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écriture

C'est d'une main calcinée que j'écris sur la nature du feu.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info:

[ témoignage ]

 

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couple

Un moment, c’est Ivan et moi ; un autre moment, nous ; tout de suite après, toi et moi. Deux êtres qui n’ont aucun projet en commun, qui ne cherchent ni la coexistence ni l’accès à une autre vie, ni la rupture, ni l’accord sur une langue privilégiée. Nous nous passons d’interprète, je n’apprends rien sur lui, ni lui sur moi. Nous ne pratiquons pas d’échanges de sentiments, nous n’avons pas de positions de force, nous n’attendons aucune livraison d’armes pour la défense de nos personnes. Le terrain est léger, fertile, ce qui tombe sur mon sol prospère, en me propageant dans les mots je propage Ivan lui-même, j’engendre une race nouvelle, de notre union naît ce que Dieu a voulu :

Oiseaux de feu

Azurites

Flammes filantes

Gouttes de jade

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina

[ liberté ] [ poésie ]

 

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sahara

Le désert arabe est cerné de représentations brisées de Dieu.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Franza

[ méditation ] [ humilité ]

 

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source

L'amour se venge de tout ce qui est supportable sur terre. L'amour était insupportable, n'attendant rien, n'accordant rien. Impossible de le mettre sous cloche, d'en faire la culture, d'y planter des sentiments : il violait toutes les frontières et détruisait toute émotion.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: La trentième année

[ force primordiale ]

 
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révélation

Je vais divulguer un terrible secret : le langage, c'est le châtiment. C'est par lui que toutes choses doivent passer et c'est en lui qu'elles doivent ensuite trépasser selon l'étendue de leur faute.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina

[ apocalypse ] [ codage humain ]

 

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blues

Le chagrin de la guerre, dans le cœur d'un soldat, était étrangement similaire au chagrin de l'amour. C'était une sorte de nostalgie, comme l'immense tristesse d'un monde au crépuscule. C'était un manque, un manque, une douleur qui pouvait nous renvoyer dans le passé. La tristesse du champ de bataille ne pouvait pas être attribuée à un événement particulier, ni même à une personne. Si l'on se concentrait sur un seul événement, la douleur vous amenait aux larmes. 


Auteur: Bao Ninh

Info: The Sorrow of War: A Novel of North Vietnam

[ militaire ]

 

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corps-esprit

Seul l'estomac est absorbé par le manger – le corps s'il s'absorbe dans le manger n'est pas pour autant absorbé ; l'estomac consume tout à la fois lui-même et la nourriture en tant qu'il n'est qu'appétit – le corps qui consume sa faim en mangeant – a plus d'espoir de continuer. – La satisfaction d'une déficience déterminée permet à l'ensemble des déterminations d'éprouver de nouveau une déficience. – L'ensemble se dit rassasié à cet égard sans être totalement rassasié : car l'affirmation de cette détermination a pour critère la prévision des autres : l'ensemble des déterminations n'est pas un chaos mais un organisme.

Auteur: Michelstaedter Carlo

Info: La Persuasion et la Rhétorique

[ chair automate ]

 

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écrivains-par-écrivaine

Créer, pour ces outsiders, implique de cultiver sa sauvagerie intérieure, qui favorise la démystification du rationnel, la manifestation de phénomènes occultes, l'apparition de trajectoires dévoyées, l'exploitation du talent d'extravaguer, la fréquentation des régions suprasensibles, vraie patrie des voyants, l'accentuation des prédispositions à être le transcripteur de l'autre réalité, à penser l'errance de sorte que ce soit, note Édouard Glissant une pensée des ralliements, de la migration "des absolus de l'Être aux variations de la Relation où se révèle l'être-comme-étant, l'indistinction de l'essence et de la substance, de la demeure et du mouvement", à injecter un nouveau principe vital dans cet organisme sclérosé qu'est la littérature lorsqu'elle se nourrit uniquement de vérités rassurantes, sans faire d'elle une littérature universelle dans ce qu'elle aurait de plus abstrait, à force, prévient encore Édouard Glissant, de vouloir "récuser la présence des fructueuses intimités et des terribles assauts et antagonismes des lieux et des espèces entre eux et dans la totalité" ("Philosophie de la relation"), ou une littérature qui se serait proclamée recevable par tous, car possédant une dimension généralisante par quoi elle scellerait sa suprématie sur les autres formes d'expression des civilisations et des cultures.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), pp 55-56

[ régénérateurs ] [ expatriés ] [ immigrés ]

 

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écriture

C'est parce qu'elle met au grand jour la part insondable en chacun que la poésie de Lorand Gaspar possède la densité de ce qui est dissonant et pourtant éblouissant de clarté. Écrire un poème est chaque fois réapprendre à parler, dit-il. C'est peut-être là la seule appartenance que se reconnaisse celui qui s'invite sans cesse à un nouveau départ pour ne pas oublier de n'être, en tous lieux, qu'un passant et un passeur. 


Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), p. 76

[ réagencement ] [ dépaysement ] [ réflexivité ] [ mise en question sémantique ]

 

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xénophobie

L'étranger est-il, ainsi que le prétendent certains, un rêveur tiraillé entre le regret de son pays d'origine et l'avidité de découvrir de nouvelles contrées, entre la nécessité de ne faire partie d'aucune communauté et le désir de vivre en symbiose avec la tribu à laquelle il s'est incorporé ? Ou est-il, comme l'écrit Baudelaire, cet homme énigmatique qui n'a ni père, ni mère, ni sœur, ni frère, ni amis, qui ignore sous quelle latitude est situé sa patrie, qui hait l'or et n'aime que les nuages, "les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages" ? Représente-t-il un danger, car il vient de ces rivages que nous ne connaissons pas et apporte avec lui son lot de misères ? Nous nous disons que nous en avons assez des nôtres et nous voyons d'un mauvais œil l'irruption de celui-là que nous ne comprenons pas et ne ferons jamais l'effort de comprendre. Il ne peut être notre alter ego, il peut au contraire être notre cauchemar, tant nous le tenons pour un envahisseur. Nous sommes fiers de nos œillères, parce que sans elles nous ne serions plus ni qui nous sommes, parce que nous nous définissions en nous opposant à ce quidam qui ne nous ressemble pas : nous ne voulons pas nous projeter sur lui, nous ne voulons pas de cette "autrement" qu'il nous propose.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), p 24

[ question ] [ interrogation ]

 

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