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écologie

Beaucoup de gens demandent : "Pensez-vous que les humains sont des parasites ?" C'est une idée intéressante qui mérite réflexion. On parle volontiers de l'humanité comme d'un virus qui se propage sur la terre. En effet, nous ressemblons à une sorte de biofilm étrange qui se propage dans le paysage. Une bonne métaphore ? Si la biosphère est notre hôte, nous l'utilisons à notre profit. Nous la manipulons. Nous modifions les flux d'éléments tels que le carbone et l'azote à notre avantage, souvent au détriment de la biosphère dans son ensemble. Si on observe la situation actuelle des récifs coralliens ou des forêts tropicales, on s'aperçoit que notre hôte ne se porte pas très bien en ce moment. Les parasites sont très sophistiqués, très évolués et très performants, comme en témoigne leur diversité. Les humains ne sont pas de très bons parasites. Les parasites qui réussissent font un très bon travail d'équilibre, en utilisant leurs hôtes et en les maintenant en vie. Tout est une question d'adaptation à un hôte particulier. Dans notre cas, nous n'avons qu'un seul hôte et devons donc être particulièrement prudents.

Auteur: Zimmer Carl

Info: Discours à l'université de Columbia, "Le pouvoir des parasites".

[ environnementalisme ] [ hommes inconséquents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

guerre

Ainsi que des moissonneurs, qui, face les uns aux autres, vont, en suivant leur ligne, à travers le champ, soit de froment ou d'orge, d'un heureux de ce monde, et font tomber dru les javelles, ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns sur les autres, cherchent à se massacrer, sans qu'aucun des deux partis songe à la hideuse déroute. La mêlée tient les deux fronts en équilibre. Ils chargent comme des loups, et Lutte, qu'accompagnent les sanglots, a plaisir à les contempler. Seule des divinités, elle se tient parmi les combattants. Aucun autre dieu n'est là : ils sont assis, tranquilles, en leur palais, là où chacun a sa demeure bâtie aux plis de l'Olympe. Ils incriminent, tous, le Cronide à la nuée noire : ils voient trop bien son désir d'offrir la gloire aux Troyens. Mais Zeus n'a souci d'eux. Il s'est mis à l'écart, et, assis loin des autres, dans l'orgueil de sa gloire, il contemple à la fois la cité des Troyens, et les nefs achéennes, et l'éclair du bronze — les hommes qui tuent, les hommes qui meurent.

Auteur: Homère

Info: L'Iliade, Chant XI. Analogie avec le film Elysium

[ oligarchie ]

 

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hygiène

Robb Dunn, de l’université de Raleigh, en Caroline du Nord, s’est fait une spécialité de récolter les bactéries qui fourmillent à la surface des pommeaux de douche (des milliards de milliards), la flore des aisselles, les mites du visage et autres sympathiques commensaux de notre corps et de notre domicile. Il en tire des enseignements paradoxaux. Plus l’eau est traitée avec des produits chimiques destinés à tuer les microbes, plus les biofilms des pommeaux de douche contiennent de mycobactéries pathogènes. Plus notre foyer abrite d’espèces, plus notre système immunitaire est efficace. Et plus ces espèces occupent pleinement les niches où elles prolifèrent, mieux notre domicile est protégé contre l’invasion d’espèces pathogènes. Plus curieux encore : le nombre de plantes et de papillons présents dans votre jardin (si vous en avez un) est corrélé à la robustesse de la communauté de microbes qui habitent votre peau. Il est grand temps de considérer notre foyer et notre corps comme d’authentiques écosystèmes, au même titre qu’une lagune ou une forêt. Notre conseil : ne vous lavez pas trop à fond ni trop souvent et faites le ménage avec modération.

Auteur: Postel-Vinay Olivier

Info: "Le Books du jour", 7 janvier 2019

[ écosystème ] [ complémentarité ] [ Gaïa ] [ stabilité ] [ équilibre ] [ bactéries ] [ paradoxe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeu de mots

Humanité solidaire, humanité sans leader.
Car si le second cas n'est pas ventilé à tous les étages, notre existence "entre êtres humains" se métamorphose et devient une vie "en traitres humains". Trop de pouvoir centralisé et controlé par trop peu d'individus, voilà le symptôme de la maladie.
Nous constituons une intelligence collective. Internet en donne la preuve éclatante aujourd'hui avec Snowden et les évènements autour de la Syrie. Cette méta intelligence et son amour lucide, issus de l'équilibre généré par les interactions entre tous ses membres de bonne volonté, sont de loin supérieurs à un pouvoir concentré des politiques/financiers/oligarques. Nous sommes tous partie d'une ruche qui génère ensemble pouvoir et contre-pouvoir et Snowden a montré comment les USA tentent, et y arrivent parfois, de la contrôler.
Il faut soutenir toutes les tentatives qui vont à l'encontre des américains dans ce domaine, développer l'open source et inciter les gens à l'utiliser. De plus si chacun parsème ses mails de phrases comme : fuck Obama, Oussama my friend, imperialistics USA, et autres indications efficaces que nous transmettront les whistle blowers spécialistes, on va mettre un gros bordel dans leur machin. Machiavel ne passera pas.

Auteur: Mg

Info: 10 sept 2013

[ espérance ] [ utopie ]

 

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vieillir

Dorothéa avait vieilli, sa perfection froide et sévèrement soignée, sa beauté célèbre, acclamée, s'était flétrie avec une telle et si constante rapidité au cours des dernières années que la femme en elle n'avait pu tenir pied à cette métamorphose. Rien, ni l'art ni les remèdes, pas mêmes les plus pénibles et les plus répugnants, qu'elle avait employés à combattre sa déchéance, n'avaient pu empêcher de s'éteindre le doux éclat de ses yeux bleu sombre, de se former au-dessous d'eux des poches de peaux flasque et jaunâtre, tandis que les merveilleuses fossettes de ses joues se creusaient en rides qui faisaient paraître d'autant plus dure et maigre la bouche fière et hautaine. Mais comme son coeur avait été aussi sévère que sa beauté et uniquement attaché à la conservation de cette beauté, comme sa beauté lui avait tenu lieu d'âme et qu'elle n'avait rien aimé ni voulu que l'effet exaltant de cette beauté, comme son coeur n'avait jamais battu pour rien ni pour personne, elle se trouvait à présent décontenancée et appauvrie, incapable de trouver en elle-même la force de se résigner à un nouvel état, et son équilibre mental en fut affecté.

Auteur: Mann Thomas

Info: Altesse Royale

[ dépression ] [ femme-par-homme ] [ égoïste ]

 

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économie

[...] l’argent étant impossible à éliminer, il s’agit de savoir de quel côté sont les moindres risques d’abus. Si, sous prétexte de désintéressement et de justice sociale, on barre à tous l’accès à la fortune privée, on aboutit nécessairement au capitalisme d’Etat, c’est-à-dire à la généralisation de la condition prolétarienne. Ce qui entraîne trois conséquences :


  1. Suivant la belle formule de Koestler, la mainmise absolue de l’Etat, qui représente l’infini, sur l’individu isolé et sans défense, égal à zéro.

  2. L’érosion de l’esprit d’initiative et du sens des responsabilités (avec l’inertie et le gaspillage qui en résultent), chaque travailleur étant inséré dans un engrenage trop vaste et trop anonyme pour qu’il puisse saisir le lien entre son intérêt personnel et le bien commun.

  3. La constitution d’une oligarchie de profiteurs grassement rétribués qui jouissent, par les avantages directs et indirects liés à leur fonction, de tous les privilèges de la fortune privée, à l’exception de ses risques et de ses devoirs. [...]


Ainsi, le mépris inconsidéré de l’argent risque d’aboutir à sa concentration absolue, c’est-à-dire à l’aggravation de sa pesanteur aliénante sur les plus faibles et les plus démunis.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 215-216

[ socialisme ] [ communisme ] [ accroissement des inégalités ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Pour ma part je préfère être carrément un grossier personnage plutôt qu'un plaignant. Les plus grossiers sont tout aussi bien les plus fins, bien souvent. Les plaignants sentent cela et ne pardonnent pas aux grossiers le solide emballage qui protège le trésor de leur délicatesse. Les raffinés recouvrent leurs grossièretés d'une couche de finesse. L'habit des grossiers se laisse moins facilement transpercer, il est mieux cousu, il tient plus longtemps, mais finalement cela revient au même, et il est peut-être permis de se dire qu'en fait de grossièreté et de finesse, éducation et milieu mis à part, nous nous ressemblons diablement. Mais il faut d'abord avoir fait pour cela l'expérience de la dispute, cela me semble être le point essentiel dans cette histoire de grossièreté et de finesse. Le brigand aimait bien les gens grossiers. Les finesses le poussaient aux grossièretés et à l'égard des grossiers il savait être charmant, conventionnel et à l'aise, et par conséquent très fin. Il avait le don de s'adapter et un certain besoin d'équilibre. Avait-il affaire à un délicat, il sentait aussitôt qu'il n'avait pas de surcroît à l'être lui-même, sans quoi ce serait vraiment trop pareil...

