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xénophobie

Nous connaissons et concevons le national-socialisme comme l'achèvement du racisme en idées et en actes. Or qui dit racisme dit exclusivisme : le racisme est une séparation ami/ennemi fondée sur un strict déterminisme biologique qui vient motiver une ombrageuse sélection des vivants et des morts, des contemporains comme des ancêtres. La transmission des caractères biologiques de la race exclut tout aventurisme extra-lignager, toute digression généalogique, et exige, au contraire, une grande sévérité patrilinéaire, un agnatisme* vétilleux. Les branches de l'arbre racial peuvent être multiples, mais l'unité et la pureté de la souche doivent être attestés historiquement : en ligne directe se succéderaient ainsi les Germains, lovés dans les contrées reculées de la paléontologie et du Urwald, les Porte-Glaive et les Teutoniques, Frédéric II et Bismarck, Hindenburg et Hitler, sceau des prophètes et acmé du lignage.

Auteur: Chapoutot Johann

Info: Le nazisme et l'antiquité . *Pouvoir conservé par la descendance mâle

[ pouvoir ] [ ascendants ]

 

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déguster

Carpe diem (Cueille le jour) : Litt. Ces deux mots sont tirés d'un court poème d'Horace (Odes I, XI, 8) et sont une invitation à profiter de chaque instant de la vie. Le poème, teinté de mélancolie, est consacré au temps qui fuit et à la mort qui approche. Il s'adresse à Leuconoé, dont le nom est celui d'une fille de Minyas qui, ayant préféré resté chez elle à filer la laine au lieu de participer aux fêtes du culte de Dionysos, le dieu du vin, en fut punie par ce dernier : elle et ses soeurs furent transformées en chauves-souris. Le poème s'achève par : "Pendant que nous parlons, le temps envieux s'enfuit. Cueille le jour, et crois le moins possible au lendemain". (Dum loquimur, fugerit inuida aetas : carpe diem, quam minimum credaul postero).

Auteur: Klein Bernard

Info: La cuisse de Jupiter, 300 proverbes et expressions hérités du latin et du grec

[ jouir ] [ profite de la vie ] [ instant présent ]

 

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dernières paroles

Tu ne pouvais devenir plus malheureux, très aimé, mais au contraire, tu peux être plus heureux au sein d'un malheur véritable. Dans le fait d'être malheureux, réside souvent une bénédiction merveilleuse: elle descendra assurément sur toi! Nous avons souffert tous deux d'une même souffrance, tu sais combien j'ai souffert en moi-même; que jamais retombe sur toi un reproche, car tu m'as beaucoup aimée! Cela va aller mieux pour toi, beaucoup mieux et dès à présent! Pourquoi? Je le sens et je ne trouve pas de mots pour le dire. Nous nous reverrons un jour plus libres, plus indépendants! Mais toi, tu achèveras d'abord de goûter la vie dans tout ce qu'elle peut t'offrir et il faut que tu prennes encore vaillamment tes ébats à travers le monde. Salue tous ceux que j'aimais et qui me le rendaient. Au revoir dans l'éternité tout entière! Charlotte.

Auteur: Wilhöfft Charlotte

Info: à son mari dépressif Heinrich Stieglitz

[ suicide ]

 

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confusion catégorielle

Et ce qui achève notre impuissance à connaître les choses, est qu’elles sont simples en elles-mêmes, et que nous sommes composés de deux natures opposées et de divers genre, d’âme et de corps. [...]

De là vient que presque tous les philosophes confondent les idées des choses, et parlent des choses corporelles spirituellement et des spirituelles corporellement. Car ils disent hardiment que les corps tendent en bas, qu’ils aspirent à leur centre, qu’ils fuient leur destruction, qu’ils craignent le vide, qu’elle a des inclinations, des sympathies, des antipathies, qui sont toutes choses qui n’appartiennent qu’aux esprits. Et en parlant des esprits, ils le considèrent comme en un lieu, et leur attribuent le mouvement d’une place à une autre, qui sont choses qui n’appartiennent qu’aux corps.

Au lieu de recevoir les idées de ces choses pures, nous les teignons de nos qualités, et empreignons [de] notre être composé toutes les choses simples que nous contemplons.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 72-199

[ projection anthropomorphique ] [ objectivité impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ouverture

Lorsque la guerre s'achève enfin, je ne sais pas trop quoi faire. ... J'ai fait le point sur mes qualifications. Un diplôme médiocre, quelque peu compensé par mes réalisations à l'Amirauté. Une connaissance de certaines parties restreintes du magnétisme et de l'hydrodynamique, deux sujets pour lesquels je n'éprouvais pas le moindre enthousiasme.

Aucun article publié... [Ce n'est que progressivement que j'ai réalisé que ce manque de qualification pouvait être un avantage. Lorsque la plupart des scientifiques atteignent l'âge de trente ans, ils sont pris au piège de leur propre expertise. Ils se sont tellement investis dans un domaine particulier qu'il est souvent extrêmement difficile, à ce moment de leur carrière, d'opérer un changement radical. Pour ma part, je ne connaissais rien, si ce n'est une formation de base en physique et en mathématiques quelque peu démodée et une capacité à me tourner vers la nouveauté. ... Comme je ne savais rien, j'étais presque totalement libre de mes choix. ...

Auteur: Crick Francis Harry Compton

Info: In What Mad Pursuit (1988).

[ jeunesse ] [ ignorance ] [ curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

achèvement

Je suis en paix avec moi-même.

Je sais, maintenant, à force d’y avoir pensé dans le silence, l’œil fixé à l’horizon sur le poteau de Satory – notre crucifix à nous ! – je sais que les fureurs des foules sont crimes d’honnêtes gens, et je ne suis plus inquiet pour ma mémoire, enfumée et encaillottée de sang.

Elle sera lavée par le temps, et mon nom restera affiché dans l’atelier des guerres sociales comme celui d’un ouvrier qui ne fut pas fainéant.

Mes rancunes sont mortes – j’ai eu mon jour.

Bien d’autres enfants ont été battus comme moi, bien d’autres bacheliers ont eu faim, qui sont arrivés au cimetière sans avoir leur jeunesse vengée.

Toi, tu as rassemblé tes misères et tes peines, et tu as amené ton peloton de recrues à cette révolte qui fut la grande fédération des douleurs.

De quoi te plains-tu ? 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, pages 341-342

[ parcours d'existence ] [ satisfaction ] [ sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cinéma

Voici le jour de la Musique. J'ai refusé d'entendre ce que Georges Auric composait.
J'en veux recevoir le choc sans préparatifs. Une longue habitude de travailler ensemble m'oblige à lui faire une confiance absolue. Nous enregistrons de neuf heures du matin à cinq heures dans la Maison de la Chimie. Cette opération est la plus émouvante de toutes. Je le répète, ce n'est que sur l'élément musical que ce film peut prendre le large. Désormières est au pupitre. Jacques Lebreton dispose les instrumentistes et les choeurs. Le microphone est dressé sur une longue perche au centre de la salle. (...) Cette musique épouse le film, l'imprégne, l'exalte, l'achève. L'enchantement de la Bête nous endort et le spectacle de cette pénombre sonore est le rêve de notre sommeil. (...) Ce qui étonne (...), c'est le synchronisme accidentel dont une demi-seconde d'avance ou de retard du chef d'orchestre peur rompre le charme. Parfois, il empoigne l'image et la soulève, parfois, il l'étouffe.

Auteur: Cocteau Jean

Info:

[ image-son ]

 

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juriste

Pour un petit étudiant comme moi, qui achève ses études dans un monde en voie de pasteurisation, où les bons sentiments s'affichent chaque jour avec davantage d'obscénité, où l'on voudrait tout réduire à un affrontement binaire de gentils et de méchants, d'opprimés et d'oppresseurs, d'artistes engagés et d'exilés fiscaux, un monde où l'on ne peut plus faire grand-chose sans enfreindre quelques règles, encouragement ou campagne de prévention, bref un monde en voie de lissage pour tous, Vergès était un prince de la transgression et ça donnait envie.
Je ne suis ni communiste ni tiers-mondiste, je n'utilise pas l'expression "radio shalom" pour désigner les intellectuels juifs quand ils s'expriment dans les médias, je ne souscris pas à grand-chose de la plaidoirie en défense de Klaus Barbie, n'aurais pas trouvé beaucoup de poésie à fréquenter les Khmers et pourtant, l'hommage ici rendu au défunt prince n'est pas suivi d'un "mais" ou d'un "même si". Pour moi, Vergès, c'était un maître, et c'est bien humblement, comme un élève, que je le pleure.

Auteur: Consigny Charles

Info: Vergès donnait envie

[ avocat ] [ transgression ] [ hommage ] [ subversion ] [ liberté ]

 

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onanisme

Chez la femme la manipulation du clitoris est la façon la plus habituelle d'obtenir l'excitation sexuelle. Elle s'accompagne de caresses au niveau des seins, de la vulve et parfois de l'introduction de doigts ou d'objets dans le vagin. La femme frotte son clitoris avec un ou plusieurs doigts de manière plus ou moins rythmée et rapide. Elle utilise de la salive ou des lubrifications vaginales pour éviter une irritation car la muqueuse vulvaire n'a pas de sécrétions propres. La contraction des muscles des cuisses et des fesses (jambes serrées) favorise pour certaines la montée de l'excitation sexuelle et même constitue pour d'autres l'essentiel de l'activité masturbatoire. Les phénomènes de l'excitation sexuelle s'accomplissent : le clitoris augmente de volume, le vagin se lubrifie, la montée de l'excitation s'achève par l'orgasme, sensation de jouissance qui s'accompagne ou non de contractions involontaires du périnée. Pour certaines femmes, le plaisir s'obtient par le frottement de la vulve sur un oreiller et des contractions des muscles du périnée et de l'anus ou encore par la stimulation du clitoris par un jet de douche.

Auteur: Mocquard Agnès Dr

Info:

 

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pulsion créatrice

Que l'esthétique des Classiques ait été une esthétique du plaisir ne doit pas porter à croire que ce dernier ne trouverait pas place hors d'elle. En vérité, aucune esthétique ne s'exempte d'un principe de plaisir (qu'il soit ou non apparenté à celui de Freud, dont au demeurant il va falloir parler). Pourvu qu'on prenne soin de distinguer la satisfaction, et plus encore le contentement, la réplétion et la détente, du plaisir de désir, de l'intensité qui se recherche et se relance, on ne pourra pas ne pas discerner ce dernier, quelque dissimulé qu'il puisse être sous des théories techniques, signifiantes, politiques ou philosophiques. On ne parlerait plus d'art si on ne parlait d'un certain attrait, celui de l'artiste pour son art, celui du spectateur pour ce même art dans l'oeuvre, et plus subtilement mais sans doute plus véritablement celui que l'oeuvre prend à elle-même, qui la tire et qui l'ouvre, qui la tend au-delà de son achèvement, et qui est le plus proprement ce plaisir infini, non conclusif, auquel tendent le désir de l'artiste et le nôtre grâce au sien.

Auteur: Nancy Jean-Luc

Info: In "Le plaisir au dessin", éd. Galilée, p. 48-49

[ mouvement perpétuel ] [ libido ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama