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emploi du temps

Spinoza se claquemure dans sa mansarde et en interdit l’entrée à quiconque ne s’est pas annoncé deux ou trois jours auparavant ; il veut être tout entier à ce qu’il fait et s’impose à cet effet l’emploi du temps le plus strict : pendant deux heures, le matin, il taille et polit ses verres ; lorsqu’il a fini, il peut se mettre à lire ou à écrire jusqu’à l’heure où son hôtesse lui apporte un repas léger qu’il mange avec application mais rapidement – il devrait, il le sait, sortir ensuite pour une promenade digestive mais il est d’ordinaire si pressé de renouer le fil de sa réflexion qu’il y renonce aisément ; il lui est arrivé de ne pas quitter sa chambre durant plus semaines. Vers le milieu de l’après-midi, il réserve une heure ou deux aux visiteurs et à la correspondance. Puis il aime, jusqu’au souper toujours frugal, bavarder avec ses logeurs. Après quoi, il reprend son travail jusque tard avant dans la nuit.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 73

[ vie quotidienne ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

historique

L'effervescence qui accompagne la diffusion de la loi de l'attraction universelle témoigne également du rôle des salons et cabinets dans l'enracinement des sciences dans la société. En France, la théorie newtonienne est diffusée par un couple qui défraye la chronique: M. de Voltaire et Mme du Châtelet. SI Madame se charge de la première traduction en français de l'oeuvre de Newton, c'est Monsieur qui donne des conférences sur l'attraction universelle aux visiteurs du "laboratoire" du château de Cirey-sur-Blaise. Certes, les discussions sont peu précises sur le plan de la mathématique céleste. Mais quand les connaissances scientifiques sont d'une telle importance, rien ne vaut quelques controverses mondaines dans les salons ou les journaux pour rapidement acculturer le public aux nouvelles données, même si celles-ci ne sont pas complètement comprises. Car ces débats publics préparent une mise en place plus pédagogique de la diffusion des connaissances vers les des cercles plus larges de la société. Après Newton, ce phénomène se reproduira dans des conditions différentes avec Pasteur ou Einstein.

Auteur: Raichvarg Daniel

Info: Sciences pour tous ?

[ gravitation ]

 

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peuple

Deuxième surprise pour le visiteur, il observe cette attitude américaine heureuse et positive face à la vie. Sur les photographies, on remarque ce sourire des êtres, symbole d’une des principales forces des Américains. Il s’annonce aimable, conscient de sa valeur, optimiste et sans envie, alors que l’Européen estime les contacts avec les Américains innocents et agréables.

En revanche, l’Européen montre de l’esprit critique, une conscience forte de lui, une absence de générosité et d’entraide, il exige beaucoup de ses divertissements et ses lectures, par rapport aux Américains. Mais au bout du compte, il se révèle assez pessimiste.

L’agrément de la vie, le confort, tiennent une place importante aux États-Unis. On leur sacrifie de la fatigue, du souci et de la tranquillité. L’Américain vit davantage pour un but précis et pour l’avenir que l’Européen. La vie pour lui se présente comme un devenir, non comme un état. En ce sens, il est radicalement dissemblable du Russe et de l’Asiatique plus encore que de l’Européen.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 170

[ description ] [ dissemblances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

optimisme

L'incompatibilité apparente entre l'abondance de planètes habitables dans notre Galaxie et l'absence de visiteurs extraterrestres, connue sous le nom de paradoxe de Fermi, suggère l'existence de ce que Hanson appelle un "Grand Filtre", un barrage évolutionnaire/technologique quelque part sur le chemin du développement de la matière non vivante vers une vie apte à coloniser  l'espace. Si nous découvrons une vie primitive ayant évolué de manière indépendante dans notre système solaire, cela suggérerait que la vie primitive n'est pas rare et que le barrage se situe après le stade de développement actuel de l'humanité - peut-être parce que l'hypothèse 1 est fausse, ou parce que presque toutes les civilisations avancées s'autodétruisent avant d'être capables de coloniser. Je croise donc les doigts pour que toutes les recherches de vie sur Mars et ailleurs ne donnent rien : ce qui serait cohérent avec le scénario dans lequel la vie primitive est rare, mais où nous, les humains, avons eu de la chance, de sorte que le barrage est derrière nous et que nous avons un potentiel futur extraordinaire.

Auteur: Tegmark Max

Info:

[ humanisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impression de lecture

L’un des signes les moins douteux de cet acculement des âmes modernes à l’extrémité de tout, c’est la récente intrusion en France d’un monstre de livre, presque inconnu encore, quoique publié en Belgique depuis dix ans : les Chants de Maldoror, par le comte de Lautréamont ( ?), œuvre tout à fait sans analogue et probablement appelée à retentir. L’auteur est mort dans un cabanon et c’est tout ce qu’on sait de lui.

Il est difficile de décider si le mot monstre est ici suffisant. Cela ressemble à quelque effroyable polymorphe sous-marin qu’une tempête surprenante aurait lancé sur le rivage, après avoir saboulé le fond de l’Océan.

La gueule même de l’Imprécation demeure béante et silencieuse au conspect de ce visiteur, et les sataniques litanies des Fleurs du Mal prennent subitement, par comparaison, comme un certain air d’anodine bondieuserie.

Ce n’est plus la Bonne Nouvelle de la Mort du bonhomme Herzen, c’est quelque chose comme la Bonne nouvelle de la Damnation. Quant à la forme littéraire, il n’y en a pas. C’est de la lave liquide.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, page 38

[ éloge ] [ incomparable ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

thérapies

Quand on venait quérir dans son officine quelque médicament et qu’on expliquait son mal, il restait silencieux un instant, comme s’il n’avait point de réponse à fournir, prenait un air absorbé, presque distant, puis il disparaissait dans son laboratoire et revenait enfin avec une préparation dont il ne disait souvent rien mais qui, toujours, apportait au patient toute satisfaction. La scène, inlassablement, se jouait dans un silence théâtral. Plus d’une fois on le vit corriger discrètement le diagnostic d’un illustre médecin – bien que cela fût rigoureusement interdit par les maîtres de la profession – et proposer à ses visiteurs une cure différente de celle préconisée par le supposé savant, et alors, dit-on, jamais il ne se trompait. On raconte même qu’il soigna bien des pauvres âmes que la médecine avait depuis longtemps abandonnées et qu’il ne se privait jamais de faire payer davantage ses clients les plus aisés pour assurer, sans la moindre ostentation, la gratuité aux démunis. Cela, encore, contredisait le serment prêté par les maîtres pharmaciens, mais l’homme était un iconoclaste et faisait passer la santé de ses semblables avant le respect de sa confrérie, ce qui lui valut, comme on le découvrira, quelques mésaventures.

Auteur: Loevenbruck Henri

Info: L'apothicaire

[ personnalisées ]

 

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éloge

Son cœur était d'une profondeur insondable, il connaissait depuis longtemps l'humilité, la patience, le sacrifice. Sa petite maison au milieu des roses était d'une simplicité austère ; il connaissait l'inutilité du luxe, la joie de posséder peu. La modestie avec laquelle il portait sa renommée scientifique m'a souvent rappelé les arbres qui se courbent sous le poids des fruits mûrs ; c'est l'arbre stérile qui lève la tête haut dans une vantardise vide.

J'étais à New York lorsque, en 1926, mon cher ami est décédé. En larmes, j'ai pensé : "Oh, je marcherais volontiers jusqu'à Santa Rosa pour l'apercevoir encore une fois". M'enfermant à l'écart des secrétaires et des visiteurs, j'ai passé les vingt-quatre heures suivantes dans l'isolement...

Son nom est désormais entré dans le patrimoine du langage courant. Le Webster's New International Dictionary définit le verbe "burbank" comme un verbe transitif : Croiser ou greffer (une plante). D'où, au sens figuré, l'amélioration (d'un processus ou d'une institution) en sélectionnant les bonnes caractéristiques et en rejetant les mauvaises, ou en ajoutant de bonnes caractéristiques.

Bien-aimé Burbank, me suis-je écrié après avoir lu la définition, ton nom même est maintenant synonyme de bonté !

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi. (à propos de la mort de son ami, l'éminent botaniste du 20ème siècle, Luther Burbank}

[ funèbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Entre 18 et 20 ans une femme est comme l'Afrique : à moitié sauvage, naturellement belle et pleine de mystérieux deltas à la fertilité certaine. Entre 21 et 30 ans une femme est comme l'Amérique : développée et ouverte au commerce, spécialement avec ceux qui ont du pognon.
Entre 31 et 35 ans une femme est comme l'Inde : sensuelle, relaxée, épanouie, convaincue de sa beauté. Entre 36 et 40 ans une femme est comme la France : délicieusement mûre, elle reste un agréable territoire à visiter. Entre 41 et 50 ans une femme est comme la Yougoslavie : la guerre est aujourd'hui perdue, les erreurs du passé la hantent. De gros travaux de reconstruction doivent être lancés. Entre 51 et 60 ans une femme est comme la Russie : étendue, aux limites incontrôlées. Le climat froid décourage les visiteurs. Entre 61 et 70 ans une femme est comme la Mongolie : un glorieux passé de conquêtes, mais hélas, aucun futur. Après 70 ans une femme est comme l'Afghanistan : beaucoup savent où ça se trouve, mais personne ne veut plus y aller....
Géographie d'un homme : Entre 15 et 70 ans un homme est comme les Etats Unis: gouverné par un gland.

Auteur: Internet

Info:

[ comparés ] [ humour ] [ continents ]

 

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spiritualité

Des visiteurs posèrent la question suivante à Sri RamaKrishna "...on dit que vous avez atteint l'identité : donc vous êtes lui. Cependant vous continuez à parler à chacun de la divine Mère, d'Elle, de Toi... Si vous pouvez dire : je suis Lui, pourquoi usez-vous avec Dieu du mot Toi ?..." Le Maître répondit : "C'est, en dernière analyse, une question de conduite. J'ai vu Dieu, je l'ai embrassé de mon étreinte : j'étais l'existence infinie, l'Intelligence absolue, la Félicité. Mais je n'aurais pu demeurer dans cet état inconditionné en même temps que je demeurais ici-bas dans le limité. Car la-haut. Il n'y a plus de limites : chacun et tous ne forment plus qu'une seule existence infinie, qui est l'Inconditionné, l'Inexprimable. Vous ne sauriez le définir par quelques mots ! Quoi que vous profériez, vous n'exprimerez jamais que le fini. Il vous est instinctif de nommer Dieu : Roi, Elle, Mère, etc... Voyez, par exemple, l'échelle des 7 notes. Supposez que vous montiez la gamme : Do, Ré, Mi... jusqu'à la plus haute note. Que ferez-vous ensuite ?... Vous retournez à Do ! Une fois qu'il a atteint le Silence, ce point culminant de la vie, tout homme, dès l'instant qu'il ouvre la bouche, profère Do. Et Do, c'est Dieu."

Auteur: Muerji Dhan Gopal

Info: Le Visage du silence, Victor Attinger 1932

[ indiscriminé ] [ unicité ] [ musique ] [ analogie ] [ septénaire ] [ source des harmoniques ]

 
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parasites

Horaires libres, je peux me lever à midi et bosser jusqu’à 3 heures du matin. Mon seul problème, c’est le quidam qui radine, à l’improviste. Et qui ne comprend pas ce que je fabrique entre ces quatre murs. Il s’assied sur un fauteuil et me regarde, il n’est là que pour capter mon énergie et me refiler du vent en échange. Il arrive qu’ils soient plusieurs, et qu’ils s’accrochent. Dans ces moments-là, à moins d’accepter de se laisser submerger par cette équipe de bons à rien, il me faut être cruel – eux aussi, cela dit, le sont en ne respectant pas mon travail. Je les fous donc à la porte à coups de pied dans le cul. Mais, parmi ces visiteurs imprévus, il en est, je le reconnais, qui me donnent le meilleur d’eux-mêmes, qui m’offrent sans compter leur force et leurs lumières, sinon tous les autres se contentent de faire rejaillir sur moi leur propre inutilité. Je ne vois pas ce qu’il y aurait d’humain à tolérer à ses côtés la présence de morts, au contraire je contribue par ma seule présence à l’accélération de leur décomposition, et d’ailleurs, lorsqu’ils me quittent pour regagner leurs cercueils, ils laissent toujours sur le plancher quelques lambeaux de leurs chairs méphitiques.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", pages 233-234 - A propos de son "métier" d'écrivain

[ vampirisme ] [ mort-vivant ] [ solitude ] [ casse-pieds ]

 

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