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concessions amoureuses

Il avait toujours semblé à Selden que l’existence avait beaucoup à offrir en dehors de l’aventure sentimentale, et pourtant il avait une conception très vive d’un amour qui s’élargirait et s’approfondirait jusqu’à devenir le fait central de la vie. Ce qu’il ne pouvait accepter pour lui-même, c’était le pis-aller d’une alliance inférieure à cet idéal, qui laisserait certaines parties de sa nature non satisfaites, tandis qu’elle imposerait à d’autres un effort excessif. Il ne voulait pas s’abandonner au développement d’une affection qui ferait appel à sa pitié, mais laisserait son intelligence intacte : la sympathie ne le duperait pas plus qu’un jeu de prunelles, la grâce de la faiblesse pas plus que la courbe d’une joue.

Auteur: Wharton Edith

Info: Dans "Chez les heureux du monde" page 211

[ sentiment total ] [ absolu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

projet psychanalytique

L’homme contemporain entretient une certaine idée de lui-même, qui se situe à un niveau mi-naïf, mi-élaboré. La croyance qu’il a d’être constitué comme ci et comme ça participe d’un certain médium de notions diffuses, culturellement admises. Il peut s’imaginer qu’elle est issue d’un penchant naturel, alors que de fait elle lui est enseignée de toutes parts dans l’état actuel de la civilisation. Ma thèse est que la technique de Freud, dans son origine, transcende cette illusion qui, concrètement, a prise sur la subjectivité des individus. La question est donc de savoir si la psychanalyse se laissera aller tout doucement à abandonner ce qui a été un instant entrouvert, ou si au contraire elle en manifestera de nouveau, et de façon à le renouveler, le relief.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 12

[ retrait des projections ] [ avenir de la psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mathématiques

Dans la géométrie euclidienne, les définitions de termes tels que "point", "ligne droite" et "cercle" sont si étroitement liées à des signes tracés sur le papier et autres réalisations similaires que ces définitions, qui constituent en réalité des descriptions suggestives, sont pleinement satisfaisantes. Mais les points et les lignes droites, tels qu’ils sont définis dans la géométrie euclidienne, ne sont pas des choses en soi. Le mathématicien constate pour sa part que les extensions que nécessite son sujet ne sont pas satisfaites par ces définitions. Le point et la ligne droite doivent être décrits par la totalité des relations que ces objets entretiennent avec d’autres objets. Je laisserai de côté la question de savoir dans quelle mesurer cette totalité des relations peut être explorée ou ignorée.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Dans "Transformations" page 8

[ limites ] [ théorie ] [ système mental ] [ abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

On dit les femmes "bavardes" et les enfants "timides". Elles ne sont pas "bavardes" et les enfants ne sont pas "timides" mais la musique de la parole féminine et les silences des enfants reflètent la longue histoire du verbe accaparé par celui qui a transmué la force musculaire en cette force tranquille de la parole qui menace sans menacer, qui menace par le temps qu'elle prend à s'étirer, à prendre son temps, à occuper le temps. Ainsi la musique de la parole féminine conserve-t-elle, étroitement mêlées en elle, les traces d'une longue plainte et d'une éternelle revendication. Il est rare que cette parole soit tranquille et ferme. Les mots par leur rapidité disent la peur qu'ils soient coupés. Reste comme une panique congénitale: Me laissera-t-il finir?

Auteur: Rezvani

Info: Parole d'honneur, in Théâtre : dernier refuge de l'imprévisible poétique

[ bâillonnées ]

 

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hommes-par-femme

Je rêve d'un homme qui aime les vieux groupes de rock que plus personne n'écoute. Qui me laissera dormir avec mon tee-shirt troué que j'adore et mes collants en laine. Qui se réveillera à quatre heures du matin pour arroser l'olivier parce qu'il saura que j'oublie toujours de le faire. Qui autorisera les animaux à boire des cafés. Qui m'achètera des frites. Qui ne s'ennuiera jamais. Qui aura lu Miller, Salinger et Desnos. Et aussi Kateb, Mammeri et Mahfouz. Qui, à l'aube, prendra un train avec moi sans en connaitre la destination. Qui se fichera que les yaourts soient périmés depuis la veille. Qui saura se mettre en colère et rire en même temps. Qui chantera faux. Qui aimera la mer et la campagne et peut-être même la montagne, aussi.

Auteur: Kaouther Adimi

Info: Des pierres dans ma poche

[ fantasme ] [ phantasme ]

 

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humour

Anakawa : Viens chez moi je fais une teuf en impro y'a pas mes parents ! Bières à volontés et tout ! :P
Chh : Je peux pas je suis avec ma copine...
Anakawa : Putain mec t'es sérieux ! En plus tu m'as pas dis qu'elle était malade ?
Chh : Si, mais justement. Faut que je passe du temps avec elle, que je sois là pour elle. Elle a besoin de moi en ce moment, elle est mal dans sa peau, elle stresse pour ses exam's, ses parents lui foutent la misère... Elle est vraiment pas bien. Tant pis si elle est malade, je serais toujours là pour elle. C'est toute ma vie, je la laisserai pas tomber pour une vieille soirée de merde.
Anakawa : ...
Chh : Non je déconne, j'arrive.

Auteur: Internet

Info:

[ femmes-hommes ] [ adolescent ] [ dialogue-web ]

 

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mot

Titre de mon prochain ouvrage : du Mississipi à Madagascar.
Où serait contée la naissance d'un grand fleuve, depuis sa source qui part d'un lac (Itasca Lake). Ce dernier, désirant un jour explorer le vaste monde, laisserait une partie de son esprit liquide s'échapper par une déclivité. Ce filet d'eau deviendrait de fil en aiguille une "grande rivière" (en indien ojibwa "misi-ziibi"), puis un fleuve. Une fois libéré au large des côtes de la Louisiane, le Mississipi se transformerait en de multiples courants qui se mettraient à parcourir les océans du monde. Grand karma aquatique, qui, une fois le tour du globe accompli dans toutes les directions, se rassemblerait autour d'une immense ile exotique, située aux antipodes de l'embouchure du fleuve, Madagascar.
Appétence toute personnelle pour la cadence et la sonorité de ces deux noms propres.

Auteur: Mg

Info: 7 mai 2012

[ voyelles ] [ rythme ] [ canevas ] [ océanique ]

 

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lecture

Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l'homme libre.
Si l'homme tourne décidément à l'automate, s'il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d'un écran, ce termite finira par ne plus lire.
Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l'esprit par un système de visions parlantes. La couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l'effort et l'attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l'imagination particulières ; tout y sera, moins l'esprit. Cette loi est celle du troupeau. Le livre aura toujours des fidèles, les derniers hommes qui ne seront pas faits en série par la machine sociale. Un beau livre, ce temple de l'individu, est l'acropole où la pensée se retranche contre la plèbe.

Auteur: Suarès André

Info:

[ liberté ] [ avenir ]

 
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prospective

Je m'attends à voir les prochaines décennies transformer la planète en une forme d'art; Le nouvel homme, lié à une harmonie cosmique qui transcende le temps et l'espace, caressera et modèlera sensuellement toutes les facettes de l'artefact terrestre comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art, et l'homme lui-même deviendra une forme d'art organique. Il ya un long chemin à parcourir, et les étoiles ne sont que des stations de ce chemin, mais nous avons commencé le voyage. Être né dans cet âge est un don précieux, et je regrette la perspective de ma propre mort tout simplement parce que je laisserai tant de pages du destin de l'homme - si vous excusez cette image de Gutenbergienne - cruellement non lues. Mais peut-être, comme j'ai essayé de le démontrer dans mon examen de la culture post-littéraire, que l'histoire commence seulement quand le livre se ferme.

Auteur: McLuhan Marshall

Info:

[ civilisation ] [ optimisme ] [ espérance ] [ parlêtres intégrés ] [ idiosyncrasies unifiées ]

 

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argent

Mordechaï Meisl se disait que gagner de l'or était une entreprise pénible et souvent bien vaine pour les autres ; nombreux étaient ceux qui y vouaient le vie et la perdait dans cette entreprise. Pour lui, en revanche, cela n'avait jamais été qu'un jeu. Sa vie durant, l'or l'avait poursuivi, courtisé et adulé, revenant toujours lorsqu'il le rejetait. Parfois il était las de tant de chance, et même l'or devenait pour lui un objet de crainte. L'or le harcelait, voulait lui appartenir et ne servir personne d'autre que lui, et quand il lui appartenait, il ne restait plus dans les caisses et les coffres, mais parcourait le monde à son service, comme son valet. Oui, l'or l'aimait, il s'était soumis à lui. Mais que ferait-il, que provoquerait-il le jour où il le laisserait derrière lui, seul au monde, sans entrave, sans sa main pour le dompter ?

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre

[ finances ] [ gestion ] [ indélégable responsabilité ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel