, des belles lettres et de la lecture, de la mémoire et de la rédaction au profit de l’instant médiatique et du livre écrit par un nègre, de la pensée en moins de cent quarante signes et du triomphe numérique des passions tristes couvertes par l’anonymat, tout cela condamne les mots à mort. Plus besoin de signifiants clairs avec des signifiés précis quand triomphe partout le désir de faire de l’audience.

Auteur: Onfray Michel

Info: Le miroir aux alouettes

[ décadence linguistique ] [ infobésité ] [ culture de l'epic fail ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

réfléchir

Le refus de l’autorité devenant l’autorité des temps sans autorité ne me convient pas. Déconstruire la prison, oui ; mais pas pour transformer le coupable en victime. Déconstruire l’école, oui ; mais pas pour transférer le pouvoir à l’enfant-roi. Déconstruire la phallocratie, oui ; mais pas pour légitimer l’abolition des sexes. Déconstruire l’art classique, oui ; mais pas pour que n’importe quoi devienne œuvre d’art. Déconstruire la famille, oui ; mais pas pour que les parents se comportent comme des enfants. Déconstruire la philosophie, oui ; mais pas pour qu’elle devienne un sabir d’autistes. Déconstruire la politique, oui ; mais pas pour qu’elle devienne le champ d’action des communicants.

Auteur: Onfray Michel

Info: In "La chronique mensuelle de M O, Nov 2014 – N° 114" - http://mo.michelonfray.fr/

[ mettre en question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

économie

Je distingue le capitalisme du libéralisme et désespère qu'on confonde souvent les deux termes : le capitalisme est un mode de production des richesses dans lequel la rareté constitue la valeur; le libéralisme un mode de redistribution des richesses dans lequel le marché libre fait sa loi.
(...) En revanche, ce capitalisme se coefficiente : le capitalisme néolithique n'est pas le capitalisme financier, qui n'est pas le capitalisme antique des Gréco-Romains ni sa formule médiévale, encore moins celui qu'on prend souvent pour le seul, le capitalisme industriel.
Le problème est donc moins dans le substantif que dans son épithète : capitalisme, certes, mais quel capitalisme ?
Capitalisme libéral, non merci.

Auteur: Onfray Michel

Info: Abrégé hédoniste

[ régulation ] [ politique ]

 

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nocturne saharien

Les villes ont tué le ciel. La clarté électrique du moindre village pollue les cieux que l’on ne voit plus. J’ai souvenir, sur le toit d’une fragile maison de Touareg dans le désert malien, d’un ciel vaste, plein, scintillant, bruissant de façon silencieuse d’une musique consubstantielle aux premiers temps du monde. Un ciel à portée de main. Jamais je n’avais saisi combien la voûte étoilée était à ce point saturée de signes lumineux, d’informations en quantités et en qualités de lumière, riche de constellations, donc d’astronomie, certes, mais aussi de mythologie, de religions, de fictions.

La nuit noire comme jamais je n’ai vu de noir, servait d’écrin à ce bijou d’étoiles que très peu d’hommes savent lire désormais.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos

[ pollution lumineuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

défouloirs

Jadis, dans les latrines, on pouvait lire sur les murs des graffitis dans lesquels s'exprimait toute la misère sexuelle du monde. Pas besoin d'une sociologie très appuyée pour saisir ce qui travaille l'âme du quidam au moment de sacrifier aux nécessités des sphincters : on se vide, on se lâche, on éclabousse avec les remugles de son animalité et l'on grave ses cogitations dans le marbre d'une porte en bois... On a les rostres qu'on peut ! Aujourd'hui, cette fonction a quitté les toilettes publiques, désormais entretenues comme un bloc opératoire, pour rejoindre des lieux guère plus recommandables : les commentaires postés au pied des articles sur les sites Internet. C'est en effet là qu'on trouve l'équivalent des littératures de vespasiennes d'hier.

Auteur: Onfray Michel

Info: Littératures de vespasiennes, le Monde du 18.04.10

[ analogie ] [ soupape ] [ réseaux sociaux ]

 

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