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se sentir vivant

Dans la sexualité, l'objet de l'homme n'est rien d'autre que le fantasme lui-même, auquel aucune femme réelle ne peut correspondre, chaque femme dans son unicité s'en trouvant de facto annihilée.

La sexualité est une tentative désespérée de maintenir à flot le monde infernal des fantasmes, qui n'est en vérité rien d'interdit ou d'insensé, mais simplement la première réponse immédiate à l'enfer de l'existence elle-même: être vivant et être incapable de savoir comment répondre autrement à cette énigme d'être en vie...

Si les religions s'opposent à la sexualité, ce n'est pas parce qu'elle fait exploser en nous des impulsions basses, mais parce qu'une sexualité épanouie représente pour la religion une concurrence directe sur le plan métaphysique primordial: les amoureux n'ont pas besoin de dieux.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 30.08.19

[ révélation ] [ recherche de la vérité ]

 

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dernières paroles

Le 25 novembre 2020 Diego Armando Maradona, légende du sport footbalistique, prenait son  déjeuner chez lui à Tigre, ville de la province de Buenos Aires, où il se rétablissait après une opération à la tête subie début novembre. Une matinée où il ne se sentait pas en forme.  Après le repas, il déclara :

"Je me sens mal"

avant de retourner dans son lit. Six ambulances répondirent à l’appel de ses proches. A l'arrivée des médecins dans la pièce, Maradona respirait avec peine. On l'intuba, en vain. Très rapidement la nouvelle contamina la terre entière. Avec des titres comme "Dieu est mort" et "Diego éternel", le monde entier, particulièrement ses classes défavorisées, rendit hommage à Maradona.  Le gouvernement argentin décréta immédiatement un deuil national de trois jours et L'Église maradonienne (Iglesia Maradoniana, créée en 1998) proclama son immense désarroi.

Auteur: Internet

Info: Relaté par la chaîne de télévision argentine TN, compilé par Mg.

[ icone planétaire ] [ dieu vivant ]

 

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fille-père

Chirurgien célèbre et mondain, Samuel Pozzi est mort à 71 ans, assassiné dans la rue par un ancien patient. Sa fille qui se trouvait à Montpellier écrivit ces lignes le 15 juin 1918, lendemain du drame.
Papa admirable, étonnant Papa, qui es dans l'univers légendaire comme un prince de fées, comme un triomphateur [...] tu as réussi devant mes yeux de bébé, d'enfant, de femme, de mourante, la lutte pour laquelle il me semble que seulement j'ai l'intelligence; tu as mille fois et mille fois encore, plié le hideux hasard. Rien autour de toi qui ne devienne esprit et cohérence, rien en toi qui ne soit grâce souple, sourire, bonté, beauté, succès, bonheur. Tu n'as rien touché que tu ne rendisses vivant. Tu riais en disant: "Penser, panser". Tu as guéri, compris. Tu ne croyais pas en Dieu et tu dispersais sa puissance."

Auteur: Pozzi Catherine

Info: in Cher Papa : Les écrivains parlent du père, d'Ariane Charton, Journal, p.32

[ deuil ] [ déclaration d'amour ] [ admiration ]

 

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verbe

On dit que Pythagore n’a rien écrit parce qu'il se fiait davantage à la vertu de l'instruction orale. Plus probant encore que la simple abstention de Pythagore est le témoignage non équivoque de Platon, qui a affirmé dans le Timée : "C’est une rude tâche que de découvrir l’auteur et le père de cet univers, et une fois qu’on l’a découvert, il est impossible de la faire connaître à tous les hommes" ; et dans le Phèdre il rapporte une fable égyptienne contre l’écriture -  dont l’usage déshabitue les gens d’exercer leur mémoire et les oblige à dépendre des signes – et dit que les livres ressemblent aux portraits "qui paraissent vivants mais sont incapables de répondre un mot aux questions qu’on leur pose". Pour atténuer ou faire disparaître cet inconvénient, il imagina le dialogue philosophique. Le maître choisit le disciple, mais le livre ne choisit pas ses lecteurs, qui peuvent être pervers ou stupides.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Du culte des livres. Où est évoquée la comparaison entre le livre de Dieu, (l'univers monde) et celui (linguistique-littéraire) des hommes

[ historique ] [ langage figé ] [ bascule ] [ interprétation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

L'homme vivant se dit, en akkadien, awîlu/ awêlu ; une fois mort, il est etemmu / wetemmu. Les penseurs babyloniens notent, dans ces deux termes, la présence récurrente de la même syllabe WE, ainsi que celle des mots ilu, "dieu" et "têmu", esprit, plus exactement cette forme d'intelligence propre au genre humain en général. Bref, l'homme est l'être qui comporte aussi bien du dieu que de l'esprit, et le son WE participe de ces deux aspects, vivant ou trépassé. Lorsque les dieux s'attellent à la tâche de fabriquer l'homme, ils sacrifient l'un des leurs, appelé Wé, choisi parce qu'il possède du têmu. Son sang, marque de la vie, sert à humidifier et à rendre malléable l'argile, la matière première de l'awîlu. Ainsi sont définis d'un mot l'essence et le destin de l'homme : il est fait d'argile et de sang, il est doué d'intelligence, son rôle consiste à servir les dieux, enfin, il est mortel.

