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Lyon

Paul avait vue sur la Seine de son bureau, c'était un des avantages dont bénéficiaient les membres du cabinet, mais il ne la regardait presque jamais pendant la journée - et, en présence du Rhône, il comprenait pourquoi. Les fleuves français avaient leur qualificatif associé, dans les manuels de géographie destinés aux écoles primaires, du temps de son enfance. La Loire était capricieuse, la Garonne impétueuse, la Seine il ne se souvenait plus. Paisible ? Oui, ça pouvait être ça, en effet. Et le Rhône ? Sans doute majestueux, en effet.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p.81

[ impression ] [ sensation ] [ éléments ] [ ville ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

insulte

Il s'alluma une autre cigarette et se resservit un whisky qu'il but d'un trait comme de l'eau. En face de lui, sur la chaise où aucun visiteur ne s'était assis depuis des années, la valise bleue le regardait, avec ses renforts métalliques.
- T'as raté ton coup, vieux débile.
- Ta gueule.
- Pas étonnant que t'aie raté ton coup, t'es toujours le même. Qu'est-ce qu'il disait, ton père, déjà ?
- Ta gueule, j'ai dit.
- Ah oui! Il disait que t'étais sorti de sa mauvaise couille, la gauche.

Auteur: Handfield Mathieu

Info: Vers l'est

[ injure ]

 

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personnage

Lisbeth Salander ne s'était jamais considérée comme une vraie lesbienne. Elle n'avait jamais consacré du temps à déterminer si elle était hétéro-, homo- ou peut-être bisexuelle. De façon générale, elle se fichait des étiquettes et estimait que ça ne regardait personne, avec qui elle passait la nuit. S'il avait absolument fallu choisir, sa préférence sexuelle serait allée aux garçons - en tout cas, ils venaient en tête des statistiques. Le seul problème était d'en trouver un qui ne soit pas un débile, et qui éventuellement valait quelque chose au lit...

Auteur: Larsson Stieg

Info: Millenium 1

[ femmes-par-hommes ]

 

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rencontre

Il était planté à vingt mètres en retrait de moi, très droit, les pieds formant un angle de 90 degrés, ses mains gantées posées l'une sur l'autre sur son bas-ventre... Boutonné jusqu'au cou dans un manteau de cuir noir ajusté, un feutre gris enfoncé sur les yeux, il me regardait, un léger sourire aux lèvres, comme prêt à parler. Trop loin pour que j'en sois sûr. Trop près pour que je ne me sente pas épié, obligé à un petit geste de courtoisie, que je ne baisse pas les yeux.

Auteur: Duru Magali

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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dialogue

- On peut savoir pourquoi vous marchez dans une combine comme celle dont il est question ?
Cash eut une moue ironique.
- Je suis pour l'harmonie universelle, dit-elle, et pour la fin du pitoyable État civilisé. Sous mon apparence froide et apprêtée se cachent et bouillonnent les flammes de la haine la plus brûlante à l'égard du capitalisme technobureaucratique qu'a le con en forme d'urne et la gueule en forme de bite. Dois-je continuer ?
Épaulard la regardait, l'oeil rond.
- T'esquinte pas, camarade, dit Buenaventura. C'est la grande incompréhensible, cette morue.

Auteur: Manchette Jean-Patrick

Info: Nada

[ anticapitalisme ]

 

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paranormal

Depuis quelques années déjà, je vivais avec mon chien Elliott. Il avait un sacré caractère et possédait une intelligence qui le rendait encore plus attachant. Ma maman le connaissait du temps où elle vivait encore. Un jour, je remarquai qu’avant que j’entre en communication avec elle, et d’ailleurs avec tout autre esprit, Elliott s’asseyait dans la pièce et regardait souvent en l’air, à un endroit bien précis. Quelquefois, il penchait la tête, et se mettait à aboyer. Il me parut alors évident que, tout comme moi, mon chien devinait les esprits.

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info:

[ homme-animal ] [ médiums ]

 
Mis dans la chaine

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rupture amoureuse

Dans le chagrin d’amour celui qui nous est arraché n’est pas celui ou celle qu’on aimait la nuit, qu’on regardait le matin, à qui on parlait chaque jour, c’est d’abord l’autre inconnu de cette voix intime, le réceptacle de nos pensées en nous qui se trouve brutalement orphelin ; et c’est cette séparation à vif, en nous-même, cette ligne de faille brusquement ouverte comme elle le fut pour chacun de nous à la naissance, qui nous précipite dans le sentiment que "tout est fini", que la vie même s’achève avec cet abandon.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 58-59

[ attachement ] [ idéalisation ] [ solitude originelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

Voss regardait son café d'un air amer et triste. "Doktor Aue. Je vous ai toujours pris pour un homme intelligent et sensé. Même si tout ce que vous me dites est vrai, expliquez-moi, s'il vous plait, ce que vous entendez par race. Parce que pour moi, c'est un concept scientifiquement indéfinissable et donc sans valeur théorique." [...] "Cette philosophie de vétérinaires, comme disait Herder, a volé tous ses concepts à la linguistique, la seule des sciences de l'homme jusqu'à ce jour qui ait une base théorique scientifiquement validée. Comprenez-vous."

Auteur: Littell Jonathan

Info: Les Bienveillantes, p. 280-281

 

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nocturne

Le bateau avançait doucement sur l'Ienisseï. La nuit était claire, les ponts vides et humides. Petrovitch se tenait à la proue, son veston claquait au vent. La silhouette ondulée de la rive, l'air frais de la nuit, la vitre bien astiquée du ciel et son ruban velouté de nuages qui flamboyaient au nord, tout semblait confluer dans ce vent moelleux qui sentait les feuilles de jeune saule et les merisiers en fleur. Petrovitch se tenait à l'avant, droit, maigre, et regardait s'approcher Bakhta. Le vent faisait flotter ses cheveux sur son crâne dégarni.

Auteur: Tarkovski Mikhaïl

Info: Le temps gelé

[ ambiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

culture

Sur un côté du Jardin Botanique, enveloppé d'arômes qui réveillaient ma nostalgie, les amateurs de livres anciens se livraient toujours à leurs recherches. On aurait dit les mêmes qu'il y a des années : des êtres pour lesquels le temps serait resté immobile. Sans doute étaient-ils indifférents à ce qui se passait autour d'eux, encore plus à la femme qui, avec son balluchon au bras, les regardait du trottoir d'en face, indifférents à sa claudication et à sa captivité, indifférents aux cicatrices qui marquaient son dos de femme, à peu de distance de leurs mains avides, avides de livres rares.

Auteur: Carnés Luisa

Info: À la maison

[ privilégiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel