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songerie

Elle a fermé le livre et demi clos ses yeux,
Afin de promener son rêve sur la lande
Où l'heure d'or qui se nuance peu à peu
Tresse le soir en des bouquets et des guirlandes.

Sa tête penche en une pose d'abandon
Sur la fragilité de son bras qui se plie.
La chasteté du soir frôle ses cheveux blonds
En nappes de silence et de mélancolie.

Une chimère en pierre émerge du balcon
Les ailes déployées en une ample attitude,
Gardienne énigmatique au coeur triste et profond,
Symbole de la Femme et de la Solitude.

- Pensive au souvenir d'un conte d'autrefois,
La Dame évoque au loin, sur une route claire,
Le berger de son coeur qui mettrait pour lui plaire,
Un cantique d'amour dans sa flûte de bois.

Auteur: Magre Maurice

Info: Au balcon

[ pastorale ] [ imagination ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mâles-femelles

Dites-moi, est-ce que la femelle choisit le mâle avant de copuler ? Par exemple, elle peut préférer un macho ou bien ne pas vouloir si sa tête ne lui revient pas, que sais-je ?...

"Figurez-vous que je n’ai jamais réfléchi à la question. Car enfin, le destin des abeilles est de laisser au monde la génération suivante et je suppose qu’aucun choix ne précède l’acte, ça doit se faire plus ou moins comme ça se trouve !"

Sans chasteté ni fidélité, alors ? Kayoko m’a regardée avec commisération. "Mais enfin, il n’y a que les hommes pour avoir des considérations morales ! Vous y êtes ? Il y a la reine des abeilles. Les mâles s’agglutinent autour. C’est tout. Inutile de chercher plus loin, l’ordre de la nature est simple."

Auteur: Inaba Mayumi

Info: La péninsule aux 24 saisons

[ reproduction ] [ méta-moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autoportrait

Moi un être mystérieux ? Chère maître, allons donc ! je me trouve au contraire d’une platitude écœurante, et je suis parfois ennuyé du bourgeois que j’ai sous la peau. Sainte-Beuve, entre nous, ne me connait nullement quoi qu’il dise.
Je vous jure même (par le sourire de votre petite-fille), que je sais peu d’hommes moins "vicieux" que moi. J’ai beaucoup rêvé et très peu exécuté. Ce qui trompe les observateurs superficiels c’est le désaccord qu’il y a entre mes sentiments et mes idées. Si vous voulez ma confession, je vous la ferai toute entière.
Le sens du grotesque m’a retenu sur la pente des désordres. Je maintiens que le cynisme confine à la chasteté. Nous en aurons à nous dire beaucoup (si le cœur vous en dit), la première fois que nous nous verrons.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Georges Sand, le 22 septembre 1866

[ dénigrement ] [ jugement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Il se déshabilla, s'allongea, éteignit la lumière. Il murmura deux noms dans son oreiller, les quelques chastes syllabes nordiques qui signifiaient pour lui sa façon véritable et native d'aimer, de désirer et d'être heureux ; qui signifiaient pour lui la vie et le foyer, qui impliquaient des sentiments simples et sincères. Il se remémora les années écoulées. Il pensa aux aventures merveilleuses des sens, des nerfs et de l'esprit dans lesquelles il avait été impliqué ; il se vit rongé par l'intellect et l'introspection, ravagé et paralysé par la perspicacité, à moitié épuisé par les fièvres et les frimas de la création, impuissant et dans l'angoisse d'un conscience entre deux extrêmes, ballotté entre rigueur et volupté ; raffiné, appauvri, épuisé par des extases glaciales et artificiellement renforcée ; égaré, abandonné, martyrisé, malade -- sanglotant de nostalgie et de remords.

Auteur: Mann Thomas

Info: Tonio Kröger

[ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Et voilà, pour finir, pourquoi ses chevaux montrent si souvent et si aimablement leur croupe. Leurs beaux arrière-trains riches, denses, variés, pulpeux. Ronds. Chauds. Quels modèles ! Ne dites pas que ça ne vous fait penser à rien, ces demi-sphères en l’air sur leurs muscles. Ces modelés. Ces crinières. Ces flancs. Ces robes fauves, rousses ou dorées. Ou mouchetées. Ces rondeurs fruitées, soyeuses. Ne protestez pas que vous n’avez pas envie de leur mettre la main au panier à ces globes femelles en relief. Ne soyez pas plus chaste que Géricault lui-même dont toutes les croupes de chevaux additionnées parlent pour les culs féminins qu’il n’a pas peints. Pas voulu ? Pas pu ?  "Je commence par une femme, je finis par un lion", soupirait-il. Mais on cite moins souvent cette autre confidence où, parlant d’un ami et de lui-même, il avoue : "Nous aimons les grosses fesses." 

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Géricault, dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 317

[ représentation détournée ] [ sexualité ] [ érotisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mère célibataire

Il ne faut pas que la mère remplace le père ?

