Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 139
Temps de recherche: 0.0665s

automutilation

La mémé, c'est une dure. Un jour où elle empilait du bois, elle s’est fait piquer par une vipère à l'index: elle n’a pas hésité, elle a saisi sa hachette et elle s’est tranché la première phalange sans perdre de temps, avant que le poison n’envahisse son corps et remonte au cœur.

Lorsque je lui demande de me raconter cette mésaventure, elle me dit qu'il n’y a rien à raconter, que l'hôpital est bien trop loin et qu’il n'y avait de toute façon personne pour l'y conduire, que c'était ça ou quelle y passait ! «Voilà, tu sais tout », conclut-elle et elle me chasse d’un geste du bras, comme on éloigne une pensée inopportune, et elle reprend son travail.

Auteur: Ballanfat Claire

Info: Glières, la fracture

[ survie ] [ sagesse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sons

Promenade dans les bois, la nuit.
S'arrêter surtout, laisser le silence nous étreindre, impalpable filet où mille proies viennent s'écraser, déplacements furtifs, feuilles doucement chiffonnées par la brise, imperceptibles craquements (peut-être l'animée discussion nocturne d'une famille de souris qui projette des ultra sons sur vitaminés...) Et puis le klaxon d'une chouette proche qui fait tout exploser, s'estompe, et laisse place au discret babillage plus lointain du ruisseau que je viens de quitter et que la brise instable l'amène maintenant vers moi.
Je fais trois pas, éléphant, hésite à allumer la lampe pour assurer ma progression, faire moins de tintamarre, mais non, quelle brutalité, voyons...
Peu de situations au monde où on ne se sente plus réconforté que dans l'obscurité en pleine forêt.

Auteur: Mg

Info: 16 sept. 2016

[ mélangés ] [ nature ] [ décor ]

 

Commentaires: 0

renouveau

Il est vrai que l'on ne peut que se réjouir de l'arrivée du matin, de l'arrivée du soleil, qui exorcise les terreurs de l'ombre de la nuit par une restauration infinie de la couleur. Je regarde les bois, et ils ne sont plus les mêmes : les palmiers ont disparu, les cyprès se sont enfuis ; des arbres jeunes, beaux et d'un vert éclatant les remplacent. Une main se pose sur mon épaule, la main du capitaine grisonnant : "Avancez, et voyez ce que vous n'avez jamais vu auparavant". Au moment même où il parle, notre bateau, virant brusquement, sort de l'eau verte pour entrer dans - comment l'appeler - un flot de cristal fluide, une rivière de diamant en fusion, un courant de lumière liquide ?

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Leaves from the diary of an impressionist

[ croisière ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

introspection

Il fait toujours nuit. Je suis toujours seul. Je vais découvrir tout d'un coup que je suis assis à ma table et que je suis ici, quelque part, tout près. Rien ne bouge. Rien ne change. Cette découverte se répète mille fois et, l'une après l'autre, elles s’additionnent et deviennent une grosse goutte de mercure. Tu ne sais même pas où tu vas. D'où tu viens tu ne le sais pas non plus. Tu sais seulement que tu es quelque part tout près, quelque part tout à fait à l'intérieur, tout au fond et que tu ouvres une grande sphère de bois, puis une autre plus petite contenue dans la première, puis encore une autre plus petite et enfin tu découvres que la dernière est vide.

Auteur: Akhvlediani Erlom

Info: Un moustique dans la ville

[ vacuité ]

 

Commentaires: 0

prière

S'il Te plaît, mon Dieu, dit l'embryon, je pense que Tu m'as inscrit dans la forme que j'ai maintenant pour les raisons que Tu connais le mieux, et qu'il serait impoli de changer. Mais si j'avais le choix, je resterai tel que je suis. Je ne changerai aucune des parties que Tu as créées pour moi par d'autres, sans doute inférieures, ainsi je resterai toute ma vie un embryon sans défense, et ferai de mon mieux pour me fabriquer quelques faibles instruments avec le bois, le fer et les autres matériaux que Tu as jugé bon de mettre à ma disposition. Si je veux un bateau, j'essaierai de le construire avec des arbres, et si je veux voler, j'assemblerai un véhicule pour le faire à ma place.

Auteur: Hanbury White Terence

Info:

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

économies

Jamais il n’a été autant déblatéré contre l’argent qu’en ces sociétés où il règle tout ; et l’on a tiré maints profits de la dénonciation du Capital. Nous ne lui dressons plus des autels sur les places comme au temps de Louis-Philippe, nous lui réservons seulement une case dans un classeur. De public, le culte du Veau est devenu pénate et clandestin. Nous ne l’enfouissons plus dans les bois, dans la cave d’une banque. De cet argent mythique nous ne connaîtrons qu’un chiffre : de temps à autre nous allons au temple consulter l’oracle, et clic, voici qu’il nous est rendu. [...]

Nous avons deux vies, celle où nous fraternisons et conversons religion, art ou politique, celle où nous comptons ; et cette distinction devient souvent presque absolue avec l’âge.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 190-191

[ compte bancaire ] [ quantitatif ] [ règne souterrain ] [ caché ] [ cerveau fric ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nuit à la belle étoile

Pour qui n'a pas coutume de dormir sans toit, l'expérience est renversante. Car, sous les astres, il n'existe aucune frontière entre le sommeil et la conscience. Je rêvais que j'ouvrais les yeux pour découvrir des millions d'étoiles. Jamais je n'vais vu tant d'étoiles, hormis un soir d'hiver dans l'archipel des Hébrides, sur l'île d'Uist. Je flottais, allongée, au-dessus de la vallée, effarée par ma piètre connaissance des étoiles, ma piètre connaissance de tout. Je suis incapable de saisir où je suis et ce que je suis par rapport aux astres. Ils m'appellent de leurs voix célestes, je me lève et m'appuie contre la balustrade en bois, le sureau me caresse le bras. En bas, dans la vallée, les lumières de la ville scintillent tels des vers luisants dans une grotte.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Élixir

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

humilité

Dans un tableau du Seigneur et de la bienheureuse Vierge peint sur bois, c’est Dieu et la bienheureuse Vierge qui sont honorés et ce sont eux qu’on a en mémoire ; et pourtant, le bois et la peinture ne s’attribuent rien à eux-mêmes, parce qu’ils ne sont que bois ou peinture. De même, le serviteur de Dieu est un tableau, en ce sens qu’il est une créature de Dieu, en qui Dieu est honoré à cause de ses bienfaits ; mais comme le bois ou la peinture, il ne doit rien s’attribuer à lui-même, c’est à Dieu seul qu’il faut rendre l’homme et la gloire et ne s’attribuer à soi, tant qu’on vit, que la honte et la tribulation ; car tant qu’on vit, la chair est toujours opposée aux bienfaits de Dieu.

Auteur: Saint François d'Assise

Info: Compilation d’Assise

[ comparaison ] [ objet de Dieu ] [ support ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

promenade

De bon matin, quand la plupart des gens dorment encore, et tard dans l'après-midi, par n'importe quel temps, il monte au parc de Valgiardini pour donner de la nourriture et de l'eau à ses animaux : c'est l'exercice qu'il fait pour rester "en vie" avec le monde.
A un petit garçon de la ville qui lui demanda un jour à quelle distance était sa maison, il répondit :
- Autrefois elle était à un quart d'heure de marche, maintenant elle est à trente minutes.
Et il expliqua au gamin qui le regardait sans comprendre :
- Quand j'étais jeune je marchais vite et la maison était plus près, maintenant je marche plus lentement et la maison s'est éloignée. Si j'arrive à cent ans, elle sera à un heure de marche.

Auteur: Rigoni Stern Mario

Info: Hommes, bois, abeilles, p 114, Le berger

[ relatif ] [ âge ] [ vieillir ]

 

Commentaires: 0

symbole

Deux de mes patients chez qui l’observation d’une infidélité de la mère joue un rôle dans le complexe nucléaire (l’une historique, l’autre peut-être seulement fantasmatique) introduisent le même jour ce récit par un rêve où il est question de bois. Chez l’un, c’est un bâtiment sur piliers de bois qui s’écroule, chez l’autre la femme est directement représentée par du vieux bois, des meubles anciens. Or je sais que les planches signifient une femme, les armoires naturellement aussi, mais je n’ai pas connaissance d’une relation plus étroite du bois au complexe maternel. Il me vient alors à l’esprit que bois en espagnol se dit madera = matière, substance (le nom portugais de l’île de Madère vient de là), et dans la matière il y a bien sûr indubitablement la mater

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 2 mai 1910

[ étymologie ] [ inconscient ] [ langage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson