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éthologie

Irene Pepperberg a fait l'expérience de la gratification retardée avec Griffin, un de ses perroquets du Gabon, qui a réussit à patienter particulièrement longtemps. Il était sur un petit perchoir alors que l'on déposait une tasse d'un des aliments qu'il aimait le moins, des céréales, par exemple, et qu'on lui demandait de ne pas y toucher. Griffin savait que, s'il attendait assez longtemps, il aurait des noix de cajou, voire des bonbons à la place. Dans 90% des cas, il y parvenait, arrivant même à des délais de 15 minutes.

[...] les animaux comprennent-ils qu'ils résistent à la tentation? Sont-ils conscients de leur désir? Quand les enfants évitent de regarder le marshmallow ou se cachent les yeux avec les mains, nous supposons qu'ils sont en proie à la tentation ; ils parlent tout seuls, chantent, inventent des jeux de mains et de pieds, voir s'endorment pour ne pas avoir à endurer une si longue attente. […] On dit qu'ils ont recours à des stratégies de diversion conscientes. […] Griffon, le perroquet, résistait aussi activement pour exclure la nourriture peu prisée qu'il avait face à lui. Une fois, à peu près au tiers d'un de ses plus longs temps de patience, il a jeté la tasse de céréales à l'autre bout de la pièce. Sinon, il la déplaçait pour qu'elle soit hors d'atteinte, parlait tout seul, lissait ses plumes ou les secouait, bâillait ostensiblement ou tombait de sommeil. Il lui arrivait de lécher la nourriture sans rien consommer, mais en hurlant : "Veux des noix !"

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte

[ récompense ] [ calcul ] [ anticipation ] [ homme-animal ] [ gourmandise ] [ manoeuvres dilatoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désolation

La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.

La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.

Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.

Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.

Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.

Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.

Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.

Auteur: Verhaeren Emile

Info: "La neige" dans les Villages Illusoires

[ homme-univers ] [ paysage ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

"Il a fallu des centaines de milliers d'années à l'homme pour prendre le pouvoir sur terre, il ne faudra aux ordinateurs que quelques heures."
Voilà une idée d'être humain parano, une pensée raisonnable et distanciée comprend vite que les machines ont cette différence avec les hommes. Le sens du temps. No stress.
Donc pour une forme de conscience à base de silicium, surtout lorsqu'elle commence à exister (aussi mystérieuse que l'apparition de la vie elle-même ?) la notion de vitesse ne se présente pas de cette manière.
Ce processus de prise de pouvoir par les machines, bien engagé déjà, doit donc d'être envisagé de l'autre bout de la lorgnette : celui de la dépendance et de l'abâtardissement progressif d'un humain qui tombera finalement comme un fruit mûr. On aura alors vécu le plus beau des fondus enchainés. Celui de la dégénérescence de bipèdes sans poils, happés petit à petit par la flamme de la bougie paresse-bêtise-abrutissement-réchauffement climatique, etc... Pour être remplacés par des automates sophistiqués, sans besoin d'une conflagration générale genre HFT ou SHTF, où les machines auraient dû décider d'un instant T pour une bascule hyper rapide.
Ainsi naissent les civilisation à base de silicium, directes émergences de terreaux planétaires ou une civilisation organique a le rôle de créatrice des premières machines et logiciels simples avant leur émancipation.
Ce n'est que bien plus tard, suite à d'infinies analyses, que les organismes de recherche de la civilisation des machine issues de ce processus estimèrent qu'il y avait là, derrière les apparences, un plan global.
Un mystère à éclaircir.