Ce n’est pas qu’il ne faut pas, elle ne peut pas. Tant pour les filles que pour les garçons, des substituts masculins tutélaires et chastes sont nécessaires. Une mère seule n’est plus femme. Dans les meilleurs cas, elle est comme "neutre". Elle peut être responsable sur le plan juridique, responsable sur le plan de l’éducation morale, mais elle ne peut pas répondre à tout – et surtout pas à ce qui est affectif, sensible et émotionnel, en particulier chez un garçon. […] De même, une fille qui n’a jamais connu d’homme avec sa mère ne peut pas en confiance lui parler de ses émois pour les garçons. Elle sent sa mère frustrée. Et si elle lui parle, c’est qu’elle est encore petite fille sous la dépendance prudentielle d’une mère qu’elle prend plutôt pour une grande sœur orpheline.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 18-19

[ rôle paternel ] [ complexe d'Œdipe ] [ couple modèle ] [ parents ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bagnole

L'Américain n'aime vraiment d'amour que son automobile : ni sa femme, ni son enfant, ni son pays, ni même son compte en banque en premier lieu... mais sa voiture. Parce que l'automobile est devenue (son) symbole sexuel national... Et c'est pourquoi il habitera dans un trou à rats, mais non seulement il la possèdera, de plus il la renouvellera chaque année dans sa virginité originelle, ne la prêtant à personne, ne laissant âme qui vive pénétrer dans la secrète intimité éternellement chaste et éternellement perfide de ses pédales et de ses leviers, n'ayant nulle part où aller lui-même dans cette voiture, et, même s'il y était forcé, il n'irait pas là où elle puisse être écorchée ou abîmée, passant toute la matinée du dimanche à la laver, à l'astiquer, à l'encaustiquer, parce que, en ce faisant, il caresse le corps de la femme, qui, depuis longtemps lui a refusé son lit.

Auteur: Faulkner William

Info: L'Intrus

[ fétichisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

habillement

Valentine avait soigneusement prévu ses effets : choisissant, pour ses débuts au tribunal, un costume relativement conventionnel (mais coûteux) ; passant des laines et des gabardines aux soies, aux satins, aux velours, aux brocarts et aux fourrures ; des hauts cols, des manchettes amidonnées et des plastrons aux chemises ouvertes de style indien ou marocain ; renonçant à la chaste dignité des rayures et de l'écossais pour des cachemires voluptueux, des tissus japonais peints à la main, des dentelles vénitiennes ajourées, du chintz fleuri... ! Oubliant les teintes sombres pour le pourpre, le vert tilleul, le cramoisi, le bleu lavande, l'argent. Il avait préparé une cape doublée de brocart doré, évoquant une toge romaine ; un manteau de loutre aubergine ; son pardessus de "deuil" de style cosaque, avec son splendide col de zibeline. Calculant ses effets avec une habileté diabolique...
Les dames se pressaient pour voir quelle fleur le jeune homme avait choisie pour sa boutonnière, ce jour-là... !

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Les mystères de Winterthurn, p.278

[ vêtements ]

 

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pensée-de-femme

Quand débute le véritable amour ?

Au début c'était un feu, des éclipses, courts-circuits, éclairs et feux d'artifice ; l'encens, les hamacs, les drogues, les vins, les parfums ; puis les spasmes et le miel, la fièvre, la fatigue, la chaleur, les ondes  de feu liquide, la fête et les orgies ; puis les rêves, les visions, la lumière des bougies, les fleurs, les images ; et puis les images du passé, les contes de fées, les fables, puis les pages d'un livre, un poème ; enfin le rire, et puis la chasteté. 

À quel moment la blessure devient-elle si profonde que la chair commence à pleurer d'amour ?

D'abord le pouvoir, pouvoir, puis la blessure, et l'amour, l'amour et les peurs, avec la perte du moi, et le sacrifice, et l'esclavage. Au début, je régnais, j'aimais moins ; et ensuite plus, et après l'esclavage. Esclave de son image, son odeur, le désir qui domine, la faim, la soif, l'obsession. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: A Journal of Love - The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin

 

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flocons

J'ignorais que la neige pouvait se précipiter ainsi sur les villes côtières (je m'imaginais, comme si je n'étais jamais sorti de ma campagne, qu'elle était l'apanage des hauteurs continentales) ; j'ignorais que la neige pût tomber sur la mer et s'y maintenir intacte, sans fondre aussitôt. En cinq minutes à peine, la couche s'était épaissie et la lagune était tapissée d'une blancheur chaste que flétrissait la proue du vaporetto en s'y ouvrant un chemin. Derrière nous, nous laissions un sillage d'eau brassée des plus noirs, mais la neige venait vite étendre son pieux manteau sur la déchirure. Je n'avais jamais encore contemplé une chute de neige aussi consciencieuse, jamais encore assisté au spectacle d'une nature libérée de ses chaînes qui bafoue ses propres lois et vous plonge dans une atmosphère d'irréalité. Il neigeait sur la lagune, il neigeait sur Venise, il neigeait sur moi avec un acharnement qui avait quelque chose d'un présage ou d'un avertissement, d'une fatalité à l'œuvre que je n’ai pu percevoir.

Auteur: De Prada Juan Manuel

Info: La tempête

[ océan ]

 

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Ajouté à la BD par miguel