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attention volontaire

- Quelle est votre astuce ?

Faire comme si j'avançais sur une poutre. Il y a un point de départ, un point d'arrivée. Je dois suivre la trajectoire, sans tomber. Pour cela, pas le choix : regarder droit devant soi. Il faut savoir que des forces analogues agissent sur le corps et sur l'attention : nos yeux et notre buste réagissent de la même manière au moindre bruit distrayant. L'idée est donc, comme un ou une gymnaste sur sa poutre, d'utiliser son corps pour ramener doucement l'attention sur la tâche qu'on s'était donné à réaliser : la lecture de son livre, l'écriture de son mail, l'écoute attentive de son interlocuteur. C'est l'équilibre attentionnel. Plus on remarque tôt que l'attention et le corps sont en train de dévier, plus on les ramène sans tarder, mais tranquillement.  (...)

- Vous, spécialiste du cerveau, arrivez-vous à maintenir fixe votre attention ?

Pas tout le temps, mais quand j'en ressens le besoin, oui. Je fonctionne beaucoup par images. Un matin, ma fille de 8 ans voulait me raconter un épisode de "Harry Potter". Je n'écoutais pas. Pour me reconnecter à elle, j'ai utilisé une technique Atole consistant à me figurer sous forme de petites images mentales tout ce qu'elle me disait. Très vite, j'étais dans l'écoute et c'est devenu agréable pour elle, comme pour moi.

Autre technique, utile quand il faut lire un texte sans en avoir envie : plutôt que de le parcourir sans s'y arrêter vraiment, je pose tout de suite mon regard sur la première ligne. Le cerveau va lire automatiquement, "tout seul", sans urgence. C'est beaucoup moins fatigant.

Auteur: Lachaux Jean-Philippe

Info: https://www.leparisien.fr/. Interview de Florence Méréo, 16 mars 2019

[ écoute ] [ focalisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Dans quelques heures, moins de vingt-quatre sans doute, pour moi, tout sera fini. Je ne sais pas encore si ce sera la balle d'un sniper du Raid ou mes tripes qui voleront dans un grand boum... Toujours est-il que je bénis celui qui a placé cette dynamite... car il m'a permis de donner un cours à ma fantaisie.... Combien ont eu le temps suffisant pour coucher sur le papier... ceux qui se savaient une mort qu'ils assument, j'en fais partie... Prisonnier de mes rêves mes plus fous je suis mal assis sur une petite chaise de bambins. 4 heures maintenant... dans la pénombre de cette petite classe aux rideaux bouchant le jardin rempli d'hommes en noir et aux fenêtre scotchées des dessins de ces bambins... des taches pour masquer toute vue, les magnifiques gribouillages de ces petits hommes qui oublieront tout dans quelques heures, quelques jours... Alors revenons à cette mort dont je sens à peine mais sûrement la faux s'affuter sur ma nuque. Mort je le suis, il fallait l'être. Je m'y suis préparé. Cette farce ne suffira pas, au-delà de cette école où ils ont peut-être réalisé le danger d'une bombe humaine. HB, tel que moi... Je dois de toute façon y passer... Longtemps, très longtemps j'ai cherché un moyen de gagner beaucoup d'argent et vite. Au casino j'ai toujours flambé en quelques minutes la petite mise que je pouvais jouer. Pendant des nuits, des jours, des semaines et des mois, depuis longtemps, j'avais imaginé, non, plutôt rêvé, ma plus grosse mise : ma foutue vie sur le tapis. Alors, que m'importe... Pour une fois, j'aurai connu le bout du bout d'un projet grandiose...

Auteur: Schmitt Erick

Info:

[ suicide ] [ Human Bomb ]

 

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définition

Encore une chose. L'amour est une folie passagère, il entre en éruption comme un volcan et se calme ensuite. Et quand il se calme, il faut prendre une décision. Il faut voir si vos racines se sont emmêlées à un tel point qu'il est inconcevable de vous séparer. Parce que c'est ça l'amour. L'amour, ce n'est pas la respiration coupée, ce n'est pas l'excitation, ce n'est pas l'échange de promesses d'une passion éternelle, ce n'est pas le désir de s'accoupler à chaque minute de la journée, ce n'est pas rester éveillée la nuit en t'imaginant qu'il embrasse chaque recoin de ton corps. Non, ne rougis pas, je te dis certaines vérités. Ça, c'est simplement être "amoureux", ce qui est à la portée du premier imbécile venu. L'amour vrai, c'est ce qui reste quand on a cessé d'être amoureux, et c'est à la fois un art et un heureux accident. (...) L’amour, ce n’est pas rester sans voix, ce n’est pas l’excitation, ni la déclaration de promesses d’une passion éternelle. Ce n’est pas le désir de faire l’amour à tout instant du jour, ni rêver toute la nuit qu’il te fait des bisous partout. Non, ne rougis pas ! Je te dis la vérité. Ça, c’est “tomber amoureux”, et n’importe quel imbécile peut le faire. L’amour, c’est ce qu’il nous reste quand le feu de la folie amoureuse s’est éteint… C’est ce que nous éprouvions, ta mère et moi. Nous avions des racines qui poussaient en profondeur et se rapprochaient les unes des autres. Quand nos branches ont perdu leurs jolies fleurs, nous avons découvert que nous ne faisions plus qu’un seul arbre au lieu de deux.

Auteur: Bernières Louis de

Info: La Mandoline du capitaine Corelli

[ explication ] [ couple ] [ durabilité ]

 
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dernières paroles

Mon petit Microbe, mon fils, Quand tu seras grand, tu liras cette lettre de ton papa. Il l'a écrite 3 heures avant de tomber sous les balles du peloton d'exécution.
Je t'aime tellement, mon petit garçon, tellement, tellement.
Je te laisse seul avec ta petite maman chérie. Aime-la par-dessus tout. Rends-la heureuse, si heureuse. Remplace ton "papa-car" auprès d'elle. Elle est si bonne ta maman, et ton papa l'aime tellement. Console-la, mon petit garçon chéri, soutiens-la. Tu es tout maintenant pour elle. Donne-lui toute la joie. Sois hon et courageux.
Je tomberai courageusement, mon petit Microbe chéri, pour ton bonheur [et celui] de tous les enfants et de toutes les mamans.
Garde-moi un tout petit coin dans ton coeur. Un tout petit coin, mais rien qu'à moi. N'oublie pas ton "papa-car".
Mon petit fils chéri, je revois ta petite figure souriante, j'entends ta voix si gaie. Je te vois de tous mes yeux. Tu es tout notre bonheur, le mien et celui de ta maman chérie.
Obéis à ta maman, aime-la par-dessus tout, ne lui cause jamais de chagrin. Elle a déjà tellement souffert. Donne-lui tellement de bonheur et de joie.
Mes derniers instants, je ne pense qu'à toi, mon petit garçon chéri et à ta maman bien-aimée.
Soyez heureux, soyez heureux dans un monde meilleur, plus humain.
Vous dis encore une fois tout mon amour.
Sois courageuse, ma petite Paula chérie.
Aime ta maman par-dessus tout, mon petit garçon chéri, mon petit Microbe chéri.
Sois bon et courageux, n'oubliez pas votre "papa-car".
Vous serre tous les deux dans mes bras.
Vous embrasse de toutes mes forces, de tout mon coeur.
Votre "papa-car".
Mes amitiés à tous nos amis.

Auteur: Epstein Joseph

Info: 11 avril, à son fils

[ exécution ]

 

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routines

Tel homme s’éveille, le matin, dans son lit. A peine levé, il est déjà de nouveau endormi ; en se livrant à tous les automatismes qui font que son corps peut s'habiller, sortir, marcher, aller à son travail, s'agiter selon la règle quotidienne, manger, bavarder, lire un journal – car c’est en général le corps seul qui se charge de tout cela –, ce faisant il dort. Pour s’éveiller il faudrait qu’il pensât : toute cette agitation est hors de moi. Il lui faudrait un acte de réflexion. Mais si cet acte déclenche en lui de nouveaux automatismes, ceux de la mémoire, du raisonnement , sa voix pourra continuer à prétendre qu’il réfléchit toujours; mais il s’est encore endormi. Il peut ainsi passer des journées entières sans s’éveiller un seul instant. Songe seulement à cela au milieu d'une foule, et tu te verras environné d'un peuple de somnambules. L'homme passe, non pas, comme on dit, un tiers de sa vie, mais presque toute sa vie à dormir de ce vrai sommeil de l'esprit. Et ce sommeil, qui est l’inertie de la conscience a beau jeu de prendre l’homme dans ses pièges : car celui-ci, naturellement et presque irrémédiablement paresseux, voulait bien s'éveiller certes, mais comme l'effort lui répugne, il voudrait - et naïvement il croit la chose possible - que cet effort une fois accompli le plaçât dans un état de veille définitif ou au moins de quelque longue durée; voulant se reposer dans son éveil, il s'endort. De même qu'on ne peut pas vouloir dormir, car vouloir quoi que ce soit, c’est toujours s'éveiller, de même on ne peut rester que si on le veut à tout instant. 

Auteur: Daumal René

Info: Tu t'es toujours trompé .

