Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Nuage de corrélats
: pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 94929
Temps de recherche: 0.1227s
philosophie libertaire
Nous avons résumé l’idéal révolutionnaire : mettre chacun en état de choisir par lui-même les croyances où le meilleur usage de sa raison doit le conduire. Or, pour cela, il faut avant tout préserver l’enfant contre les puissances d’autorité qui le guettent ; il faut lui apprendre à ne rien accepter sans examen de ce qui lui est proposé par autrui. Cela se fera en développant en lui l’esprit critique, l’esprit de doute. [...]
La réalité est que presque toute notre science nous vient d’autrui, et nous vient d’autrui par autorité. Si nous réduisions notre science, en effet, à ce que nous avons contrôlé ou pouvons contrôler nous-mêmes, notre science serait bien petite. Aussi, qu’on le veuille ou non, le grand maître de l’esprit humain ce n’est point le doute, c’est la foi.
Auteur:
Montesquiou Léon de
Années: 1873 - 1915
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste, militant royaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 120
[
critique
]
[
fantasme d'auto-institution individuelle
]
apprendre
C’est une erreur de faire un objet d’éducation des connaissances qui sont du ressort de l’instruction, et de vouloir faire seulement un objet d’instruction des habitudes et des sentiments qui doivent appartenir à l’éducation.
C’est là le défaut capital du système d’éducation de J.-J. Rousseau, qui occupe son Émile de botanique avant de lui parler de religion et de morale. Il veut faire de la botanique une habitude et presque un sentiment, et de la religion une étude et une science de raisonnement, puisqu’il prétend qu’on ne doit en entretenir les enfants qu’à l’âge de quinze ans, et même plus tard ; et il fait à peu près comme un homme qui ne permettrait à un enfant de marcher et de parler que lorsqu’il aurait étudié les lois du mouvement et celles de la grammaire.
Auteur:
Bonald Louis-Ambroise de
Années: 1754 - 1840
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
critique
]
[
philosophie absurde
]
[
apprentissage
]
[
philosophe-sur-philosophe
]
[
normatif-formatif
]
injustice terrestre
Mais vous qui êtes doués de cet heureux naturel qui vous fait voir le bonheur comme la récompense nécessaire de la vertu, et le malheur comme la suite infaillible des actions vicieuses, avez-vous réfléchi aux conséquences de cette opinion, ou plutôt de cette illusion, après des événements qui ont produit des revers si accablants ou des prospérités si inespérées ? Ils étaient donc bien coupables, ceux qui ont été si malheureux ! Ils étaient donc bien vertueux, ceux qui ont éprouvé de si heureux destins ! Voulez-vous accuser toutes les infortunes ou prenez-vous à tâche de justifier toutes les prospérités ? Je ne sais même si, au sortir d’une époque où l’on a vu les derniers malheurs être le partage des plus grandes vertus, et des fortunes si prospères qui ont été le prix des plus grands forfaits ; je ne sais si cette doctrine, qui place la récompense de la vertu dans la vertu même, et la peine suffisante du crime dans les remords, ne ressemble pas un peu trop à une dérision. On dirait qu’on accorde généreusement aux malheureux les honneurs de la vertu pour se dispenser de les plaindre, tandis qu’on se résigne courageusement aux remords qui suivent le crime, en s’en réservant le profit. On garde pour soi la morale d’Épicure ; on impose aux autres le stoïcisme de Zénon. Quand on est heureux on est vertueux : c’est peut-être ce qu’on se dit à soi-même : mais quand on est vertueux, on est assez heureux : c’est ce qu’on applique volontiers aux autres, et l’on y gagne d’être aussi tranquille sur le bonheur de son prochain que sur sa propre vertu.
Auteur:
Bonald Louis-Ambroise de
Années: 1754 - 1840
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
mérite illusoire
]
[
préceptes philosophiques confortables
]
enfance
Un astre luit au ciel et dans l'eau se reflète.
Un homme qui passait dit à l'enfant-poète :
"Toi qui rêves avec des roses dans les mains
Et qui chantes, docile au hasard des chemins,
Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
Dis, entre nous et toi, quelle est la différence ?
- Voici, répond l'enfant. Levez la tête un peu ;
Voyez-vous cette étoile, au lointain du soir bleu ?
- Sans doute !
- Fermez l'oeil. La voyez-vous, l'étoile ?
- Non, certes."
Alors l'enfant pour qui tout se dévoile
Dit en baissant son front doucement soucieux :
"Moi, je la vois encore quand j'ai fermé les yeux."
Auteur:
Mendès Catulle
Années: 1841 - 1909
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: romancier, poète, dramaturge, librettiste et critique littéraire
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
ouverture
]
[
adulte
]
[
dialogue
]
lecture
J'aimerais trouver un bon livre, pour y vivre
J'aimerais trouver un bon livre
Si je pouvais trouver un très bon livre
Je n'aurais jamais à sortir pour voir
Ce qu'ils ont fait à ma chanson.
Auteur:
Safka Melanie
Années: 1947 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: chanteuse
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
What Have They Done to My Song
[
refuge
]
philosophie
Selon Kierkegaard l’esprit de système dont Hegel est alors le grand représentant, passe à côté de la spécificité de l’existence individuelle. La conscience de chacun est singulière ; par son universalisme abstrait, l’esprit de système passe à côté de l’existence dans toute sa précarité et ses déchirements. Le penseur finit par être étranger à sa propre pensée.
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
https://www.laculturegenerale.com
[
historique
]
[
subjectivité - objectivité
]
[
quête de cohérence
]
roman culte
Publié en 1922, interdit aux États-Unis pour obscénité jusqu’en 1931, Ulysse de l’écrivain irlandais James Joyce (1882 – 1941) est un roman qui n’a jamais cessé de susciter la polémique depuis sa sortie. Qualifié par Virginia Woolf de prétentieux et vulgaire, il a fait l’objet d’une critique acerbe de Ron Rosenbaum en 2011 ! Pourtant, l’intrigue d’Ulysse est simple : le livre raconte la journée ordinaire, celle du 16 juin 1904, de deux Dublinois. Joyce reprend avec ironie le modèle de l’Odyssée. Leopold Bloom, alias Ulysse, agent publicitaire juif un peu pervers, est trompé par sa femme Molly, alias Pénélope ; Stephen Dedalus, jeune intellectuel, seul au milieu des Philistins, correspond à Télémaque. La journée des deux hommes, qui finissent par se croiser dans un bordel en fin de journée, est on ne peut plus banale. Le style du roman est en revanche difficile. Joyce essaie de reproduire le défilement chaotique, l’association illogique d’idées caractéristique de nos pensées, en faisant d’Ulysse une collection de longs monologues intérieurs. De là l’ennui que ressentent certains lecteurs. Mais pas tous : le livre compte beaucoup d’admirateurs : les écrivains d’abord, mais aussi des lecteurs qui le célèbrent tous les 16 juin (Bloomsday).
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
https://www.laculturegenerale.com
[
canevas
]
[
résumé
]
justice divine
Ceux qui prétendent que les règles pour être vertueux sont absolument les mêmes que pour être heureux, pressés d’expliquer leur doctrine, et d’en faire l’application à l’état vrai de l’homme et de la société, croient échapper aux raisonnements de leurs adversaires, en soutenant que la vertu trouve toujours en elle-même sa récompense, et le crime son châtiment, et que le méchant est malheureux par ses remords, comme l’homme juste est heureux de la beauté idéale de la vertu. Ce sont de fausses idées, sans application possible à la société, et dont l’effet inévitable, partout où elles se répandent, est de ruiner toutes les maximes sur lesquelles reposent l’ordre public et la sûreté personnelle. Sans doute, la vertu a ses joies saines, et même au sein des souffrances ; c’est la mère qui enfante avec douleur, et qui, même en expirant, sourit à celui qui lui cause la mort ; mais la vertu n’est pas le bonheur. Si elle était essentiellement heureuse dans ce monde, elle ne serait pas vertu, parce qu’elle ne serait pas un combat, et, comme la gloire, elle n’a de prix qu’autant qu’elle est chèrement achetée.
Auteur:
Bonald Louis-Ambroise de
Années: 1754 - 1840
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
décorrélation
]
[
indice d'évaluation trompeur
]
[
plaisir
]
partage des biens de la succession
Un des moyens les plus efficaces pour faire disparaître les grandes familles, est le partage égal forcé des biens paternels. Le Code Napoléon qui sur plusieurs points capitaux a perpétué et consolidé la Révolution, nous a maintenu jusqu’à présent sous ce régime de destruction. [...] Bonald s’élève contre un tel régime. "Le philosophe, écrit-il, vous prouvera par de doctes raisonnements qu’il faut que tous les enfants partagent également le bien de la famille ; la nature vous prouvera par de grands malheurs qu’il faut, pour que le corps social subsiste, conserver les familles et consommer les individus." Or le partage égal détruit forcément au bout de peu de temps toute la famille. "Dans les pays, écrit Bonald, où, par l’égalité du partage, la loi force les enfants de vendre tout ce qui pourrait leur rappeler leurs pères, il n’y a jamais de famille ; je dirai plus, il n’y a jamais de société, parce qu’à chaque génération la société finit et recommence. [...]"
Auteur:
Montesquiou Léon de
Années: 1873 - 1915
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste, militant royaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 104
[
historique
]
[
individualisme
]
[
égalité inéquitable
]
[
héritage matériel
]
[
législation
]
autolimitation
Je programmerai mon esprit de manière à ce qu'il s'interdise d'aller au-delà de sa propre plage de reprogrammation.
Auteur:
Chiang Ted
Années: 1967 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF, informaticien
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
[
homme-machine
]
[
analogie
]