Auteur: Glassner Jean-Jacques

Info: La Mésopotamie, p. 239-240

[ être humain ] [ sumer ]

 

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anthropocentrisme

"Et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre."  Genèse (1:28)

Ce verset a poussé les hommes à l'arrogance et à l'irrespect envers ce qui les entoure. Avec ces quelques mots, la nature fut réduite au statut d'esclave et de matériau dont on devait se servir à l'envi. En quelque sorte, la crise environnementale était déjà enclenchée depuis ces temps anciens vers une dégradation des rapports avec la nature, vers une perte des valeurs fondamentales. Tout depuis fut subjectivement centré en fonction du progrès de l'homme, création de Dieu à son image. Ce qui conduit inévitablement à un égoïsme généralisé, une éthique centrée autour de l'homme uniquement, sans aucune considération pour la nature ni pour les autres êtres vivants en tant qu'êtres de valeur à part entière.

Auteur: Naess Arne

Info: Écologie, communauté et style de vie, Éditions Dehors, p 291

[ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vérité

La vue se rapporte nécessairement à autre chose qu’à Dieu. Et ce Jésus... pour le dire Dieu, il faudra autre chose que la vue. L’Evangile de Jean nous y conduira. Cette déclaration liminaire nous interdit de spéculer sur nos possibilités intrinsèques et de procéder à une construction de Dieu, forcément analogique à ce que nous pouvons voir. Si bien que cet Evangile parfois appelé gnostique, influencé par le gnosticisme, est assurément dès le début le plus antignostique puisque la voie de la lumière gnostique pour la connaissance de Dieu est fermée. [...] "Heureux" ceux-là seuls qui ne voient pas, qui n’ont pas vu, qui ont avec Dieu une relation seule vraie puisque non fondée sur la vue, et que l’on ne peut pas voir Dieu. Jésus nous déclare heureux si on ne l’a pas connu selon la chair, de son vivant, dans sa réalité parce qu’il nous demande le saut absolu, le risque de la foi qui seule atteste que nous l’aimons.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 383-383

[ surnaturelle ] [ confiance ] [ interprétation ] [ vérité ]

 

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couple originel

L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 2, 18-20

[ homme-femme ] [ nomination ]

 

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peinture

Le Titien. Dieu sait comment ce gros album avec une jaquette vernissée avait trouvé refuge à la maison. Sans doute, en avait-on gratifié le père à l'usine, pour quelque perfectionnement d'un arbre de cardan. Ils auraient mieux fait de lui passer un vivant billet de vingt roubles avec la trogne de Lénine dans des nuées d'ombres lilas. Ce n'était pas le point de vue d'Ogariov. Il aimait le Titien. Le Titien était une fête, chipée et secrète. Danaé, la Madone tzigane, un portrait de jeune femme. La charmante Salomé soulevant une tête morte et monstrueuse. Des nudités alanguies et gourmandes. Des yeux sombres et tristes, des bouches minuscules, des cous tendres, des plissés fondus dans l'obscurité qui augurent un certain plaisir. Des fossettes sur les joues et les coudes. La gorge desséchée. L'Italie, Florence, la Renaissance, Santa Maria del Fiore, Santa Croce, Santissima Annunziata - des mots superbes qui ne signifiaient rien. Ils ne recouvraient aucun sens, rien d'une manière générale, sauf de la lumière.

Auteur: Stepnova Marina

Info: Leçons d'Italie

[ art pictural ]

 

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participation mystique

[…] les Anciens se faisaient, de ces constellations, une idée singulièrement vivante. Pour eux, cette Andromède, victime enchaînée au rocher, sauvée du monstre marin par Persée, on la voyait dans le ciel, l’événement était d’actualité. Nous autres ne possédons plus cette capacité imaginative vraiment vivante, et cela nous paraît plutôt artificiel, de projeter sur de telles images. Et en vérité, on ne devrait pas dire que les hommes de l’Antiquité avaient une capacité de projeter, car ils étaient plutôt les victimes de ces projections : tout simplement, ça leur tombait dessus. Les arbres et les montagnes étaient vivants, les sources étaient remplies d’être animés, les étoiles étaient des dieux. Nommer Jupiter cette splendide étoile brillante, cela nous fait aujourd’hui l’effet d’une allégorie bien vague, et usée jusqu’à la corde, mais pour eux c’était vraiment Jupiter, et sous cette forme il était agissant en eux, il exerçait une influence sur eux. Toute la nature grouillait de vie, et d’une vie qui était obscurément ressentie par eux comme leur vie propre.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 15 juin 1932

[ évolution ] [ psychologie ] [ anciens-modernes ]

 

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