[ habitudes ] [ seconde nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

égrégore amoureux

Le moi tend à "récupérer" par sa volonté propre ce qui lui fût donné gratuitement, au moment où il s'abandonnait et s'ouvrait dans l'Inconditionné. Vouloir rendre l'ego heureux est une tâche impossible. Seule l'ouverture de l'ego au Soi rend le bonheur possible. Vouloir se rendre heureux avec un autre ou vouloir le rendre heureux avec soi est un leurre dont la souffrance nous éveille durement.
Ce qui se révèle dans la rencontre numineuse, ce n'est pas seulement un "toi et moi", mais ce que Graf Dürckheim appelle le grand Troisième, le Soi, entre nous deux, qui rend la rencontre possible et parce que l'amour ne dépend pas seulement de toi et de moi, mais de ce Troisième, nous pouvons nous reconnaître dans nos différences, sans en être séparés pour autant.
Le Soi est ce qui nous unifie et nous différencie dans le même mouvement. On peut être séparé d'une personne aimée ; ce qui nous a unis dans la profondeur de l'instant essentiel demeure, le temps n'a pas d'emprise sur la qualité du Soi, quand bien même il éroderait au point de détruire les qualités du moi.
Qu'est-ce qui est "indissoluble" entre deux personnes, qu'est-ce qui n'est pas soluble dans le temps, le quotidien ? Le Soi. Et il y a là une délivrance, une légèreté à découvrir que notre amour ne dépend pas seulement de nous, il est un Autre entre nous, et cet Autre ne prend pas toutes nos rides, il garde la vivacité d'un enfant éternel.
Que nous appelions cet Autre le grand Troisième, Dieu ou le Soi, dans la rencontre numineuse transparaît un ordre de réalité qui semble échapper aux puissances de la mort. Aimer quelqu'un, c'est lui dire : Tu ne mourras pas.

Auteur: Leloup Jean-Yves

Info: Dans "Manque et plénitude"

[ anima-animus ] [ grand amour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

isolement

Leo s'est endormi presque instantanément et j'ai dû affronter seule la tempête qui se déchaînait en moi.
Je n'ai pas allumé; j'ai tisonné le feu et ajouté un peu de charbon puis je me suis assise, vêtue d'un pull et de ma culotte, avec Bell, le chat sur les genoux.
Je répétais à mon coeur: Cesse de brûler, cesse de me faire mal, calme-toi, il n'y a aucun remède à ton angoisse et à tes regrets. Je savais que le sexe était bon pour le moral et que je pouvais m'estimer heureuse, parce que beaucoup de célibataires - et sans doute de personnes mariées- de mon âge n'avaient que trop peu d'occasions de faire l'amour. Et j'appréciais pleinement ma chance. Mais le Temps s'était invité dans le lit avec nous - mon ventre mou sur la hanche anguleuse de Leo, son bras osseux autour de moi. Et à présent la dure leçon du Temps sur l'impuissance d'autrui à apaiser notre souffrance se rappelait à moi. Je ne pouvais pas dire à Leo: Me retrouver si près de toi me fait sentir encore plus cruellement ma solitude ordinaire.
Chacun doit grandir sans importuner les autres.
C'était mon problème. Moi seule trimballais le souvenir de ce qui avait été - la gloire du monde tel que je l'imaginais quand j'étais jeune, quand la passion semblait me faire accéder à un immense royaume, quand, parfois, j'avais l'impression de quitter la terre pour m'élancer dans l'univers et y scintiller de tout mon être. Quand je ne me posais aucune question sur moi-même. Quand j'avais foi en tout.
Oh, rendez-moi cela! ai-je supplié la pièce obscure et silencieuse. Oh, rendez-le moi ! que je puisse revivre ma vie avec ce que je sais maintenant! Rendez-moi un commencement!

Auteur: O'Faolain Nuala

Info: Best love Rosie

[ littérature ] [ couple ] [ désillusion ] [ assumer ]

 

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principe de la psychanalyse

[...] qu’est-ce que c’est que l’analyse des résistances ?

Ce n’est pas [...] intervenir auprès du sujet pour qu’il prenne conscience de la façon dont ses attachements, ses préjugés, l’équilibre de son moi, l’empêchent de voir. Ce n’est pas une persuasion, débouchant vite sur la suggestion. Ce n’est pas renforcer, comme on dit, le moi du sujet, ou se faire de sa partie saine un allié. Ce n’est pas convaincre. C’est, à chaque moment de la relation analytique, savoir à quel niveau doit être apportée la réponse. Cette réponse, il est possible qu’elle doive être parfois apportée au niveau du moi. mais dans le cas que je vous dis, il n’en est rien. La question du sujet ne se réfère nullement à ce qui peut résulter de tel sevrage, abandon, manque vital d’amour ou d’affection, elle concerne son histoire en tant qu’il la méconnaît, et c’est là ce qu’il exprime bien malgré lui à travers toute sa conduite, pour autant qu’il cherche obscurément à la reconnaître. Sa vie est orientée par une problématique qui n’est pas celle de son vécu, mais celle de son destin, à savoir – qu’est-ce que son histoire signifie ? 

Une parole est matrice de la part méconnue du sujet, et c’est là le niveau propre du symptôme analytique – niveau décentré par rapport à l’expérience individuelle, puisque c’est celui du texte historique qui l’intègre. Il est dès lors certain que le symptôme ne cédera qu’à une intervention portée à ce niveau décentré. Toute intervention échouera, qui s’inspire d’une reconstitution préfabriquée, forgée à partir de notre idée du développement normal de l’individu, et visant à sa normalisation – voilà ce qui lui a manqué, voilà ce qu’il doit apprendre à subir de frustration par exemple.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 64-65

[ anti-comportementaliste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

USA

Tout le monde sait que l'égoïsme de chaque individu, du premier au dernier, dont les droits à l'égoïsme sont garantis par notre Constitution américaine, contient la ruine de notre pays, du monde, de la Terre elle-même. Notre Constitution affirme le droit de détruire le monde, et le monde sera détruit, complètement détruit, et ceux qui resteront dans les ruines seront dévoués, du premier au dernier individu, à eux-mêmes seulement, ne s'inquiéteront que de leur propre survie et, en toute légalité constitutionnelle, ils couperont le dernier arbre restant qui pourrait, si on le sauvait, produire assez de semences pour replanter les forêts du monde entier, ils tueront le dernier couple d'oiseaux qui pourrait, si on l'épargnait, se reproduire en masse pour remplacer tous les oiseaux du monde. La Société, à son apogée dans les inaliénables droits américains à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur, a évolué dans un sens intrinsèquement néfaste à la survie du monde. Tout à fait néfaste, mais telle est la vérité américaine fondamentale universelle: tu es toi et je suis moi, et je suis content que ta pauvreté ne signifie pas que je doive être pauvre, que ta maladie ne signifie pas que je doive être malade, que ta souffrance ne signifie pas que je doive souffrir, que le fait que tu sois noir ou juif ou homo ne signifie pas que je doive être noir ou juif ou homo, que ta mort ne signifie pas que je doive mourir. Je suis très content qu'aux Etats-Unis nous vivions individuellement et mourions individuellement. Si néfaste que ce soit, si destructeur de cette terre sur laquelle nous vivons telle qu'elle est, je suis content que la seule personne dont j'aie à m'inquiéter soit moi. Et cela fait de moi un Américain.

Auteur: Plante David

Info: Le Temps de la terreur

 

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déclaration d'amour

Parthénice, il n'est rien qui résiste à tes charmes:
Ton empire est égal à l'empire des dieux;
Et qui pourrait te voir sans te rendre les armes,
Ou bien serait sans âme, ou bien serait sans yeux.

Pour moi, je l'avouerai, sitôt que je t'ai vue,
Je ne résistai point, je me rendis à toi:
Mes sens furent charmés, ma raison fut vaincue,
Et mon coeur tout entier se rangea sous ta loi.

Je vis sans déplaisir ma franchise asservie;
Sa perte n'eut pour moi rien de rude et d'affreux;
J'en perdis tout ensemble et l'usage et l'envie:
Je me sentis esclave, et je me crus heureux.

Je vis que tes beautés n'avaient pas de pareilles:
Tes yeux par leur éclat éblouissaient les miens;
La douceur de ta voix enchanta mes oreilles;
Les noeuds de tes cheveux devinrent mes liens.

Je ne m'arrêtai pas à ces beautés sensibles,
Je découvris en toi de plus rares trésors;
Je vis et j'admirai les beautés invisibles
Qui rendent ton esprit aussi beau que ton corps.

Ce fut lors que voyant ton mérite adorable,
Je sentis tous mes sens t'adorer tour à tour:
Je ne voyais en toi rien qui ne fût aimable,
Je ne sentais en moi rien qui ne fût amour.

Ainsi je fis d'aimer l'heureux apprentissage;
Je m'y suis plu depuis, j'en aime la douceur;
J'ai toujours dans l'esprit tes yeux et ton visage,
J'ai toujours Parthénice au milieu de mon coeur.

Oui, depuis que tes yeux allumèrent ma
Je respire bien moins en moi-même qu'en
L'amour semble avoir pris la place de mon
Et je ne vivrais plus, s'il n'était plus en moi.

Vous qui n'avez point vu l'illustre Parthénice,
Bois, fontaines, rochers, agréable séjour,
Souffrez que jusqu'ici son beau nom retentisse,
Et n'oubliez jamais sa gloire et mon amour.

Auteur: Racine Jean

Info: Stances à Parthénice, le 2 juin 1661 ?

[ poème ]

 

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