Auteur: Walser Robert

Info:

[ types psychologiques ] [ interactions ] [ paradoxes ] [ caractères ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

La désobéissance des purs esprits, la chute dans la matière, n'est pas tout à fait un mythe. Elle a un fondement. Il est assez ridicule de prétendre à l'attache matérielle de la conscience universelle puisque cette conscience se trouve à tout instant en dehors de l'espace phénoménal. Mais il est plausible de définir une attache inattendue dans l'harmonie des âmes liées, momentanément, à la substance dans laquelle elles se développent. Cette liaison a causé leur chute, les réincarnations successives. En s'attachant au plaisir des sens, en désirant prendre contact avec les formes matérielles, en projettant leurs idées dans l'amplification de leurs besoins, les hommes ont créé les vices et toutes les imperfections que nous constatons sur terre. (...) 

Mais ces réincarnations successives ont lieu parce que nous sommes tous responsables et solidaires des manifestations dont nous avons contribué au développement.

Etant donné la conposition extra-sensible des vibrations de la substance dans l'atmosphère des mondes invisibles, la moindre attraction détermine des résultats plus considérables que sur terre. Ici-bas,  les efforts maladroits sont amortis par la densité de la matière. Dans l'invisible, plus on s'élève et plus l'équilibre est de rigueur.

Auteur: Yram Marcel Forhan

Info: L'évolution dans les mondes supérieurs, pp 133, 134, 143

[ incarnation apprentissage ] [ affinement ] [ perfectionnement ] [ sens-de-la-vie ] [ métaphysique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sciences

Les spécialistes n'en ont jamais fini. Non qu'ils n'en aient pas fini, simplement, en ce moment : il leur est tout à fait impossible d'imaginer que leur activité prenne fin. Peut-être même de le souhaiter. Peut-on se figurer, par exemple, que l'homme aura encore une âme, quand la biologie et la psychologie lui auront appris à la comprendre, à la traiter dans son entier ? Néanmoins, nous aspirons à ce moment ! Tout est là. Le savoir est une attitude, une passion. C'est même, au fond, une attitude illicite : comme le goût de l'alcool, de l'érotisme ou de la violence, le besoin de savoir entraîne la formation d'un caractère qui n'est plus en équilibre. Il est tout à fait faux de dire que le chercheur poursuive la vérité, c'est elle qui le poursuit. Il la subit. Le Vrai est vrai, le fait est réel indépendamment du chercheur : simplement le chercheur en a la passion ; la dipsomanie du fait détermine son caractère, et il se soucie comme d'une guigne de savoir si ses constatations engendreront quelque chose de total, d'humain, d'accompli, ou si elles engendreront quoi que ce soit. C'est une nature contradictoire, souffrante, et cependant extraordinairement énergique.

Auteur: Musil Robert

Info: L'homme sans qualités/Editions du Seuil Points 1956 T.1 p.271

[ philosophie ] [ curiosité ] [ drogue ]

 

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sagesse

Le défaut de l'homme inculte est qu'il croit trop. Un esprit cultivé allège ; comme si beaucoup d'idées y vivaient ensemble par une politique provisoire, sans s'accorder toutes ; et c'est le propre d'un esprit juste, dans tous les sens de ce mot, que le oui et le non y vivent en paix, comme on voit en Montaigne ; aussi les lourds et précipités jugeurs ne le peuvent suivre. Il est pourtant clair qu'il y a une manière d'être assuré en ses opinions qui n'est pas bonne, comme les fous et les maniaques le font voir. Il est vrai qu'aussi le sage ne doute point de tout, et Montaigne non plus. Ces débats ne se terminent point en deux ou trois arguments. J'ai observé chez des hommes de sens une masse difficile à déplacer, reposant sur elle-même et bien assise, nullement prête à s'écrouler par ici ou par là. Je dirais d'eux non pas qu'ils doutent de beaucoup de choses, mais plutôt qu'ils sont assurés de beaucoup de choses. Et voilà un équilibre que ni les métiers ni les sciences ne peuvent donner, parce que le fait et l'argument y ont une force brutale ; la guerre habite en ces dogmatiques.

Auteur: Alain

Info: Mars ou la guerre jugée, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960, p.658

[ principes ] [ certitude ]

 

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