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bravoure

Il y avait dans l'armée un centurion vétéran nommé Crastinus, qui, l'année précédente, avait été principal de la dixième légion, homme d'une rare valeur. Aussitôt que le signal est donné: "Suivez-moi, dit-il, vous qui fûtes autrefois mes compagnons, et servez votre général avec le zèle que vous lui avez promis. Voici notre dernier combat; après il aura recouvré son honneur, et nous la liberté." En même temps, se tournant vers César: "Général, lui dit-il, je me conduirai aujourd'hui de telle sorte que, vivant ou mort, je sois loué par toi." À ces mots, il s'élança le premier de l'aile droite, et environ cent vingt volontaires de la même centurie le suivirent. Il sera tué un peu plus tard d'un coup d'épée au visage.

Auteur: César Jules

Info: la guerre civile, bataille de Pharsale

[ militaire ]

 

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diagnostic

Que nul n'intercède,
Ce ne sera jamais assez,
Il n'y a qu'un remède,
C'est de tout casser.

Ô fanfares dans les soirs !
Ce sera barbare,
Ce sera sans espoir.

Et nous aurons beau la piétiner à l'envi,
Nous ne serons jamais plus cruels que la vie,
Qui fait qu'il est des animaux injustement rossés,
Et des femmes à jamais laides...
Que nul n'intercède,
Il faut tout casser.

Alléluia, Terre paria.
Ce sera sans espoir,
De l'aurore au soir,
Quand il n'y en aura plus il y en aura encore
Du soir à l'aurore.
Alléluia, Terre paria !
Les hommes de l'art
Ont dit : "Vrai, c'est trop tard."
Pas de raison,
Pour ne pas activer sa crevaison.

Aux armes, citoyens ! Il n'y a plus de RAISON.

Auteur: Laforgue Jules

Info: Extrait de "Simple agonie", une des pièces de "Derniers vers", in "Oeuvres complètes", t. II, éd. L'Age d'Homme, p. 318-319

[ violence ] [ horreur ] [ maladie ] [ révolution ] [ poème ] [ désespoir ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

littérature

Procédé de vulgarisation le plus utilisé par Jules Verne, l'"effet fenêtre" consiste à introduire au milieu de l'intrigue un exposé descriptif scientifique. A travers le hublot du Nautilus de Vingt Mille Lieues sous les mers, et grâce aux explications du capitaine Nemo, le lecteur découvre la faune sous-marine selon la classification du naturaliste Georges Cuvier, revue par le zoologiste de l'époque Milne Edwards. De la même manière, dans Voyage au centre de la Terre, le professeur Aronnax procède à un exposé complet de géologie au cours d'une étape du voyage. Les Voyages extraordinaires font en effet s'alterner épisodes narratifs et leçons didactiques. Si Verne, sous la contrainte du feuilleton, utilise beaucoup ces "effets fenêtre" au début de sa carrière, il accordera par la suite plus d'importance à l'intrigue elle-même.

Auteur: Raichvarg Daniel

Info: Sciences pour tous ?

[ sciences ] [ historique ]

 

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perdu

Croire au village, c'est donner une limite à sa vie ; c'est lui croire un sens, et elle n'en a pas. C'est un peu sot de s'imaginer que nous avons une raison d'être là plutôt qu'ailleurs. Continuer nos pères, pour quoi faire ? Ils ne savaient pas. La feuille a une attache qui lui suffit. Le cerveau est nomade. Pas de petite patrie. Une fuite résignée. Être n'importe où, ne jamais consentir à se fixer comme si un point dans l'univers nous était réservé. N'ayons pas d'orgueil ! Au premier éclair de lucidité nous verrions que nous sommes dupes, et nous serions pleins de pitié pour nous-mêmes. Livrons-nous à l'universelle loi d'éparpillement. Ne pas être un homme qui regarde son village avec une loupe. Rappelons-nous que ce monde n'a aucun sens.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal, Robert Laffont, Bouquins 1990 <3 novembre 1906 p.854>

 

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existence

Ce qu'il faut de nuit

Au-dessus des arbres,

Ce qu'il faut de fruits

Aux tables de marbre,

Ce qu'il faut d'obscur

Pour que le sang batte,

Ce qu'il faut de pur

Au coeur écarlate,

Ce qu'il faut de jour

Sur la page blanche,

Ce qu'il faut d'amour

Au fond du silence.

Et l'âme sans gloire

Qui demande à boire,

Le fil de nos jours

Chaque jour plus mince,

Et le coeur plus sourd

Les ans qui le pincent.

Nul n'entend que nous

La poulie qui grince,

Le seau est si lourd.



