Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 107
Temps de recherche: 0.0644s

question

L'écrivain russe Ivan Gontcharov, auteur d'Oblomov, a fait un voyage au Japon en 1858, dont il a parlé dans un livre intitulé La Frégate Pallas. Il y décrit une scène dont il a été témoin en Chine : un officier britannique marchait dans la rue d'une ville chinoise, et attrapait langoureusement la natte de tout Chinois qui ne lui faisait pas immédiatement place et le tirant dans le caniveau. D'abord surpris, les Chinois le regardaient avec "un sourire d'indignation étouffée". Gontcharov, qui oppose cette description dans l'un des derniers chapitres à l'idylle de fraternité entre un Cosaque et un Coréen, termine la scène avec l'Anglais et le Chinois en écrivant : "Je me demande qui ici est censé enseigner la civilisation à qui."

Auteur: Czapski Józef

Info: Terre inhumaine

[ rapports humains ] [ inter-civilisationnels ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

êtres humains

Un jour qu'on lui demandait de quels points de vue il jugeait ses officiers, il dit : "Je distingue quatre espèces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux. Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-là doivent aller à l'état-major. Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90% de toute armée et sont aptes aux tâches de routine. Celui qui est intelligent et en même temps paresseux se qualifie pour les plus hautes tâches de commandement, car il y apportera la clarté intellectuelle et la force nerveuse de prendre des décisions difficiles. Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres."

Auteur: Enzensberger Hans Magnus

Info: Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allemande

[ catégorisés ] [ bêtise ] [ commandement ]

 

Commentaires: 0

oppression

On confiait les bébés des disparus politiques à des couples stériles proches du pouvoir, officiers, policiers, parfois même aux tortionnaires, faux documents à l'appui.
Apropriador: c'était le nom donné aux parents adoptifs.
Les listes d'attente étaient longues, les passe-droits de mise.
Les "apropriadores" attendaient qu'une prisonnière accouche sous X avant de récupérer la chair de ses entrailles.
Que la mère soit liquidée après avoir donné la vie n'était pas leur problème: ces bébés faisaient partie du "butin de guerre".
Les liens qui unissaient ces bébés volés à leurs parents adoptifs étaient établis sur la base du mensonge et du crime.
Les Grands-Mères de la Place de Mai ne s'y étaient pas trompées, ouvrant une cellule psychologique pour aider ces enfants à surmonter le traumatisme.

Auteur: Férey Caryl

Info: Mapuche

[ dictature ] [ adoption ]

 

Commentaires: 0

raillerie

Ceci nous conduit à remarquer que les princes doivent soigneusement s'interdire toute remarque désobligeante plus propre à leur faire des ennemis irréconciliables : un trait indifférent de la part d'un égal, à qui l'on peut répondre sur le même ton, devient poignant de la part d'un prince dont on se croit obligé de tout accepter sans murmurer. [...] On raconte que, sous Louis XIV, madame la Dauphine ayant vu entrer un officier tout balafré, s'écria : Mon dieu ! qu'il est laid ! - "Vous vous trompez, madame," reprit à l'instant le grand roi, "c'est un des plus beaux hommes de mon royaume, car c'est un des plus braves." Sans cette heureuse répartie, un brave homme restait humilié en présence de toute la cour.

Auteur: Dupin aîné André

Info: De l'improvisation, Paris, ou Le livre des Cent-et-Un, 7, Paris Ladvocat 1832 <p.283>

 

Commentaires: 0

musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

humour

- Citoyen!
Papillon, contrarié d'être sans cesse interrompu, me demanda sèchement:
- Et bien?
- Je voulais vous dire, citoyen officier, qu'il existe un moyen de réveiller vos hommes d'une léthargie désormais dangereuse.
- Le ciel le veuille, citoyen. Moi, comme vous voyez, je brûle du désir d'agir. Et quel serait votre système?
- Les puces, citoyen officier.
- Je regrette de vous décevoir, citoyen. L'armée républicaine n'a pas de puces. Elles sont toutes mortes de famine, par suite du blocus et du renchérissement de la vie.
- Je puis vous en fournir, citoyen officier.
- Je ne sais si vous parlez sérieusement ou par plaisanterie. Quoi qu'il en soit, je vais faire un rapport à l'État major; il avisera. Citoyen, je vous remercie de ce que vous faites pour la cause républicaine! Ô Gloire! Ô Rouen! Ô puces! Ô lune!

Auteur: Calvino Italo

Info: Le baron perché

[ sédition ] [ hiérarchie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sexe

De temps en temps, des visites inattendues arrivaient dans ce trou perdu : des officiers de l'État-Major de Luanda, conservés dans le formol de l'air conditionné, des quinquagénaires sud-africaines qui embrassaient mes malades dans une fureur de rut de ménopause, deux actrices de Revue en train d'agiter à contretemps leurs grosses jambes sur une scène faite de tables, accompagnées par un accordéon exténué ; elles ont dîné au mess des officiers à côté du commandant luisant d'orgueil dont la timidité s'embrouillait dans des sourires d'adolescent pris en faute, pendant que le lieutenant, celui de la bonniche, tournait autour d'elles, flairant leurs décolletés dans une extase muette. L'aumônier, contrit, baissait ses paupières vierges sur sa soupe-bréviaire.
"Quarante ans à accumuler du sperme, calculait le capitaine âgé, en le toisant de loin. Si ce mec jouit, il nous noie tous dans l'eau bénite de ses couilles."

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ abstinence ] [ religion ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

insularité

L’île est un capteur dans l’univers qui l’entoure. Je veux dire par là qu’on n’a pas besoin de savoir, parce qu’on perçoit. De là-haut, par exemple, je les vois, les officiers des navires qui repèrent ma lumière. Je touche les radars qui signalent ma présence aux navigateurs. J’entends les cris des hirondelles qui mettent le cap sur ce rocher pour y passer la nuit pendant leur migration. Je parviens à capter parfaitement Radio Malte, qui diffuse le bulletin des déplacements de bateaux transportant des désespérés d’Afrique du Nord. Avoir la vision d’ensemble : voilà ce que signifie pour moi la perception pélagique du monde. A Berlin, on ne peut pas le comprendre, ni même à Rome ou à Paris, parce que la culture est une culture de terre ferme. On n’y a pas de visionnaires, on n’y a que des analystes dans leurs fichus bureaux d’étude.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 89

[ surplomb ] [ espace ]

 

Commentaires: 0

camps de concentration

Il y avait des exceptions parmi les SS […]

Un jour il y a eu un autre homme en poste.

Beaucoup de ceux qui travaillaient avaient peur des SS,

un nouveau pouvait être pire ;

et quand ils ont vu celui-là, un officier supérieur qui plus est,

ils se sont sentis pour le moins mal à l’aise […]

Les Juifs l’ont vu à l’arrivée des convois –

marchant partout et comme pris de honte.

Parfois il leur disait un mot gentil.

Mais il n’est resté qu’un mois ;

un soir, il est venu dans leur baraquement et leur a dit :

Je ne savais pas où on m’envoyait.

Je ne savais rien de tout ça,

et quand j’ai compris, j’ai tout de suite demandé un transfert.

Maintenant je vous quitte.

(...)

… Il a serré la main de quelques Juifs,

et leur a souhaité de survivre.

Auteur: Reznikoff Charles

Info: Holocauste. Trad. de l’anglais (Usa) par André Markowicz. Éditions Unes, 118 p. Textes élaborés à partir des archives du Procès des criminels devant le Tribunal militaire de Nuremberg

[ ww2 ] [ espérance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Comme je l'ai dit à la cour suprême de Manille j'ai fait usage de toute ma capacité, aussi ne suis-je pas honteux devant les dieux de ce que j'ai fait. Mais si vous me dites que je n'ai aucune abilité à commander l'armée japonaise je ne dirais rien, parce que c'est ma propre nature. (... ) Je sais que toutes vos affaires militaires américaines ont toujours un jugement légitime et tolérant. Quand j'ai été jugé à la cour de Manille j'ai eu un bon traitement, une atttitude gentille et d'un bon naturel de vos officiers qui m'ont toujours protégés. Je n'oublierai jamais ce qu'ils ont fait pour moi. Je ne blâme pas mon bourreau. Je prierai les dieux pour qu'ils pardonnent. Veuillez transmettre ma reconnaissance au Col. Clarke, aux lieutenants Col. Feldhaus et Hendrix, aux capitaines Sandburg et Reel de la cour de Manille, ainsi qu'au Col. Arnard. Je vous remercie.

Auteur: Yamashita Tomoyuki

Info:

[ exécution ]

 

Commentaires: 0