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endoctrinement

Les écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme.

On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques.

La mauvaise foi des "curés" était d'ailleurs prouvée par l'usage du latin, langue mystérieuse, et qui avait, pour les fidèles ignorants, la vertu perfide des formules magiques.

La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand ils ne jouaient pas au bilboquet ; pendant ce temps, leurs "suppôts" percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation.

C'est-à-dire que les cours d'histoire étaient élégamment truqués dans le sens de la vérité républicaine.

Je n'en fais pas grief à la République : tous les manuels d'histoire du monde n'ont jamais été que des livrets de propagande au service des gouvernements.

Les normaliens frais émoulus étaient donc persuadés que la grande Révolution avait été une époque idyllique, l'âge d'or de la générosité, et de la fraternité poussée jusqu'à la tendresse : en somme, une explosion de bonté.

Je ne sais pas comment on avait pu leur exposer — sans attirer leur attention — que ces anges laïques, après vingt mille assassinats suivis de vol, s'étaient entre-guillotinés eux-mêmes.

Il est vrai, d'autre part, que le curé de mon village, qui était fort intelligent, et d'une charité que rien ne rebutait, considérait la Sainte Inquisition comme une sorte de Conseil de famille : il disait que si les prélats avaient brûlé tant de Juifs et de savants, ils l'avaient fait les larmes aux yeux, et pour leur assurer une place au Paradis.

Telle est la faiblesse de notre raison : elle ne sert le plus souvent qu'à justifier nos croyances.

Auteur: Pagnol Marcel

Info: La gloire de mon père

[ éducation ] [ idéologie ] [ lavage de cerveaux ] [ anti-religion ]

 

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big brother

Facebook a manipulé les émotions de ses utilisateurs pour une étude
Une recherche publiée récemment expliquant comment Facebook a manipulé des informations de près de 700'000 utilisateurs anglophones a suscité l'inquiétude d'internautes. Le réseau social voulait étudier "la contagion émotionnelle" dans les groupes d'utilisateurs.
Pendant une semaine, du 11 au 18 janvier 2012, Facebook et des scientifiques des Universités Cornell et de Californie à San Francisco ont utilisé le système d'algorithmes du réseau pour modifier le contenu des informations reçues par un groupe d'utilisateurs afin d'étudier l'impact sur leurs émotions.
La recherche a été publiée dans la revue scientifique américaine Comptes rendus de l'Académie nationale des sciences (PNAS), datée du 17 juin. Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu'ils postaient eux-mêmes sur le site.
Ils ont constaté que les utilisateurs ciblés commençaient à utiliser davantage de mots négatifs ou positifs selon l'ampleur des contenus auxquels ils avaient été "exposés".
"Les états émotionnels sont communicatifs et peuvent se transmettre par un phénomène de contagion, conduisant les autres personnes à ressentir les mêmes émotions sans en être conscientes", écrivent les auteurs de cette recherche. Selon eux, "ces résultats montrent la réalité d'une contagion émotionnelle de masse via les réseaux sociaux."
L'étude suscite une attention grandissante sur la toile après des articles publiés samedi dans la revue en ligne Slate et sur les sites du magazine "The Atlantic" et de "Forbes".
Levée de boucliers
Certains internautes expriment "leur trouble profond" ou qualifient la méthode utilisée "d'alarmante" ou de "démoniaque". Susan Fiske de l'Université de Princeton, qui a édité la recherche, a indiqué à "The Atlantic" avoir contacté les auteurs pour leur faire part de ses préoccupations quant à leurs travaux.
Ils lui ont dit que les autorités de leurs universités avaient approuvé ces travaux "car Facebook, apparemment, manipule systématiquement le contenu des informations diffusées".
Interrogé par l'AFP, Facebook, plus grand réseau social avec plus d'un milliard d'utilisateurs, a rejeté ces accusations. "Cette recherche a été menée pendant seulement une semaine et aucune donnée utilisée n'était liée au compte d'une personne en particulier", indique une porte-parole, Isabel Hernandez, dans un courrier électronique.

