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femmes-par-homme

Par exemple, la question du sexe devait être repensée aussi, à présent que les vieux modes de vie avaient disparu pour toujours, et quelqu’un avait avancé la "théorie du verre d’eau". L’acte sexuel, soutenaient les jeunes Je-sais-tout, est comme celui de boire un verre d’eau : quand vous avez soif, vous buvez, et quand vous ressentez du désir, vous faites l’amour. Il n’avait pas été contre ce système, même si cela supposait des femmes aussi librement désireuses qu’elles étaient désirées. Certaines l’étaient, d’autres pas. Mais l’analogie avait ses limites. Un verre d’eau n’engage pas le cœur.

Auteur: Barnes Julian

Info: Le fracas du temps, p 28

[ libido ] [ parité ] [ modernité ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

poème

J'ai bien changé depuis que j'aime...
À présent triste, seul, rêveur,
Je m'attache aux étoiles blêmes,
À la nuit d'ombre et de langueur.
Lorsque la vespérale aurore
Apparaît derrière les monts,
Que l'eau dans les airs s'évapore
Et que se taisent les chansons,
Devant le fleuve aux yeux d'opale
Je guette, en mon rêve plongé,
Ce signe désiré, ton voile,
Là-bas sur le point d'émerger,
Ou bien dans la secrète sente
Les bruissements des pas légers.
Soleil, prolonge ta durée,
Sur l'eau laisse un rayon du jour!
Elle va venir, l'adorée,
Elle va venir, mon amour.

Auteur: Yazikov Nicolas

Info: Élégie

[ espérance ]

 

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scarifications

Quand je croise des jeunes filles, à Montréal ou ailleurs, qui blessent leurs corps intentionnellement, volontairement, qui veulent avoir des cicatrices dessinées sur leur peau à tout jamais, je ne peux m’empêcher de souhaiter secrètement qu’elles rencontrent ces autres jeunes filles, qui ont, elles aussi, des cicatrices permanentes, mais tellement profondes qu’elles sont invisibles à l’œil nu. J’aimerais les mettre face à face pour les entendre faire la comparaison entre une cicatrice désirée et une cicatrice infligée, l’une payée, l’autre payante, l’une visible, l’autre impénétrable, l’une à fleur de peau, l’autre insondable, l’une dessinée, l’autre informe.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ névroses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Prends le large!

La barque que l'on retient au port
n'apprend pas à naviguer.
Et les bords du quai la grugent peu à peu!
Laissons-la donc prendre le large et,
entre carènes et récifs, mâtures et vents,
la lutte s'engagera
usant les clous et fendant la peau,
mais la rendant fière et forte et libre!

Gardons-lui cependant un coin de grève,
pour le jour où, blessée au flanc et voiles fendues,
la solitude qui repose et guérit est désirée!

Relançons-la vers le large par la suite
et sans regrets!
Les bords du quai la meurtriraient à jamais.

Auteur: Maër Jean

Info: laissa ce poème comme message peu avant sa mort

[ oser ]

 

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introspection

Solitude : c'est le même mot pour deux situations opposées, la solitude subie, la solitude désirée. La première est dramatique ; j'ai besoin des autres, et personne n'est là. Je suis comme un feu qui meurt étouffé, faute d'oxygène. La seconde est, à certains moments, nécessaire pour retrouver la cohérence de tous les matériaux qui se sont accumulés, pour renouer des fils, pour se préparer à de nouvelles rencontres. Cette solitude choisie peut être aussi, elle-même, l'occasion d'une rencontre : c'est tout le miracle de la lecture ; quel bonheur que d'entendre Montaigne nous faire des confidences !

Auteur: Jacquard Albert

Info: Petite philosophie à l'usage des non-philosophes, p. 19, Éd. Québec-Livres

 

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routine

Ce qu'on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d'après sa nature, n'est possible que comme phénomène épisodique. Toute persistance d'une situation désirée par le principe de plaisir ne donne qu'un sentiment d'aise assez tiède ; nos dispositifs sont tels que nous ne pouvons jouir intensément que de ce qui est contraste, et ne pouvons jouir que très peu de ce qui est état. Ainsi donc nos possibilités de bonheur sont limitées déjà par notre constitution. Il y a beaucoup moins de difficultés à faire l'expérience du malheur.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Le malaise dans la culture, 1930, Quadrige PUF 1995<p.18>

 

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langage

J'ai désiré faire le bien mais je n'ai pas désiré faire du bruit, parce que j'ai senti que le bruit ne faisait pas de bien et que le bien ne faisait pas de bruit. Les mots sont devenus dans les langues humaines ce que la pensée est devenue dans l’esprit des hommes. Ces mots sont devenus comme autant de morts qui enterrent des morts, et qui souvent même enterrent des vivants, ou ceux qui auraient le désir de l’être. Ainsi l’homme s’enterre-t-il lui-même journellement avec ses propres mots altérés qui ont perdu tout leur sens. Ainsi enterre-t-il journellement et continuellement la parole.

Auteur: Saint-Martin Louis-Claude de

Info: Ministère de l'Homme Esprit, p 367

[ trahison ] [ chiasme ] [ préjugés ] [ abrutissement ] [ prêt-à-penser ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernance

Rappelez-vous les leçons de l'histoire. Souvenez-vous combien de fois certains "sages" convainquirent des peuples entiers  d'aller à la guerre, qui se sont fait ensuite complètement détruire par l'ennemi même qu'ils avaient accepté d'attaquer ! Souvenez-vous du nombre d'hommes d'État qui ont contribué à l'accession au pouvoir de nouveaux dirigeants pour être ensuite renversés par leurs propres protégés ! Souvenez-vous combien souvent les dirigeants ont choisi de traiter leurs amis comme des esclaves pour ensuite périr dans les révolutions provoquées par ces méthodes idiotes ! Combien d'hommes puissants ont désiré dominer le monde et ont perdu tout ce qu'ils possédaient auparavant pour être allés trop loin !

Auteur: Xénophon

Info: Cyrus le Grand : Les arts du commandement et de la guerre

[ pondération ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inconscient

Les parents modèlent le sujet dans cette fonction que j’intitule du symbolique. Ce qui veut dire strictement, non pas que l’enfant soit de quelque façon le principe d’un symbole, mais que la façon dont lui a été instillé un mode de parler ne peut que porter la marque du mode sous lequel les parents l’ont accepté. Je sais bien qu’il y a à cela toutes sortes de variations, et d’aventures. Même un enfant non désiré peut, au nom de je ne sais quoi qui vient de ses premiers frétillements, être mieux accueilli plus tard. N’empêche que quelque chose gardera la marque de ce que le désir n’existait pas avant une certaine date.

Auteur: Lacan Jacques

Info: "Le symptôme", Conférence de Genève 4 oct. 1975. / Via J.J. Pinto - Etude à partir de l'ALS

[ prédétermination ] [ chaîne du signifiant ] [ famille ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépotoir

Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ décharge en plein air ]

 

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Ajouté à la BD par miguel