Vivre encore


Auteur: Supervielle Jules

Info:

[ vieillesse ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

C'était un homme de cinquante ans qui paraissait en avoir soixante, petit, malingre, les yeux vifs mais faux, le nez busqué, la barbiche jaunâtre, la chevelure inculte, les pieds grands, les mains longues et crochues, il offrait ce type si connu du juif Allemand reconnaissable entre tous. C'était l'usurier souple d'échine, plat de coeur, rongeur d'écus et tondeur d'oeuf, l'argent devait attirer un pareil être comme l'amant attire le fer, et si ce shylock fût parvenu à se faire payer de son débiteur, il en eut certainement revendu la chair au détail. D'ailleurs quoiqu'il fut juif d'origine, il se faisait mahométan dans les provinces mahométanes, lorsque son profit l'exigeait, chrétien au besoin en face d'un catholique, et il se fût fait païen pour gagner d'avantage, ce juif se nommait Isac Hakhabut...

Auteur: Verne Jules

Info: Hector Servadac (1877, 472 p.)

[ antisémite ] [ cosmopolitisme ]

 
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mélopée

Placé en présence des faits, sans théories préconçues, avec le souci exclusif de recueillir et de coordonner des témoignages précis, l'historien est obligé de résumer sa doctrine dans la constatation suivante :

Le chant profane vient du chant religieux;

Le chant religieux vient du chant magique.

Je sais bien qu'entre religion et magie des anathèmes très nets semblent avoir creusé un abîme : " Vous ne laisserez point vivre ceux qui usent de sortilèges et d'enchantements, " lit-on dans la Bible. Mais si la Religion est une tout autre personne que la Magie, la première a cependant le même costume que la seconde. L'Eglise des premiers siècles n'a-t-elle pas parlé, même en Occident, la même langue que les Grecs de l'antiquité païenne? Les rites magiques, eux aussi, sont une langue.

Auteur: Combarieu Jules

Info: Études de Philologie Musicale III - La Musique et la Magie

[ source ] [ mélodie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bienveillance

Une chose, depuis hier, m'a rendu très rêveur. Nous étions au Jardin des Plantes. Il y a un hoko, qui a coursé et pouillé devant nous un oiseau plus petit que lui et cent fois plus faible que lui, une Pénélope, je crois. Il l'a à peu près tué, puis est resté, dans une vigilance terrible, à côté de cette bête, qui essayait de le désarmer en faisant la morte.
Alors j'ai songé à tous ces blagueurs, qui disent que la nature est la leçon et la source de toute bonté. Que de passions mauvaises et naturelles de cette bête forte contre cette bête faible ! La bonté, mais c'est une création de l'homme, sa plus grande, sa plus merveilleuse et pour ainsi dire sa plus divine - une création contre nature !

Auteur: Goncourt Edmond et Jules de

Info: Journal t.2/Robert Laffont/Bouquins 1989<9 septembre 1866 p.35>

[ oiseaux ] [ guerre ]

 

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dépossession

Eh bien, j'adore le théâtre et je travaille au cinéma... Car un acteur de cinéma n'est qu'un bonhomme de cire livré aux mains de l'opérateur et du metteur en scène, qui sont les seuls vrais artistes de cinéma. L'opérateur qui, grâce à la photographie, enjolive ou enlaidit, rapetisse ou grandit, éclaire ou assombrit. Le physique de l'acteur est l'oeuvre artistique du photographe. Son instinct, son mouvement, sa vie, sont entre les mains du metteur en scène qui, grâce au découpage, réduit au néant, si bon lui semble, ce que l'artiste propose. Ajoutez à cela la préoccupation du micro, de la caméra, du maquillage, de la lumière qui fait pleurer les yeux, l'absence du public qui enlève toute réaction sincère... Non, croyez-moi, pour un acteur, le cinéma est un métier.. le théâtre est un art !

Auteur: Berry Jules

Info: in "Cinémonde", n°159, 5 novembre 1931 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.552-553

[ septième art ] [ comparaison ] [ actorat ] [ comédien ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

recyclage

- Très bien. Alors je vais vous dire aussi quelque chose que je n'ai jamais dit à un homme. Vous ressemblez au capitaine Nemo.
- De "Vingt mille lieues sous les mers" ?
Tiens ! pensai-je. Quel gestionnaire cultivé !
- Non, du film américain "La ligue des gentlemen extraordinaires". L'un des gentlemen extraordinaires vous ressemble. Un sous- marinier karatéka barbu en turban bleu.
- C'est un film tiré de Jules Verne ?
On m'apporta mon cocktail. Il était bien petit : un rien de six centilitres.
- Non, on a rassemblé tous les supermen du XIXe siècle : le capitaine Nemo, l'Homme Invisible, Dorian Gray, etc.
- Ah bon ? C'est original.
- Il n'y a rien d'original là-dedans. Une économie fondée sur la médiatisation engendre une culture qui préfère revendre des images créées par d'autres cultures plutôt que d'en créer de nouvelles.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Le livre sacré du loup-garou

[ cinéma ] [ beaux-arts ] [ stériles ] [ commerce ]

 

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