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féminisme

- Revenons-en aux faits ! Toute civilisation a le devoir de remédier à l’inégalité de la nature. Selon les informations dont je dispose, c’était le point de départ de votre cours, mademoiseau Tapinois. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous semblez avoir oublié l’enseignement de votre jeunesse. L’inégalité de la nature repose sur l’incapacité de l’homme à accoucher, à donner naissance à des enfants. Ne pas avoir ce privilège signifie à son tour que l’homme a une fonction purement subordonnée dans la création de la vie fumaine. L’aventure d’un soir que nous avons connue vous et moi, elle y a de cela une éternité, illustre d’ailleurs ce propos à merveille. Nous pouvons l’affirmer sans peine et elle convient de le souligner. Au risque de me répéter : l’homme remplit une fonction tout à fait subordonnée. Si on se place du côté de la nature, l’homme n’a aucune prédisposition naturelle pour donner vie à la Femme, tout comme il ne peut ni préserver, ni maintenir, ni protéger cette vie. C’est sa destinée biologique, mademoiseau Tapinois. Et c’est aussi votre destinée. Libre à vous de vous plaindre d’être né homme. Mais ni vous ni moi ne pouvons rien y changer.



 

Auteur: Brantenberg Gerd

Info: Les filles d'Égalie

[ hommes-par-femme ] [ inférieurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Il y a ce souvenir de jeunesse, récurrent. Pré-ados nous avions construit une superbe cabane, à environ 5 mètres du sol à cheval sur deux grands hêtres en lisière de la forêt, hauteur qui avait pour résultat que les "petits" n'arrivaient pas à monter, ce qui nous arrangeait bien. Plusieurs longues planches volées sur les chantiers alentours constituaient un grand balcon au coin duquel se situait la cabane proprement dite, petite, - mais avec un fourneau à bois dégotté je ne sais plus où -, et solidement établie à l'embranchement de quatre branches maitresses du plus grand des deux foyards. 

J'ai passé de longs et bienheureux moments, seul dans cet endroit à quelques centaines de mètres des habitations. Mais ce souvenir récidiviste concerne précisément les après-midis de belle saison où je grimpais au-dessus de la cabane pour me retrouver, beaucoup plus haut, à peut-être à 8 ou 10 mètres, mi-allongé sur une branche en surplomb pointant en direction de la ville et du lac. Tranquillité et cool panorama, sans aucune sensation de danger autre que la conscience de la hauteur, qui n'obérait en rien de longues rêveries dont je ne me souviens d'aucun détail. 

Auteur: Mg

Info: 30 sept. 2020

[ béance juvénile ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Mes pauvres Parents chéris,

On va m'arracher cette vie que vous m'avez donnée et à laquelle je tenais tant.
C'est infiniment dur pour moi et pour vous ! J'ai eu la chance de savoir avant de mourir que vous étiez courageux. Restez-le. Surtout ma petite maman, que j'embrasse de tout mon pauvre coeur. Mes pauvres chéris. J'ai accepté le combat, vous le savez. Je serai courageux jusqu'au bout. La guerre sera bientôt finie. Vous serez quand même heureux dans la paix, un peu grâce à moi. Je veux retourner à Douchy à côté de Pépère et Mémère. J'aurai voulu encore vivre pour vous aimer beaucoup. Hélas, je ne peux pas. La surprise est amère. J'ai eu les journaux. Nous mourons en pleine victoire *. Exécution ce matin à 11 heures. Je penserai à vous. A Nicole. Hélas, nos beaux projets d'avenir ! Qu'elle ne m'oublie pas non plus, ni mes Parents. Mais surtout la vie continue pour elle. Qu'elle profite de sa jeunesse. Papa, Maman, mes chéris, qui m'avez tant aimé. Adieu. Je vous étreins bien fort tous trois. Courage. Vivez. Je vous embrasse le plus tendrement pour la vie. Adieu Papa, Maman. Adieu Nicole. Vive la France !
Votre Jacques.

Auteur: Baudry Jacques

Info: * Allusion à la capitulation de l'armée allemande à Stalingrad

[ exécution ]

 

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éducation

L'exaltation de l'enfant-roi, mode actuelle s'il en est, rend impossible une action véritable sur les jeunes délinquants. Notons que cette croyance postmoderne est absolument sans précédent historique... Le nazisme hitlérien fut, historiquement, la première idéologie à exalter l'adolescence, à donner l'adolescence comme modèle de référence. Les jeunesses hitlériennes "Hitlerjugend" n'admiraient pas les adultes, elles s'auto célébraient. On comprend cette dérive. Le nazisme déteste la culture et magnifie l'instinct ; or l'instinct est adolescent. Les jeunesses hitlériennes apprenaient à détester l'ordre adulte... Le culte de la jeunesse reste au milieu de nous comme un héritage caché du nazisme. Et pas seulement sous la forme un peu ridicule d'un "jeunisme" de pub... La relation maître-élève existait depuis l'antiquité... L'idée que nous aurions plus à apprendre des jeunes qu'à leur enseigner pulvérise la relation éducative de base. Or cette relation est constitutive de la civilisation... L'idéologie de l'"enfant-roi" mine les fondements de la société... Les jeunes de la rue ont besoin d'adultes à imiter. Ils ont besoin de maîtres... Quand ils n'en trouvent pas les adolescents constituent, au mieux, des bandes de loubards (ceux-là au moins ont de la vitalité); au pire, des pseudo-bandes tout aussi infantiles, affaissées et déprimées des "Loft Story".

Auteur: Barreau Jean-Claude

Info: Bandes à part

[ enfant-roi ]

 

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positiver

- C'est si simple. Plus on vieillit, plus on apprend. Si tu restais âgé de vingt-deux ans, tu serais toujours aussi ignorant que tu l'étais alors. Vieillir, ce n'est pas seulement se détériorer, tu sais ! C'est croître. Ce n'est pas seulement aller vers la mort, ce qui peut être perçu comme négatif, c'est également comprendre que l'on va mourir, ce qui est positif car alors on vit mieux.
- Oui, dis-je, mais si c'est tellement bien de vieillir, pourquoi les gens disent-ils toujours : "Oh, si je pouvais retrouver ma jeunesse ! On n'entend jamais les gens dire : "Comme j'aimerais avoir soixante-cinq ans !"
- Tu sais ce que cela reflète ? Des vies insatisfaites. Des vies mal remplies. Des vies qui n'ont pas trouvé leur sens. Quand on a trouvé un sens à sa vie, on n'a pas envie de revenir en arriève. On veut aller de l'avant. On veut en voir plus, en faire plus. On a hâte d'avoir soixante-cinq ans.
Ecoute bien. Il faut que tu saches quelque chose. Il faut que tous les jeunes le sachent. Quand on passe son temps à se battre contre la vieillesse, on finit toujours par être malheureux, parce qu'elle arrive de toute façon.

Auteur: Albom Mitch

Info: La dernière leçon : Comment un vieil homme face à la mort m'a appris le goût de vivre

[ décrépitude ]

 

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quêteur

Les fruits d'aujourd'hui sont toujours l'aboutissement des semences d'hier. L'être humain ignore qui il est s'il ne sait pas d'ou il vient. Nous ne savons pas ce que nous pouvons, si nous ignorons ce qui nous a faits.

L'homme qui vient de mourir, même s'il a eu la perception qu'un jour il deviendrait martyr, n'avait rien d'un homme habité par l'instinct suicidaire. Au contraire, il avait soif de vivre. Un jour, il écrira a sa soeur: "Ad majora nati sumus. Nous sommes nés pour des choses plus grandes... car notre coeur a soif de plus d’amour que notre monde ne peut lui en donner. Notre esprit a soif de plus de vérité que notre monde ne peut lui en montrer. Tout notre être a soif d'une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire esperer."

Charles de Foucauld n'est pas un déçu de la vie, mais dès sa jeunesse il n'a cesse de poser cette question : Qu'est-ce que vivre sans la joie de vivre ? Où est Ie vrai bonheur ? II a eu cette chance, à la difference de bien d'autres jeunes de son époque, d'avoir des moyens de vivre, mais il lui manquait les raisons de vivre.

Auteur: Boulanger Jean-Claude

Info: L'Evangile dans le sable

[ mystique chrétien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bipolarité

Homme femme, noir blanc... il est un aspect de cette sempiternelle dualité que je voudrais ici souligner, celui de la sensibilité d'une époque, la mienne, celle de ma jeunesse à la fin du 20e siècle. Les discussions se focalisaient souvent sur qui était Rolling Stones et qui pro Beatles. Les premiers se trouvant presque toujours être des anti second, beaucoup plus que l'inverse me semble t'il. Avec le temps j'y vis un rapprochement à faire entre deux autres catégories : les êtres préférant les chiens et les autres privilégiant les chats. A la réflexion on se retrouve là en plein archétype masculin féminin : sensibilité Stones, côté clebs, mâle, aimant le bruit et la baston... feeling Beatles plus confortable, empathique, rassurant, cosy. Je me rappelle que les gens plus équilibrés tranchaient ainsi entre ces deux formations musicales. Ils voyaient les Stones comme supérieurs sur scène et les Beatles meilleurs en studio et surtout meilleurs song-writers. Les premiers bons pour le combat, les autres faits pour la maison. Mais n'est-ce pas ainsi qu'on justifie les âneries, le début d'un racisme misogyne. J'y trouve là plutôt un argument supplémentaire pour dire que les mots et leurs enfants - les phrases -, sont bien limités. Dangereux en tout cas.

Auteur: MG

Info: 2002

 

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histoire-mythes-et-légendes

Une histoire qui ressemble à celle d'Eden. .. Outa-Napishtim dit à Gilgamesh : il existe une plante comme l'épine, elle pousse au fond des eaux, son épine te piqueras les mains comme fait la rose. Si tes mains arrachent cette plante tu trouveras la vie éternelle.... ... Après avoir entendu ces paroles Gilgamesh ouvre le conduit qui rejoint les eaux profondes. Il attache de lourdes pierres à ses pieds et descend au fond des eaux où il voit la plante. Il prend la plante qui lui pique les mains, il délie les lourdes pierres de ses pieds. Il sort du fond de la mer. Sur le rivage Gilgamesh dit à Our-Shanabi le batelier: "Our-Shanabi, cette plante est une plante merveilleuse. L'homme avec elle peut retrouver la force et la vie, je vais l'emporter avec moi à Ourouk aux remparts. Je la partagerai avec les gens et leur en ferai manger. Son nom sera: le vieillard retrouvant sa jeunesse". Moi-même j'en mangerai à la fin de mes jours pour que ma jeunesse me revienne ... ... Gilgamesh voit un puits d'eau fraîche il descend pour se baigner. Un serpent sent l'odeur de la plante. Il se glisse, dérobe la plante et à l'instant perd sa vieille peau. Gilgamesh s'assoit et pleure...

Auteur: L'épopée de Gilgamesh

Info:

[ Genèse ]

 

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rétro-évolution

Il est une faculté que très peu d’hommes connaissent et que presque personne n’exerce ; je l’appellerai la faculté. — Pouvoir se simplifier graduellement et sans limites ; pouvoir revivre réellement les formes évanouies de la conscience et de l’existence ; par exemple, se dépouiller de son époque et rebrousser en soi sa race jusqu’à redevenir son ancêtre ; bien plus, se dégager de son individualité jusqu’à se sentir positivement un autre ; bien mieux, se défaire de son organisation actuelle en oubliant et éteignant de proche en proche ses divers sens et rentrant sympathiquement, par une sorte de résorption merveilleuse, dans l’état psychique antérieur à la vue et à l’ouïe ; plus encore, redescendre dans cet enveloppement jusqu’à l’état élémentaire d’animal et même de plante, - et plus profondément encore, par une simplification croissante, se réduire à l’état de germe, de point, d’existence latente ; c’est-à-dire, s’affranchir de l’espace, du temps, du corps et de la vie, en replongeant de cercle en cercle jusqu’aux ténèbres de son être primitif, en rééprouvant, par d’indéfinies métamorphoses, l'émotion de sa propre genèse et en se retirant et se condensant en soi jusqu’à la virtualité des limbes : faculté précieuse et trop rare, privilège suprême de l’intelligence, jeunesse spirituelle à volonté !

Auteur: Amiel Henri-Frédéric

Info: "Poésies et pensées"

[ régression positive ] [ introversion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

création réconfort

Il se disait que lui-même, comme tous les hommes, s'écoulait, se transformait sans cesse pour se dissoudre enfin, tandis que son image créée par l'artiste resterait immuablement la même et pour toujours.

Peut-être, pensait-il, la source de tout art et sans doute aussi de toute pensée est-elle la crainte de la mort. Nous la craignons, nous frissonnons en présence de l'instabilité des choses, nous voyons avec tristesse les fleurs se faner, les feuilles tomber chaque année, et nous sentons manifestement dans notre propre cœur que nous sommes, nous aussi, éphémères et que nous fanerons bientôt. Lorsque, comme artistes, nous créons des formes ou bien, comme penseurs, cherchons des lois ou formulons des idées, nous le faisons pour arriver tout de même à sauver quelque chose de la grande danse macabre, pour fixer quelque chose qui ait plus de durée que nous-mêmes. La femme d'après laquelle le maître a sculpté sa madone est peut-être déjà fanée ou morte et bientôt il sera mort lui-même, d'autres habiteront sa maison, mangeront à sa table, mais son œuvre restera, dans la silencieuse église du cloître elle brillera encore au bout de cent ans et bien au-delà et demeurera toujours belle, souriant toujours du même sourire triste dans son éternelle jeunesse. 

Auteur: Hesse Hermann

Info: Narcisse et Goldmund, Chapitre X

[ sans point fixe ] [ exister ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel