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étymologie

Halluciner signifie : se leurrer, se tromper, s’illusionner, s’aveugler.
Le verbe dérive du latin Alucinari, qui a la même valence lexicale mais qui signifie aussi : rêver, voyager. Son antécédent grec Alàomai, ou Alùo, signifie d’ailleurs : errer, vagabonder avec l’âme. Intéressant est donc son lien avec Alaòs : non-voyant, aveugle ; de Lào : je regarde, j’observe, je désire. A noter l’affinité du verbe Lào avec le substantif Làos qui désigne les "gens", le "peuple", la "foule".
Hallucination d’un point de vue lexical peut être défini comme : erreur, vision, mirage, mais le terme contient en lui-même une référence implicite à la cécité, au rêve, au désir ; à l’individu et au collectif. Cet élargissement de sens doit être pris en compte pour être confronté avec la définition réductrice de "perception sans objet" qui est celle de la psychiatrie traditionnelle.

Auteur: Corrao Francesco

Info:

[ rapport au monde ] [ confusion des limites ]

 

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psychose

[...] la schizophrénie est une situation de crise microsociale, dans laquelle les actes et l'expérience d'une certaine personne sont invalidés par les autres, pour certaines raisons culturelles et micro culturelles (généralement familiales) compréhensibles, qui finalement font que cette personne est élue et identifiée plus ou moins précisément comme "malade mentale" et ensuite confirmée (selon une procédure de catalogage spécifiable mais hautement arbitraire) dans l'identité de "patient schizophrène", par des agents médicaux ou quasi médicaux. Cette définition, on voudra bien le noter, se réfère à un désordre extrême (crise) à l'intérieur d'un groupe, et ne dit rien sur le désordre chez la personne "schizophrène". Cependant, la personne élue a généralement, antérieurement à la crise, grandit en faisant du monde une expérience conditionnée par le manque global ou partiel de validation consensuelle et de sa perception de soi et de sa perception d'autrui.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ groupe ] [ polarisation ] [ rétroaction ]

 

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définition

La méthode paranoïa critique fut inventée par Salvador Dali et introduite en psychanalyse par Lacan. Salvador Dali avait déjà été adoubé par Freud pour son tableau Les métamorphoses de Narcisse (lettre de Freud à Stephan Zweig). Lacan lui demande : "Qu’est-ce que la méthode paranoïaque critique ? Dali répond : Vous regardez une voiture jusqu’à ce que vous voyiez une femme nue. Vous peignez la femme, puis vous laissez la voiture redevenir une voiture". Il n’en faut pas plus à Lacan pour comprendre le principe. Vous entendez un mot, un phonème, une parole en lui faisant signifier, comme Humpty Dumpty, exactement ce que vous voulez qu’il signifie. Vous l’utilisez précisément à la manière de Ionesco dans Contes pour enfants de moins de trois ans, puis vous laissez le mot, le phonème ou la parole redevenir ce qu’ils étaient comme la voiture de Dali

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/la-parole-de-linconscient.pdf

[ association libre ] [ création ]

 

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concept psychanalytique

Car s’y valorise ce qu’a introduit Freud à propos du principe du plaisir et dont on ne s’est jamais avisé, à savoir que le plaisir est une barrière à la jouissance, en quoi Freud reprend les conditions dont de très vieilles écoles de pensée avaient fait leur loi. Que nous dit-on du plaisir ? Que c’est la moindre excitation, ce qui fait disparaître la tension, la tempère le plus, donc ce qui nous arrête nécessairement à un point d’éloignement, de distance très respectueuse de la jouissance. Car ce que j’appelle jouissance au sens où le corps s’éprouve, est toujours de l’ordre de la tension, du forçage, de la dépense, voire de l’exploit. Il y a incontestablement jouissance au niveau où commence d’apparaître la douleur, et nous savons que c’est seulement à ce niveau de la douleur que peut s’éprouver toute une dimension de l’organisme qui autrement reste voilée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ définition ] [ nuance ] [ différence ]

 

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fiction

Selon l’étude proposée par M. Harris Williams dans son article Underlying Pattern in Bion’s "A Memoir of the future”, dans un paysage de guerre qui, métaphoriquement, semble représenter le moment préhistorique où les couches crétacées vont se transformer en alluvions et où l’humanité va succéder aux dinosaures, l’expérience redoutée comme dangereuse semble être l’union entre les "prénatals" et les "post-natals".
Parmi ces "personnages" du Groupe de voix internes de Bion, les "prénatals" sont, par définition, capables d’éprouver mais pas de penser ; les "post-natals" sont au contraire équipés pour les premières tentatives de compréhension.
Les "post-natals" qui, à la naissance, héritent de la "cloison" d’une séparation reconnue, à travers laquelle la crainte de la destruction réciproque ne peut pénétrer, semblent avoir la responsabilité de la traduction en métaphore de la "réalité somitique". En effet, les "somites", éléments de psyché-corps comprenant le fœtus, ne peuvent dire leur "ressenti intérieur", leur importante réalité physique. Comme l’affirme Bion, ils dépendent de la reconnaissance d’âmes post-natales.

Auteur: Neri Claudio

Info: Dans "Lire Bion", page 205

[ croissance ] [ chair-esprit ] [ appareil à penser les pensées ]

 

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psychanalyse

A l’opposé d’une opinion largement répandue, je ne suis pas d’avis que ce "transfert sur le médecin" soit un phénomène régulier et indispensable au succès du traitement. Le transfert est une projection, et une projection existe ou n’existe pas. Elle n’est en aucune façon nécessaire et en aucun cas on ne saurait "la faire" : car elle jaillit, par définition, à partir de motivations inconscientes. Le médecin peut être propice ou non à la projection d’un sujet. Rien, absolument rien, ne permet de préciser au départ s’il correspond a priori ou s’il ne correspond pas à la pente naturelle de la libido de son malade ; car il est fort possible que celui-ci ait en pensée par-devers lui un objet bien plus important comme réceptacle de sa projection. L’absence de projection sur le médecin peut même, dans certaines conditions, faciliter le traitement de façon considérable car, dans ce cas, les valeurs personnelles, réelles, du sujet peuvent apparaître au premier plan avec une précision plus grande. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, page 115

[ dynamique inconsciente ] [ point de vue conscient ] [ psychothérapie ]

 

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écrivain-sur-écrivains

C’est sur la dichotomie romancier "total", romancier "totalitaire" que repose la théorie du roman chez Gary. Le romancier "totalitaire" est asservi par la réalité de son temps, par ses ennemis et par sa singularité psychique individuelle qu’il élabore en une définition fondamentale de la "situation" humaine ; Kafka, Céline, Camus ou Sartre sont ainsi, selon Gary, des auteurs "totalitaires". Il faut retenir ici le concept garyen de Puissance, qui est la métaphore de la vision déterministe du romancier, de son angoisse existentielle ou de sa névrose. Gary, en définissant les œuvres "totalitaires" se sert souvent du concept de la Puissance par laquelle celles-ci sont dominées : Nous [les romanciers] avons été piétinés, mutilés, réduits en bouillie par la Puissance, avalés et digérés par la réalité pour être ensuite éliminés sous forme de specimens littéraires, simples signes cliniques de notre semi-existence terrorisée. [...]. Le roman est devenu une pathologie historique, un fournisseur de diagnostics psychiatriques plus encore que sociaux [...]. 


Auteur: Homana Sabina

Info: L'enjeu éthique dans l'oeuvre de Romain Gary - Thèse de doctorat

[ bipartition ] [ dualité ]

 

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concept psychanalytique

[...] le désir sexuel dans la psychanalyse n’est pas l’image que nous devons nous faire d’après un mythe de la tendance organique : c’est quelque chose d’infiniment plus élevé et noué d’abord précisément au langage, en tant que c’est le langage qui lui fait d’abord sa place, et que sa première apparition dans le développement de l’individu se manifeste au niveau du désir de savoir. Si on ne voit pas que c’est là le point central qui enracine la théorie de la libido de Freud on perd tout simplement la corde. C’est perdre la corde que de vouloir rejoindre les cadres préformés d’une prétendue psychologie générale, élaborée au cours des siècles pour répondre à des besoins extrêmement divers, mais qui constitue le déchet de la suite des théories philosophiques. C’est perdre la corde aussi que de ne pas voir quelle reperspectivation, quel changement total de point de vue est introduit par la théorie de Freud, car on en perd alors à la fois la pratique et la fécondité.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ définition ] [ spécificité ]

 
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concept psychanalytique

Le Ça n’est ni la première, ni la seconde personne, ni même la troisième, en tant que, pour suivre la définition qu’en donne BENVENISTE, la troisième serait celle dont on parle.

Le Ça, nous en approchons un peu plus, à des énoncés tels que le "Ça brille" ou le "Ça pleut", ou le "Ça bouge". Mais c’est encore tomber dans une erreur que de croire que ce Ça, ce serait ça en tant qu’il s’énonce de soi-même ! C’est encore quelque chose qui ne donne pas assez son relief à ce dont il s’agit.

Le Ça est à proprement parler ce qui, dans le discours, en tant que structure logique, est très exactement tout ce qui n’est pas "je", c’est-à-dire tout le reste de la structure. Et quand je dis "structure logique", entendez-la grammaticale. Ce n’est pas rien, que le support même de ce dont il s’agit dans la pulsion, c’est-à-dire le fantasme, puisse s’exprimer ainsi : Ein Kind ist geschlagen, Un enfant est battu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 11 janvier 1967, La logique du fantasme

[ seconde topique ] [ définition ]

 

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processus

L'expérience analytique est [...] définie par Lacan comme un procès où se "reconstitue" l'image "restaurée dans sa réalité propre" de cause psychique. D'où la fameuse définition de son processus : "induire dans le sujet une paranoïa dirigée". Non pas : provoquer une paranoïa, mais la diriger sur l'image du psychanalyste de sorte que tout le kakon* ignoré du sujet soit projeté progressivement sur elle, pour qu'en retour l'analyste le lui rende dans la nomination de son origine historique. Ainsi, rattachée au réel par sa projection sur l'image du dit psychanalyste, l'image est à mesure désassimilée du réel par la nomination qui lui redonne son statut propre d'image. Par là, de "diffuse et brisée" qu'elle était, elle s'élève chez le sujet à la conscience de son "unité", soit à la réussite du miroir : le sujet s'y reconnaît enfin.
Mais à une condition absolue d'ascèse : que la personnalité de l'analyste soit un "miroir pur d'une surface sans accidents", "un personnage aussi dénué que possible de caractéristiques individuelles" [...].

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 57. *Source d'une pulsion négative potentielle : par exemple l’affect lié au kakon se situe à l'origine du délire de persécution.

[ désêtre ] [ transfert ] [ analyste transparent ]

 
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