Auteur: Internet

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[ pouvoir ] [ influence ]

 

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ésotérisme

Les humains ne réalisent pas que leurs pauvres et infantiles spiritualités leur dissimulent les véritables enjeux, occultes, du pouvoir sur terre, l'homme n'est pas le maître des horloges ici. Tant que l'homme n'aura pas mieux développé sa conscience, celle de ses corps subtils, comment voulez-vous qu'il reconnaisse un maître, quel qu'il soit. Nous avons été naïfs durant de long siècles parcque nous avons été conditionnés et aussi parce que nous avions pas le pouvoir de comprendre le subconscient et donc le vrai visage de notre être. Il faut savoir que les forces de l'ombre travaillent avec toutes les assises inférieures du mental humain - émotion et passion, manifestations issue de sa peur d'être mortel, en bref une incapacité à maîtriser ses émois et son mental. L'émotion est naturelle, mais elle en doit pas affecter le mental et le discernement. Et comme pour les forces occultes qui manipulent derrière, la pensée de l'homme c'est de la matière...
Le plus grand problème de l'homme, c'est la crainte, qui crée la confusion... et sa naïveté. Les entités qui manipulent en arrière plan, manipulent aussi l'astral et les représentations, on l'a vu avec les théories sur lesquelles s'appuyaient les nazis par exemple. Si les allemands avaient "su" Hitler comme Rudolf Steiner, l'Allemagne n'aurait pas suivi Hitler.
Percevoir Hitler comme un messie ça c’était bon pour les masses, mais pas pour les initiés, les gens qui faisaient partie de la grande calèche n’étaient pas des gens capables de se faire berner par Hitler, et ce Rudolf Steiner faisait partie de la grande calèche… donc les humains qui se sont voués au culte Hitlérien ou qui se sont assujettis à la puissance politique des SS, étaient des gens eux-mêmes assoiffés du pouvoir. Etant assoiffés du pouvoir ils étaient prisonniers du pouvoir, l’un va avec l’autre, si un humain aime le pouvoir il sera assujetti par le pouvoir, il sera détruit pas le pouvoir, le plus grand danger d’un être humain qui a le moindrement contact avec les forces de l’invisible c’est d’être intéressé, attaché ou rechercher le pouvoir, ils vont vous le donner, ils vont vous le donner le pouvoir, mais vous aurez un prix à payer. Le mensonge cosmique existe.

Auteur: Montréal Bernard de

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[ vingtième siècle ]

 

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énonciation

[...] partons de l’opposition que met un RUSSELL à marquer quelque chose qui serait contradiction dans la formule qui s’énoncerait ainsi : B < A / (S) W (S). D’un sous ensemble B dont il serait impossible d’assurer le statut, à partir de ceci qu’il serait spécifié dans un autre ensemble A par une caractéristique telle qu’un élément de A ne se contiendrait pas lui-même. Y a-t-il quelque sous-ensemble, défini par cette proposition de l’existence des éléments qui ne se contiennent pas eux-mêmes ?

Il est assurément facile, dans cette condition, de montrer la contradiction qui existe dans ceci puisque nous n’avons qu’à prendre un élément y comme faisant partie de B, comme élément de B : y  B [ : appartient à...,  : n’appartient pas à...] pour nous apercevoir des conséquences qu’il y a dès lors à le faire à la fois, comme tel :

— faire partie, comme élément, de A : y  B, y  A,

— et n’étant pas élément de lui–même : y  y. 

La contradiction se révèle à mettre B à la place de y : B  B, B  A, B  B, et à voir que la formule joue en ceci que chaque fois que nous faisons B élément de B, il en résulte, en raison de la solidarité de la formule, que puisque B fait partie de A, il ne doit pas faire partie de lui-même, si d’autre part - B étant mis, substitué, à la place de cet y - si d’autre part il ne fait pas partie de lui-même, satisfaisant à la parenthèse de droite de la formule, il fait donc partie de lui-même étant un de ces y qui sont éléments de B.

Telle est la contradiction devant quoi nous met le paradoxe de Russell.

La contradiction dont il s’agit à ce niveau où s’articule le paradoxe de Russell, tient précisément, comme le seul usage des mots nous le livre, à ceci que je le dis. Car si je ne le dis pas, rien n’empêche cette formule - très précisément la seconde - de tenir comme telle, écrite, et rien ne dit que son usage s’arrêtera là.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 23 novembre 1966, Logique du fantasme

[ écriture ] [ fermeture ]

 

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repli narcissique

Et pourtant, de nombreux ex-radicaux ont eux-mêmes embrassé la sensibilité thérapeutique dans les années 1970. Rennie Davis abandonne le radicalisme politique pour suivre Maharaj Ji, le gourou adolescent. Abbie Hoffman, l’ancien chef des Yippies, décide qu’il est plus important de rassembler ses esprits que de mouvoir les multitudes. Son associé d’antan, Jerry Rubin, lorsqu’il atteignit l’âge terrible de trente ans, se trouva confronté à ses peurs et à ses anxiétés secrètes ; il déménagea alors de New York à San Francisco, et se mit à acheter – avec des revenus apparemment inépuisables – tous les produits offerts par les supermarchés spirituels de la côte Ouest. […]

Dans ses mémoires, modestement intitulées Grandir à trente-sept ans, Rubin témoigne des effets salutaires du régime thérapeutique. Après avoir négligé son corps pendant des années, il se donna "la permission d’être en bonne santé", et perdit rapidement quinze kilos. Nourriture diététique, jogging, yoga, saunas, chiropraxie, acupuncture lui donnèrent l’impression, à trente-sept ans, "d’en avoir vingt-cinq". Sur le plan spirituel, ses progrès se révélèrent tout aussi satisfaisants et indolores. Abandonnant son armure protectrice, son sexisme, sa "manie de l’amour", il apprit "à s’aimer suffisamment soi-même pour n’avoir pas besoin d’un autre pour se rendre heureux", et parvint à comprendre que sa politique révolutionnaire cachait un "conditionnement puritain" qui provoquait parfois en lui un certain malaise, à cause de sa célébrité et des avantages monétaires qu’elle lui valait. C’est apparemment sans efforts psychiques épuisants que Rubin a réussi à se convaincre « qu’il n’y a pas de mal à "goûter les bienfaits de la vie qu’apporte l’argent". […]

Pourtant, cet "énorme auto examen" donne peu d’indications touchant la compréhension de soi auquel il serait parvenu sur le plan personnel ou collectif. Sa conscience de soi demeure embourbée dans les clichés de la libéralisation des mœurs. Rubin examine "la femme en lui", son besoin de se faire une conception plus tolérante de l’homosexualité et son envie de "faire la paix" avec ses parents, comme si ces lieux communs apportaient des révélations difficilement acquises sur la condition humaine. […]

Comme tant d’anciens radicaux, Rubin n’a fait que substituer des slogans thérapeutiques en vogue aux slogans politiques de naguère, qu’il utilise dans l’un et l’autre cas sans tenir compte de leur signification.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pp. 35-38

[ itinéraire ] [ critique ] [ autosatisfaction ] [ beat generation ]

 
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végétal

Les plantes sont proches des humains. Elles parlent les unes avec les autres et s'entraident et appellent même des renforts quand les choses se corsent.
Qui le dit ? Le jardinier australien Don Burke, avec Ben Selinger, prof de chimie à l'Australian National University. Après examen de dix ans de recherches sur des plantes ils sont arrivés à la conclusion que beaucoup de plantes ont des qualités proches des humains.
Ils disent que les plantes peuvent communiquer les unes avec les autres en utilisant une gamme de signaux chimiques.
"Si un insecte grimpeur comme une chenille ou même un koala commence à mâcher une plante, celle-ci commencera à envoyer des produits chimiques à ses feuilles afin de repousser le mâcheur" dit Burke. " Et des plantes voisines commenceront aussi à émettre ces mêmes produits chimiques, prévoyant qu'elle seront aussi attaquées."
M. Burke dit aussi dit que les plantes peuvent émettre des produits chimiques qui attirent certains insectes afin de les protéger. "En clair elles appellent la cavalerie, càd les bons insectes pour attaquer ceux qui les attaquent. "
Les scientifiques ont maintenant identifié les gènes responsables de cette action et essayent de les combiner avec d'autres plantes, dit Burke.
Cette percée, publiée dans le journal la Science l'année dernière, suggère aux jardiniers et aux fermiers de ne plus utiliser de pesticides. "Il y a des implications énormes pour le monde" dit Burke.
Dans les années à venir, au lieu de verser les quantités énormes de produits chimiques toxiques dans le monde entier et donc sur nous-mêmes, nous devrions être capable d'ajouter ces gènes, naturels aux plantes, vers d'autres plantes, afin qu'elles puissent repousser des insectes eux-mêmes.
Burke ajoute qu'il existe d'autres exemples.
La Venus Fly Traps ou plante sensitive peut bouger, les plantes carnivores peuvent manger des animaux, les pêchers et les cerisiers savent aussi compter le nombre de jours froids chaque année avant qu'ils ne produisent leurs feuilles au printemps...
Le Prof Selinger décrit son étonnement devant l'image globale de cette recherche.
"Les plantes ont toujours été comme reléguées comme primitives comparé aux animaux... ce qui n'est pas vrai.
"Mais il y a fort peu de recherche dans ce domaine. Nous sommes un pays si agricole ... je pense que plus d'efforts devraient être menés dans ce sens.

Auteur: Burke Don

Info: January 23, 2006, 4:44PM, Fortean Times

[ animal ] [ interaction ]

 

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questions

L'homme moderne a cru pouvoir circonscrire le monde en projetant toute son énergie sur lui. Il a dilapidé son âme aux quatre coins de la terre, voulant tout voir d'elle et se faire payer de retour en l'exploitant. La conscience objective du monde extérieur voudrait nous faire croire qu'à son image, il n'existe qu'une conscience objective du mode intérieur et qu'à défaut de la penser, nous devrions l'exploiter. Comment peut-on se laisser persuader par une idée qui dénie outrageusement nos intuitions les plus évidentes ? Comment arrivons-nous à croire que notre pensée ne peut être que consciente ? Que faisons-nous de l'évidence de nos rêves et des expériences psychiques singulières ou extraordinaires comme celles des E.M.I. ? Par quelle force de persuasion finissons-nous par nous détourner de ces possibles auxquels les messages de l'inconscient nous invitent à nous abandonner ? Pourquoi refusons-nous d'éprouver ces numina et de leur donner une forme, ce qui nous ferait artistes de notre destinée ? Qu'est-ce qui se dissimule derrière les arguments d'autorité affirmant que notre âme n'est qu'une conscience, sinon la terreur face à l'étendue infinie de l'inconscient ? Que craignons-nous en nous-mêmes ? Nous qualifions d'obscurantistes les siècles derniers pour éloigner de nous le souvenir de massacres et de comportements terrifiants et nous brandissons une conscience que l'on imagine raisonnable pour se garder du retour de tels débordements. Mais ce comportement n'est pas celui d'hommes sages qui ont conscience de leurs démons, qui peuvent les identifier et qui restent vigilants lorsque ceux-ci se réveillent, c'est le comportement d'hommes qui refusent de voir leur part sombre, qui la répriment ou la projettent sur d'autres hommes qu'un jour, ils voudront combattre faute d'avoir su s'affronter eux-mêmes. L'inconscient est chargé de tous les maux et pourtant, il est un allié du conscient. De leur dialectique peut se développer un conscient plus fort, plus sûr de son existence, moins suggestible et moins malléable. Par le mythe de l'E.M.I., nous apprenons que le monde extérieur n'est pas tout et qu'il peut être bon de renoncer à nous en faire le maître pour que notre conscient s'abandonne aux messages de l'inconscient, pour qu'il en comprenne les numina. Au lieu que ce soit le destin qui nous attrape, peut-être arriverons-nous à suivre notre destinée à l'endroit où elle souhaite nous conduire.

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Expérience de mort imminente : L'approche jungienne

[ rationalisme triomphant ] [ anthropocentrisme ]

 

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catharisme

Quoiqu’il en soit à un certain tournant de la vie commune en Europe, la question de ce qui ne va pas dans la Création comme telle s’est posée. Elle s’est posée pour des gens dont vous verrez très suffisamment la notion qu’actuellement il nous est très difficile de savoir ce qu’ils pensaient bien exactement, je veux dire ce qu’a représenté effectivement, dans toutes ses incidences profondes, ce mouvement religieux et mystique qui s’appelle "l’hérésie cathare".

On peut même dire que c’est le seul exemple historique où une puissance temporelle se soit trouvée d’une telle efficace qu’elle a réussi à supprimer presque toutes les traces du procès. Tel est le tour de force qu’a réalisé la Sainte Église Catholique et Romaine. Nous en sommes à trouver dans des coins des documents dont très peu se présentent avec un caractère satisfaisant. Les procès d’inquisition eux-mêmes se sont volatilisés et nous n’avons que quelques témoignages latéraux de ci de là.

Par exemple, un père dominicain nous dit que ces cathares étaient dans tous les cas de très braves gens, foncièrement chrétiens dans leur manière de vivre et particulièrement de mœurs d’une pureté exceptionnelle. Je crois bien que les mœurs étaient d’une pureté exceptionnelle, puisque le fond des choses était qu’il fallait foncièrement et essentiellement se garder de quelque acte qui pût, d’aucune façon, favoriser la perpétuation de ce monde exécrable et mauvais dans son essence.

La pratique de la perfection consistant donc essentiellement à viser à atteindre, dans l’état de détachement le plus avancé, la mort qui était pour eux le signal de la réintégration dans un monde de lumière, dans un monde animique caractérisé par la pureté et la lumière, et qui était le monde du vrai, du bon Créateur originel, celui dont toute la création avait été souillée par l’intervention du mauvais Créateur, du démiurge, lequel y avait introduit cet élément épouvantable qui est celui de la génération, et aussi bien de la putréfaction, c’est-à-dire de la transformation.

C’est dans la perspective aristotélicienne de la transformation de la matière en une autre matière qui s’engendre elle-même, que cette perpétuité de la matière était le lieu où était le mal. La solution, comme vous le voyez, est simple. Elle a une certaine cohérence si elle n’a peut-être pas toute la rigueur désirable.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire VII, L'éthique, séance du 27 janvier 1960

[ christianisme ] [ résumé ] [ principes ]

 
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canevas

C'est l'histoire d'une planète que j'ai étudiée il y a quelques temps, mon travail de doctorat en fait. La planète Dolph est un monde assez extraordinaire, où, après une évolution standard, a émergé une faune exceptionnelle et variée. Ici, au sommet de l'évolution animale, tronent de curieux bestiaux bipèdes. Les dolphiens se partagent grosso modo en quatre races principales, qui se différencient principalement par la couleur de leur pelages. Certains, comme nous l'allons voir ont développés des cultures plus ou moins prosélytes, plus ou moins pacifiques, etc.
Justement, au milieu de toutes ces races, s'est dégagé une tribu, les Dulmos, qui rassemble des individus d'un peu toutes les races à l'exception de celles aux yeux bridés du troisième continent. Les Dulmos lancèrent jadis cette idée singulière dans l'histoire philosophique de Dolph: "Il n'y a qu'une sorte d'extra dolphiens". Cette notion, amenée et défendue principalement par une femme, qui se sacrifia pour la propager, s'est étendue ensuite comme un virus sur une grande partie de la partie nord de Dolph. Nous dirions qu'il y avait là une secte qui avait réussi. Par une suite d'aléas et autres conflits guerriers, la tribu des Dulmos fut vilipendée par une grande partie de la population de deux des trois continents dominants, (le troisième s'en contre foutant totalement) parce qu'elle avait objectivement trahi cette femme.
Bref ces curieux animaux de la branche Dulmos, très fiers et repliés sur eux-mêmes, brimés et rejeté par la population générale, se retrouvèrent cantonnés dans quelques fonctions spécialisée de leur planète : lissage des fourrure, taille des feuilles et surtout : contrôle et stockage du prong, une sorte de nourriture. Par un enchaînement de circonstances trop long à détailler ici, cette nourriture devint monnaie d'échange principale entre les dolphiens. En clair : le pouvoir était passé, principalement par un phénomène de paresse généralisée, de la force bête et brutale... vers la détention du prong. Il suffisait d'avoir des prongs plutôt qu'une agressivité et une musculature plus développée que les autres pour décider. De fait cette petite tribu des Dulmos se retrouva avec beaucoup de pouvoir. De plus ils avaient toujours conservé cette certitude ancrée dans leur tradition : il n'existe qu'une seule race d'extra dolphiens, créée - ou découverte - par eux.
Mais beaucoup n'étaient pas d'accord. Il y avait des indices quand à une multiplicité d'extra dolphiens.
On était en conflit permanent.

Auteur: MG

Info: 28 oct 2010

[ judaïsme ]

 

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société de surveillance

Nous nous habituons maintenant à ces dispositifs de contrôle, mais je vous demande : jusqu’où sommes-nous prêts à accepter que ce contrôle aille ?

Est-il possible que les citoyens d’une société prétendument démocratique soient dans une situation pire que les citoyens de l’Union soviétique sous Staline ?

Vous savez peut-être que les citoyens soviétiques étaient obligés de présenter une propiska, un laissez-passer pour tout déplacement d’un endroit à un autre.

Mais on est aussi obligé de montrer un passe sanitaire pour aller au restaurant, voire même pour aller au musée ou au cinéma.

Et maintenant —ce qui est encore plus grave avec le décret que vous devez transformer en loi— même à chaque fois que vous allez travailler.

Et aussi comment accepter que, pour la première fois dans l’histoire de l’Italie après les lois fascistes de 1938 sur les non-aryens, se créent des citoyens de seconde zone soumis à des restrictions qui, d’un point de vue strictement juridique, alors que les deux phénomènes n’ont rien à voir, (je ne parle que d’analogie juridique) subissent des restrictions identiques à celles subies par les non-aryens.

Ce qui, comme vous le savez, concernait principalement la possibilité de se marier...

Tout porte à croire que les décrets qui se succèdent, comme s’ils émanaient d’une seule personne, doivent s’inscrire dans un processus de transformation des institutions et des paradigmes de gouvernance des sociétés dans lesquelles nous nous trouvons.

Une transformation d’autant plus insidieuse que, comme cela s’était produit avec le fascisme, elle se déroule sans changement dans le texte de la Constitution... subrepticement.

Le modèle ainsi érodé et annulé est celui des démocraties parlementaires avec leurs droits, leurs garanties constitutionnelles.

Et à leur place prend le relais un paradigme de gouvernement dans lequel, au nom de la biosécurité et du contrôle, les libertés individuelles sont vouées à subir des limitations croissantes.

La concentration exclusive de l’attention sur les infections et la santé, en effet, me semble nous empêcher de percevoir quel est le sens de cette grande transformation qui s’opère dans la sphère politique.

Et cela nous empêche de réaliser que, comme les gouvernements eux-mêmes ne se lassent pas de nous le rappeler, la sécurité et l’urgence ne sont pas des phénomènes transitoires, mais constituent la nouvelle forme de gouvernementalité.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: https://www.voltairenet.org/article214353.html

[ covid-19 ] [ prétexte ] [ justification ]

 
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