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curiosité

Vouloir comprendre, c'est essayer de récupérer quelque chose qu'on a perdu.

Auteur: Hoeg Peter

Info: Smilla's Sense of Snow

[ manque ] [ compensation ] [ posséder ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

thébaïde

Je ressens la même chose à l'endroit de la solitude que certaines personnes ont la bénédiction de l'église. C'est la lumière de la grâce pour moi. Je ne ferme jamais ma porte derrière moi sans avoir conscience d'accomplir un acte de miséricorde envers moi-même.

Auteur: Hoeg Peter

Info: Smilla's Sense of Snow

[ spiritualité ] [ égoïsme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

décor

Ils atteignirent la salle hypostyle*, qu'ils traversèrent d'une traite. L'éclairage carmin lui donnait un air plus menaçant qu'à l'ordinaire. Ces pilastres hiératiques, ces simulacres de végétations pétrifiées... Un goût de mort ou d'enfers sur le point de s'embraser.

Auteur: Suhner Laurence

Info: QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins - *Dont le plafond est soutenu par des colonnes.

[ étrange ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complexe d'Œdipe

[...] non seulement le meurtre du père n’ouvre pas la voie vers la jouissance que la présence du père était censée interdire, mais si je puis dire, elle en renforce l’interdiction.

Tout est là, et c’est bien là ce qu’on peut appeler à tous les points de vue - je veux dire dans le fait et aussi dans l’explication - la faille, c’est à savoir que l’obstacle étant exterminé sous la forme du meurtre, la jouissance n’en reste pas moins interdite. Bien plus - ai-je dit - cette interdiction est renforcée. Cette faille interdictive est donc, si je puis dire, soutenue, articulée, rendue visible par le mythe, mais elle est en même temps profondément camouflée par lui. C’est bien pourquoi l’important de Totem et Tabou est d’être un mythe, on l’a dit, peut-être le seul mythe dont l’époque moderne ait été capable. Et c’est FREUD qui l’a inventé.

L’important est ceci : c’est de nous attacher à ce que comporte cette faille, au fait que tout ce qui la franchit, l’affranchit, fait l’objet d’une dette au Grand Livre de la dette. Tout exercice de la jouissance comporte quelque chose qui s’inscrit à ce Livre de la dette dans la loi. Bien plus, il faut bien que quelque chose dans cette régulation soit ou paradoxe, ou le lieu de quelque dérèglement, car le contraire, le franchissement de la faille dans l’autre sens, n’est pas équivalent.

FREUD écrit le Malaise dans la civilisation pour nous dire que tout ce qui est viré de la jouissance à l’interdiction va dans le sens d’un renforcement toujours croissant de l’interdiction. Quiconque s’applique à se soumettre à la loi morale voit, lui, toujours se renforcer les exigences toujours plus minutieuses, plus cruelles de son surmoi.

Pourquoi n’en est-il pas de même en sens contraire ? Il est un fait, c’est qu’il n’en est rien, et que quiconque s’avance dans la voie de la jouissance sans frein, au nom de quelque forme que ce soit du rejet de la loi morale, rencontre des obstacles dont notre expérience nous montre tous les jours la vivacité sous des formes innombrables et qui n’en supposent peut-être pas moins quelque chose d’unique à sa racine.

C’est au point que nous arrivons à la formule qu’une transgression est nécessaire pour accéder à cette jouissance et que, pour retrouver Saint PAUL, c’est très précisément à cela que sert la loi, que la transgression dans le sens de la jouissance ne s’accomplit qu’à s’appuyer sur le principe contraire, sur les formes de la loi. Et si les voies vers la jouissance ont quelque chose en elles-mêmes qui s’amortit, qui tend à être impraticable, c’est l’interdiction qui lui sert, si je puis dire, de véhicule tout-terrain, d’autochenille, pour sortir de ces boucles qui ramènent toujours l’homme, tournant en rond, vers l’ornière d’une satisfaction courte et piétinée. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 16 mars 1960

[ psychanalyse ] [ explication ] [ rapport proportionnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Wanny arpente le littoral. C’est fou comme on se sent dérisoire dans un décor aussi titanesque. Sur le versant sud du fjord, un trio de glaciers flamboie de rose à la lumière du crépuscule. Juste sous leur cahute, leur baie se tapisse de calme tandis qu’au large, au-delà des récifs, les eaux s’agitent sous la brise, noires comme le goudron dans l’ombre jetée par la montagne. Elle se soulage sur le rivage puis remonte une côte derrière leur cabane. De là, elle tend le cou, se dresse sur la pointe des pieds, tente d’apercevoir les plus hauts rochers et corniches de Fuglefjell. Le sommet de la montagne semble percer le ciel. Là-haut, elle perçoit l’agitation des oiseaux. Ils crient, leurs ailes bruissent comme ils s’élancent dans les airs. Juste en dessous d’eux, sur une étroite bande herbeuse, Wanny aperçoit la cause de leur détresse. Un petit renard fait les cent pas, le manteau si noir qu’on ne distingue que ses contours que lorsqu’il passe devant un rocher blanc. Wanny relève les yeux, distraite par le mouvement des fulmars qui survolent la cime montagneuse. Quand elle regarde de nouveau en bas, le renard a disparu, fondu dans la nuit.

Auteur: Mundy Robyn

Info: La Femme au renard bleu

[ sentiment de petitesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Pas de différence entre corps et esprit. C'est pareil à la feuille de papier, on ne peut acheter l'endroit sans l'envers !

Auteur: Deshimaru Taisen

Info:

[ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit polaire

Les jours raccourcissaient et ils raccourcissaient vite, on aurait dit qu’ils se précipitaient vers la nuit. La première neige, tombée dès la mi-octobre, fondit au bout de quelques jours mais quand elle revint début novembre, ce fut sérieux, elle s’abattit pendant des jours et des jours et tout fut bientôt enveloppé d’épais coussins blancs, sauf la mer qui, avec sa sombre surface pure et ses immenses fonds, reposait là tout près comme étrangère et menaçante, comme un meurtrier logeant chez le voisin, se disait-on, dont le couteau luisait immobile sur la table de la cuisine.

La neige et la nuit métamorphosèrent le village au point de le rendre méconnaissable. À mon arrivée, le ciel était haut et lumineux, la mer immense et le paysage ouvert, de sorte que le village avec ses maisons réparties aléatoirement semblait incapable de se tenir, tout juste apte à exister en tant que tel. On avait l’impression que rien ne s’arrêtait là. Puis arrivèrent la neige et la nuit. Le ciel s’affaissa, formant un couvercle juste au-dessus des toits. La mer disparut, sa noirceur se fondit dans celle du ciel et l’horizon devint invisible. Même les montagnes disparurent, et avec elles le sentiment de se trouver au cœur d’un paysage ouvert. Il ne restait plus que les maisons, éclairées vingt-quatre heures sur vingt-quatre, toujours ceinturées d’obscurité, et ces maisons et ces lumières devinrent le point de mire, ce autour de quoi tout gravitait.

Auteur: Knausgaard Karl Ove

Info: Aux confins du monde

[ crépuscule ] [ couchant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

Nous avons la dissociation du Moïse rationaliste et du Moïse inspiré dont on parle à peine, du Moïse obscurantiste. Mais FREUD, se fondant sur l’examen des traces de l’histoire, ne peut trouver de voie justifiant, de voie motivée au message de Moïse rationaliste que pour autant que ce message s’est transmis dans l’obscurité. C’est pour autant que ce message s’est trouvé lié, dans le refoulement, au meurtre du Grand Homme, c’est précisément par là, nous dit FREUD, qu’il a pu être véhiculé, conservé dans un état d’efficacité qui est celui que nous pouvons mesurer dans l’histoire.

C’est pour autant... et en ceci je ne dis pas qu’il s’identifie - mais c’est si près que c’en est impressionnant - avec la tradition chrétienne ...c’est pour autant que ce meurtre primordial du Grand Homme vient émerger, selon les Écritures, dans un second meurtre qui, en quelque sorte le traduit, le promeut au jour, celui du Christ, que ce message s’achève et que cette malédiction secrète du meurtre du Grand Homme, qui n’a lui–même son pouvoir que d’être, de s’inscrire, de résonner sur le fond du meurtre primordial, du meurtre inaugural de l’humanité, du meurtre du père primitif, c’est pour autant que ceci vient enfin au jour, que ce qu’il faut bien appeler - parce que c’est dans le texte de FREUD - la rédemption chrétienne, s’accomplit. Seule cette tradition poursuit jusqu’au bout, jusqu’à son terme l’œuvre de révéler de quoi il s’agit dans le crime primitif, inaugural, de la loi primordiale. […]

FREUD, quand il nous parle, dans Moïse et le monothéisme de l’affaire de la loi morale, puisque c’est de cela qu’il s’agit pour lui, l’intègre pleinement à une aventure qui n’a trouvé, écrit-il textuellement, son achèvement, son plein déploiement que dans l’histoire, dans la trame judéo-chrétienne. Il est écrit que pour ce qui est des autres religions qu’il appelle vaguement d’orientales, je pense qu’il fait allusion à toute la lyre : à BOUDDHA, à LAO TSEU et à bien d’autres, elles se caractérisent toutes - dit-il, avec une hardiesse devant laquelle il n’y a qu’à s’incliner, aussi hasardeuse qu’elle nous paraisse - ce n’est en fin de compte - nous dit-il - que le culte du Grand Homme.

Je ne suis pas du tout en train de souscrire à cela. Il dit que simplement les choses sont restées à mi-route, plus ou moins avortées, à savoir qu’est-ce que cela veut dire le meurtre primitif du Grand Homme ? Je pense qu’il pense la même chose à propos du Bouddha. Et bien sûr, dans l’histofire des avatars de BOUDDHA, on trouverait bien des choses où il retrouverait son schéma, légitimement ou non, que c’est pour ne pas avoir, au fond, poussé jusqu’au bout le développement du drame, jusqu’au bout, à savoir jusqu’au terme de la rédemption chrétienne, que ces religions autres en sont restées là.

[...] pour que quelque chose dans l’ordre de la loi donc soit véhiculé, il faut que ceci passe : par le chemin tracé par le drame primordial, par celui qui s’articule dans Totem et Tabou, à savoir celui du meurtre du père et, comme vous le savez, ses conséquences.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 16 mars 1960

[ judaïsme ] [ spécificité ] [ différence ] [ particularité ] [ hypothèse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signifiant

C’est-à-dire un élément qui a ces deux propriétés, ces deux dimensions, d’être lié synchroniquement à une batterie d’autres éléments qui lui sont substituables ; d’autre part, d’être disponible pour un usage diachronique, c’est-à-dire la formation d’une chaîne, la constitution d’une chaîne signifiante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence de Bruxelles sur l'éthique de la psychanalyse, 9 mars 1960

[ définition ] [ concept psychanalytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

itérations

Analysant la charge des " mots/sons " chez Maeterlinck, ou l’usage du " leitmotiv "* chez Wagner, il constate de manière prémonitoire que la répétition engendre un sens et une valeur différents de ceux habituellement accordés au mot, qui entre alors dans une sphère " plus surnaturelle " et baigne dans une " atmosphère spirituelle ". Poussant plus loin cette constatation le recours à Moussorgsky, à Debussy et à Schönberg lui permet de distinguer un " Beau extérieur " et un " Beau intérieur ", celui, dit-il, " …vers lequel nous pousse une nécessité intérieure lorsqu’on a renoncé aux formes conventionnelles du Beau… ". Nécessité qui, en musique, s’exprime par les dissonances et bientôt l’atonalité, toutes choses surprenantes et laides pour celui qui n’est attiré que par l’apparence et l’imitation, et qui n’admet pas comme " … sacrés tous les procédés qui permettent de manifester la personnalité de l’artiste… "

Auteur: Tio Bellido Ramon

Info: KANDINSKY, p. 9 *emprunt à la langue allemande, das Leitmotiv (" motif directeur "), formé du verbe leiten (" conduire ", " diriger ") et du nom Motiv (" motif "). Il est apparu pour la première fois en 1860, au sujet des œuvres de Richard Wagner et de Franz Liszt.

[ dépaysement ] [ quête ] [ beaux-arts ] [ idiosyncratique ] [ spécialisation ] [ approfondissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel