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lecture
Quand la vie pèse, les livres apaisent.
Auteur:
Hecquet Sabine
Années: 19?? - 2'0??
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: notaire ?
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
thérapie
]
[
jeu de mots
]
jeux de mots
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...Je ne peux pas vous dire laquelle... je l'ai traversée en courant. Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement, mais quand j'ai vu que tout le monde courait... je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur...
Je lui dis : "Dites-moi... Pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? "
Il me dit : "Parce qu'ils le sont ! "
"Vous êtes dans une ville de fous ici... Vous n'êtes pas au courant ? "
"Si, si, des bruits ont couru ! "
"Ils courent toujours ! "
"Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous ? "
"Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D'autres qui courent après les honneurs... Celui-ci court pour la gloire... Celui-là court à sa perte ! "
"Mais pourquoi courent-ils si vite ? "
"Pour gagner du temps !
"Comme le temps c'est de l'argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! "
"Mais où courent-ils ? "
"À la banque ! Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours courant, en gagner d'autre ! "
"Et le reste du temps ? "
"Ils courent faire leurs courses au marché ! "
"Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? "
Il me dit : "Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous ! "
"Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant...tout en restant fous !"
"On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D'abord le fou n'aime pas la marche... "
"Pourquoi ? "
"Parce qu'il la rate ! "
"Pourtant, j'en vois un qui marche !? "
" Oui, c'est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation ! "
"Il n'a pas l'air d'être suivi ? "
"Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! "
"Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ? "
"Oui ! Moi j'expédie les affaires courantes.
Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! "
"Et où courez-vous là ? "
"Je cours à la banque ! "
"Ah !... Pour y déposer votre argent ? "
"Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! "
"Mais si vous n'êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ?
"Parce que j'y gagne un argent fou !... C'est moi le banquier !
Auteur:
Devos Raymond
Années: 1922 - 2007
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: artiste de variétés, écrivain et comédien
Continent – Pays: Europe - France - Belgique
Info:
Où courent-ils
[
sketch
]
[
humour
]
canicule
Ils arrivèrent devant la Maison par une chaude journée d’août. Écrasée par le soleil, la rue était déserte. Une femme et un petit garçon. Ni les arbres malingres qui bordaient la chaussée ni les immeubles ne les protégeaient de leurs ombres. La chaleur montait du sol en une multitude de langues incandescentes ondulant sur le bleu vif du ciel. L’asphalte se déformait légèrement sous leurs pieds, si bien que les talons de la femme s’y imprimaient en laissant derrière eux une ligne de pointillés, comme les traces d’un étrange animal.
Auteur:
Petrosyan Mariam
Années: 1969 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Europe - Arménie
Info:
La Maison dans laquelle
fondu-enchainé
Aussi imperceptiblement que le chagrin
L’été s’en est allé —
Trop imperceptible enfin
Pour ressembler à quelque perfidie —
Une quiétude s’est distillée
Comme un demi-jour commencé de longtemps,
Ou la Nature qui aurait passé avec elle-même
Un après-midi retiré —
L’obscurité s’est ramassée plus tôt —
Le matin, étranger, a brillé —
Courtoise, pourtant déchirante grâce,
Comme invitée, mais qui s’en serait allée —
Et ainsi, sans une aile,
Ni l’aide d’une quille
Notre été, léger, a pris la fuite
Vers la beauté.
Auteur:
Dickinson Emily
Années: 1830 - 1886
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Poésies complètes: Édition bilingue, Flammarion 2020
[
automne
]
inversions linguistiques
La traduction antonymique consiste, dans un énoncé donné, à remplacer chacun des mots importants (substantif, verbe, adjectif, adverbe) par un de ses antonymes possibles, c'est-à-dire son contraire.
Paul Valéry, plagiant l'Oulipo par anticipation, avait ainsi manipulé l'une des Pensées de Pascal."Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraye" a donné naissance à : "Le vacarme intermittent de ces petits coins me rassure." De même, Georges Perec a traité la première phrase d' A la recherche du temps perdu, "Longtemps je me suis couché de bonne heure":
Une fois, l'autre fit la grasse matinée.
Auteur:
Oulipo
Années: 1960 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: Ouvroir de littérature potentielle, OuLiPo, groupe de littérateurs inventifs. Il a pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l'expression à travers des jeux d'écriture.
Continent – Pays: Eurpe - France
Info:
Abrégé de littérature potentielle, traductions antonymiques, p 29
[
ludique langage
]
[
jeux de mots
]
femmes-par-homme
Quelles affinités particulières lui paraissaient exister entre la lune et la femme ?
Son antiquité qui précède les générations telluriennes successives et qui leur survit : sa prédominance nocturne : sa dépendance satellitique : sa réflexion lumineuse : sa constance dans toutes ses phases, se levant et se couchant aux moments désignés, croissant et décroissant : l’invariabilité contrainte de son aspect : sa réponse indéterminée à l’interrogation inaffirmative : son pouvoir sur les eaux effluentes et refluentes : sa capacité à énamourer, à mortifier, à investir de beauté, à rendre fou, à inciter et à favoriser la délinquance : l’inscrutabilité tranquille de son visage : la terribilité de sa propinquité isolée dominante implacable resplendissante : ses présages de tempête et de calme : la stimulation de sa lumière, de son mouvement et de sa présence : l’admonition de ses cratères, de ses mers arides, de son silence : sa splendeur, quand elle est visible : son attraction, quand elle est invisible.
Auteur:
Joyce James
Années: 1882 - 1941
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, devint mal-voyant à partir de 30 ans, non-voyant ?
Continent – Pays: Europe - Irlande
Info:
Ulysse
[
analogie
]
[
astre de la nuit
]
imagination
Tout est absurde. Celui-ci consacre sa vie à gagner de l’argent pour le mettre de côté, sans avoir seulement d’enfants à qui le laisser, ni le moindre espoir de voir quelque ciel réserver un sort transcendantal à sa fortune. Cet autre consacre tous ses efforts à se faire une réputation qui ne lui servira qu’une fois mort, mais il ne croit nullement à la survie qui lui permettrait de jouir de cette même réputation. Cet autre encore s’épuise à rechercher mille choses qu’en fait il n’apprécie nullement. Un autre, un peu plus loin (…)
Celui-ci lit pour savoir, inutilement. Cet autre jouit pour vivre, tout aussi inutilement.
Je me trouve dans un tram, et j’examine lentement, à mon habitude, tous les détails concrets des personnes qui se trouvent devant moi. Pour moi les détails sont des choses, des mots, des lettres. Cette robe que porte la jeune fille assise en face de moi, je la décompose en ses divers éléments : l’étoffe dont elle est faite et le travail qu’elle a coûté — puisque je la vois en tant que robe, et non pas comme simple étoffe ; la fine broderie qui borde le ras du cou se décompose à son tour : le galon de soie dont on l’a brodé, et le travail qu’a demandé cette broderie. Et immédiatement, comme dans un ouvrage primaire d’économie politique, se déploient sous mes yeux les usines et les activités diverses — l’usine où l’on a fabriqué le galon, d’un ton plus foncé, qui a servi à orner, de petites choses entortillées, l’endroit qui fait le tour du cou ; et je vois les ateliers dans les usines— machines, ouvriers, cousettes — mes yeux tournés vers le dedans pénètrent dans les bureaux, je vois les directeurs chercher un peu de calme, et je surveille, dans les registres, la comptabilisation de chaque chose ; mais je ne m’arrête pas là : je vois, au-delà, la vie familiale de ceux dont la vie quotidienne s’écoule dans ces usines, dans ces bureaux… Le monde entier se déroule sous mes yeux, du seul fait que j’ai devant moi, au-dessous d’un cou brun, qui par ailleurs supporte je ne sais quelle tête, une bordure, irrégulièrement régulière, d’un vert sombre sur le vert plus clair de la robe.
La vie sociale tout entière gît sous mon regard.
En outre, je devine les amours, les cachotteries et l’âme de tous ceux qui ont œuvré pour que la femme qui se trouve là, devant moi, dans un tram, porte, autour de son cou de mortelle, la sinueuse banalité d’un galon de soie vert sombre se détachant sur un tissu d’un vert plus clair.
J’ai le vertige. Les banquettes du tram, dont le siège est garni de paille aux brins alternativement plus fins et plus robustes, m’emportent vers des régions lointaines, se multiplient en industries, ouvriers et maisons d’ouvriers, existences, réalités — tout.
Je descends du tram, épuisé, somnambulique. J’ai vécu la vie tout entière.
Auteur:
Pessoa Fernando (Alv. de Campos)
Années: 1888 - 1935
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Portugal
Info:
Oeuvre poétique, NRF 2001
[
réalité support
]
[
désenchantement
]
femmes-par-homme
les femmes n’ont que faire de se montrer compréhensives, tout ce qu’elles désirent, c’est de vous faire partager leur rancune vengeresse envers ce qui les préoccupe le plus. par nature, les femmes sont des animaux dénués de raison, et si elles parviennent si souvent à asservir les mâles, c’est parce qu’elles focalisent à fond sur la cible et qu’elles profitent alors du moindre moment d’inattention.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Journal souvenirs et poèmes, Ça commence lundi dernier, Grasset 2007..
[
.
]
fuite en avant
La confiance dans la technologie comme solution ultime à tous les problèmes détourne notre attention du problème le plus fondamental - celui de la croissance dans un système fini - et nous empêche d'entreprendre des action effectives pour le résoudre. Il faudra alors réagir dans l’urgence, et ce sera beaucoup plus douloureux que si la société avait fait elle-même ses choix.
Auteur:
Rapport Meadows
Années: 197? -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: chercheurs et scientifiques principalement américians
Continent – Pays: Usa - Reste du monde
Info:
En 1972
[
imprévoyance
]
[
écologie
]
enfance
Je me souviens des chevaux
sous la lune
je me souviens que je leur donnais
du sucre
de blancs rectangles de sucre
qui ressemblaient à de la glace
et ils avaient des têtes qui ressemblaient à
des aigles
des têtes chauves qui auraient pu mordre mais qui
ne le faisaient pas.
Les chevaux étaient plus réels que
mon père
plus réels que Dieu
et ils auraient pu m’écraser les
pieds mais ils ne le faisaient pas
ils auraient pu faire toutes sortes d’horreurs
mais ils ne le faisaient pas.
J’avais presque cinq ans
mais je n’ai pas oublié ;
dieu qu’elles étaient fortes et douces
ces langues rouges baveuses
dégoulinant de leurs âmes.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Les Jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, Poche 2011
[
équidés
]
[
poème
]
[
homme-animal
]