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paysage

Les appels d'un enfant ou d'un coq apportés de la plaine par le vent, le vol plané d'un épervier, le tintement d'un marteau qui là-bas redresse une faucille, le bruissement de l'air animent seuls cette immensité de silence et de douceur. Ce sont de paisibles journées faites pour endormir les plus dures blessures. Cet horizon où les formes ont peu de diversité nous ramène sur nous-mêmes en nous rattachant à la suite de nos ancêtres. Les souvenirs d'un illustre passé, les grandes couleurs fortes et simples du paysage, ses routes qui s'enfuient composent une mélodie qui nous remplit d'une longue émotion mystique. Notre cœur périssable, notre imagination si mouvante s'attachent à ce coteau d'éternité. Nos sentiments y rejoignent ceux de nos prédécesseurs, s'en accroissent et croient y trouver une sorte de perpétuité.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La Colline inspirée

[ France ] [ sérénité ] [ racines ] [ sonorités ]

 

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lâcher-prise

On s'empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir joué le rôle principal même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. Mais toutes ces années lui ont appris que ce qui se passe dans le cœur et la tête de chacun n'appartient qu'à celui dont le souffle anime et ce cœur et cette tête. C'est le cœur de la plante. On n'est maître de rien. On peut juste accepter et mettre tout son art, toute sa vie, à comprendre ce qu'est le fil de l'eau, le sens du bois, le rythme des choses sans nous. Et c'est un travail et c'est une paix que de s'y accorder enfin. La seule vraie liberté.




Auteur: Benameur Jeanne

Info: La patience des traces

[ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

crépuscule

Le jour achevait de baisser, et un calme presque sinistre régnait sur cette plage déserte. Le mouvement de la mer s'élevant et s'abaissant au large sur le banc s'opérait sans bruit ; et dans l'espace qui était le plus rapproché de nous, l'eau gisait silencieuse, obscure, et sans un souffle de vent pour l'animer, des masses de varech à l'aspect verdâtre flottaient à la surface des flaques d'eau ; l'écume stagnante apparaissait de loin en loin, éclairée par les dernières lueurs du jour, qui s'éteignaient sur les grandes pointes de rochers, sortant hors de l'eau, au nord et au sud.
Nous étions à l'heure de la marée ; pendant que je regardais ainsi vaguement et dans l'attente, la face roussâtre des affreux Sables-Tremblants commença à frissonner et à s'agiter, seul et lugubre indice du mouvement dans ce lieu désolé.

Auteur: Collins William Wilkie

Info: Pierre de lune

[ couchant ] [ océan ]

 

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aqua simplex

Pour montrer l’aptitude de l’eau à se composer avec d’autres éléments, nous étudierons d’autres compositions, mais nous devrons nous souvenir que le véritable type de la composition, c’est, pour l’imagination matérielle, la composition de l’eau et de la terre.

Quand nous aurons compris que toute combinaison des éléments matériels est, pour l’inconscient, un mariage, nous pourrons rendre compte du caractère presque toujours féminin attribué à l’eau par l’imagination naïve et par l’imagination poétique. Nous verrons aussi la profonde maternité des eaux. L’eau gonfle les germes et fait jaillir les sources. L’eau est une matière qu’on voit partout naître et croître. La source est une naissance irrésistible, une naissance continue. De si grandes images marquent à jamais l’inconscient qui les aime. Elles suscitent des rêveries sans fin. Dans un chapitre spécial nous avons essayé de montrer comment ces images imprégnées de mythologie animent encore naturellement les œuvres poétiques.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: L’eau et les rêves. Essai sur l’imagination de la matière. VI

[ polyvalente ] [ polyféconde ] [ polymorphe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

personnage

La niña Pancha est entrée dans les volutes dorées de la légende. Mais nul besoin de fables pour affermir son prestige. La vérité suffit.

La niña Pancha est une femme extraordinaire. Elle joue du coupe-coupe mieux que les plus habiles spécialistes des environs: dans ses mains la machette s'anime d'une vie agile et sinueuse de serpent ailé. Elle tire comme un chasseur: où elle met l'oeil, elle met la balle, comme on dit dans les campagnes. Elle monte des chevaux rebelles et dompte les jeunes poulains. Elle a l'habitude pour essayer ses forces, de lutter avec les toros donceles (c'est ainsi qu'elle appelle les taurillons qui n'ont pas encore monté des vaches.)

Il arrive parfois à la niña Pancha de boire un peu trop d'aguardiente. (...) Dans ces cas-là, la niña Pancha se transforme en bête fauve; et les péons, aussi ivres soient-ils, ne tardent pas à dessoûler.

Auteur: De la Cuadra José

Info: La tigra

[ mytique ] [ héroïque ]

 
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vocabulaire

Novlangue de l'Education Nationale Française
élève : apprenant
parent : géniteur d'apprenant
enseignant : inducteur de méta cognition
écriture : motricité de proximité
bras : segment manipulateur antérieur
cour de récréation : espace intersticiel de liberté
mauvais élève : inappétant scolaire
ballon : référentiel bondissant
ballon de rugby : référentiel bondissant aléatoire
natation : mesures de performances réalisées en environnement instable
fainéant : qui manifeste un léger déficit de motivation induisant une phase de repos intellectuel qui n'est probablement que temporaire
paresseux : ne présente aucune appétence génétique manifeste pour le travail scolaire
feignant : se montre réfractaire à toute dépense d'énergie intempestive
fait des bêtises : manque de maturité qui implique des comportements déviants peu propices à maintenir son attention et son sérieux
fait le clown : a un sens inné de la plaisanterie qui le conduit à distraire ses camarades et à animer le cours sans se soucier de l'ordre établi.

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ] [ humour ] [ administration ] [ politiquement correct ]

 

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festivités

J’ai pu les lire, moi aussi, ces journaux, quand on est arrivés une heure plus tard. C’était peut-être pire encore que ce que m’en avait dit Angélique. Le ton des articles, pour commencer, était d’une allégresse effrayante. On ne comprenait pas d’où les auteurs avaient pu ramener une telle gaieté. Et le plus grave encore était à venir. De Paris on avait fait descendre, pour animer le site, le redécouvrir, loin de la routine et des tabous, plusieurs groupes, dont Contre-Attaque ludique, avec chorégraphes et plasticiens, costumiers, amateurs de tous âges. Le programme s’annonçait merveilleux. Entre autres, on prévoyait une longue parade avec des marionnettes symboliques, des pantins immenses et rachitiques aux ventres percés d’un grand trou pour évoquer la faim dans le monde. On verrait aussi des femmes-échasses, d’autres déguisées en crustacés. Les organisateurs tenaient énormément à la présence d’enfants, pendant cette fête, un maximum de tout-petits pour communiquer aux adultes énergie et créativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 670-671

[ faux subversif ] [ bouffonnade ] [ asphyxie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

filiation

Cependant, même sans contenu disponible, la mémoire est un instrument de deuil. Irrémédiablement liée à l’absence, à la mort et aux morts. La mémoire c’est même la seule chose qui nous reste de la mort d’autrui. Et de la mort on ne connaît que la mémoire des vivants. Mais cette mémoire-là, lieu où l’exercice quotidien s’accomplit à notre insu, n’a pas grand-chose à voir avec la reconstitution d’un passé historique. Elle est, cette mémoire, hantée par une absence fondatrice. Et de cette absence du mort à la mémoire il n’y a qu’un pas que vient combler sans effort l’oubli. Il porte alors nos existences.
Comment dire pourquoi il arrive qu’on puisse bien se passer d’un vivant et tellement moins bien du mort ? Où a-t-on mal d’une absence qui est cette part de l’autre qui nous blesse ? La mémoire a beau être blanche, et même silencieuse, elle n’en demeure pas moins. En elle persiste cette fraction intime qui nous anime tout en restant inassimilable.

Auteur: Olender Maurice

Info: Le fantôme dans la bibliothèque

[ shoah ] [ manque ] [ passé définitif ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

chronos

Le temps est la forme intérieure du sens animal qui anime les événements - les images fixes du monde spatial. L'esprit anime le monde comme le moteur et les engrenages d'un projecteur. Chacun tisse une série d'images fixes - des d'états spatiaux - en un ordre, un "courant" de vie. Le mouvement est créé dans notre esprit en faisant tourner ensemble des "cellules de film". Rappelez-vous que tout ce que vous percevez - même cette page - est en train de se construire activement, de manière répétée, dans votre tête. Cela vous arrive en ce moment même. Vos yeux ne peuvent pas voir à travers la paroi du crâne ; toute expérience, y compris l'expérience visuelle, est un tourbillon organisé d'informations dans votre cerveau. Si votre esprit pouvait arrêter son "moteur" pendant un instant, vous obtiendriez un arrêt sur image, tout comme le projecteur de cinéma peut figer une scène. En fait, le temps peut être défini comme la somme interne des états spatiaux. 

Auteur: Lanza Robert

Info: Biocentrism: How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the True Nature of the Universe

[ biotique ] [ miroir solipsiste ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyste-sur-psychanalyste

Nulle philosophie jusque là, n’a poussé si loin dans ce sens, non pas dans la mise en question de la réalité comme telle - elle n’est certes pas mise en question au sens où les idéalistes ont pu la mettre en question - auprès de FREUD les idéalistes de la tradition philosophique sont de la petite bière, car en fin de compte, cette fameuse réalité, ils ne la contestent pas sérieusement, ils l’apprivoisent. Cela consiste à nous dire que la réalité, c’est nous qui en donnons la mesure et qu’il n’y a pas à chercher au-delà. La position dite "idéaliste" est une position de confort, celle de FREUD - comme d’ailleurs de tout homme sensé - est bien autre chose : la réalité est précaire. Et c’est justement dans la mesure où son accès est si précaire que les commandements qui en tracent la voie sont des commandements tyranniques.

Les sentiments, en tant que guides vers le réel, sont trompeurs. L’intuition qui anime toute la recherche auto-analytique de FREUD ne s’exprime pas autrement par rapport à cet abord exigé de l’homme vers le réel. Son procès même, d’abord ne peut se faire que par la voie d’une défense primaire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire VII, L'Ethique, 25 novembre 1959

[ description ] [ radicalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson