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enfance

J'avais envie d'être là. Entre le ciel et la mer. Devant moi toute la baie de Marseille s'étendait comme un ver luisant. Je laissai le bateau flotter. Mon père avait rangé les rames. Il me prit par la main et me dit :"N'aie pas peur". Il me plongea dans l'eau jusqu'aux épaules. La barque penchait vers moi et j'eus son visage au-dessus du mien. Il me souriait. "C'est bon, hein." J'avais fait oui de la tête. Pas rassuré du tout. Il me replongea dans l'eau. C'est vrai, que c'était bon. C'était mon premier contact avec la mer. Je venais d'avoir cinq ans. Ce bain, je le situais par là et j'y revenais chaque fois que la tristesse me gagnait. Comme on cherche à revenir à sa première image du bonheur.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Total Khéops

[ nostalgie ] [ baignade initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

- Tu parles bien, dit-elle d'un air las. Mais t'aimerais pas une fille comme moi hein ?

- Celles que j'ai aimées sont parties.

- Moi, je pourrais rester. J'ai rien à perdre.

Ses paroles me bouleversaient. Elle était sincère. Elle se livrait. Et elle se donnait, Marie-Lou.

- Je supporterais pas d'être aimé par une femme qui n'a rien à perdre. Aimer c'est ça, cette possibilité de perdre.


Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Total Khéops

[ rencontre ] [ franchise ] [ impossibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

engrammes

On ignore toujours pourquoi et comment, un souvenir vous remonte à la gorge. Ils sont là, c'est tout. Prêts à sauter sur l'occasion. Pour vous tirer vers des mondes perdus. Les souvenirs quels qu'ils soient, même les plus beaux ou les plus insignifiants, sont ces instants de la vie qu'on a gâchés. Les témoins de nos actes inaboutis. Ils ne ressurgissent que pour tenter de trouver un accomplissement.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Les Marins perdus

[ regrets ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêveries

Elle imaginait des destins d’argent et de pierre qui enjambaient les siècles, traversaient les hasards du temps et de l’histoire. Des bijoux millénaires qui n’avaient plus nulle part où se poser et laissaient leur or couler dans les veines des trafics d’antiquités et le ventre des marchés noirs.

Auteur: Ruocco Julie

Info: Furies, p 15

[ pérégrinations ] [ minéraux ] [ joyaux ] [ objets tribulants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-femme

Avoir envie n’était pas céder. Céder n’était jamais perdre. Elle en était sûre et cette certitude l’avait libérée de la peur qu’on inocule aux petites filles et qui s’instille dans le corps des femmes jusqu’à ce qu’elles en crèvent. Elle pouvait tirer des hommes un plaisir égal et sans contraintes. Tout simplement parce qu’elle les avait vus comme ils sont et comme ils refusent de se donner au monde. Seuls dans leur nudité blanche, retranchés derrière un sexe qu’ils connaissaient mal.

Auteur: Ruocco Julie

Info: Furies, p 98

[ sexualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cité imaginaire

En bas, il n’y a que des habitats troglodytes, des galeries enterrées et quelques burons arc-boutés dans le lit du Fleuvent. En bas, il y a surtout ce qui tient les nobles en l’air, ce qui permet ballon et barcarolle, faribole et vie de palais…

— Quoi donc ?

— Les réflecteurs, mignonne ! Alticcio a cette particularité d’être située au débouché d’un canyon très encaissé, presque une fente, une incision dans la montagne. En amont de ce canyon, tu as une vallée très large qui se rétrécit progressivement en entonnoir. Si bien que le vent qui s’engouffre amont dans le goulet – pffffeee, il ressort aval avec une vitesse et une pression énormes – sccchhhha ! Les piles des tours ne tiendraient pas sous l’abrasion si les pionniers n’avaient eu l’idée et le culot d’installer, que dis-je, de cribler le lit du fleuve de grands panneaux en métal inclinés, sur lesquels vient buter le courant. Tu me suis, poupée ? Grâce à ces réflecteurs, le vent horizontal ricoche vers le haut. La cité est en quelque sorte portée, soutenue du sol par un matelas d’air ascendant qui permet aux Tourangeaux de planer paisiblement en altitude.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ volante ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

théorie du tout

Notre réalité est pure information. Information géométrique. L'information étant le sens, sous forme de symbolisme. 

D'où la question, quel type d'information pour exprimer un langage géométrique ?

Information implique signification. Mais que veut dire signification ?

C'est une comparaison, c'est à dire la perception de quelque chose relativement à quelque chose d'autre. Ainsi, pour pouvoir exister une chose doit être perçue, ou mesurée, par quelque forme de conscience. 

Einstein a montré que passé et futur existent simultanément dans un objet géométrique ; de fait tous les temps existent conjointement (les mathématiques le montrent de plein de manières). Donc : passé et futur s'influençant sans cesse, tout est toujours dans l'instant présent. Alors, si chaque moment influence et co-crée chaque autre moment dans quelque sens que ce soit, la réalité ne peut qu'être un massif  réseau neuronal qui sillonne l'espace et le temps.

Réseau doté d'une spécificité étonnante. Il serait son propre créateur.

Parallèlement, comme l'a démontré la mécanique quantique, le futur n'est pas prédéterminé. Conséquemment existe le libre-arbitre.

Comment marche le libre-arbitre ? La physique quantique montre que la réalité n'existe que lorsqu'elle est observée. Wheeler déclara en son temps que la réalité est constitué d'informations, elles-mêmes créées par l'observation. Frank Wilczec ajouta ensuite que la physique quantique reste obscure et sujette à débat. Et qu'elle le restera tant qu'on aura pas défini, au sein du formalisme quantique, un observateur, entité moderne dont les conditions et/ou contours correspondent à une caricature reconnaissable de la conscience consciente. C'est à dire une entité, pas nécessairement terrestre, capable d'observer et mesurer.

Mais comment pourrait être cette entité ? Je suis, nous sommes... tous conscient, mais qu'est-.ce que cela veut dire ?

On sait juste que la conscience est liée de manière proche à  la science physique mais personne ne sait dire ce qu'elle hors de l'idée qu'elle joue un rôle central dans l'existence du réel.

Est-elle juste l'émergence d'une boucle de rétroaction de causalité ? Heisenberg développa en son temps les maths matricielles, arrivant à la conclusion que la réalité est pixelliseé en nano unités tridimensionnelles insécables, de la taille la plus petite dans l'échelle de Planck. Chacune (nommée tétrahedron, c'est à dire un polyèdre composé de quatre faces triangulaires) fonctionnant comme nos pixels sur les écrans TV.

Hélas ce qui précède n'apporte aucune preuve que cet espace, le notre, soit un tel ensemble uniforme, homogène, fluide, etc.  Malgré tout, mathématiquement, tout converge vers la consolidation de cette idée d'une pixellisation de la réalité.

Du coup quel code géométrique sera-t'il à même de modéliser cette réalité pixellisée ?

Les recherches au CERN ou ailleurs  sur la physique des particules conduisent toutes vers ce que les physiciens nomment "transformation de symétrie de jauge", chacune menant vers une notion de forme, géomètrique donc.

Mais ici apparait une forme, et pas n'importe laquelle. Il s'agit d'un modèle géométrique à 8 dimensions, plus précisément un crystal 8 D (Rappelons que crystal signifie motif périodique), modèle qu'on pourra se représenter tel un "treillis à 8  dimensions" (E8 lattice), structure 8 D qui présente 240 noeuds, ou points tournants (vertex-vertices), que nous nommons gosset polytope.

Lorsque ce gosset polytope est projeté en 4 dimensions il se métamorphose en deux formes identiques de tailles différentes, dont le ratio est précisément 0,618, c'est à dire celui du nombre d'or, constante fondamentale de la nature qui apparait à toutes les échelles de l'univers connu (par exemple il détermine le moment précis ou un trou noir passe de positif à négatif en étant partie de l'équation qui précise la limite inférieure de son entropie). Il se rapporte aussi à la gravité de la boucle quantique.

Ainsi ce ratio de Fibonnaci unifie les limites inférieures et supérieures (cosmiques - quantique) de la préhension du réel par les scientifiques, physiciens pour grande partie.

Et, si on revient aux maths matricielles qui fonctionnent à partir d'eigen values (Valeur propre, vecteur propre et espace propre) indiquées comme triviales (1,2 ou 0) ou non triviales (pour les nombres plus complexes.) on arrive à la partie intéressante : les deux plus grandes probabilités d'eigenvalues non triviales qui apparaissent dans une matrice binaire sont :

-  le golden ratio  et

-1 sur (over) le nombre d'or.

Tel est le lien très profond qui unit mécanique quantique et cosmologie. Ce ratio, qui est apparu dans un grand nombre d'observations, a cependant toujours été appréhendé par les scientifiques comme un truc d'amateurs. Et maintenant on constate, une fois de plus, que ce nombre d'or apparait vraiment partout.

Pour terminer résumons ici les sept indices que nous donne la nature pour contruire cette théorie du tout (emergence theory)

information

indéterminisme

boucle de causalité

conscience

pixellisation

cristal E 8  (à 8 dimensions)

nombre d'or

Auteur: Anonyme

Info: Youtube - Quantum Gravity Research, What Is Reality? Official Film. https://www.youtube.com/watch?v=w0ztlIAYTCU

[ sciences ] [ septénaire ] [ miroir anthropocentrique ] [ monde humain consensuel ] [ atemporalité ] [ programme de langlands ]

 

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insociable sociabilité

Mais Anna n'était pas du genre à se laisser convaincre. Elle avait une curieuse réticence à l'égard des gens ordinaires, et en particulier à l'égard de la jeune femme de son temps. Elle ne voulait pas aller en société à cause du sentiment de malaise que les autres lui inspiraient. Et elle n'avait jamais pu décider si c'était sa faute ou la leur. Elle respectait à moitié ces autres personnes, et une constante désillusion la rendait dingue. Elle voulait les respecter. Pourtant, elle pensait que les gens qu'elle ne connaissait pas étaient merveilleux. Ceux qu'elle connaissait lui semblaient toujours la limiter, l'attacher à de petites faussetés qui l'irritaient au plus haut point. Elle préférait rester à la maison et éviter le reste du monde, le laissant dans l'iillusoire.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: The Rainbow (Annotated) 1915

[ . ]

 
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pensée-de-femme

Comme si j'étais l'idée d'un homme ! Comme si j'existais parce qu'un type a une idée de moi ! Comme si je voulais être trahie par lui, lui prêter mon corps comme un instrument pour son idée, et être le simple appareil de sa morte théorie. Mais ils sont trop pointilleux pour pouvoir agir ; ils sont tous impuissants, ils ne savent pas prendre une femme. Ils en viennent à leur propre idée à chaque fois, et s'en contentent. Ils sont comme des serpents qui essaient de s'avaler eux-mêmes parce qu'ils ont faim.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: The Rainbow (Annotated) 1915

[ féminisme ]

 
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rencontre

Une discothèque. La nuit. Nina danse avec Éli Hooker, un jeune homme.

NINA. – Tu es si léger.

ÉLI. – J'aime danser. J'aime aussi prendre un bon livre de temps en temps.

(Entre Zigui. Il va s'asseoir à l'écart, commence à manger des cacahouètes tout en les observant.)

ÉLI. – Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

NINA. – Rien de particulier. Je lis moi aussi. Et je sculpte.

ÉLI. – Tu auscultes ? Et qu'est-ce que tu auscultes ?

NINA. – Je sculpte. Je fais de la poterie.

ÉLI. – Ah.

NINA. – Je prends mon temps, je ne cours pas. Pourquoi me précipiter comme tout le monde ? À quoi bon cette fuite en avant, à quoi bon ? À quoi bon, je te le demande ?

ÉLI. – Tu as raison.

NINA. – Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

ÉLI. – Je lis un peu, j'écris un peu.

NINA. – Des poèmes ?

ÉLI. – Pour moi, la nuit.

NINA. – Et le matin ?

ÉLI. – Je suis médecin.

NINA. – Tu dis "médecin" avec un tel dédain. Tu n'es vraiment pas comme les autres, toi.

ÉLI. – Parce que c'est quoi un médecin ? Un mythe, rien de plus.

NINA. – Tu es vraiment différent.

Auteur: Hanokh Levin

Info: Théâtre choisi, tome 4 : Comédies grinçantes. Sur les valises, p 133

[ dialogue ] [ étonnement ]

 

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