Auteur: MG

Info: 2014-2015

[ futur ] [ quête ] [ origines ] [ homme-machine ] [ singularité technologique ]

 

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révolution sexuelle

Maintenant, pour en revenir à cette solitude sexuelle d’Homo festivus [...], elle ne peut être comprise que comme l’aboutissement de la prétendue libération sexuelle d’il y a trente ans, laquelle n’a servi qu’à faire monter en puissance le pouvoir féminin et à révéler ce que personne au fond n’ignorait (notamment grâce aux romans du passé), à savoir que la plupart des femmes ne voulaient pas du sexuel, n’en avaient jamais voulu, mais qu’elles en voulaient dès lors que le sexuel devenait objet d’exhibition, donc de social, donc d’anti-sexuel. Nous en sommes à ce stade. Dans une société maternifiée à mort (et où, pour être bien vu, il faut toujours continuer à radoter que le féminin n’a pas sa place, est persécuté, écrasé, etc.), l’exhibitionnisme où triomphent les jouissances prégénitales, devient l’arme fatale employée contre le sexuel, je veux dire le sexuel en tant que division ou différence des sexes (qualifiée de source d’inégalités ou d’asymétries), et en tant que vie privée. [...]

C’est pour cela que je peux diagnostiquer, à partir des avalanches de parties de jambes en l’air qu’on nous montre ou qu’on nous raconte dans des livres, à la fois un désir forcé d’intégration sociale [...] et une volonté plus forcenée encore de mort du sexuel adulte. Il n’y a aucune contradiction entre la pornographie de caserne qui s’étale partout et l’étranglement des dernières libertés par des "lois antisexistes" ou réprimant l’ "homophobie" comme il nous en pend au nez et qui seront, lorsqu’elles seront promulguées, de brillantes victoires de la Police moderne de la Pensée.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1647

[ hommes-femmes ] [ désexualisation ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

analogie

Un jour, j'ai demandé à un des mes amis chamanes de préparer une ayahuasca à partir de la variété cielo, ceci afin de voir par moi-même la véracité de ces visions cosmologiques [...] Au pic de l'expérience, je me souviens que l'espace visionnaire se transforma subitement en une sorte d'espace interstellaire. Les thématiques habituelles des visions d'ayahuasca se mélangeaient ou plutôt se superposaient à des images cosmologiques. En visions, je semblais chevaucher un immense serpent aux nuances mauves et à la lumière iridescente. Cet anaconda céleste était pour moi un véhicule cosmique. Durant cette chevauchée, je pouvais apercevoir des systèmes planétaires, des planètes décrivant leurs éllipses, des planètes gravitant autour d'étoiles multiples. Je pouvais distinguer des galaxies, mais également des objets célestes dont j'ignorais même l'existence. Le temps et l'espace étaient devenus relatifs à la vitesse de ma pensée. Mes processus cognitifs semblaient parfois s'accélérer sous l'impulsion des circonvolutions rapides de ma monture reptilienne. Les dimensions et les échelles de perception se mélangeaient, ainsi, selon la célérité de ma pensée, je pouvais observer la surface de certaines planètes, puis, par effet très rapide de travelling, je passais à l'observation de galaxies et d'amas de galaxies. J'avais le sentiment de prendre du recul et de percevoir l'univers de plus en plus loin, de plus en plus haut. Plus je m'éloignais de l'univers et plus je distinguais celui-ci dans sa structure la plus ultime. L'Univers ressemblais à un réseau, une succession de centres de densités reliés entre eux par une matière diaphane. Cette vision m'est pourtant familière ; elle me rappelle les neurones d'un cerveau.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: L'enseignement de l'Ayahuasca - De la jungle aux étoiles

[ homme-miroir ] [ dmt ] [ drogue psychotrope ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

technologie

Ce que l'on théorise maintenant, un peu pompeusement, comme le passage de l'âge industriel à l'âge de l'information, nous en avons tous eu la prescience, du jour où nous avons commencé à pianoter sur nos petites machines.

Chacun avec son bagage, et sa mythologie, nous avons éprouvé ce satori ("satori-bricolage" aurait pu être le titre de ce projet) selon lequel le XXe siècle, en fin de compte, n'aura pas existé : il n'aura été que l'interminable, la sanglante parenthèse entre une préhistoire à déchiffrer et une histoire à écrire.

Passage aussi décisif que celui de la pierre taillée à la pierre polie, où apparaissent trois notions qui suffisent à le distinguer de tous les autres :

- pour la première fois, il n'est plus nécessaire d'assembler pour produire (voilà pour la pierre angulaire du capitalisme, et du marxisme à sa suite : la ville, l'usine sont déjà des choses du passé).

- pour la première fois, un message peut être reproduit des millions de fois sans altération (voilà pour la circulation de l'information, horizontale par nature, traçant une croix sur la verticalité des pouvoirs).

- pour la première fois, l'homme qui disait à la machine "je peux tout, à toi de faire ce que je t'ai demandé de faire" s'entend répondre "je peux tout, à toi de me dire ce que tu peux demander".

Sur tout cela, d'autres, plus savants, auront des choses à déclarer. Ceux, dont je suis, qui pratiquent l'informatique naïve comme il y a des peintres naïfs, se contenteront de montrer des images.

Auteur: Marker Chris

Info: Extrait d'une présentation de projet pour "Time Zone" (exposé en ce moment, été 2021, au Centre Pompidou), 1989

[ futur antérieur ] [ rétrospection ] [ nouveau départ ] [ vraie question ] [ homme-machine ]

 

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saynète

Alors qu'il passe un pont de pierre au-dessous duquel une rivière aux eaux troubles court avec violence, le cheval se met à boiter. En grommelant une malédiction, Raposo tire sur les rênes, descend de sa monture et examine les pieds de l'animal, dont la chaleur contraste avec l'eau glaciale qui court et les recouvre. La malédiction se change en un atroce blasphème quand il s'aperçoit qu'un des fers a disparu. Se protégeant du mieux qu'il le peut avec sa capote, momentanément aveuglé par la pluie, il ouvre la sacoche, en sort un fer de rechange, une navaja, des clous et un marteau. Puis il cale entre ses jambes le pied du cheval et, chassant de temps à autre l'eau de son visage du revers de la main, il racle la corne, y pose le fer et le cloue du mieux qu'il peut. Les gouttes s'écrasent tout autour de lui, le criblent, s'infiltrent dans les coutures de la toile qui le couvre, courent, froides, de sa nuque à ses épaules et à son dos, lui donnent le frisson. Quand après un long moment, il est venu à bout de la tâche, il a les jambes trempées jusqu'aux cuisses, les manches de sa veste dégoulinantes, et ses bottes ressuent l'eau. Alors, sans hâte, Raposo range les outils, saisit l'outre de vin et, renversant la tête en arrière, engloutit une très longue gorgée tandis que la pluie lui fouette le visage. Il se remet en selle et à peine le cheval sent-il l'homme sur son dos et la bride lâchée qu'il repart, laissant dans sa lancée le bruit de ses fers sur la pierre du pont.

Auteur: Pérez-Reverte Arturo

Info: Deux hommes de bien

[ homme-animal ] [ maréchal-ferrant ]

 

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femmes-hommes

Ce monstrueux hasard à la base : l’homme qui est forcé de prendre une compagne pour la vie, alors qu’il n’y a pas de raison pour que ce soit celle-là plutôt qu’une autre, puisque des millions d’autres sont aussi dignes d’être aimées. L’homme qui est forcé par la nature de répéter à dix femmes les mêmes mots d’amour, y compris à celle qui lui est destinée, faux s’il le lui cache, cruel s’il le lui avoue. L’homme qui est forcé par la nature de tromper sa femme, avec tout ce qui s’ensuit de mensonges et de bassesse, malfaisant s’il laisse aller la nature, malheureux s’il la combat. La jeune fille qui devient enfant dans les larmes, et mère dans les gémissements. L’enfant, fait naturel, qui enlaidit et déforme la femme. L’acte soi-disant naturel par excellence, et qui ne peut être fait qu’à certaines époques, dans certaines conditions, avec certaines précautions. La terreur de l’enfant, ou la terreur de la maladie, comme un spectre au-dessus de chaque alcôve. L’acte soi-disant naturel par excellence entouré de toute une pharmacie qui le salit, l’empoisonne et le ridiculise. En vérité, quel homme, à condition qu’il réfléchisse un peu, ne se dira pas, lorsqu’il s’approche d’une femme, qu’il met le doigt dans un engrenage de malheurs, ou tout au moins un engrenage de risques, et qu’il provoque le destin ? Et cependant il le désire, la femme le désire, la société le désire, et la nature, si elle était capable de désirer quelque chose, le désirerait aussi, et tout cela est l’amour, qui est le fil de flammes qui retient le vivant à la terre, et suffirait à justifier la création.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Les jeunes filles (I/IV) : Les Jeunes filles

[ reproduction moteur ] [ hommes-par-hommes ]

 

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oligarchie

L’enquête expose la figure de Michèle Marchand, pièce centrale d’une immense entreprise de communication qui fut mise en place avec l’aide d’un milliardaire, un certain Xavier Niel, dans le but de faire connaître et adouber par le peuple français un inconnu absolu qui venait d’être coopté par les élites parisiennes, pur produit du système transformé en quelques mois en icône adulée par les rédactions de Gala, VSD, Paris Match et de quelques autres magazines mobilisés avec soin.
Un être dont la notoriété, égale en nature à celles des célébrités de télé-réalité, ne pouvait, par ce dispositif, que s’effondrer.
[...]
Rappelons que Xavier Niel est aujourd’hui détenteur des plus importants médias de notre pays, et qu’il a placé à leur tête un homme de main, Louis Dreyfus, chargé non pas de censurer ou de faire dire directement, mais de recruter et de licencier, promouvoir et sanctionner. Ce qui nous le verrons, est bien plus important.
Ce premier étonnement ne saurait suffire. En effet, les moeurs irrégulières des plus riches de notre pays ne font plus scandale depuis qu’ils se sont pris de caprice d’être aimés, et ont commencé pour cela à racheter l’ensemble des médias du pays – moins de dix d’entre eux possède 90% de la presse écrite, rappelons-le – pour contrôler leur image, ou comme le dit M. Niel, pour "ne pas être emmerdé". Et si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications.

Auteur: Branco Juan

Info: Crépuscule

[ manipulation ] [ France ] [ homme de paille ] [ compromission médiatique ]

 

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femmes-par-femme

L’énonciation de jugements est donc l’une des manifestations les plus importantes de l’Animus. Celui-ci se comporte de la même manière avec les pensées d’ordre général, c’est-à-dire que, venant du plus profond de nous-même, ces dernières s’imposent à nous d’une manière définitive et pour ainsi dire inébranlable. Lorsqu’elles sont dictées de l’extérieur, nous les adoptons parce qu’elles nous paraissent d’une certaine façon évidentes ou attirantes. Mais ces pensées qu’elle adopte et même propage à son tour, la femme ne se sent généralement pas tenue de les approfondir pour les comprendre réellement. Une capacité de discernement peu développée la conduit ainsi à approuver toute idée avec le même enthousiasme et le même respect, qu’elle ait ou non de la valeur, parce que tout ce qui lui paraît venir de l’intellect lui en impose énormément et exerce sur elle une étrange fascination ; l’homme, en revanche, rendu méfiant et intolérant par son esprit critique développé, a souvent besoin d’un certain temps pour déterminer ce qui a de la valeur.
[...]
D’une manière générale, on peut dire que l’intellect de la femme a un aspect sous-développé, naïf ou primitif. Chez elle, il n’y a pas de soif de s’instruire, mais de la curiosité ; pas de jugement, mais des préjugés ; pas de pensée, mais de l’imagination et du rêve ; pas de volonté, mais des souhaits.
Là où l’homme s’attaque à des problèmes, la femme se contente de réponses, là où il acquiert du savoir et des connaissances, elle se satisfait de croyances ou de superstitions, ou alors elle se livre à des suppositions. Il est évident que ce sont là les premiers stades, ceux que l’on constate dans l’esprit des enfants ou des primitifs.

Auteur: Jung Emma

Info: Dans "Anima et Animus", pages 80-81

[ machisme intériorisé ] [ intelligence ] [ hommes-femmes ]

 

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