Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 102
Temps de recherche: 0.0605s

épreuve

Mais la liberté commence par l'esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l'indépendance. On dirait que j'ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d'être un homme libre, et c'est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m'aperçois que toute ma vie semble n'avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m'apporter la liberté m'apporte l'esclavage et des pierres en guise de pain.

Auteur: Dagerman Stig

Info: Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1993, 21 p., Actes sud)

[ bilan ] [ réflexion ] [ inéluctabilité ]

 
Commentaires: 1

ouverture

La science culmine par son pouvoir inventif, sa faculté de divination, qui s'apparente au pouvoir le plus élevé déployé dans la poésie ; par conséquent, une nation dont l'esprit est caractérisé par ce genre d'énergie peut très bien être éminente dans le domaine de la science ; et nous avons Newton. Shakespeare et Newton : dans le domaine intellectuel, on ne peut imaginer de plus grand noms. Et cette énergie, qui est la vie du génie, exige et réclame par-dessus tout la liberté et l'indépendance totales de toute autorité, de toute prescription et de toute routine, l'espace le plus complet pour se développer à sa guise.

Auteur: Arnold Matthew

Info: The Literary Influence of Acadennes' Essays in Criticism (1865), in R.H. Super (ed.) The Complete Prose Works of Matthew Arnold : Lectures and Essays in Criticism (1962), Vol. 3, 238.

[ créativité ] [ visionnaires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

thérapie psy

Le transfert peut être entendu comme l’ouverture d’un canal de communication permettant à ces projectiles de passer dans la psyché de l’autre, lieu où ils peuvent démarrer leur processus de transformation et d’alphabétisation et, si l’on veut, lieu d’explosion contenue elle aussi. Il est inutile d’ajouter que, face à cette contagion, la psyché de l’analyste procédera elle-même à quelque boycottage, dans la mesure où un tel transfert suppose la négociation d’un niveau proto-émotionnel plus intense. Ce boycottage se traduit souvent par l’emploi de théories inadaptées en guise de filtre pour accueillir ce que le patient voudrait communiquer : cet aspect explique sans doute l’inertie fréquente des théorisations psychanalytiques.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Éviter les émotions, vivre les émotions

[ contamination ] [ calcification de la pensée ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

France - Allemagne

15 octobre 1941 – Déjeuné avec (le colonel) Speidel, chez Sacha Guitry, avenue Élisée Reclus. Devant la maison, en terrain appartenant à la ville, se dresse le buste de son père, le comédien Lucien Guitry ; dans le jardin, un torse de femme, œuvre de Rodin, soulevé d'un tourbillon d'allégresse.
En guise de salutation, Guitry me tendit un carton contenant trois lettres – l'une d'Octave Mirbeau, l'autre de Léon Bloy, la troisième de Debussy, les trois auteurs dont nous avions parlé lors de notre première rencontre, il me pria d’accepter ces autographes pour ma collection. Le billet de Bloy, surtout, est beau, avec ses observations bien personnelles et son écriture unique, monumentale.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Journal II 1941-1943 - Premier journal parisien, 2337 Le Livre de poche/biblio n° 3041, p. 49

[ culture ] [ ww2 ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

entame

C'est arrivé à mi-parcours. Sur les hauteurs du massif des Rhodopes, à la frontière gréco-bulgare, une route sinueuse gravissait la gorge et, au sommet, à l'endroit où elle s'achevait, était perché un ultime village fantôme, avec ses fenêtres dépouillées de leurs vitres et sa fontaine en pierre tarie. Plus personne n'habitait là. Au-delà de la route et du village, des forêts de chênes en guise de no man's land. Nous pensons quitter ce monde sans jamais nous frotter au surnaturel, sauf dans les films, mais ce jour-là, dans ce patelin, je vécus quelque chose qui emplit mon cœur d'effroi. Je ne sais toujours pas si ce qui s'est produit était "réel", mais les sentiments suscités en moi m'habitent toujours.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Lisière

[ incipit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

absurde

- Je refuse de prouver que j'existe, dit Dieu, car prouver c'est renier la foi et sans foi, je ne suis plus rien.
- Pourtant, remarque l'Homme, le Babelfish en dit long sur le sujet, non ? Son évolution ne saurait être le seul fruit du hasard. Il prouve votre existence et donc, selon votre propre théorie, vous n'existez pas, C.Q.F.D.
- Sapristi, s'exclame Dieu. C'est que je n'avais pas pensé à ça ! "et sur-le-champ il disparaît dans une bouffée de logique.
"Bah c'était facile", dit l'Homme puis - en guise de rappel - il se met à prouver sur sa lancée que le noir est blanc et finit écrasé sur le premier passage pour piétons.

Auteur: Adams Douglas

Info: Le Guide du voyageur galactique, tome 1, H2G2

[ religion ] [ pataphysique ]

 

Commentaires: 0

colonialisme

Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Il les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers.

Auteur: Pachgantschilhilas

Info: sagesse amérindienne

[ usa ] [ oppression ]

 

Commentaires: 0

dépendance

"Ah ! c’est bon, n’est-ce pas ? d’être sous l’aile du pouvoir. On y est mieux que sous l’aile de Jésus-Christ. Car il y en a d’autres, peut-être, pour qui obéir en aveugle est une attitude doctrinale, contestable, mais du moins religieuse et sincère. Pour vous, obéir, c’est être quoi qu’il arrive la protégée du pouvoir. Du pouvoir qui vous fera abbesse. Car on veut obéir, mais c’est qu’on veut commander. Obéir aux grands, pour commander aux petits, et leur commander à sa guise. Notre liberté à nous est celle des enfants de Dieu : elle nous mène aux prisons. La vôtre est la liberté des enfants de Bélial : pouvoir faire n’importe quoi, parce qu’on le fera toujours impunément. "

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Port-Royal, page 135, éditions Gallimard, 1954

[ contrainte ] [ confort ] [ sacré vs profane ] [ religieux vs politique. ]

 
Commentaires: 1

langage

La supériorité de la langue belge sur la langue française n'est sans doute plus à démontrer. Je voudrais cependant en citer l'un des exemples les plus frappants en guise de prologue à une anecdote que je m'en vais vous narrer. Chez nos amis français, une porte comporte trois positions principales : fermée, ouverte et entrouverte. Chez nous autres, gens d'en deçà Quiévrain, la même porte en comporte quatre : fermée, ouverte, entrouverte et "contre". "Laisse la porte contre!" est une expression qu'aucun gosier mangeur de grenouilles ne prononcera jamais. Et pourtant elle dit si bien ce que ça veut dire, car cette position existe (la porte touche le chambranle, mais n'y est pas enfoncée). Mais aucun mot de la langue de Molière ne l'exprime.

Auteur: Geluck Philippe

Info: Geluck se lâche

[ précision ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-homme

Quand Yakichi était jeune, il faisait fièrement part à ses amis de sa trouvaille : la santé des femmes, disait-il, était faite de plusieurs maladies. L’une de ses connaissances, par exemple, avait épousé une femme affligée de mystérieuses douleurs d’estomac. Peu de temps après leur mariage, les douleurs disparurent. Mais lorsque leur mariage perdit de son charme, elle devint sujette à de fréquentes migraines qui ennuyèrent beaucoup son mari et le firent se tourner vers d’autres femmes en guise de consolation. Quand sa femme le découvrit, ses migraines disparurent. Toutefois, les douleurs d’estomac reparurent et, au bout d’un an, elle mourut d’un cancer. On ne peut jamais, lorsqu’une femme est malade, faire la part de la vérité et du mensonge. Quand on penche pour le mensonge, elle a un enfant ou meurt subitement.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Une soif d'amour

[ somatisation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel